• Resumen

  • Chaque semaine, Nova fait le tri pour vous dans les sorties en salles. S’il n’y a qu’un seul film à voir, c’est celui-là.
    Radio Nova
    Más Menos
Episodios
  • LE COMTE DE MONTE-CRISTO x CAMPING DU LAC : Au bout du comte
    Jul 1 2024

    Le milieu du cinéma français n'a jamais trop su comment traduire ni s'approprier le Blockbuster. Pas par défiance des anglicismes, mais sans doute par complexe culturel. Enfin ça, c'était avant que le grand public ne sature des films de superhéros, ouvrant une brèche pour un retour du héros à la française.

    Et pourquoi pas alors aller piocher dans le creuset de la littérature populaire ? Après une tentative peu concluante avec un patapouf Les 3 mousquetaires l'an dernier, Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, qui l'avaient écrite, ont pris les choses en main pour réaliser une nouvelle version du Comte de Monte-Cristo. Alexandre Dumas ne se retournera pas dans sa tombe devant cette version tout en panache, updatant le classique patrimonial en récit de vengeance. Edmond Dantès y devient quasiment un personnage à la Bruce Wayne/Batman, justicier toxique par ses proches, dévoré par le masque de sa croisade personnelle. De La Patellière et Delaporte retournent eux aux valeurs d'un formidable cinéma de cape et d'épée à l'ancienne : pas de temps mort, des personnages pleinement incarnés par un casting uniformément impeccable et ne pas lésiner sur la direction artistique. Et si les bons « Comtes » font les bons amis, ce Monte-Cristo, évidente réussite, devrait rameuter dans les salles bon nombre de spectateurs.

    Bande-annonce Les 3 mousquetaires

    Bien qu'à l'opposé absolu en termes de budget et d'ampleur, Camping du lac cultive lui aussi un sens de l'épique. Les tribulations d'une jeune femme au gré de ses rencontres dans un camping breton où vivrait une créature millénaire parvient lui aussi à prendre le large. Avec trois bouts de ficelles, Eleonore Saintagnan tisse son monde, pour y faire se côtoyer, entre autres, légendes celtes et blues américain. Du cinéma façon histoires qu'on se raconte au coin d'un feu de camp. Minimaliste sur la forme, cette élégie du fantasque ravive la force des folklores comme autant d'inépuisables boîtes à contes et a des airs de baignade en eaux douces : une fois qu'on est dedans, aucune envie d'en sortir. Juste celle de se laisser flotter, porter par le puissant charme d'un film petit par la taille, grand par son imaginaire.

    Bande-annonce Camping du lac

    Le comte de Monte-Cristo / Camping du lac. En salles le 19 juin.

    Más Menos
    3 m
  • "THE SUMMER WITH CARMEN" x "CALIGULA, THE ULTIMATE CUT" : Fesse ce qu'il te plaît
    Jun 12 2024

    Bientôt l'été, forcément la saison des chaleurs, donc moment propice pour aller à la plage se débrailler un peu.

    Demos, le personnage central de The summer with Carmen, passe beaucoup de temps sur celles d'Athènes. C'est là-bas qu'il cherche l'inspiration avec un ami de longue date pour écrire un scénario lui permettant de faire le deuil de sa dernière rupture amoureuse. Sur les rochers alentours, les hommes se dénudent très facilement, lui lutte pour se mettre psychologiquement à poil. The summer with Carmen réinvente la comédie romantique queer pour y ajouter de multiples tiroirs, où viendraient se ranger les cinémas de Xavier Dolan, Pedro Almodóvar ou Éric Rohmer. Le tout sans devenir une auberge espagnole, plutôt une salade grecque aux ingrédients idéalement dosés. L'identité gay en ressort solaire, d'un érotisme assumé à un discours déculpabilisant, plus dans une idée de déconstruction des clichés, y compris dans son alliance de fantaisie débridée et d'introspection existentielle.

    En 1979, l'ambition de Bob Guccione et Tinto Brass était tout autre quand ils se lancent dans Caligula. L'alliance d'un patron de la presse porno américaine et du plus érotomane des cinéastes italiens aura accouché d'un film monstre. Autant dans son idée folle d'un péplum de luxe ultra-désinhibé, excessif jusque dans son casting haut de gamme, réunissant autour de Malcolm Mc Dowell la crème de la crème britannique que dans sa Genèse des plus tumultueuses. Aux deux versions précédemment exploitées, celle de Brass déjà pas piquée des hannetons, et celle de Guccione encore plus dépravée, s'ajoute désormais une troisième, baptisée The ultimate cut. Elle est conçue à partir d'une centaine d'heures de rushes qui n'avaient pas été utilisées. Les scènes les plus trash des deux versions précédentes, qu'elles soient gores ou pornographiques en sont excisées, mais Caligula : the ultimate cut n'en est pas moins fou dans sa peinture d'un empire Romain en pleine dégénérescence. La décadence pointée du doigt par Brass et Guccione fait place à une vision quasi putride des enjeux de pouvoir autour d'un empereur aveuglé par l'amour incestueux pour sa sœur, retrouvant sa part de tragédie shakespearienne. Le stupre des films de départ s'est quelque peu dissout dans cet Ultimate cut, pas la démesure. Mieux que d'éviter à cette version-là un statut de curiosité, elle démontre la vertu principale du projet initial : transformer l'exploration d'un des plus grands cas de folie de l'histoire en monument de cinéma.

    The summer with Carmen et Caligula : the ultimate cut, en salles le 19 juin.

    Más Menos
    3 m
  • C’EST PAS MOI x JIM HENSON, L’HOMME AUX MILLE IDÉES : LIBERTÉ DE PENSER
    Jun 12 2024

    Il suffit parfois de prononcer le nom d'un cinéaste pour entrer dans un monde à part. Prenons le cas de Léos Carax. Rien que ce patronyme qu'il s'est choisi, anagramme de sa véritable identité, est une manière de ne pas vouloir entrer dans des cases, d'affirmer une personnalité. Ses films, tous hors normes, l'ont encore plus appuyé. Alors, il faut forcément prendre le dernier comme une ironie dès son titre. C'est pas moi. Drôle d'incipit pour un autoportrait, qui n'aurait d'ailleurs même pas dû être un film, mais l'accompagnement d'une exposition commandée par le Centre Pompidou qui n'aura finalement pas lieu. Carax en a fait une visite de son musée intime ; 40 minutes pour faire un bilan à ce jour de l'homme comme du cinéaste. Un collage d'images, assemblant scènes nouvelles tournées pour l'occasion et extraits ou images d'archives, questionnant autant le passé que le futur pour des raisonnements à la maraboud'ficelle, parfois déconcertants, souvent fulgurants. Le lien avec le Godard de la grande période se fait d'autant plus que C'est pas moi reprend la forme de ses Histoire(s) de cinéma, pour une sorte d'épisode inédit piraté par Carax. Il arrive à cette lettre ouverte à tous les vents de s'éparpiller, mais jamais de s'écarter du ludisme, pour un film qui ressemble bien à son auteur, entre créativité inventive et mélancolie chevillée au corps. On regrettera juste que son meilleur trait d'esprit n'ait pas été suivi : puisque c'est un film qui travaille du chapeau, il a été un temps question que ses spectateurs fixent eux-mêmes le tarif du billet en donnant ce qu'ils veulent. Pour le coup, c''est pas lui qui a empêché cette idée d'aller à son terme.

    Avec Jim Henson, le public en a toujours eu pour plus que son argent : le créateur des Muppets à l'a comblé pendant des décennies au point d'avoir été occulté par les géniales créations que furent Kermit et ses acolytes. L'homme aux mille idées retrace sa carrière, avant, pendant et après les Muppets, pour révéler son foisonnement créatif, équivalent à celui d'un Walt Disney. Raconté par ses collaborateurs et ses enfants, Henson s'y incarne dans son génie comme dans ses failles, à la fois au service de valeurs familiales quand il supervisait Sesame Street mais absent à sa propre famille, pratiquant de techniques artisanales pour ses marionnettes mais féru des technologies les plus avancées pour les mettre en scène. L'homme aux mille idées – et autant de paradoxes- est un hommage d'autant plus vibrant qu'il ne fuit pas la complexité d'Henson, ayant cherché à accomplir ses ambitions un peu folles d'adulte via une vie d'artiste dédiée avec sérieux aux enfants. Les témoignages emplis d'admiration qui s'égrènent au long de ce beau documentaire confirment que c'est aussi pour cela que l'oeuvre d'Henson continue à nous toucher, même quand on est devenus grands.

    "C'est pas moi" en salles le 12 juin/ Jim Henson : L'homme aux mille idées. Sur Disney +

    Más Menos
    3 m

Lo que los oyentes dicen sobre Pop Corn

Calificaciones medias de los clientes

Reseñas - Selecciona las pestañas a continuación para cambiar el origen de las reseñas.