Dans ce deuxième épisode de la conversation entre Rosen, 67 ans et Alexine, 28 ans, les deux survivantes analysent en quoi rien dans la prostitution n'est compatible avec l'idée de liberté. Elles parlent des "clients" ni gentils ni mignons, y compris les réguliers. Elles parlent de la douleur de ne pas être écoutée dès lors que leur discours est abolitionniste, et de la peur d'aller en manifestation féministe aujourd'hui.

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Alexine, qui a connu la prostitution de 19 à 21 ans et en est sortie, discute avec Rosen, 67 ans, survivante de 22 années de prostitution qu'elle "croyait un service utile à la société alors qu'elles m'ont détruites". C'est en visionnant un film sur Rosen qu'Alexine a compris son vécu, a pu se reconnaître comme victime et dire "moi aussi", et s'engager dans la lutte contre les prostitueurs. Un chemin qui n'a pas été sans difficulté, car témoigner publiquement, c'est dur, coûteux. Rosen, qui a été la première à témoigner de la violence prostitutionnelle à visage découvert, raconte aussi combien cela a pu être difficile. Mais aussi tellement nécessaire.

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Dans ce 8e épisode de La vie en rouge, Valérie, survivante québecoise, explique plus en détail ce qu'elle avait commencé à aborder précédemment : pourquoi la prostitution n'est ni un travail, ni du sexe, mais bien une violence à l'encontre des femmes. Pour elle, il faudrait cesser d'aménager la sexualité des hommes.

Ancrée dans son expérience, l'analyse de Valérie est à la fois extrêmement percutante et incontestable. Elle qui s'est un temps décrite comme "la pute heureuse" est devenue une militante déterminée et fière de l'abolitionnisme.

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