ｊｅａｎ ❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️

Ce jour-là, lundi 3 juin, nous sommes arrivés vers 14h30 chez l’assistante familiale qui s’est occupée de toi pendant tes premières semaines.

Tu étais là, de suite à gauche en rentrant, installé dans un petit transat posé sur le canapé. Les autres personnes sont restées à quelques mètres pour nous laisser tranquilles. Sur ton petit pull bleu, en lettres capitales, était écrit : « Roi des bêtises ». On s’est approchés.

Et là on s’est regardés . On t’a dit : « dis donc qu’est ce que t’es beau ». Tu nous as observés, fixement, c’était impressionnant, l’un, puis l’autre, à gauche, puis à droite, re l’un puis re l’autre, pendant plusieurs minutes. Puis tu nous as souri.

Ce jour-là tu es entré dans nos vies pour toujours, et depuis c’est beaucoup, beaucoup d’amour.

J’ai enregistré quelques uns des moments passés avec Jean depuis son arrivée chez ses papas. C’est super touchant. Jean aime nous entendre parler. Alors on discute. Lui aussi s’exprime. Il gazouille. Il le fait de plus en plus et de plus en plus fort.

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Rencontre avec Arnaud Alessandrin, docteur en sociologie à l’Université de Bordeaux où il enseigne la sociologie du genre et des discriminations. Il est l’auteur de nombreux livres et articles sur le sujet des transidentités, du genre et des homophobies et dirige avec Johanna Dagorn les Cahiers de la lutte contre les discriminations.

Sociologie des transidentités est la réédition d’un travail initialement publié il y a cinq ans. Arnaud Alessandrin mène un travail au long cours pour "dessaisir ces questions là, de l’intime, du privé, de la sexualité et du genre, des griffes de la psychiatrie et de la psychanalyse". Il revient sur l’apparition du concept de "transsexualisme" qui a longtemps prédominé avant d’être remis en cause depuis les années 90, et relève la difficulté de définir précisément la transidentité, préférant parler des transidentités (au pluriel) et des identités de genre (43 identités de genre selon ses dernières recherches), d’un "fourmillement des identifications". Dans ce podcast, il explique pourquoi selon lui la transidentité provoque parfois tant de rejet, et présente son point de vue sur la façon dont les médias traitent de ces sujets de façon très souvent maladroite.

Infos pratiques

Sociologie des transidentités

168 pages

Réédité depuis le 12 janvier 2023

Editions Le cavalier bleu

http://www.lecavalierbleu.com/livre/sociologie-des-transidentites-2/

Evoqué dans le podcast : le guide de l’ajl, association des journalistes lesbiennes, gays, bi, trans et intersexe, qui a publié cette année un travail de qualité et fouillé sur la représentation de la transidentité dans les médias, à découvrir à cette adresse http://transidentites.ajlgbt.info. Etude sur 16 semaines de veille, 434 articles de 21 médias : “Transidentités : de l'invisibilisation à l'obsession médiatique”.

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Un an après le début de la guerre en Ukraine, certains des "déplacés" ukrainiens et leurs proches sont très déçus de l’accueil qui leur a été fait en France. J’ai rencontré Lesya Laroulandie, une franco-ukrainienne installée à Blaye, en Gironde. Sa famille a fui Boutcha où a eu lieu un massacre massif de la population par les troupes russes. Depuis un an, elle loge ses parents et son frère dans son gîte initialement destiné à accueillir les touristes de visite dans la citadelle.

Lesya a le sentiment de se battre contre des moulins à vent, pour obtenir de l’aide, un logement et un meilleur accompagnement médical pour son frère atteint de schizophrénie notamment, dénonce la déconnexion des dispositifs de solidarité avec la réalité du terrain, et parle de « maltraitante institutionnelle ». Dans ce long entretien, elle raconte la guerre, Boutcha et les failles de notre politique d’accueil et de solidarité.

Bonne écoute !

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