2001-2024, correspond à une période de doutes et de mutation de l'agriculture française et européenne. Notre agriculture est soumise à une profonde érosion de l'effectif des agriculteurs et à l'accroissement de leurs surfaces. On assiste également à une plus forte spécialisation des exploitations agricoles et à l'émergence de grands bassins de production territoriaux par spécialités. Le multilatéralisme s'essouffle ce qui favorise les traités de libres échanges multipartites et certaines crises successives font leur apparition du fait notamment d'une plus grande volatilité des prix. Notre compétitivité s'érode enfin sur les marchés internationaux. Tout ceci affirme la nécessité d'effectuer certaines transitions structurelles, économiques mais aussi écologiques et énergétique. L'expertise et l'accompagnement des Chambres d'agriculture s'avèrent donc un levier fondamental de conseil et d'adaptation à ce nouveau contexte

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Deux évènements fondamentaux vont venir bouleverser l'activité agricole française et européenne. La PAC victime de son succès provoque un contexte de stockage et de surproduction. La concurrence des produits agricoles européens sur les marchés internationaux est mal vécue par certains pays tiers, comme les Etats-Unis, l'Australie, le Canada etc.. S'engage alors un cycle de négociations au GATT de 1986 à 1994, qui aboutit à la recherche d'une diminution des soutiens internes et externes de la production européenne et à une ouverture plus grande des marchés. S'y intègre la réforme de la PAC de 1992 et le début d'une succession de réformes tous les 6 ans, prenant également en compte progressivement certaines préoccupations environnementales.

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Le point marquant de cette période est l'adoption de la Politique agricole commune dans un contexte de marché commun en 1962. La balance commerciale alimentaire française est alors encor déficitaire. Pour optimiser l'approvisionnement intérieur et tenter de jouer également sur les marchés à l'exportation l'agriculture française poursuit à marche renforcée son processus de modernisation, notamment en termes de mécanisation et d'usage d'engrais minéraux et d'alimentation pour le bétail. Participant à cet élan de modernisation les Chambres d'agriculture créent les services d'utilité et de développement agricole et embauchent 2 500 conseillers sur l'ensemble du territoire pour accompagner les agriculteurs.

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