• Vandana Shiva, l’écoféminisme contre la pauvreté

  • Aug 7 2021
  • Duración: 4 m
  • Podcast

Vandana Shiva, l’écoféminisme contre la pauvreté  Por  arte de portada

Vandana Shiva, l’écoféminisme contre la pauvreté

  • Resumen

  • Depuis un demi-siècle, la militante indienne, écoféministe et altermondialiste Vandana Shiva se bat pour aider les paysans des pays du sud à sortir de la pauvreté. Un combat qui passe par la sauvegarde de la biodiversité et l’émancipation des femmes. « J’ai grandi dans la forêt », raconte Vandana Shiva, « la forêt, c’est mon « professeur de nature » et j’ai réalisé que non seulement, elle est belle, mais qu’en plus c’est notre moyen de subsistance ! »Fille de forestier, Vandana Shiva est née en 1952 dans l’Uttarakhand, au nord de l’Inde, et a grandi dans les forêts de l’Himalaya. Son grand-père, engagé pour défendre l’éducation des filles, meurt des suites d’une grève de la faim pour défendre l’école du village.Dans les années 70, la jeune femme suit des études de physique théorique. Alors qu’elle se prépare à partir à l’université de Western Ontario, au Canada, pour son doctorat en philosophie des sciences, elle découvre que « …(sa) forêt favorite, peuplée de chênes centenaires, avait été quasiment rasée par les bûcherons ». Vandana Shiva rejoint alors le mouvement des femmes Chipko, qui lutte contre la déforestation par la non-violence, en protégeant les arbres de leurs corps.En 1982, la jeune docteur Shiva crée la Fondation pour la recherche scientifique, technologique et les ressources naturelles – Research Foundation for Science, Technology and Natural Resource Policy -.Inde, 1984, une année sombreVandana Shiva est alors au Penjab, où la révolution verte et l’intensification de l’agriculture ont été implantées dans les années 60. Elle rencontre des paysans criblés de dettes, sur des terres rendues stériles par l’agriculture intensive. Quand la nuit du 3 décembre, une fuite à l’usine de pesticides de l’entreprise américaine Union Carbide à Bhopal, intoxique et tue des milliers de personnes, elle s’interroge : « J’ai voulu comprendre pourquoi on pratique une agriculture qui tue des milliers de gens. J’ai cherché des solutions et je me suis tournée vers l’élevage non violent et l’agroécologie ». La militante part à Bhopal soutenir les femmes qui se battent pour la justice, puis au Kérala, où les femmes, encore une fois, mènent une lutte – victorieuse - contre l’usine Coca-Cola qui vide la nappe phréatique au détriment de l’agriculture, pour vendre du soda en bouteilles.Son activisme l’emmène dans toutes les régions de l’Inde où l’agriculture industrielle sévit, et elle raconte que partout, elle constate la même chose : les femmes, responsables de l’alimentation dans les familles, sont les premières touchées par la pauvreté.Les OGM, prison des paysansEn mars 1987, Vandana Shiva accompagne sa sœur à un séminaire sur la génétique et le vivant, en Haute-Savoie, en France, qui réunit des experts de 19 pays. Pour son biographe, Lionel Astruc, c’est le moment le plus important de sa vie : « Elle a compris, en se mêlant aux conversations, qu’on allait faire du marché des graines un marché captif, que les brevets allaient prendre le contrôle sur le vivant et s’approprier les semences, fruits de siècles de sélection paysanne ».L’analyse de Vandana Shiva est implacable : si les entreprises américaines veulent breveter des plantes que les Indiens récoltent et utilisent depuis des siècles - comme le neem ou le riz basmati -, c’est pour pouvoir les modifier via les biotechnologies, puis revendre aux paysans les semences OGM - non reproductibles - et les herbicides associés, comme le glyphosate. C’est la construction d’un cercle vicieux qui va emprisonner les paysans indiens.La militante prend alors son bâton de pèlerin et parcourt les villages indiens pour informer les paysans et commence à conserver des graines. En parallèle, elle s’implique au niveau international pour une législation qui contrôle le brevetage du vivant.Les graines de la libertéVandana Shiva a une idée : pour que les semences restent entre les mains des fermiers, il faut constituer des banques de graines communautaires, des bibliothèques où conserver les semences vivantes.En 1991, elle crée le réseau de banques de graines Navdanya et un centre de formation agricole : « Navdanya signifie les 9 graines ensemble » explique la militante, « ensemble pour la biodiversité mais c’est aussi le nouveau cadeau, celui des biens communs, parce que les brevets et la propriété intellectuelle veulent privatiser les connaissances communes du savoir indigène ». En 1993, le prix Nobel alternatif – Rights Livelihood Award – est décerné à Vandana Shiva « pour avoir mis les femmes et l’écologie au cœur du développement moderne ».La militante altermondialiste se souvient que lors de la crise du coton de 2009, dans le Maharashtra, « les fermiers étaient devenus dépendant du coton OGM, mais ça ne marchait pas parce qu’il...
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