Episodios

  • La plus grande fuite de méthane de l’histoire identifiée au Kazakhstan ?
    Jul 25 2024

    Les émissions de méthane (CH4) constituent un impact environnemental souvent méconnu de l'extraction de gaz fossile et de pétrole. Pourtant, les scientifiques y accordent une grande attention. En effet, le méthane est un gaz à effet de serre puissant, bien que sa durée de vie dans l'atmosphère soit plus courte que celle du dioxyde de carbone (CO2). Ainsi, réduire les émissions de méthane peut rapidement avoir des effets bénéfiques sur le climat.


    Pour réduire ces émissions, il est essentiel de pouvoir les détecter. Une équipe internationale dirigée par l'Université polytechnique de Valence en Espagne travaille sur ce sujet. Dans un article publié dans les Environmental Science & Technology Letters, ces chercheurs révèlent avoir détecté, grâce à plusieurs satellites, la plus grande fuite de méthane jamais enregistrée sur un puits de pétrole. Cet incident a eu lieu dans le champ de Karaturun Est, au Kazakhstan. La fuite a provoqué une flamme de 10 mètres de haut et la formation d'un cratère de 15 mètres de diamètre.

    Les chercheurs expliquent que la fuite a débuté le 9 juin 2023 et n'a pu être maîtrisée que le 25 décembre de la même année. Pendant ces six mois, 131 000 tonnes de méthane se sont échappées dans l'atmosphère. Pour sceller le puits, des milliers de tonnes d'eau et des boues de forage ont dû être injectées. Cette découverte souligne l'importance de la surveillance et de la détection des fuites de méthane pour mieux gérer et réduire les émissions de ce gaz à effet de serre. La technologie satellitaire joue ici un rôle crucial dans la protection de notre environnement en permettant une intervention rapide et efficace.


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  • Les forêts australiennes rejettent plus de CO2 qu'elles n'en absorbent ?
    Jul 24 2024

    Partout dans le monde, des ingénieurs perfectionnent des techniques pour éliminer le dioxyde de carbone (CO2) de l'atmosphère. Cependant, une nouvelle étude publiée dans la revue Nature, fondée sur des données de terrain, confirme que nos forêts restent une arme puissante contre les émissions de CO2. Entre 1990 et 2019, les forêts mondiales ont absorbé en moyenne 3,5 milliards de tonnes de CO2 par an, soit près de la moitié de nos émissions.


    "Nous avons été surpris par la persistance du puits de carbone forestier mondial, malgré l'augmentation des feux de forêt, des sécheresses, de l'exploitation forestière et d'autres facteurs de stress," soulignent les chercheurs. "L'augmentation des émissions dans certaines régions a été compensée par une accumulation croissante dans d'autres, principalement grâce à la repousse des forêts tropicales et au reboisement des forêts tempérées. Ces résultats confirment le potentiel d'amélioration de la protection et de la gestion des forêts en tant que solutions naturelles efficaces contre le changement climatique."


    Cependant, la situation en Australie est préoccupante. Là-bas, la déforestation à des fins agricoles est un facteur majeur d'émissions de carbone. Depuis les années 2000, les sécheresses intensifiées et les feux de forêt ont encore accru les émissions. Bien que des mesures législatives aient ralenti le défrichement ces dernières années, le problème persiste. Les forêts de repousse ne compensent pas les pertes causées par l'exploitation des forêts indigènes à haute densité de carbone. L'étude souligne l'urgence d'adopter des politiques efficaces de gestion des terres et des forêts. Réduire la déforestation, restaurer les forêts sur des sols non utilisés pour l'agriculture et améliorer les pratiques de récolte du bois sont essentiels pour lutter contre le changement climatique.


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  • Des éoliennes résistantes aux ouragans ?
    Jul 23 2024

    La Chine marque une avancée spectaculaire dans le domaine des éoliennes offshore avec l'inauguration de l'OceanX, la plus grande plateforme éolienne flottante au monde. Conçue par Mingyang Smart Energy, cette structure imposante est installée au large de Canton. L'OceanX, en forme de V, est équipée de deux turbines gigantesques cumulant une puissance de 16,6 MW. Cette prouesse technologique pourrait produire jusqu'à 54 millions de kWh par an, suffisamment pour alimenter environ 30 000 foyers chinois, selon New Atlas.


    Au-delà de sa capacité de production, l'OceanX impressionne par sa robustesse. La plateforme a été conçue pour garantir une stabilité et une sécurité maximales, même dans les conditions climatiques les plus extrêmes. Fabriquée en béton ultra-haute performance, dense et extrêmement résistant, l'OceanX utilise une combinaison unique d'ancrages et de haubans pré-tendus, la rendant à la fois légère et stable. Mingyang Smart Energy affirme que cette structure peut résister à des vents dépassant 260 km/h et à des vagues de 30 mètres de haut, équivalentes à un ouragan de catégorie 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson. L'année dernière, Mingyang Smart Energy a franchi une nouvelle étape en présentant un modèle encore plus puissant d'éolienne offshore, capable de générer 22 MW. La production de cette nouvelle éolienne est prévue pour 2025. Cette avancée technologique place la Chine en position de leader dans le développement des énergies renouvelables et souligne son engagement envers la transition énergétique.


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  • Du papier recyclé en guise de papier toilette ?
    Jul 22 2024

    Dans la série "petits gestes, gros impacts", la marque Popee entend révolutionner l'industrie du papier toilette. Aucun arbre n'est abattu pour sa fabrication, puisque les feuilles sont produites à partir de papiers recyclés provenant de corbeilles de bureaux d'entreprises ou de matières alternatives comme l'amidon de maïs. Depuis sa création en 2019, Popee a élargi sa gamme avec des mouchoirs et des essuie-tout, garantissant que tous ses produits sont exempts de matières controversées et de composants toxiques.


    L'impact est considérable : selon Popee, une tonne de papier recyclé sauve 17 arbres, réduit de 300 kilos les émissions de CO2, consomme deux fois moins d'énergie et utilise 20 fois moins d'eau. À l'échelle mondiale, le WorldWatch Institute estime que 27 000 arbres sont abattus chaque jour pour satisfaire la demande de papier toilette, soit 10 millions par an. Le Planetoscope ajoute qu'une dizaine de rouleaux de papier toilette à usage unique génèrent 2,5 kilos de CO2. Sans oublier les litres d'eau nécessaires à leur fabrication, ainsi que les parfums synthétiques et colorants artificiels. En moyenne, chaque Français utilise entre 90 et 110 rouleaux de papier toilette par an, rendant impératif le changement.


    Le papier toilette, apparu en Chine au VIe siècle, a connu de nombreuses évolutions. Aristophane décrivait l'utilisation de cailloux pour se nettoyer : "Trois pierres peuvent suffire si elles sont raboteuses. Polies, il en faut quatre." D'autres techniques incluaient des bouts de bois, des coquillages, du foin ou des écorces de maïs, avant que le papier ne s'impose. Ce n'est qu'en 1857 que l'Américain Joseph Gayetti commercialise les premières feuilles de papier toilette. Aujourd'hui, l'initiative de Popee pourrait marquer un tournant décisif, contribuant à une utilisation plus durable et respectueuse de l'environnement pour ce produit d'hygiène quotidienne.


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  • Le renouvelable plus fort que le charbon en 2025 ?
    Jul 21 2024

    La demande mondiale d'électricité connaît un bond significatif, révélant le rôle croissant de l'électricité dans nos économies et l'impact des canicules sévères, selon Keisuke Sadamori, directeur Marchés et sécurité énergétiques de l'AIE. Il souligne que l'essor des modes de production décarbonées n'est pas encore suffisant. Les énergies renouvelables, telles que l'hydroélectricité, le solaire et l'éolien, devraient fournir 35% de l'électricité en 2025, contre 30% en 2023. Le photovoltaïque devrait à lui seul couvrir la moitié de la croissance de la demande, avec le solaire et l'éolien représentant ensemble 75% de cette augmentation.


    Cependant, la production électrique issue des centrales à charbon ne devrait pas décliner dès 2024, principalement en raison de la forte hausse des besoins en Chine et en Inde. L'AIE ajoute que les capacités hydrauliques chinoises pourraient créer la surprise et réduire la part du charbon dès cette année, entraînant une baisse des émissions de CO2 du secteur électrique. L'AIE observe un retour à une croissance annuelle de la demande électrique à des niveaux inédits depuis 2007, hors rebond post-Covid. La demande mondiale d'électricité devrait croître de 4% en 2024 et en 2025, contre 2,3% en 2023, poussée par l'activité économique et l'électrification des équipements.


    Aux États-Unis, la demande devrait croître de 3% cette année, en raison de l'activité économique, des besoins en climatisation et de l'essor des data centers liés à l'intelligence artificielle. En Inde, la demande devrait bondir de 8%, et en Chine, elle est attendue à +6%. En Europe, après deux ans de repli lié à la crise énergétique et à la flambée des prix, la demande électrique devrait croître de 1,7%. "Il est encourageant de voir la part des énergies propres grandir, mais cela doit se produire plus rapidement", commente Keisuke Sadamori, appelant à renforcer les réseaux et à améliorer les normes d'efficacité énergétique pour réduire les impacts d'une demande de climatisation croissante.


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  • Stocker le CO2 six fois plus vite, est-ce possible ?
    Jul 18 2024

    L'excès de dioxyde de carbone (CO2) dans notre atmosphère fait grimper les températures, exacerbant le changement climatique. Pour éviter une catastrophe, nous devons non seulement réduire drastiquement nos émissions, mais aussi capturer et stocker une partie du CO2 déjà présent dans l'air. Des chercheurs de l'Université du Texas (États-Unis) ont peut-être trouvé une méthode beaucoup plus rapide et moins nocive que celles actuellement en usage.


    Traditionnellement, le CO2 est stocké dans des réservoirs souterrains, mais cette méthode présente des risques, notamment des fuites, la contamination des eaux et des tremblements de terre liés à l'injection. Les scientifiques cherchent donc des alternatives, comme le stockage du CO2 sous forme d'hydrates, des matériaux semblables à de la glace qui se forment en captant le CO2.

    Dans la revue ACS Sustainable Chemistry & Engineering, les chercheurs texans expliquent leur nouvelle méthode. Ils ont découvert que l'utilisation de magnésium comme catalyseur dans l'eau de mer permet de multiplier par six la vitesse de formation des hydrates. Cette approche fonctionne sans nécessiter de coûteux dessalements et pourrait stocker le CO2 au fond des océans, où les conditions sont suffisamment stables pour éviter la décomposition.


    Les implications de cette découverte vont au-delà de la simple séquestration du CO2. La formation ultrarapide d'hydrates pourrait également être utilisée dans le dessalement de l’eau de mer, la séparation des gaz et le stockage du gaz, offrant ainsi de nouvelles solutions pour diverses industries. Deux demandes de brevets ont déjà été déposées, et l'équipe envisage de créer une start-up pour commercialiser cette technologie innovante. Cette avancée représente une lueur d'espoir dans la lutte contre le changement climatique, en fournissant une méthode plus efficace et durable pour gérer l'excès de CO2 dans notre atmosphère.


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  • Destinus transforme un moteur avion à kérosène en hydrogène ?
    Jul 17 2024

    Destinus, fondée en 2021 à Payerne (canton de Vaud), connaît une ascension spectaculaire dans le secteur aéronautique. En quelques années, elle a construit le site de test de moteurs à hydrogène Destinus H2 Park, réalisé plusieurs vols réussis de prototypes subsoniques, et se concentre actuellement sur le développement du Destinus S, un futur avion supersonique à hydrogène liquide destiné aux voyages d'affaires, prévu pour 2030.

    En avril et juin 2024, Destinus a franchi une étape cruciale en convertissant un turboréacteur conventionnel, conçu pour le kérosène, en un moteur fonctionnant à l'hydrogène gazeux. Les premiers tests ont révélé une stabilité impressionnante, avec des allumages réguliers et précis, conformes aux prévisions des modèles internes. En juin 2024, l'équipe a poussé le moteur à 45 % de sa puissance maximale, tout en maintenant une stabilité parfaite. Ces essais ont confirmé la fiabilité des technologies de Destinus et ont fourni des données précieuses sur l'alimentation et la combustion à l'hydrogène.


    Destinus a déjà conçu plusieurs aéronefs innovants, dont le Destinus-3, premier démonstrateur supersonique à hydrogène, présenté au salon du Bourget 2023. Développé en seulement un an, ce prototype de 10 mètres, au fuselage élancé, intègre un système de pilotage automatique entièrement conçu par Destinus, et est le premier avion de ce type à fonctionner sans pilote. La répétabilité des résultats est essentielle pour Destinus, non seulement pour valider les technologies actuelles, mais aussi pour garantir la fiabilité et la sécurité de ses futurs aéronefs. Avec ces avancées, Destinus se positionne comme un leader innovant dans l'aviation à hydrogène, ouvrant la voie à une nouvelle ère de voyages aériens plus écologiques et efficaces.


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  • JO de Paris et hydrogène, fausse bonne idée ?
    Jul 16 2024

    Dans le cadre des JO, Toyota, le géant automobile japonais, a annoncé le déploiement de plus de 500 véhicules à hydrogène. Présentée comme une avancée écologique, cette initiative est désormais au cœur d'une controverse. Une lettre ouverte, signée par 120 scientifiques, dont David Cebon de l'Université de Cambridge, interpelle le Comité International Olympique et Anne Hidalgo sur la pertinence environnementale de ce choix. Selon ces experts, l'hydrogène pourrait paradoxalement augmenter le bilan carbone de l'événement.


    Les chercheurs s'appuient sur les conclusions du GIEC, affirmant que « les véhicules électriques à batterie sont le moyen le plus efficace de décarboner le transport de passagers ». Ils soulignent l'inefficacité énergétique des véhicules à hydrogène, nécessitant trois fois plus d'électricité renouvelable que leurs homologues électriques. « L'utilisation de l'hydrogène pour le transport routier détourne l'attention des solutions réelles disponibles aujourd'hui, retardant leur mise en œuvre », déclarent-ils. Toyota défend son projet en précisant que l'hydrogène utilisé sera d'origine renouvelable, fourni par Air Liquide. Les scientifiques, toutefois, maintiennent leur position : même avec de l'hydrogène « vert », l'impact environnemental et financier serait supérieur. Ils citent l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui indique que l'hydrogène à faibles émissions représente seulement 0,6 % de la demande totale.


    Les tentatives antérieures d'utilisation de l'hydrogène, notamment lors des JO de Tokyo 2020, ont échoué. Les chercheurs rappellent les difficultés rencontrées par plusieurs pays, dont les États-Unis, l'Allemagne et le Royaume-Uni, face aux coûts élevés et à la disponibilité limitée de l'infrastructure hydrogène. Toyota elle-même admet la faible popularité de sa Toyota Mirai et ne prévoit pas de transition significative vers l'hydrogène d'ici la fin de la décennie. David Cebon accuse Toyota de retarder la transition vers les véhicules électriques, qualifiant leur stratégie de « dilatoire et cynique ». Les chercheurs exhortent le CIO à imposer à Toyota de remplacer toute la flotte des Jeux par des véhicules électriques à batterie. Une demande ambitieuse, à moins de deux semaines du début des JO.


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