Episodes
  • Pourquoi les bulles de champagne montent-elles en file indienne ?
    Mar 21 2024
    L'aspect festif du champagne doit beaucoup au pétillement de ses bulles. Il y en aurait jusqu'à 80 millions dans une bouteille. Formées lors de la seconde fermentation du vin, ces bulles sont composées, pour l'essentiel, du dioxyde de carbone produit par les levures introduites dans le breuvage. Or, le comportement de ces bulles est atypique. Vous avez peut-être remarqué qu'elles remontent en file indienne vers le haut de la coupe. Elles forment ce que les scientifiques appellent des "chaînes stables". Dans un verre d'eau gazeuse, au contraire, elles se déplacent dans tous les sens. Les bulles ne se diffusent pas non plus de la même manière dans un verre de soda ou de bière, même si, dans ce dernier cas, leur comportement est moins erratique. Pourquoi le champagne ne pétille-t-il pas de la même façon que les autres liquides ? Des chercheurs français semblent avoir percé le mystère de ces bulles de champagne. Si elles remontent vers le haut de la flûte en un ordre si parfait, ce serait à cause de certaines molécules. Appelés "tensioactifs", ces composés sont en fait des molécules aromatiques. Elles donnent leur saveur inimitable au champagne. Mais elles ont aussi pour effet de limiter la tension existant entre les bulles et le liquide. Elles favorisent donc la montée harmonieuse des bulles. Par ailleurs, les tensioactifs dégageraient en quelque sorte l'espace entre deux bulles, permettant à celle du dessous de monter facilement dans le sillage de la bulle placée au-dessus d'elle. De sorte que toutes les bulles s'inscrivent dans la même trajectoire. Si l'on ajoute ces molécules aux autres liquides gazeux, on s'aperçoit d'ailleurs que les chaînes de bulles deviennent beaucoup plus stables. Les chercheurs se sont également aperçus que la taille des bulles pouvait modifier leur comportement. Ainsi, de grosses bulles ont naturellement tendance à être plus stables. Ces découvertes sur les bulles de champagne pourraient avoir des applications pratiques dans d'autres domaines. Comme, par exemple, celui du fonctionnement de certains bassins d'aération dans les stations d'épuration. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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    3 mins
  • Comment les loups de Tchernobyl auraient-ils muté ?
    Mar 20 2024
    Les expériences sur les animaux, désapprouvées par certains, permettent souvent de faire progresser nos connaissances sur les maladies humaines. Mais leur simple observation, dans la nature, aide aussi les scientifiques à mieux en comprendre les mécanismes. C'est ce qu'a constaté une équipe de chercheurs américains, qui s'est rendue à Tchernobyl, en 2014, pour voir comment les loups supportaient les radiations. Ces animaux sont en effet nombreux à errer sur ce site, marqué par un très grave incident nucléaire en avril 1986. Durant près de dix ans, les scientifiques ont prélevé des échantillons de sang sur ces canidés et recueilli des informations, grâce à des colliers GPS attachés à leur cou. Après toutes ces années d'investigations, les chercheurs américains viennent de donner le résultat de leurs recherches. Ils se sont aperçus que, comme on pouvait s'y attendre, ces loups étaient exposés à de très forts taux de radiations. Ils étaient même six fois plus élevés que le seuil maximal, qu'un humain ne pouvait dépasser sans faire courir un grave danger à sa santé. Mais alors comment faisaient ces animaux pour survivre à une telle dose de radiations ? C'est là le point le plus intéressant des découvertes de cette équipe de scientifiques. Ils ont en effet remarqué que certains animaux avaient développé une mutation génétique propre à les protéger contre le cancer. Les chercheurs ont pu identifier les parties du génome de ces loups qui semblaient insensibles, dans une certaine mesure, aux attaques de la maladie. En fait, le système immunitaire de ces animaux s'apparentait à celui d'un patient atteint du cancer mais bénéficiant de séances de radiothérapie. Cette découverte sur la faculté qu'auraient certaines mutations génétiques de résister aux atteintes du cancer est d'autant plus importante que l'homme réagit à la maladie de la même manière que ces loups. Ces recherches prometteuses sont malheureusement freinées par l'actuel conflit en Ukraine, qui rend l'accès à la zone de Tchernobyl très difficile. Il faudra donc patienter encore avant d'en voir les premiers résultats concrets. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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    2 mins
  • L'Europe va-t-elle geler ?
    Mar 19 2024
    Les conséquences du réchauffement climatique sont en train de modifier profondément le climat de la planète. Mais elles pourraient encore provoquer un autre changement majeur. En effet, d'après une récente étude danoise, la fonte accélérée de la calotte glaciaire pourrait perturber ce que les scientifiques appellent la "circulation méridienne de retournement atlantique" (AMOC en anglais). Ce terme un peu sibyllin désigne en fait les courants marins de l'Atlantique, dont le fameux Gulf Stream. Ils apportent vers le Nord les eaux chaudes et salées du Sud, et aussi de l'oxygène et des nutriments. C'est cette circulation qui explique, pour l'essentiel, la relative douceur des climats européens. Mais les courants marins ne s'arrêtent pas là. Arrivée vers le Nord, cette eau chaude et salée se refroidit, devient plus dense et descend dans les profondeurs de l'océan. Elle retourne alors vers le Sud, où elle se radoucit, et le cycle reprend. Cette circulation océanique régulière est donc essentielle à la régulation des températures, notamment dans l'Europe du Nord-Ouest et l'Amérique du Nord, mais aussi dans d'autres régions du globe. Mais ce cycle vertueux peut se gripper, notamment sous l'effet de la fonte des glaces. En effet, celle-ci libère une grande quantité d'eau douce, qui limite la salinité de l'eau charriée par les courants marins. Moins salée, elle devient moins dense et reste davantage en surface, ce qui tend à perturber l'ensemble du cycle. Le débit de ces courants deviendrait alors plus faible. Les conséquences ne se feraient pas attendre, avec une baisse des températures de l'ordre de 5°C, aussi bien en Europe qu'en Amérique du Nord. Mais ce qui surprend les spécialistes, ce n'est pas tant le phénomène lui-même, qui est connu, que le moment où il pourrait se manifester. En effet, cet "effondrement" de l'AMOC, comme l'appellent les climatologues, pourrait survenir beaucoup plus tôt que prévu. De fait, les spécialistes pensent que le "point de bascule", qui marquera un changement radical de climat, peut se produire dans une période très proche, comprise entre 2025 et 2095. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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