• «Verre cassé» d'Alain Mabanckou

  • Aug 16 2020
  • Duración: 5 m
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«Verre cassé» d'Alain Mabanckou  Por  arte de portada

«Verre cassé» d'Alain Mabanckou

  • Resumen

  • « Le Congo est toujours mon point d’inspiration, le pays qui bat dans mon cœur », aime rappeler Alain Mabanckou, écrivain originaire du Congo-Brazzaville et l’un des écrivains africains les plus marquants de sa génération. Poète, romancier, essayiste, polémiste, professeur de littérature française aux États-Unis, l’homme est l’auteur d’une œuvre protéiforme, qui a remporté de nombreux prix littéraires prestigieux. Publié en 2005 et couronné par le prix des Cinq continents, son cinquième roman Verre cassé (repris en édition poche chez Points), s’est imposé comme l’un des textes incontournables des lettres africaines contemporaines. Alain Mabanckou est sans doute aujourd’hui l’écrivain africain le plus célèbre, comme l’a pu être un peu Alexandre Dumas en son temps. Verre cassé, paru en 2005, est un peu Les Trois mousquetaires d’Alain Mabanckou, qui l’a fait connaître, en le sortant de la confidentialité. Cinquième roman de son auteur, Verre cassé s’est vendu à plus de 150 000 exemplaires, sans compter les traductions en de nombreuses langues.Il s’agit d’un roman-monde en français, jouissif et rabelaisien à souhait. C’est à la fois un livre très érudit avec des références littéraires à profusion dans chaque page, mais écrit dans un registre parlé, proche de l’oralité africaine d’une part, et inspiré d’autre part de la révolution du langage littéraire qu’a incarnée Céline qui a fait entrer la langue orale dans la littérature française.Mabanckou lui-même reconnaît que l’écriture de ce roman l’a libéré des idées reçues sur l’écriture littéraire africaine. « Quand j’ai écrit « Verre cassé », raconte-t-il, je ne le savais pas, mais j’étais en train de rompre avec mes tics d’écrivain africain. Ces tics qui veulent que l’écrivain africain soit là pour sauver l’Afrique. Mais la littérature n’est pas là pour sauver un continent ! Elle est là pour exprimer l’imaginaire d’un individu ». C’est ce que fait Verre cassé en étalant sur la place publique l’imaginaire d’Alain Mabancbou, un imaginaire fait de heurs et malheurs du Congo natal de ce dernier, mais aussi de fêlures personnelles, et, last but not least, de la connaissance intime, qu’a l’auteur des lettres mondiales auxquelles il emprunte idées, structures, jusqu’aux titres des romans insérés comme autant de citations dans ce texte.Verre cassé = SchéhérazadeIl y a quelque chose des Mille et une nuits dans Verre cassé. Ce roman ne raconte pas une seule et unique histoire, mais plusieurs histoires, venues se greffer à la quête identitaire du narrateur, forcément tragique, comme le surnom du personnage éponyme semble le suggérer.Personnage central, Verre cassé joue le rôle de Schéhérazade dans le roman. Tout comme la princesse persane, celui-ci est sommé, non pas par un sultan, mais par « L’Escargot entêté », patron d’un bistrot-bar populaire, de raconter l’histoire de son établissement. « Le Crédit a voyagé », la buvettte en question ne se désemplit pas à cause de son ballon de rouge bon marché. Assidu du bar, Verre cassé, ancien instituteur déchu, prend très au sérieux sa nouvelle mission. Il fait parler les clients les plus fidèles du bar dont il note les confessions sur un cahier de fortune.Ces clients s’appellent Mouyéké, Robinette, Casimir, Mompéro, Dengaki. Certains ne sont connus que par leurs surnoms tels que « le type aux Pampers », « Le Loup des steppes », « Diabolique », et d’autres encore… Ce sont des éclopés de la vie, des ivrognes chassés par leurs femmes et des prostituées en fin de course, ou des rescapés d’asiles psychiatriques. Ils fréquentent ce troquet mal famé du quartier des Trois-Cents pour oublier leurs malheurs, mais sont flattés d’avoir été invités à raconter leurs vies qui ont été ponctuées de grands bonheurs et d’exploits vaudevillesques.Robinette, reine du concours d’urineDe quel genre d’exploits s’agit-il ? Des exploits souvent burlesques tels que celui dont se targue la femme alcoolique Robinette au nom prédestiné, reine des concours d’urine de longue durée. La scène du concours est sans doute l’un des passages les plus truculents du livre. Elle pose l’ambiance et situe le roman dans la postérité de Rabelais et de Swift, mettant l’accent sur le comique, le burlesque et le carnavalesque, plutôt que sur l’utopique et l’élégiaque qui ont été longtemps les modes de narration privilégiés de la littérature africaine.La narration satirique de l’auteur n’épargne pas non plus le pouvoir politique et religieux. Les pages mettant en scène les vanités et les cruautés des décideurs ne sont pas sans rappeler qu’Alain Mabanckou s’est imposé ces dernières années comme l’un des critiques les plus virulents du régime congolais et d’autres dictatures ...
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