• Dans les Pyrénées, la santé sans frontières

  • Aug 29 2024
  • Duración: 20 m
  • Podcast

Dans les Pyrénées, la santé sans frontières

  • Resumen

  • Accents d’Europe se rend aujourd’hui au cœur des montagnes des Pyrénées orientales, à cheval entre l’Espagne et la France. C’est là que se trouve le pôle pédiatrique d’Osseja, un centre de soins pour enfants en plein essor, ainsi que l’Hôpital international de Cerdagne, à Puigcerda, un établissement qui connaît un grand succès. (Rediffusion) Grâce à ces lieux, les patients évident de longs déplacements dans les vallées. Sur place, on propose des soins avec des équipements de grande qualité. Pourtant, il reste des obstacles à franchir pour que ces projets transfrontaliers puissent offrir tout leur potentiel aux habitants de la région. Reportage à la frontière franco-espagnole de Juliette Gheerbrant.Pas une exceptionEn Europe,la santé transfrontalière existe depuis longtemps, explique Juliette Gheerbrant. Et elle fonctionne un peu partout : la France a, par exemple, des accords avec l'Espagne, mais aussi l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse, c’est-à-dire toutes les frontières terrestres, sauf l'Italie. Les gens travaillent, sortent, font leurs courses des deux côtés de la frontière sur laquelle ils vivent. Mais en général, ces conventions concernent juste l'accès aux soins des patients d'un pays dans le pays voisin.L'Hôpital de Cerdagne, lui, est une exception parce qu'il est réellement binational : il intègre le personnel, les protocoles et les systèmes de soins de pays différents. Et on voit bien que tous les problèmes ne sont pas encore réglés... Il faut rappeler que, pour tout ce qui concerne la santé, ce sont les États qui font autorité dans l'UE, comme pour l'éducation, l’industrie, la culture, le tourisme, la formation professionnelle, la jeunesse et le sport, la protection civile. Pour ces compétences nationales, l'UE ne règlemente rien – hors du respect de l'état de droit, en principe.Dans la région, la frontière ne se voit pasPuigcerda – et plus largement les Pyrénées orientales – est une bonne illustration de l'ambivalence de ce qu'est une frontière intérieure au sein de l'UE : à la fois invisible et très contraignante, ouverte et fermée. De plus en plus refermée, en réalité, malgré le principe de libre circulation dans l’espace européen.À Puigcerda, c'est difficile de dire si on est en France ou en Espagne : quasiment tout le monde est bilingue, voire trilingue avec le catalan. Du moins, dans les services. Accents d’Europe a même rencontré un agriculteur dont la moitié de l’exploitation se trouve sur le sol français et l'autre sur le sol espagnol. La frontière passe sur ses terres, une propriété qui remonte à cinq générations... Il doit donc faire beaucoup de démarches administratives en double, notamment pour obtenir ses subventions de la PAC.Sur les routes non plus, il n'y a plus de barrière physique. Parfois un vague panneau qui dit qu'on est passé en Espagne ou un vieux poste de douane taggué et décrépi. Mais la frontière intérieure est bel et bien revenue, principalement pour des raisons de contrôle migratoire. La police contrôle parfois les voitures et systématiquement les gares dans la région, celle de Cerbère notamment, juste de l'autre côté du tunnel qui sépare la France et l'Espagne désormais hérissée de barbelés.Souveraineté alimentaireAu lendemain des élections européennes du 9 juin 2024, beaucoup de pays agricoles se préparent à une réforme du pacte vert européen. C’est notamment le cas en Croatie, où l’extrême droite vient de récupérer le ministère de l’agriculture. Alors que les terres fertiles et les coopératives agricoles de ce pays des Balkans ont longtemps stimulé les exportations, le secteur est en crise depuis la fin de la Yougoslavie. La Croatie est aujourd’hui contrainte d’importer la plupart des produits dont elle a besoin. Des importations indispensables surtout pour répondre à l’explosion de la fréquentation touristique. Reportage à Zagreb de Louis Seiller. Chronique MusiqueLa pop anglaise et le retour d’une vedette de la scène londonienne et de la télévision américaine : c’est le sujet de la chronique Musique d’aujourd’hui de Vincent Théval, avec l’Anglaise Kate Nash et son titre Millions Of Heartbeats.
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