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Chronique transports

By: RFI
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  • L’histoire nous le dira mais, sans la pandémie de coronavirus, aurait-on réalisé l’importance du transport international ? L’absence de déplacements et l’essor du commerce sur internet ne nous auront jamais autant concernés. Aujourd’hui, nos paquets sont déposés devant notre porte. Avant cette maladie mondiale, qui aurait prédit une telle remise en cause des géographies et monopoles industriels ? Nerf de la guerre, qu’il soit en mer, dans le ciel, le cosmos, sur la route ou les chemins de fer, le transport – de personnes et de marchandises – est un secteur d’une richesse incroyable où l’on rencontre des acteurs passionnés. Venez les découvrir en écoutant la Chronique transports de Marina Mielczarek.

    France Médias Monde
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Episodes
  • Le Cambodge ambitionne de révolutionner son infrastructure de transports
    Jul 19 2024

    Le Cambodge se développe et son transport aussi ! Le forum d’affaires Cambodge-France a récemment refermé ses portes à Phnom Penh. Parmi les priorités de cette année, l’essor du tourisme et des nouvelles routes.

    Au Cambodge, les nouveaux ponts et les passerelles n’ont pas de noms. Les automobilistes, comme les habitants, les appellent en fonction du pays qui les a construits. Alors à Phnom Penh, la capitale, on trouve le pont japonais, le pont chinois, il y a aussi le pont coréen. Tous ces voisins ont investi dans les infrastructures. Beaucoup a été fait mais beaucoup reste à faire. Par exemple, sur les routes qui sillonnent le Cambodge, des milliers de kilomètres doivent être goudronnés.

    Et sur ce point, le milieu des affaires au Cambodge pourrait résumer l’état d’esprit du pays : les premiers arrivés, les premiers servis en ajoutant qu’il y aura de la place pour tout le monde ! Le pays affiche son ambition de devenir une puissance régionale dans le transport écologique (rails, ports, aéroports, routes…).

    Investir le transport à long terme

    Dans les allées du forum France-Cambodge, Thierry Tea, franco-cambodgien, vice-président de l’OCIC, l’un des fonds financiers les plus importants en Asie, a tenté de convaincre les patrons français à s’implanter dans le pays : « Le Cambodge, dit-il, par rapport à ses voisins (Thaïlande, Japon, Chine, Corée du Sud, Singapour…) a une particularité, il a connu la guerre il y a environ 45 ans. Donc le Cambodge n’a pas pu se reconstruire au même rythme. La richesse et le développement y restent pour le moment moins importants, mais le potentiel est énorme ! Il nous faut finir toutes les routes avec de l’asphalte. Le premier ministre cambodgien voyage dans le monde entier, aux USA, au Canada, en Asie pour attirer les partenaires. Bien entendu, les groupes privés et publics français et européens sont les bienvenus ! Il nous faut penser le long terme ».

    Les scooters français Voltra

    À Phnom Penh, les scooters de la marque française Voltra, se vendent aujourd’hui grâce à leur puissance électrique. Comme tous ses voisins asiatiques, le Cambodge lutte contre la pollution à essence et les embouteillages. Le designer, Yvon Chalm, est installé au Cambodge depuis 15 ans. Il est l’un des collaborateurs de l’entreprise Voltra : « Depuis cinq ans, j’ai vu l’essor dans le centre de Phnom Penh des petites motos électriques. La marque Voltra en fait partie avec l’avantage de proposer une chaîne entière de construction plus écologique. Cela passe entre autres par le recyclage des matières. Mais le marché des moteurs électriques reste un marché des grandes villes. Le Cambodge reste un pays rural où les routes ne sont pas adaptées aux besoins de recharge ».

    L’essor du train et des autoroutes

    Au Cambodge, ces 10 dernières années, les habitants ont vu leur pays se transformer. Des rails ont permis l’essor du voyage en train. La construction de nouvelles routes et autoroutes se sont construites avec les progrès dans la signalisation. Mais tout cela a entraîné la croissance du nombre de camions et de voitures, donc de la pollution et de l’encombrement des villes et de leurs périphéries.

    En parallèle du forum d’affaires, les patrons français ont pu accéder aux dernières nouveautés du transport cambodgien. Notamment le 3e aéroport international, proche des célèbres temples d’Angkor, inauguré l’an dernier. Un quatrième aéroport est en construction, il ouvrira ses portes en 2025 aux abords de la capitale, Phnom Penh.

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  • «L’IA va bouleverser le monde du transport», dit le créateur de Club Med Serge Trigano
    Jul 12 2024
    Dans la famille Trigano, la passion du tourisme se transmet de père en fils. Après la création des célèbres Club Med, Serge Trigano continue de parcourir le monde avec ses deux fils. Le trio familial dirige un nouveau concept international : les hôtels Mama Shelter. Aujourd'hui, Serge Trigano est l'un des patrons français les plus réputés au monde et est convaincu que l'intelligence artificielle « va bouleverser le secteur ». Observateur du transport touristique, il est le grand témoin de la Chronique des transports. RFI : Avec toute votre carrière dédiée au tourisme, au voyage, quelle a été, selon vous, la plus grande avancée en matière de transport des 20 dernières années ? Serge Trigano : L’internet ! Incontestablement, les nouvelles technologies en général. Regardez, aujourd’hui, on réserve tout depuis son ordinateur : le transport, l’hôtel… Et l’arrivée de l’IA, l’Intelligence artificielle générative, va bouleverser le monde du transport et des voyages plus profondément encore. Est-ce un avantage ? Oui bien sûr ! Les tâches administratives qui demandent du temps vont être effectuées plus vite. Tout ce qui concerne les réservations, les papiers d’identité, la circulation des passagers et des bagages dans les gares et les aéroports seront simplifiés. Ainsi, on sera plus disponible pour consacrer du temps à nos expériences à faire en famille, entre amis ou seul. Comment avez-vous vu se transformer les modes de transport depuis votre aventure Club Med jusqu’à aujourd’hui avec vos autres créations (Hôtels Mama Shelter, Casa Barbara…) ?À l’époque des débuts du Club Med, en matière d’aviation, les passagers partaient en vacances au bout du monde avec des appareils gros porteurs. Les clients les plus fortunés pouvaient s’offrir l’avion. De nos jours, les compagnies low cost permettent aux ménages les plus modestes d’avoir des vacances à l’étranger.Constatez-vous néanmoins des différences dues aux enjeux de notre époque, comme le changement climatique ?Évidemment, l’avion, pour le moment, pollue davantage que le train. Je pense que pour les destinations lointaines, on voyage aujourd’hui en fonction des émissions de CO2 que l’on va générer. Si on part loin de chez soi avec sa famille aux États-Unis, on va y rester trois semaines. Alors qu’avant, il y a encore 10 ans, on ne réfléchissait pas trop, on partait pour une semaine et puis on y repartait.C’en est fini des week-ends au bout du monde ? Non, bien entendu... Il y aura toujours des hommes d’affaires ou des familles qui partiront pour trois jours à l’autre bout de la terre, mais les habitudes ont changé. La crise Covid-19 a montré l’intérêt retrouvé pour le tourisme régional. La règle vaut pour toutes les populations du monde qui ont appris à redécouvrir l’espace et les activités près de chez eux.Vous soulignez l’importance du train dans les années à venir en Europe.Oui, et c’est un paradoxe, mais le transport opère comme un retour en arrière, ou plutôt un rappel de l’efficacité de certains transports comme le voyage en train. D’ailleurs, je crois que le train va devenir le transport du siècle. Cela est dû à plusieurs choses : le souci de la pollution, le ralentissement du rythme des voyages. Y a-t-il une demande chez vos clients de ralentir la vitesse en périodes de vacances ?C’est une prise de conscience qui touche tous les âges. On le voit chez les jeunes qui se préoccupent plus de l’environnement. Et chez les personnes plus âgées pour qui le train est plus pratique, moins fatiguant et très agréable. On voit le paysage, on arrive dans les gares sans délais d’attente, contrairement aux aéroports. Pourtant, les trains en Europe, notamment en France, souffrent d’un manque de maintenance. Les trains de nuit peinent à se redévelopper. L’Europe n’a pas mutualisé ses voies ferrées pour les longs trajets au travers du continent. Vous avez raison ! Sans parler du manque de trains en France et partout en Europe. Mais je reste optimiste. Comme tous les problèmes techniques, cela va se régler. Il est possible que ça prenne un peu de temps, mais ça va finir par se régler.Vous qui avez énormément voyagé, vous continuez à parcourir le globe, quel pays ou continent vous a étonné en matière de transport ? La Chine ! L’Asie en général, mais je dois dire que la Chine a réalisé en peu de temps une transformation incroyable. Ils ont su développer l’industrie des énergies renouvelables et des véhicules électriques. À Shanghai, lorsque vous circulez, vous n’entendez plus un bruit dans les rues !À lire aussiLa montée en gamme des trains de nuit
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  • En Europe, les ports, lieux stratégiques, porte d'entrée pour des intérêts étrangers
    Jul 5 2024
    Les ports européens, c'est elle, les 400 000 dockers travaillant dans ces ports européens, c’est elle aussi ! Lamia Kerdjoudj voue sa vie aux frontières maritimes du continent. À la tête de la Feport, la Fédération européenne des opérateurs portuaires privés, cette experte du monde économique et industriel représente près de 2 000 entreprises portuaires. Cette année, la Feport fête ses 30 ans. Sa dirigeante décrypte les enjeux des infrastructures portuaires en Europe. RFI : Pour les 30 ans de la Feport (Fédération européenne des opérateurs portuaires privés), Lamia Kerdjoudj, vous tenez à contrer les mauvaises informations ! La première idée reçue : les Chinois achètent tous les ports d’Europe… Lamia Kerdjoudj : C’est absolument faux ! Merci de me donner l’occasion de préciser les choses. Mais tout de même, on pense au port du Pirée en Grèce, il appartient bien aux Chinois ? C’est l’exception et la seule exception en Europe ! Depuis 2016, le groupe maritime chinois Cosco possède le port du Pirée. Il a en effet les droits pour les opérations industrielles privées. Il gère également tout ce qui relève d’ordinaire du domaine public (sécurité, surveillance…) géré par le gouvernement ou les autorités publiques. Vous êtes d’ailleurs très sévère à l’encontre de l’Union européenne qui, dites-vous, aurait pu venir au secours de la Grèce dans cette opération. Oui ! Je le dis à titre personnel, cela n’engage que moi. Mais à l’époque, la Grèce était très endettée et elle a dû céder aux offres chinoises sans avoir d’autre choix que de céder le port et les infrastructures à 100%. Donc, de privatiser un port entièrement. À écouter aussiEn Grèce, le port du Pirée, porte d'entrée de la Chine en Europe On le souligne encore une fois, il s’agit du seul cas en Europe. Dans les autres ports européens où la Chine est présente, l’investissement est fragmenté et organisé sous forme de concessions surveillées. Parfaitement. Le Groupe Cosco est présent en Belgique, en Espagne, dans des activités de terminaux portuaires. Mais il peut aussi être présent en Europe dans des opérations de transport logistique via ses activités d’armateur. China Merchants Port possède également des participations en Europe. Donc, il ne faut pas être paranoïaque ? Il ne faut pas être paranoïaque, mais pas naïf ! Nous devons être prudents, car il n’y a pas que la Chine. D’autres opérateurs étrangers, que je représente aussi en tant que membres de Feport, sont présents en Europe. Aujourd’hui, je le répète, à l’exception du port du Pirée en Grèce, la surveillance et la sécurité portuaire relèvent du domaine public. Le gouvernement ou les autorités régionales en ont la charge. Mais le port reste l’un des lieux les plus stratégiques. On peut tout de même penser qu’il s’agit là d’une entrée facile pour un pays étranger avec de mauvaises intentions ? Mais oui, vous avez raison. C’est pour cela que je me suis battue pour améliorer les choses. Si un État membre constate des infractions ou des activités néfastes pour la défense et l’intégrité du pays, cet État membre est en mesure d’arrêter le contrat. J'invite donc tous les pays européens à se joindre au règlement existant pour ne pas avoir de « trous dans la raquette », comme on dit. La compétitivité des ports est internationale, elle est aussi régionale. Pourquoi les ports français sont-ils aussi peu compétitifs ? Vis-à-vis des voisins européens, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Luxembourg… ? Le sujet est épineux, je ne voudrais froisser personne, mais je pense qu’il s’agit d’un savoir-faire dans la gouvernance des ports. Les Belges, par exemple, ont une excellente façon de gérer leurs ports en alliant le secteur public et privé dans tous les types de décisions concernant leurs ports. C’est-à-dire ? C’est-à-dire qu’ils décident ensemble, le tissu maritime est lié au tissu industriel. Leurs alliances permettent de discuter des constructions à long et moyen terme. Je pense aux routes qui rejoignent les grandes villes, je pense aux voies ferrées, aux aménagements des fleuves qui vont jusqu’aux ports. Le mot de la fin ? Sans penser le port à l’échelle du territoire ou du continent, on n’arrive à rien. Un port doit se relier et lier entre elles toutes les routes possibles pour transporter le plus de choses possibles, aussi loin que possible, y compris dans les zones reculées de campagne. Les ports les plus compétitifs sont les ports qui savent faire cela. À Tanger, au Maroc, le port Tanger Med en est l’exemple le plus frappant.
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