• Les vers de terre, ces ingénieurs géniaux des sols

  • Jun 27 2024
  • Duración: 3 m
  • Podcast

Les vers de terre, ces ingénieurs géniaux des sols  Por  arte de portada

Les vers de terre, ces ingénieurs géniaux des sols

  • Resumen

  • On a tendance à les sous-estimer, les oublier, voire à grimacer un peu en les voyant, à en être un peu dégouté. Et pourtant ils nous rendent de grands services et jouent un rôle majeur pour fertiliser les sols. Il s’agit des vers de terre. Si leur travail du sol est de mieux en mieux connu et reconnu, ils restent menacés par l’agriculture conventionnelle. Pour les préserver, une Ligue de protection des vers de terre a même été récemment créée en France. « Aristote les appelait « les intestins de la terre », et en Égypte, […] Cléopâtre les avait déclarés comme étant des animaux sacrés devant être protégés par tous les sujets », écrit l’Institut Agro de Montpellier. Mais « au Moyen Âge et dans les siècles qui suivirent, les vers de terre étaient plutôt considérés comme nuisibles et devaient être éliminés des sols. Il a fallu attendre le très fameux ouvrage de Darwin sur les vers de terre (publié en 1881) pour redonner à ces invertébrés une image très positive. » Et heureusement. À lire aussiLes vers de terre nourrissent la TerreCar sous nos pieds, le sol grouille de vers de terre. Ils représentent jusqu’à 80 % des animaux vivants dans les sols et il en existe 6 000 à 7 000 espèces dans le monde – 150 en France. Une formidable variabilité qui leur a permis de coloniser tout type de milieux, sauf les plus arides. Les plus gros vers, en Australie, peuvent faire jusqu'à trois mètres de long. On peut même les entendre quand ils passent. Mais quels qu'ils soient, où qu'ils soient, continuellement, ils vont brasser la terre, et y apporter des nutriments en digérant les débris végétaux et les petits bouts de feuilles mortes. Forcément, quand on est aussi nombreux, cela va avoir un impact majeur.Fertilité et stockage de l’eauMais leur rôle ne s’arrête pas là, explique Marc André Selosse, professeur au Muséum national d’histoire naturelle à Paris. Dans un sol à vers de terre, « l’ensemble du sol repasse par le tube digestif des vers de terre tous les trois à cinq ans, et en retournant le sol, ils vont remonter en surface la fertilité qui est au fond et qui est en permanence entraînée par l’eau de pluie. En faisant ça, ils font aussi des galeries où peut pénétrer l’eau, donc ils rendent le sol plus perméable à l’eau et ils contribuent à sa capacité de stockage en eau. »Ce travail de labour lent, « va permettre de nourrir les plantes. Les plantes que nous mangeons, ou qui nourrissent les animaux que nous mangeons », résume Christophe Gatineau, lombricologue et auteur de L’éloge du ver de terre aux éditions Le Jardin vivant.Malgré leur importance pour notre système alimentaire, les êtres humains représentent pourtant un danger pour les vers de terre.Changer les pratiques agricolesLa première menace qui pèse sur leurs frêles anneaux, c’est la disette. Dans l’agriculture conventionnelle, les engrais chimiques ont remplacé le compost ou le fumier et entre deux cultures, les champs n'ont plus de couvert végétal. En conséquence, il n’y a plus assez de matière organique apportée à la terre et plus rien à manger pour les vers de terre.Ensuite vient le labour profond, les charrues hachent littéralement le sol : « elles font de la pâtée de vers de terre » explique Christophe Gatineau, ou les remontent à la surface où ils sèchent ou sont mangés par des prédateurs.Enfin, viennent les pesticides qui tuent les insectes ravageurs, mais qui affectent aussi tout le reste, y compris les vers de terre.Marc-André Selosse comme Christophe Gatineau, plaident donc pour un changement de pratiques. Aujourd’hui, des pistes, encore imparfaites, existent, comme l’agriculture dite de conservation des sols, qui consiste à éviter le travail de la terre et à garder un couvert végétal en permanence, mais qui consomme tout de même du glyphosate, un herbicide dangereux pour les vers de terre. De même, dans l’agriculture biologique, qui se passe d’engrais chimique et qui privilégie l’apport de matières organiques, le recours au labour mécanique est tout de même utilisé.Ligue de protection des vers de terreDans une prairie naturelle, que l’homme laisse tranquille, « il peut y avoir trois voire quatre tonnes de vers de terre par hectare. Ils ne sont plus qu’environ une tonne dans un sol cultivé, et quasi absents dans les sols dégradés par les produits chimiques », estime le lombricologue qui souligne, outre leur importance pour l’homme, leur rôle dans la chaîne alimentaire, puisque les vers de terre servent aussi de nourriture à des animaux comme le blaireau, le merle ou les taupes.L’expert est donc à l’origine de la création de la Ligue de protection des vers de terres, en France, en avril dernier. Son objectif, c’est de faire inscrire les vers de terre dans la loi. « À partir du moment où on inclut les vers de terre dans notre ...
    Más Menos
activate_primeday_promo_in_buybox_DT

Lo que los oyentes dicen sobre Les vers de terre, ces ingénieurs géniaux des sols

Calificaciones medias de los clientes

Reseñas - Selecciona las pestañas a continuación para cambiar el origen de las reseñas.