Les égouts, ça sent mauvais, et les roses, ça sent bon.

Enfin ça dépend pour qui…

Pourquoi certaines odeurs sont dites bonnes et d’autres mauvaises?

Pour répondre, rencontre avec Dr Annick Le Guérer, anthropologue, philosophe, historienne spécialiste de l’odorat, des odeurs et du parfum, et autrice de nombres d’essais sur le sujet, dont un de référence, les Pouvoirs de l’odeur.

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Imaginez que toutes les odeurs, qui vous replongent immédiatement dans un souvenir joyeux, chaleureux, disparaissent du jour au lendemain.

Avec le Covid, l’anosmie, un des symptômes de l’infection, est sortie de l’ombre. La perte de l’odorat est pourtant un handicap sensoriel majeur, aux conséquences sociales et mentales lourdes. Elle a longtemps été marginalisée dans la recherche. Comme si on pouvait vivre sans odeurs…

Mais peut on vivre réellement dans un monde dans odeurs.

Pour le savoir, j’ai rencontré Jean-Michel Maillard, qui a perdu l’odorat à la suite d’un traumatisme crânien, et a fondé l’association anosmie.org en 2017, une association qui oeuvre pour faire connaître et reconnaître l’anosmie.

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Si les roses ont le même parfum de Fès au Maroc à Savigny-Le-Temple en France, a-t-on la même capacité à les sentir d’un pays à l’autre? D’une culture à l’autre? Inné ou acquis, notre odorat est-il le même de Copenhague à Rio ?

A-t-on tous les mêmes capacités olfactives? Sommes nous libres et égaux en flair? Autant de questions que j’ai voulu poser à Hirac (Ratch) Gurden, directeur de recherche en neurosciences au CNRS, membre du Groupement de recherche sur l’olfaction.

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