• Rishi Sunak, le «fossoyeur» des Tories

  • Jun 22 2024
  • Duración: 4 m
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Rishi Sunak, le «fossoyeur» des Tories  Por  arte de portada

Rishi Sunak, le «fossoyeur» des Tories

  • Resumen

  • Il pourrait être celui qui va tourner la page de 14 ans d’hégémonie des conservateurs au Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique a fait un pari très risqué en appelant à des élections le 4 juillet prochain. Rishi Sunak joue gros ! Les sondages donnent la gauche largement en tête. Alors pourquoi mettre son mandat en jeu maintenant alors que l’opinion est contre lui ? « Peut-être que Rishi Sunak a vu une fenêtre de tir avec de bonnes nouvelles économiques et le début des déportations de migrants au Rwanda », estime Simon Usherwood, professeur en politique et relations internationales à The Open University près de Londres. « Et tout cela l’a poussé, je pense à tenter sa chance même si la situation paraît désespérée. » Une campagne calamiteuseRishi Sunak comptait sur son bilan pour une opération éclair. « Je peux comprendre que les gens soient frustrés… », assurait le Premier ministre dans une interview, il y a quelques semaines. « Bien sûr qu’on n’a pas tout bien fait. Aucun gouvernement ne l’a fait et je sais que ça reste difficile pour beaucoup de personnes. Je suis à ce poste depuis 18 mois et je pense que particulièrement sur le terrain économique, les gens peuvent constater que l’inflation est revenue à la normale, que l’économie se porte bien et que les salaires augmentent. C’est pour ça que nous avons des élections maintenant. » C’est raté. Sa campagne est un vrai chemin de croix. Des sondages calamiteux, la concurrence directe du candidat anti-immigration Nigel Farage, sans compter sa grosse bourde lors des commémorations du débarquement en France. Rishi Sunak a quitté les cérémonies avant la fin.Désamour avec la population Les enquêtes d’opinion sont cruelles : pour deux tiers des Britanniques, Rishi Sunak est un mauvais Premier ministre. À son arrivée à Downing Street, certains espéraient pourtant qu’il apporterait un vent nouveau chez les Tories : fils d’immigrés indiens devenus millionnaires, hindoue, ancien étudiant à Stanford aux États-Unis avant d’être banquier. Aurélien Antoine, professeur des universités, voit plusieurs explications à ce désamour : « Rishi Sunak paie déjà les conséquences des politiques passées qui n’ont pas donné de résultats. C’est celles de Boris Johnson ou encore le fiasco du passage éclair au 10, Downing Street de Liz Truss », développe le directeur de l’Observatoire du Brexit. « Lui-même a fait un certain nombre d’erreurs majeures. Tout dernièrement, par exemple, l’idée du retour de la conscription pour les jeunes à partir de 18 ans a été très mal vécue. Ou encore cette image de millionnaire. Du plus mauvais effet dans un Royaume-Uni qui souffre. » L’objectif aujourd’hui pour les Tories, ce n’est plus de gagner les élections, mais de limiter la casse.Quel avenir pour Rishi Sunak ?Au lendemain de la débâcle annoncée du 4 juillet, certaines mauvaises langues laissent entendre qu’il pourrait s’exiler en Californie. Rishi Sunak y a travaillé, il a une Carte verte et une belle maison à plus de 7 millions de dollars à Santa Monica. Mais à 44 ans, le conservateur assure qu’il veut rester au Parlement. Encore faut-il qu’il conserve son siège. « Il n’est pas garanti qu’il se maintienne dans sa circonscription du Yorkshire », prévient le chercheur Aurélien Antoine. « Au Royaume-Uni, depuis quelques décennies, on n’aime pas trop les "losers", on les voit plus trop réapparaître. Ce sera évidemment très compliqué, donc on le verra sans doute être intéressé par des emplois privés ou de conseils, comme ce fut le cas par exemple pour Tony Blair. Il se fera sans doute discret dans les prochaines années. »Succession chez les ToriesLes candidats pour reprendre la tête des Tories sont sortis du bois, l’ex-Première ministre Liz Truss ou bien encore la très droitière Suella Braverman. La succession a commencé. Le virage à droite toute du parti aussi. « Quel que soit celui ou celle qui va diriger le parti, une chose est claire : c’est que l’aile modérée des conservateurs va perdre du terrain », analyse Simon Usherwood. « Et donc ce sont les plus libéraux, ceux qui sont le plus à droite, qui vont donner le ton et devenir les futurs candidats ». Après 14 ans à la barre, les Tories sont rattrapés par l’usure du pouvoir et menacés par une concurrence toujours plus à droite.
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