• L'Afrique en marche

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L'Afrique en marche  Por  arte de portada

L'Afrique en marche

De: RFI
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  • L'Afrique positive sur RFI pour découvrir et mettre en valeur des initiatives gagnantes du continent. Une entreprise innovante, une initiative qui mérite d'être relayée, un projet auquel nous pouvons donner un coup de pouce... Chaque semaine, nous ferons un focus sur l'Afrique qui marche et qui donne envie d’aller plus loin !

    Diffusion : samedi à 4h12, 5h45, 7h50 et 12h50 TU.

    France Médias Monde
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Episodios
  • Côte d'Ivoire: un centre d'alphabétisation veut donner plus d'indépendance aux femmes d'Anoumabo
    Jul 20 2024
    Depuis bientôt 25 ans, l'Association internationale des femmes de Côte d'Ivoire (AIFCI) vient en aide aux femmes jeunes ou moins jeunes déscolarisées qui ne maîtrisent pas la lecture, l'écriture ou le calcul. Un centre gratuit, tenu par des bénévoles qui donnent une deuxième chance aux femmes du quartier populaire d'Anoumabo. Dans le quartier populaire d’Anoumabo, au centre d'alphabétisation de l'AIFCI, l'activité bat son plein. Elles sont des dizaines de femmes, jeunes filles et mamans plus âgées qui répètent ensemble les leçons des professeurs et des animateurs bénévoles. Bema Kamagate explique son travail en tant que professeur bénévole de CP2 « On va permettre à ces dames de mieux garder ce qu'elles ont appris au CP1. En plus, nous allons leur ajouter des notions de conjugaison, de grammaire, de vocabulaire afin de préparer ces dames à mieux cerner la classe d'après ». Quand on lui fait remarquer qu’il y a une grande différence d’âge - entre certaines filles et des dames qui pourraient être leur mère -, le professeur bénévole répond avec un peu de fierté et beaucoup de tendresse pour ses élèves : « En Côte d'Ivoire, on a beaucoup de jeunes, souvent qui sont déscolarisés. Il y en a aussi qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école. Donc ici, nous donnons d'abord la chance aux plus âgés. Il faut dire que vraiment, elles sont volontaires, il faut le dire ! Pour nous, c'est aussi un plaisir de donner une partie de nous-mêmes. Parce que, être ici en tant qu'enseignant, c'est d'abord donner une partie de soi parce que comme on le dit : l'école, c'est la lumière ! ». Véronique est originaire de Bondoukou. Débarquée à Abidjan très jeune, elle a raté plein d'opportunités d'emploi, faute de savoir lire et écrire. Aujourd'hui, à 36 ans, elle reprend le chemin de l'école et du tableau noir. « À l’âge de 10 ans, j’ai cherché l’argent. Mais maintenant, j'ai compris que l'école, c'était important. Je prenais des cours du soir dans une autre école, mais là-bas, je payais cher, donc c'est une sœur qui m'a parlé d'ici. En plus, c'est gratuit. J'ai compris que quand tu ne sais pas lire ou écrire, c'est un peu comme quand tu es aveugle. Tu es là, tu vois, mais tu es aveugle. Donc savoir lire, écrire, c'est très important », conclut Véronique.« Quand tu ne sais pas lire ou écrire, c'est un peu comme quand tu es aveugle »Rebecca Ozé qui l’écoute, elle, a débarqué un peu par hasard au centre d'enseignement pour fuir la maltraitance de ses parents. D'abord apprenante, Rebecca est devenue enseignante bénévole. Elle nous décrit l’importance de l’existence de tels centres pour les femmes déscolarisées. « Ici, c'est vraiment le centre de l'espoir. C'est une deuxième chance qu'on vous donne parce que moi, étant déscolarisé, c'était une deuxième chance qu'ils m'ont donné de pouvoir m’en sortir ». « Quand on ne sait pas lire et écrire, on est "handicap" dans la société pour pouvoir travailler. Ces dames qui viennent ici, ce sont des commerçantes et même au marché, elles ont besoin de savoir lire, écrire et de savoir compter parce que, très souvent, elles se trompent dans leurs calculs de monnaie. Le fait de venir apprendre ici à lire, à compter, c'est vraiment très bénéfique pour elles ! ». « Ici, c'est vraiment le centre de l'espoir »Grâce à ces centres d’enseignements bénévoles et aussi certaines opérations comme « Alphatic » portées par l'Unesco, qui forment des femmes par le biais d'applications sur smartphone, la maîtrise de l'écriture et de la lecture progresse en Côte d'Ivoire. Et son corollaire : la pauvreté des femmes régresse même si elle reste trop importante.Yves Marius sagou, chargé d'alphabétisation à l'Unesco en Côte d'Ivoire le constate chaque année dans ses études. « Quand vous regardez la carte la pauvreté en Côte d'Ivoire et que vous la comparez à la carte de l'analphabétisme, vous voyez que c'est pratiquement pareil et cela est lié au fait que les gens n'ont pas reçu l'éducation qu'il leur fallait depuis l'enfance. Ils sont donc restés dans la pauvreté et la précarité », déplore-t-il. L'analphabétisme chez les femmes diminue en Côte d'Ivoire, il est passé de 71 % en 1998 à 53 % en 2021 selon l'Unesco. Le travail d'éducation et des centres d'alphabétisation comme celui d’Anoumabo ont encore un peu de chemin à faire.
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  • Api Afrique rend les femmes et mères sénégalaises plus heureuses
    Jul 13 2024
    Api Afrique, est une PME sénégalaise qui depuis 2010 fabrique des couches-culottes et des serviettes hygiéniques recyclables. Grace à leur invention trois problèmes sont résolus : l'hygiène des enfants et des femmes, le respect de l'environnement et le pouvoir d'achat, parfois faible, des mamans. En 2010, Marina Gning, à la naissance de ses enfants, s'interroge sur l’usage des couches-culottes puis des serviettes hygiéniques pour ses filles... Des produits chers, quasi-impossibles à recycler dans le pays. Mais sur place, il y a du coton, il y a du wax et surtout il y a plein d'idées !Avec son mari, Abdoulaye, ils vont donc lancer une gamme de produits « made in Sénégal » qui réunit trois critères essentiels à leurs yeux. « C'est vrai que nous, nos motivations pour créer Api Afrique, c'était vraiment participer à la réduction des déchets, créer des emplois décents pour les femmes au Sénégal et participer aussi à préserver la santé ».Fabriqués dans leur atelier de Ngaparou, qui est passé de quatre à trente employés en dix ans, les protections hygiéniques d'Api Afrique sont réutilisables. De plus, leur usage répond à plusieurs problématiques au Sénégal comme l'explique Marina Gning.« Il y a le ' quand dira-t-on ' ! Est-ce que la fille est enceinte ? Est-ce qu’elle n’est pas enceinte ? Est-ce qu'elle a des relations hors-mariage ou pas ? Et il y a aussi tout le mysticisme. On y pense rarement mais, en fait, le sang des règles a des pouvoirs. En tout cas on ne veut pas que des gens qui nous veulent du mal puissent trouver notre sang des règles. C'est pour cela que les filles vont laver à fond la serviette jetable avant de la jeter pour que personne ne puisse utiliser le sang des règles, pour faire de la magie avec… En fait, le problème des couches et des serviettes hygiéniques, c'est que c'est un besoin absolu. Ce n'est pas une option. On ne peut pas décider d'en avoir besoin ou pas. Et ce sont des produits en version jetable qui sont du consommable donc ils sont à racheter tout le temps. Donc, effectivement, ça représente un poids considérable sur les budgets des jeunes filles, des femmes et des familles avec les bébés et en plus, cela crée des problèmes de pollution dans un pays où il n’y a pas vraiment de solution de gestion des déchets. ».Les serviettes hygiéniques ne sont pas une optionLe site internet de la marque propose des tutoriels en français et en wolof pour les usagers.Kiné Riquet est une cliente sénégalaise convaincue de l'utilité d'un tel produit recyclable sur le marché sénégalais.« Complètement ! Moi je pense que c'est juste qu’il faut communiquer un peu plus. Que les Sénégalais soient plus au courant de l'existence de ces produits qui sont à disposition et à des prix qui restent quand même abordables. Parce que, quand on calcule le coût des paquets tous les mois, tout au long de l'année, moi je pense que ça, ça reste quand même très intéressant !». 8 000 protections périodiques dans une vie de femmeDans sa vie, une femme utilisera en moyenne 8 000 protections périodiques, ce qui donnera lieu à une tonne de déchets. Les serviettes hygiéniques recyclables sont donc une idée louable et à développer, selon le gynécologue Abdoulaye Diop.« Le gros intérêt, c'est d'abord un intérêt écologique. Je vous laisse imaginer les milliers de tonnes de serviettes hygiéniques de retour dans la nature après utilisation. Utiliser des services recyclables permet justement d'économiser des centaines de tonnes de serviettes hygiéniques qui vont se balader dans la nature.Le deuxième intérêt, c'est évidemment l'intérêt médical. On sait que ces serviettes réutilisables, les produits qui sont utilisés avec lesquels on les fabrique, créent beaucoup moins d'effets secondaires tels que certaines démangeaisons, certaines irritations, certaines infections que les femmes peuvent avoir en utilisant des serviettes jetables. Malheureusement. Et puis, il y a un aspect que l'on ignore souvent : c'est le coût que représentent ces serviettes pour les femmes qui ont leurs règles. Et qui sont parfois amenés à utiliser des produits pas vraiment conformes.C’est ce que nous appelons la précarité menstruelle. Surtout dans le milieu rural, les jeunes filles ont des difficultés à avoir des serviettes hygiéniques de bonne qualité et cela crée des problèmes médicaux. Et donc les serviettes hygiéniques recyclables viennent un peu répondre à ça et apportent une alternative aussi bien écologique, médicale que durable dans le temps. ».Différentes études estiment à 2 500,00€ (1 600 000 francs CFA) le coût total de l'usage des serviettes hygiéniques dans la vie d’une femme.Le prix de serviette réutilisable en coton revient, lui, à 450 € (295 000 francs CFA) pour la même période, soit presque six fois moins.
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  • Rwanda: la success-story de Gérard Sina, patron d’une des plus grandes firmes du pays
    Mar 14 2020

    Au Rwanda, on raffole de l’Akabanga. Cette huile pimentée très populaire a été inventée et lancée sur le marché au début des années 2000 par le célèbre homme d’affaires Gérard Sina. Vingt ans plus tard, l’Akabanga, ou « petit secret » en Kinyarwanda, la langue nationale, est présent sur presque toutes les tables rwandaises, et exporté dans la région et jusqu’en Europe.

    Nyirangarama, à 45 kilomètres de Kigali. C’est ici que les voyageurs en route pour le nord du Rwanda ont l’habitude de faire une pause. Abdu Hakizimana s’est arrêté pour acheter des brochettes. il les arrose abondamment d’Akabanga.
    « J’en mets beaucoup parce que ça me donne de l’appétit. Moi et ma famille, on en consomme une bouteille par semaine. Je ne peux pas manger un plat s’il n’y a pas d’Akabanga dessus. »

    Ici à Nyirangarama, Abdu est dans la ville d’origine de cette célèbre huile pimentée. L’usine de production n’est qu’à quelques centaines de mètres. Il y a 20 ans, l’entreprise Urwibutso de Gérard Sina en produisait 100 litres par an, aujourd’hui plus de 10 000 litres sortent chaque année d’une ligne de production entièrement automatisée.

    Solange Tumuhawenimana, est une employée de l’usine.
    « D’abord le piment est lavé ici, puis la machine l’amène là et il est pressé, cuit, et le liquide qui en sort est directement mis en bouteille là avant d’être étiqueté et emballé pour la distribution. »

    Direction, le marché local, mais aussi international. L’année dernière l’entreprise assure avoir exporté pour 50 000 euros d’Akabanga, principalement dans la région, mais aussi en Europe.

    Et c’est la fierté de son inventeur, Gérard Sina.
    « Aujourd’hui, de nombreux pays connaissent l’Akabanga. Et avec son nom en Kinyarwanda, c’est vraiment une marque nationale. Donc j’ai l’impression de contribuer pleinement à la politique “Made in Rwanda" du gouvernement. »

    Aujourd’hui, Gérard Sina est millionnaire, à la tête d’une des plus grandes firmes agro-industrielles du pays. Il produit également des jus, des beignets, du lait ou encore de la farine, principalement issus de l’agriculture locale et il s’est donné pour mission de transformer Nyirangarama, sa ville natale.

    « Le plus important, c’est l’état d’esprit. C’est de convaincre les gens de changer d’attitude envers l’avenir. C’est pour cela que j’ai créé une école, mais aussi une Église ici. Pour changer l’état d’esprit des gens et les sortir de la pauvreté. »

    Une politique aux accents paternalistes qui semble réussir à l’homme d’affaires. Ici, tout ou presque lui appartient. La station-service, les restaurants, la boulangerie, et même le petit musée, qui retrace l’ascension de ce self-made-man rwandais.

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