Cette semaine, nous mettons le cap sur le Queens avec l'un de ses plus grands techniciens, Pharoahe Monch. Son parcours musical commence dans un environnement familial riche, avec un père passionné de jazz, une mère de gospel, une grande sœur fan des Jackson 5 et surtout un grand frère qui l'initie au heavy metal et au jazz-rock. C'est ce frère qui va façonner l'oreille musicale du jeune Pharoahe Monch, qui se décrit comme une véritable éponge artistique. Il découvre également la musique de rue à travers les block parties près de chez lui et enregistre toutes les émissions de rap diffusées sur les ondes FM.

C'est au lycée que Pharoahe Monch commence à écrire, parmi ses camarades de classe on retrouve des talents tels que Havoc, Prodigy, Percee P et son acolyte Prince Po. C'est avec ce dernier qu'il écrit ses premiers textes et enregistre leurs premières démos sous le nom de STP, pour "Simply II Positive". Un personnage clé dans la professionnalisation du groupe sera le regretté Paul C, producteur et ingénieur du son de génie, qui va contribuer à structurer le duo. Le groupe se fait aussi remarquer sur l'émission de Stretch & Bobbito, pour finalement signer chez Hollywood Basics, une filiale musicale de Disney.

STP évolue pour devenir Organized Konfusion, l'un des groupes phares de l'underground new-yorkais des années 90. Pharoahe Monch se distingue en tant que leader charismatique grâce à son écriture et son flow inspiré par les solos de John Coltrane. Il utilise sa voix comme un instrument et peaufine ses techniques de respiration. Organized Konfusion sortira 3 albums acclamés par la critique, puis Pharoahe Monch poursuivra sa carrière solo à la fin des années 90, contribuant au succès du label Rawkus.

En résumé, Pharoahe Monch figure clairement sur la shortlist des rappeurs préférés de tes rappeurs préférés, il était donc évident pour nous de le mettre en avant à travers un mix d'une heure dédié à ce technicien, lyriciste et cinématographique : Pharoahe Monch.

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S'il y a bien un style musical qui a célébré la figure maternelle de manière remarquable, c'est le rap. Depuis les années 80 jusqu'à aujourd'hui, l'image de la mère a toujours été une source d'inspiration centrale, devenant presque une figure de style imposée pour de nombreux artistes. Parler de sa mère, c'est avant tout lui rendre hommage comme avec les classiques "Dear Mama" de Tupac à "Only One" de Kanye West et la liste est sans fin. Tous ces artistes ont voulu souligner leur admiration et leur gratitude envers ces femmes qui les ont élevés dans des environnements souvent difficiles. Résiliantes, aimantes, fortes, ces mères sont érigées en modèles. Très souvent, c'est aussi l'occasion pour le rappeur de présenter ses excuses à celle qui l'a élevé.

Cette image de la femme forte est également reprise par certaines rappeuses, qui assument leur statut de "Big Mama" pour souligner leur caractère fort et légitime, capables de protéger leur progéniture avec une main de fer.

Le revers de cette image valorisée de la mère est qu'elle peut devenir la cible dans les rivalités. Insulter les mères des autres est une attaque facile mais ô combien efficace. Les exemples sont nombreux, des rap battles aux punchlines percutantes comme celle de Booba : "dans ce rap game, niquer des mères, ça me rémunère."

Vous l’avez compris, cette semaine dans SL1200, c’est la figure de la mère qui est à l'honneur. Nous vous proposons un mix spécial "Muthaz Day" pour souhaiter une bonne fête à toutes les daronnes qui nous écoutent.

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Originaire de Paris, DJ Sek a découvert la culture hip-hop en 1984 à travers la danse, fortement influencé par son grand frère collectionneur de disques de soul et de funk. Inspiré par les émissions de radio, il commence à enregistrer des mixtapes pour ses camarades de lycée, gérant à la fois la sélection musicale et les visuels. C'est justement via un camarade de lycée, qu'il rencontrera Sulee B et Ron, avec qui il fondera le groupe Les Little. Le groupe, marqué par des influences américaines, se produit sur les scènes françaises et suisses, pour finalement signer chez une major et sortir l'album culte "Les Vrais".

Cependant, DJ Sek ne se limite pas aux platines, il se lance également dans la production musicale, s'inspirant de grands noms tels que le Bomb Squad, DJ Premier, Pete Rock et les Beatminerz. À la fin de 1994, il quitte Les Little pour fonder le label Time Bomb aux côtés de DJ Mars et Ricky, aboutissant à la sortie du premier projet en 1995. Time Bomb a marqué l'histoire du rap français, et DJ Sek en est un des piliers sonores, avec une vision artistique claire.

Sa vision artistique lui a également valu un poste de directeur artistique chez Delabel de 1999 à 2003, période durant laquelle sa collaboration avec Oxmo Puccino fût remarquable. Au cours des années 2000, DJ Sek a continué à produire, notamment pour son groupe Mic Pro. Malgré sa discrétion légendaire, l'apport de DJ Sek au rap français est indéniable.Artiste discret mais majeur pour la scène Rap ,Dj Sek mérite d'être mis à l'honneur sur SL1200 Grünt Radio, et c'est ce que nous vous proposons à travers un mix exclüsif.

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Cette semaine, ça se passe à Vitry-sur-Seine, la ville qui a vu grandir Fabrice Guion-Firmin aka Sulee B Wax. Son parcours artistique débute à l'âge de 13 ans lorsqu'il rencontre un camarade de classe plus âgé qui pratique le breakdance, l'initiant ainsi à la culture hip-hop. Parallèlement, sa grande sœur est déjà passionnée de danse et participe à l'émission emblématique "HipHop" sur TF1. Sulee B se lance donc naturellement dans la danse et rejoint le collectif Atomic Breakers.

Le rap fait son entrée dans sa vie dans la seconde moitié des années 80 à travers les émissions de radio, notamment sur Radio 7, où il découvre les Nec Plus Ultra, des pionniers du rap français dont il apprend les textes par cœur. Sous l'influence de feu Lionel D, il compose ses premiers textes. C'est grâce à un autre rappeur de Vitry, Doudou Masta, qu'il intègre le collectif Le Chat, devenu par la suite le Mouvement Authentique basé à Châtillon et qui est un véritable laboratoire artistique. C'est là que Sulee B, accompagné de Ron, forme le groupe Les Little avec leur DJ Sek et sortent en 1992 leur unique album "Les Vrais". Le groupe se distingue en assumant pleinement son inspiration américaine, avec le slogan devenu légendaire : "Nous ne faisons pas de rap français, nous faisons du rap EN français". Au milieu des années 90, Sulee B abandonne progressivement le micro pour se consacrer à la production et devient un pilier de la Mafia Underground.

Sulee B devient alors le producteur incontournable en France pour des "instrUS" de qualité, sollicité par des artistes comme NTM, NAP, Pit Baccardi et Busta Flex. Pionnier, il a ouvert la voie à de nombreux artistes, et en 2024, l'avant-gardisme de Sulee B est à souligner. C'est ce que nous vous proposons à travers un mix exclusif dédié à cette légende française

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Originaire de Brooklyn, Tony Touch a grandi dans un environnement où la danse était au cœur de la vie quotidienne, notamment grâce à sa mère qui organisait des house party animées par la salsa et le disco. Inspiré par le film "Flashdance" et la performance des B.Boys du Rock Steady Crew, il a été introduit à la culture hip-hop et a finalement rejoint ce collectif légendaire de danseurs.

Dans les années 80, après avoir déménagé en Floride, Tony a été motivé à devenir DJ, constatant le besoin d'un bon mix pour le dancefloor en tant que danseur. À seulement 15 ans, il s'est lancé comme DJ et organisateur de soirées, démontrant un sens aigu des affaires. De retour à New York en 1987, il a progressivement bâti sa réputation tant en soirée, à la radio qu'avec ses mixtapes. Au début des années 90, les mixtapes ont fait de lui une légende new-yorkaise, notamment avec sa mixtape #50, influencée par son acolyte, DJ Doo Woop.

Tony Touch est devenu une référence avec sa mixtape 50, mais il n'a pas cessé d'explorer de nouveaux horizons. En tant que DJ, rappeur, producteur, il excelle dans une variété de styles incluant rap, house et reggaeton. C'est un artiste passionné et éclectique que nous souhaitons mettre en lumière à travers un mix exclusif pour Grünt Radio.

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Natif de Los Angeles, Aceyalone a grandi au son de la funk, du blues et de Marvin Gay. À l'âge de 13 ans, il découvre la culture hip-hop et devient fan du rappeur RUN. Une anecdote raconte sa rencontre avec RUN DMC, accompagné de son complice Myka 9, où les deux gamins ont osé défier les stars du rap lors de leur tournée à Los Angeles. Cet esprit de compétition devient l'un des moteurs d'Aceyalone, l'amenant à exceller dans l'art du freestyle, faisant de lui une figure emblématique de l'underground californien.

Vers la fin des années 80, Aceyalone s'associe à Myka 9, PEACE et Self Jupiter pour former le groupe Freestyle Fellowship, à l'origine de deux albums cultes, "To Whom It May Concern" et "Innercity Griots". Leur réputation s'est solidifiée au Good Life Café, un lieu emblématique au cœur de South Central, ayant réussi, au début des années 90, à transformer dans un quartier marqué par la violence, un café en un endroit neutre où seuls le processus créatif et le talent sont pris en compte. Les règles y sont strictes : seuls les plus talentueux survivent.

Le Good Life Café est devenu une véritable institution du rap, où la contribution d'Aceyalone a joué un rôle majeur. Il a su se distinguer en développant un style de flow unique qui a influencé directement ou indirectement des artistes tels que Kendrick Lamar, Busta Rhymes, Bones Thugs and Harmony, mais aussi plus près de chez nous un groupe comme TTC.

Il était donc logique pour nos Dj's de proposer ce mix sur Aceaylone, un artiste qui devrait être plus souvent cité dans l'histoire de cette foutue musique.

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Fondé en 1992 par les frères Evil Dee & Mr. Walt, Da Beatminerz est un collectif de producteurs qui a grandement contribué à façonner le son Boom Bap des années 90. Leur histoire commence à Bushwick, Brooklyn, à travers la collection de vinyles de leur père, qui a transmis aux frères l'amour pour la musique. Mr. Walt, l'aîné, devient naturellement DJ et devient vendeur de disques dans la mythique boutique The Music Factory, où il perfectionne son art du diggin' et devient l'un des collectionneurs les plus respectés de New York au début des années 90. De son côté, Evil Dee, influencé par son grand frère, se lance dans le monde des mixtapes en devenant DJ.

Les deux frères unissent leurs forces pour se lancer dans la production, s'inspirant du collectif de producteurs The Bomb Squad. Comme pour The Bomb Squad, les rôles sont clairement définis au sein de Da Beatminerz : Mr. Walt, en tant que capitaine discret de l'équipe, apporte les matières sonores à sampler, tandis que Evil Dee, en tant que geek extraverti, est celui qui les manipule en studio. Cette combinaison unique et cette émulation fraternelle ont donné naissance au son crasseux et boueux du Boot Camp Click, dont l'influence est indéniable et s'étend de la scène Time Bomb en France à Griselda de nos jours.

Célébrer Da Beatminerz, c'est honorer le son nocturne et cru de New York des années 90, mais c'est également souligner l'immense culture musicale de ce duo. Pour mettre en lumière leur travail, nos 2 Dj's vous proposent un mix exclusif qui retrace la discographie des Beatminerz et met en avant les samples utilisés par ce légendaire duo de producteurs.

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Natif de Chicago, Ludacris découvre le rap à l'âge de 9 ans grâce à l'album "BAD" de LL Cool J. Parallèlement, son sens de l'humour et du divertissement est influencé par des icônes comme Eddie Murphy et Richard Pryor. À l'âge de 12 ans, Ludacris déménage à Atlanta, où il commence à enregistrer ses premières démos. Il se fait vite remarquer par une radio locale, Hot 97, sous le nom de DJ Chris Lova Lova. En un rien de temps, Ludacris se forge une réputation dans le monde de la radio à Atlanta, tout en gardant son objectif principal de se faire connaître en tant que rappeur.

Avec l'argent gagné à la radio et lors des soirées qu'il animait, Ludacris auto-produit son premier vinyle, "Incognegro", sorti en mai 2000 et vendu à 30 000 exemplaires sur son label, Disturbing Tha Peace. C'est à ce moment-là que Scarface devient le directeur artistique de Def Jam South, une filiale de Def Jam, et choisit Ludacris comme première signature. Ludacris devient rapidement l'un des piliers du label, devenant le premier artiste du Sud à signer chez Def Jam. Il sortira par la suite 8 albums sous ce label, dont "Ludaversal", dont nous célébrons l'anniversaire aujourd'hui.

Pour célébrer nos deux Dj's vous proposent un mix dédié à Ludacris, un artiste passionné et déterminé, en exclusivité sur Grünt Radio.

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