Après les tempêtes Ciaran et Domingo qui se sont abattues sur la France ces derniers jours, Ludovic Blin, nous parle des premières demandes portées par le syndicalisme et par les laitiers lors de la visite du Préfet de la Manche sur une ferme à Marigny (50)

Le retour du loup ou de la prédation en général dans les campagnes française; il y a ceux qui en parlent et ceux qui la vivent. Sylvain Forestier et ses associés au sein du Gaec du Coin font partie de la deuxième catégorie. Installé à Mieussy en Haute-Savoie, le Gaec pratique depuis toujours le pastoralisme. Les troupeaux de moutons élevés pour la viande et les vaches laitières passent l’été à l’alpage du Coin au-dessus du col de la Ramaz. Sylvain vous raconte sa vie d’éleveur, avant le loup. Puis, il vous raconte l’arrivée du loup depuis une vingtaine d’années jusqu’à aujourd’hui avec les conséquences dévastratrices sur sa pratique du métier. Le nouveau « plan loup » doit être annoncé dans quelques jours et comme le rappel Yves Grandemange, administrateur FNPL en charge du dossier montagne, il est temps de sortir de la logique de comptage des prédateurs, pour enfin donner aux éleveurs les moyens de défendre les troupeaux. C’est vital pour la pérennité des fermes et pour l’entretien des paysages de montagne. Sans pastoralisme, les montagnes seront rapidement recouvertes de ronces et de broussailles si facilement inflammables.

Les frères Jonathan et Romain SOURDRILLE ont réussi leur installation chez un tiers. Ils ont eu la sagesse d'attendre la ferme laitière qui correspondait à leurs attentes et qui cerise sur le gâteau était dotée d'un solide stock de fourrage de quoi passer l'année de sécheresse 2022 dans de bonnes conditions. Ils nous expliquent aussi comment à l'aide de quelques barrières ils cumulent robot de traite et pâturage.