• L'arrivée du wolof sur Google Traduction bouscule la tech sénégalaise

  • Jul 22 2024
  • Duración: 2 m
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L'arrivée du wolof sur Google Traduction bouscule la tech sénégalaise  Por  arte de portada

L'arrivée du wolof sur Google Traduction bouscule la tech sénégalaise

  • Resumen

  • Depuis le 27 juin, le moteur de traduction de Google a intégré 110 nouvelles langues dont une trentaine de langues africaines. Parmi elles, le wolof. Au Sénégal, la communauté qui travaille sur les IA de traduction observe ce développement avec enthousiasme, et les start-ups qui développaient déjà des outils similaires cherchent à se positionner pour faire face à la concurrence.

    L’arrivée du wolof sur Google traduction pourrait faciliter la vie de nombreux Sénégalais. À la fois dans leur quotidien, mais aussi dans leurs activités économiques. « Il y a des gens qui ne comprennent que le wolof, qui ne savent lire et écrire qu'en wolof. Ici, la justice se fait en français et donc les gens qui ne le parlent pas couramment peuvent bénéficier de ce traducteur pour les démarches administratives. Les commerçants et les touristes pourront aussi communiquer plus facilement »,explique Mouhamadane Mboup, ingénieur data analyste.

    Peu de données en wolof

    Mouhamadane fait partie d’une communauté de chercheurs spécialisés en intelligence artificielle au Sénégal, galsenAI. Pour ses confrères et lui, c’est aussi une bonne nouvelle, car ils auront accès à une base de données supplémentaires pour leurs travaux. « Le wolof, comme la plupart des langues africaines, est une langue à faible ressource. Il existe très peu de données d'entraînement et de système de traduction, poursuit Derguene Mbaye cofondateur de GalsenAI. Si demain, on souhaite expérimenter sur une tâche sur laquelle il n'y a pas de données en wolof, on peut prendre ces données dans une autre langue, traduire et ainsi faire nos expérimentations. »

    Concurrence pour les start-ups tech

    Mais l’arrivée du géant Google vient également concurrencer un écosystème de start-ups de la tech sénégalaises qui travaillaient déjà sur la traduction du wolof. La société Baamtu développe depuis six ans Tekkilma, son outil de traduction. Ils veulent se distinguer de Google en offrant des services plus spécialisés. Derguene Mbaye est également ingénieur de recherche chez Baamtu : « On compte vraiment débusquer les niches que Google ne va pas adresser sur la traduction dans des domaines spécifiques comme les domaines professionnels ou légaux. Il y a également les problématiques liées à la voix. On sait que les langues africaines sont principalement "parlées" donc on travaille depuis plusieurs années sur le développement d'outils vocaux comme la synthèse vocale ou la reconnaissance vocale. Ce seront des plus-values supplémentaires. »

    Baamtu travaille avec des ministères sénégalais, des banques et le fait d’être une entreprise locale peut leur permettre de tirer leur épingle du jeu. « On connaît bien le marché et le contexte. C'est quelque chose qui va rassurer des clients d'avoir une société à proximité plutôt qu'un géant très éloigné de leurs préoccupations », explique Tanor Dieng, directeur de produit.

    Mouhamadane Mboup soulève un dernier risque : la standardisation de la langue wolof sur Google, pour mieux s’adapter à son modèle de traduction.

    À lire aussiComment Google Traduction tente d'intégrer de nouvelles langues africaines grâce à l'IA

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