Quelle est l’essence de la rébellion ? L’essence de la rébellion, ce n’est pas la colère, ce n’est pas la destruction, ce n’est pas la violence : c’est l’amour.

La rébellion est un art ; la rébellion, cela s’apprend. La rébellion, ce n’est pas quelque chose qui est sans doute inné et naturel en nous, car nous sommes plutôt programmés pour nous intégrer dans des groupes : on appelle cela d’un grand mot pompeux, « se socialiser ».

S’il y a pourtant quelque chose que je peux te faire découvrir dans ce message, c’est que très probablement – je dis très probablement -, c’est-à-dire si tu es une personne considérée comme « normale », autrement dit socialement intégrée, tu as manqué ton apprentissage de la rébellion. Et je peux le dire parce que moi-même je suis passé à côté de ce grand apprentissage, qui est un sous-programme de survie et de salut en cas de danger. La rébellion est parfois nécessaire quand la société va mal et déraille : les individus doivent alors reprendre le pouvoir et se désocialiser le plus possible. Quand le corps est malade, il a la fièvre : c’est cela la rébellion.

Laisse-moi t’expliquer pourquoi je me permets de dire que très probablement tu as échoué dans cette épreuve, qui conduit à cette compétence importante qui peut faire le salut d’un seul et le salut de tous, car tu as des excuses et tout, dans le monde des hommes, et surtout dans le monde actuel, a vraiment conspiré pour t’empêcher de faire cet apprentissage.

Pour cela je vais te parler d’un acte que tu as sans doute connu auquel tu as été confronté que tu as peut-être redouté quand tu étais un enfant un étudiant, un écolier : c’est celui qui consiste à lever la main.

Ta main raconte qui tu es : la lèves-tu parfois ou ne la lèves-tu jamais ? Et aussi que tiens-tu dans ta main ? Tes mains sont la clef de la ta libération : regardes ce qu’elles tiennent et comment elles se tiennent et tu sauras qui tu es et quel sera ton avenir.

Dans cette guerre qui se prépare, et qui est bien plus terrible et radicale que toutes les petites et grandes guerres territoriales ou mondiales actuelles, l’objectif de l’ennemi ne sera atteint que si les êtres humainssont intégralement dépossédés de leurs armes et moyens de défense. La dévaluation, l’érosion ou la fragilisation de l’écrit vont de pair avec la disparition programmée de tous les outils qui garantissaient unpouvoir individuel sur le monde ou liberté : argent liquide, propriété, droit de penser et de s’exprimer différemment et non consensuellement, détention d’un savoir et d’une culture non confiscables… Tout devient virtuel, tout nous sort des mains : mais pour aller dans quelles mains ? Nous ne savons plus que consentir et « accepter les conditions de (notre) utilisation générale »…

La rébellion individuelle est la première étape qui conduit à la révolte, plus vaste et collective, puis cette inflammation contagieuse s’étend, et engendre, par la réaction tyrannique qu’elle provoque souvent en réponse, une nouvelle surenchère plus structurée et réfléchie : la révolution.

Comme les révolutions qui naissent de l’esprit de rébellion chez quelques individus, les feux spontanés des plaines et des forêts commencent par une infime étincelle dans des herbes sèches, et on ne peut pas imaginer qu’un immense brasier sur plusieurs hectares a pu partir de si peu, or ces feux issus de la foudre ont toujours dévasté la Nature, pour lui permettre de se régénérer. Sois cette étincelle !

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.