• Quelle place pour l’environnement dans la campagne des législatives?

  • Jun 24 2024
  • Duración: 3 m
  • Podcast

Quelle place pour l’environnement dans la campagne des législatives?  Por  arte de portada

Quelle place pour l’environnement dans la campagne des législatives?

  • Resumen

  • La campagne express des législatives en France entre dans sa dernière ligne droite. Les électeurs sont appelés à voter ce dimanche 30 juin (premier tour) pour choisir leurs nouveaux députés. Dans un monde en surchauffe où tous les êtres vivants souffrent de nos excès, l’écologie n’a pourtant pas été au premier rang dans les débats. Toutefois, le sujet est devenu un marqueur politique qui différencie les grands partis. Avec chacun une vision très différente. Dans son programme, le Rassemblement national n’évoque que rapidement la crise climatique et plusieurs promesses du parti d’extrême droite aggraveraient au contraire le réchauffement global. Il promet par exemple de ré-autoriser la vente de véhicules essence ou diesel neuf après 2035, leur interdiction a pourtant été actée au niveau européen. Le parti présente d’ailleurs l’écologie comme étant « punitive ».À l'opposé, l'alliance de gauche et des écologistes est la plus ambitieuse. Le Nouveau Front populaire intègre par ailleurs plusieurs mesures de justice sociale. En d’autres termes : des aides financières pour la transition écologique dans l’agriculture, pour la rénovation des passoires thermiques ou pour développer les transports publics. De nombreuses mesures qu’il faudra financer, notamment avec plus de taxes pour les pollueurs et les plus riches.Entre les deux, la majorité présidentielle est bien plus timide. Le sujet est relégué au second rang, comme d'ailleurs c'est le cas dans la politique menée ces dernières années. Le programme d’Ensemble réitère ou renforce surtout des promesses déjà faites. À l’exception notable de nouvelles aides à la rénovation des logements, alors que le gouvernement a justement amputé récemment les aides existantes.Quel bilan à l’Assemblée nationale ?Au-delà des promesses électorales, le Réseau action climat qui regroupe une trentaine d'ONG environnementales a analysé les mesures débattues à l'Assemblée nationale ces dernières années, ce qui donne aussi une idée de la politique que les grands partis pourront mener s'ils obtiennent la majorité.Par exemple sur le soutien à la filière bio en agriculture, une filière sans pesticides ni engrais de synthèse qui sont très polluants et souvent toxiques pour la santé, et qui crée aussi en moyenne 30% d'emplois en plus dans les fermes, notent les ONG. L’agriculture biologique traverse une crise actuellement en France et le secteur demandait 270 millions d'euros d'aides à l'État.La gauche et les écologistes ont voté pour. La majorité présidentielle a d'abord refusé avant finalement d'octroyer 105 millions d'euros. Quant à l'extrême droite : les députés du Rassemblement national se sont abstenus.Autre exemple une taxe sur le kérosène a été débattue à l'Assemblée Nationale. Alors que le carburant pour voitures et le train sont taxés, chaque année en France, le secteur aérien bénéficie au contraire près de 10 milliards d’euros d’exonérations fiscales, rappelle le réseau action climat.Être opposé à l’écologie rapporte des voixLors de l’examen du budget 2024, la gauche et les écologistes ont donc proposé de rehausser les taxes sur le kérosène, ce qui dégagerait 1,5 milliard d'euros pour financer la transition écologique selon eux. La majorité présidentielle contourne le sujet et a préféré une taxe sur les grands aéroports qui doit rapporter seulement 150 millions d'euros. Le Rassemblement national lui, s’est à nouveau abstenu.Pour les ONG, « c'est une manière de continuer à soutenir l’aérien, qui reste le mode de transport le plus néfaste pour le climat », et que surtout les plus riches peuvent emprunter.Alors que les différents sondages placent le changement climatique en haut de la liste des principales préoccupations des français, c'est pourtant le Rassemblement national qui n’a jamais voté en faveur de l’écologie ces cinq dernières années qui est en tête des sondages.Un avenir désirableUne apparente contradiction qui s’explique selon François Gemenne, politologue et auteur du dernier rapport du Giec, par le fait que les électeurs attendent des solutions rapides qui n'arrivent pas. « Le problème avec le climat comme du reste avec la biodiversité, c’est qu’il n’existe pas de solution miracle qui va régler le problème au niveau national en quatre ou cinq ans. De ce fait, beaucoup de Français, même s’ils sont tracassés par l’état du climat et la perte de biodiversité aujourd’hui, ont l’impression que l’écologie représente surtout une contrainte qui s’impose à eux : des efforts à réaliser, des coûts supplémentaires, des sacrifices, des renoncements, » détaille le chercheur.Un point de vue que l'extrême droite reprend, « et cela lui rapporte des voix » explique François Gemenne. Tout l'enjeu pour les défenseurs de l'environnement c'est donc de réussir ...
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