Episodios

  • Merveille, tonton des jeunes au Togo
    Jun 13 2022

    Depuis 2010, Merveille dirige le Centre convivial et d’écoute des jeunes de Tabligbo au Togo, à 80 kilomètres de Lomé. Il mène des sensibilisations auprès des adolescents sur les questions du VIH, des infections sexuellement transmissibles et des grossesses précoces.

    Grâce à Merveille, de nombreux jeunes séropositifs ont pu être dépistés et avoir accès à un traitement gratuit, des antirétroviraux. Pour lui, la prévention est essentielle. Ses distributions de préservatifs ne sont pas toujours bien vues par la communauté, notamment par les parents et les autorités religieuses. Mais Merveille ne compte pas s’arrêter d’aller sur le terrain et il aimerait bien plus de reconnaissance, ainsi qu’une plus grande rémunération :

    « Ma femme m’a demandé à maintes reprises de changer de travail : elle me dit qu’avec mon travail, je ne pourrai pas assurer l’éducation de nos enfants. Ça me stresse vraiment. Il faut qu’on sache que nous sommes là et qu’on nous paie un peu mieux. Nous qui nous sacrifions, nous qui sommes sur le terrain, dans les communautés, en train de sensibiliser les gens. Nous sommes vraiment essentiels pour la communauté, pour le développement du pays. »

    Charlie Dupiot l'a suivi dans son quotidien au centre et lors d’une sensibilisation sur le VIH-Sida dans un lycée de Tabligbo.

    Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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    17 m
  • Chanceline, briseuse de tabous au Bénin
    Jun 13 2022

    À Avrankou, au nord de Porto-Novo, Chanceline organise des discussions sur les menstruations et les grossesses précoces pour les adolescentes

    Tunique rose à manches longues, fines dreadlocks autour de son visage rond et souriant, Chanceline sensibilise des adolescentes et des adolescents depuis 2018 dans le cadre de son ONG Jeunes filles actrices de développement. Elle fait cela bénévolement, en tant qu’activiste pour les droits des filles au Bénin. Pour elle, il faut que ces dernières soient informées de leur santé sexuelle dès le plus jeune âge :

    « Ma sœur me disait : “Un jour, tu deviendras une femme.” Mais je ne comprenais pas ce que voulaient dire les menstrus et la sexualité. Par rapport à ce que j’ai vécu, ce que j’ai vu à l’école, je crois qu’il y a de meilleures façons de faire les choses. De dire les choses. Je veux recréer la maison dans laquelle, comme d’autres filles, j’aurais voulu grandir. Une maison pour discuter, pour soulever toutes les questions qu’on aurait voulu poser chez nous : c’est la maison idéale ! »

    Chanceline anime régulièrement des formations sur les menstruations, la contraception et la sexualité. Il peut s’agir de séances mixtes, avec des filles et des garçons, mais le plus souvent, elle s’adresse aux adolescentes, entre filles.

    Charlie Dupiot l'a suivie, un dimanche matin, lors d’une séance autour des grossesses précoces dans un collège d’Avrankou, juste au nord de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Avrankou, c’est aussi la ville où Chanceline a grandi et où vit encore sa mère.

    Ici, de nombreuses adolescentes la connaissent et la voient comme leur “grande sœur".

    Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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    15 m
  • Valentin, papana vaccins en Côte d'Ivoire
    Jun 13 2022

    Valentin Bleu Blon est responsable de vaccination au centre de santé de Grand Gbapleu, à Man, une ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Surnommé « le papa des vaccins », il a mis en place une routine de vaccination efficace dans son aire sanitaire : « la méthode Valentin », comme il explique fièrement dans un éclat de rire.

    Valentin recherche quotidiennement les enfants de 0 à 11 mois pour la vaccination obligatoire contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'hépatite B mais aussi la méningite, la poliomyélite, la rougeole ou encore la rubéole. Et à 40 ans, il a fait de Grand Gbapleu un exemple phare en Côte d’Ivoire grâce à une forte adhésion à la vaccination dans les villages de sa région.

    Papa de deux petits garçons, Valentin est un homme généreux, souriant, un subtil mélange de détermination et de douceur. Mais si cet infirmier de formation est reconnu dans la communauté, c’est surtout parce qu’il arpente les villages, loin du centre de santé souvent là où les routes sont en mauvais état, parce qu’il passe de ménage en ménage pour rechercher chaque nouveau-né dans la communauté, parmi les 43 000 habitants.

    « J’aime ce métier, je suis dévoué à ce métier parce que je me dis que tous ces enfants que je vais chercher, ce sont mes enfants, c’est aussi ma famille. C’est primordial de vacciner les nouveau-nés parce que ce sont les plus fragiles.

    Pour moi, vacciner un enfant, c’est préparer un adulte à une bonne santé.

    Mon combat, c’est aussi d’amener à comprendre le bienfait de la vaccination aux populations, sauver ces enfants. »

    Raphaëlle Constant l’a suivi lors d’une journée de stratégie de vaccination avancée dans les villages de Kirikouma, Godegouin et Belleville, près de Man.

    Valentin a troqué la blouse blanche contre un élégant pagne traditionel noir à motif multicolores et sur ses épaules, deux portes-vaccins en bandoulière.

    Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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    17 m
  • Brigitte, sage-femme en charge de la nutrition au Togo
    May 11 2022

    Brigitte travaille dans le centre de récupération nutritionnelle de la polyclinique de Tsévié au Togo, à 35 kilomètres au nord de Lomé. On y propose un suivi des enfants en situation de malnutrition, avec notamment ce qu’on appelle des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi.

    Charlotte bleue sur les cheveux, lunettes rouges et chemise à carreaux roses et blancs, Brigitte a l’allure coquette. Âgée de 51 ans, elle est sage-femme depuis l’âge de 27 ans. Elle a quitté les salles d’accouchement pour se consacrer à la nutrition des enfants. Car après tout, être sage-femme, c’est aussi s’assurer du bien-être des enfants dans leurs cinq premières années :

    « Il faut que les enfants grandissent bien. Un enfant bien nourri, c’est un adulte en bonne forme. C’est ma mission. Mes astuces peuvent aider les mères à mieux nourrir leurs enfants. »

    Au Togo, le retard de croissance affecte près d’un quart des enfants de moins de 5 ans. Environ 32 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère dans tout le pays… Alors celle que tous – parents ou collègues – appellent “Maman” veille attentivement sur les enfants venus la consulter.

    Charlie Dupiot l'a suivie dans son quotidien au sein du Centre de récupération nutritionnelle de la Polyclinique de Tsévié.

    Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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    17 m
  • Leïla, activiste pour la promotion de l’hygiène menstruelle en Côte d'Ivoire
    May 11 2022

    Leila Siby est une jeune entrepreneure et activiste sociale pour la santé des femmes en Côte d’Ivoire. Elle parcourt les régions et les villages de son pays pour informer les jeunes filles sur leurs règles.

    Leila a grandi à Divo, à l’intérieur du pays, où elle n’a reçu aucune éducation à la gestion de ses menstruations. Puis elle a rejoint Abidjan pour poursuivre ses études où elle a commencé à fabriquer des serviettes hygiéniques réutilisables. Et aujourd’hui à 24 ans, cette étudiante en droit se bat pour briser le tabou des règles en organisant des causeries sur l’hygiène menstruelle.

    « Ici on m’appelle la warrior. Selon les jeunes filles, je suis une guerrière, une combattante, une porte voix parce que chez nous, parler des règles est un sujet tabou. J’aborde toutes les questions que les jeunes filles se posent sans oser en parler aux adultes qui ne nous informent pas. »

    En Côte d’Ivoire, le sujet des règles est méconnu dans la société car lié à la sexualité.

    En Afrique, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant ses règles, par honte et à cause de la précarité menstruelle. C’est 20 % de temps scolaire perdu chaque année pour elle.

    Alors, si Leïla a le courage de briser l’omerta, c’est parce que pour elle, la question des menstruations, c’est un sujet de santé, de droit et de dignité et surtout d’égalité.

    Raphaelle Constant l’a suivie lors d’une palabre avec l’ONG Pro Kids à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan.

    Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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    18 m
  • Michel, formateur en palabres au Bénin
    May 11 2022

    Chargé des affaires sociales et de l’éducation des adolescents au Bureau de la zone sanitaire de Zogbodomey-Bohicon, Michel veut transmettre son savoir aux adolescents, afin qu’eux aussi puissent, à leur tour, organiser des palabres avec d’autres jeunes de leur âge ou même des membres de leur famille.

    Michel est formateur d’adolescents pairs éducateurs ou, pourrait-on dire, coach en palabres. Il exerce ce métier depuis deux ans et a déjà formé 320 adolescents sur quatre thématiques de santé : les grossesses précoces, les infections sexuellement transmissibles, l’anémie, c’est-à-dire une baisse du taux d’hémoglobines dans le sang, et… les menstruations.

    Pour Michel, il ne doit pas y avoir de sujets passés sous silence : « Il y a des thématiques de santé qui sont des tabous, cela paraît bizarre d’en parler. Mais j’en parle avec les adolescents, filles ou garçons. Quand je suis devant eux, je les prends comme mes enfants. »

    Les adolescents que Michel forme à devenir des pairs-éducateurs sont tous déscolarisés : certains sont apprentis dans un atelier de couture, d’autres apprennent la coiffure ou l’électricité. Tous le voient aujourd’hui comme leur “papa”, celui avec qui ils peuvent parler de tout.

    Charlie Dupiot l'a suivi.

    Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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    14 m
  • Hélène, agente de santé communautaire en Côte d'Ivoire
    Apr 13 2022

    Discrète, volontaire, Hélène Dato est une femme pleine d’égard et de bienveillance pour les siens, “sa famille” comme elle le dit. À 47 ans, Hélène est relais communautaire bénévole depuis 2014 dans la commune de Logoualé, située dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire à plus de 600 km d’Abidjan.

    Hélène a deux missions principales : faire les premiers soins des malades et sensibiliser les ménages au planning familial, à la contraception.

    Dans son village, il n’y a ni centre de santé, ni hôpital. Le premier accès aux soins, c’est “Maman Hélène”, comme on l’appelle.

    « Ma mission, c’est que tous les membres du village soient en bonne santé. J’ai été élue par la communauté pour prendre soin d’eux donc j’ai le devoir de faire ce travail. Je suis volontaire, c’est mon cœur qui m’a dit de m’engager parce que la communauté c’est ma famille. J’adore vraiment ce travail. »

    En Côte d’Ivoire, même si l’accès aux soins s’est amélioré, seuls 46 % de la population se dirigent vers les services de santé en cas de besoin. Aujourd’hui, une femme sur sept pratique la planification familiale et seulement 1,5 million de femmes utilisent une méthode de contraception dans ce pays de plus de 26 millions d’habitants.

    C’est pourquoi Hélène arpente tous les matins les cours de son village pour saluer sa communauté, surveiller que les enfants, les futures mamans et les femmes allaitantes se portent bien. C’est elle le relais entre la communauté et le centre de santé.

    Raphaelle Constant l’a suivie lors de sa tournée des visites à domicile dans son village Gozégouiné 1.

    Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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    17 m
  • Thérèse, sage-femme mobile au Togo
    Apr 13 2022

    Thérèse se déplace en camion, dans le nord du Togo, pour les consultations pré-natales et les échographies

    Thérèse a un mari et deux enfants, qui vivent à Dapaong au nord du Togo. Elle les voit très peu : chaque semaine, elle passe 5 jours sur 7 en brousse, dans des villages aux alentours.

    Sage-femme au sein de la clinique mobile de Dapaong, Thérèse consulte les femmes et propose des échographies à celles qui sont enceintes. Avec son équipe, composée d’une autre sage-femme et un infirmier, elle vit et travaille dans le camion de cette clinique mobile.

    « Notre camion représente tout pour nous : c’est notre lieu de travail et de repos. Il se déplace avec nous dans les villages. Sans lui, nous ne pouvons pas travailler. Quand les femmes nous voient arriver, elles sont contentes. On voyage, on travaille dedans, puis on revient… Nous sommes les travailleurs voyageurs ! »

    Charlie Dupiot l'a suivie, avec son camion, dans le village de Kourientré, à plus de 50 kilomètres de Dapaong, au milieu des champs de maïs et de coton.

    Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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    17 m