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Good morning...

By: RFI
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  • Allô l’Amérique ! Aux États-Unis, l'élection présidentielle aura lieu début novembre. Mais dès le 1er septembre, les correspondants de RFI se rendent dans différentes villes américaines pour prendre le pouls de la campagne électorale. C’est « Good morning... », à suivre tous les mardis jusqu'au 6 octobre. Et tous les jours à partir du 13 octobre jusqu’au 3 novembre.
    France Médias Monde
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Episodes
  • Good Morning de Caroline du Nord: le vote décisif des femmes des banlieues
    Nov 3 2020
    En 2016, 53% des femmes blanches avaient voté pour Donald Trump et contribué à sa victoire. Selon les sondages, ces mères de familles sont lassées des excès du locataire de la Maison Blanche et pencheraient cette année pour Joe Biden. Mais dans la banlieue de Raleigh en Caroline du Nord, rien n’est acquis. Reportage de notre envoyée spéciale permanente aux États-Unis, Anne Corpet. L’humeur est plutôt souriante au quartier général du parti démocrate de Fuquay-Varina, à quelques jours des élections. Devant les bureaux de vote de cette banlieue conservatrice de Raleigh, qui ont ouvert dès le 15 octobre, Beth Bonnard assure avoir vu des signes encourageants pour Joe Biden :« Beaucoup de femmes sont venues me voir pour me dire « Si mon mari savait que j’avais voté pour un démocrate il ne serait pas content du tout » ou alors « Je ne peux pas emporter un autocollant Biden à la maison parce que mon mari saurait que j’ai voté pour Biden » J’ai entendu la même histoire à plusieurs reprises » témoigne la militante.Selon Christine Kelly, qui coordonne les efforts de campagne dans le district, la pandémie de coronavirus est l’un des facteurs qui pourrait pousser les femmes républicaines à voter contre Donald Trump « Nous les femmes, nous nous inquiétons pour nos enfants, pour nos familles, nous sommes celles qui, probablement plus que les hommes, avons vu la douleur provoquée le Covid-19, nous avons vu les gens tomber malades, nous avons besoin de dirigeants qui se soucient de la population » explique-t-elle.Depuis des semaines, Donald Trump courtise le vote des femmes de banlieues. « Femmes des banlieues, je vous en prie, aimez-moi ! » a-t-il même lancé en meeting. Le président affirme qu’en cas de victoire de Joe Biden, ces quartiers résidentiels risquent d’être envahis par des populations moins fortunées, voire ravagés par des émeutiers.Mais ce message n’a pas forcément atteint sa cible : la démographie des banlieues a changé, de multiples origines s’y côtoient désormais et beaucoup de femmes ont été sensibles à la cause défendue par le mouvement Black Lives Matter après le décès de Georges Floyd tué par un policier à Minneapolis. « Quand elles ont entendu Georges Floyd implorer pour sa vie, appeler sa mère, toutes les femmes, toutes les mères, ont été touchées, qu’elles soient républicaines ou démocrates, et cela a changé la donne. » estime Kissandra Flowers, une afro américaine du parti démocrate de Fuquay-Varina.« Il est odieux mais je voterai pour lui »Cary, dans la banlieue de Raleigh, a été désignée par un magazine américain comme la ville où les femmes ont le plus de succès aux États-Unis. Plusieurs critères ont été pris en compte dans le classement : le pourcentage de diplômées, le revenu moyen des salariées, et la proportion de femmes qui ont créé leur propre entreprise.Les rues du centre sont bordées de panneaux électoraux, devant des maisons spacieuses. Un groupe de femmes suit un cours de yoga en plein air sur la vaste pelouse qui s’étend devant la bibliothèque. Rachel surveille ses enfants qui jouent près de la fontaine. Mère au foyer, elle se sait privilégiée, et votera Donald Trump pour éviter une hausse d’impôts. Elle ne croit pas Joe Biden quand il affirme que seuls les ménages dont les revenus sont supérieurs à 400 000 dollars par an seront soumis à une fiscalité plus contraignante. Mais elle n’est pas tendre avec le président :« Est-ce que j’apprécie Donald Trump en tant que personne ? Non. Il est brutal avec les femmes, il dit beaucoup de choses stupides et je pense que c’est un narcissique. Mais ils le sont tous. Est-ce que je le trouve odieux ? Oui. Mais est ce que je peux voter pour quelqu’un d’odieux et qui sait ce qu’il fait ? Oui. On n’a pas besoin de l’aimer en tant que personne pour dire qu’il fait du bon boulot » explique-t-elle.Un peu plus loin, Joy a installé une couverture sur la pelouse pour y installer ses deux jeunes enfants. Elle aussi votera pour Donald Trump, en raison de ses convictions religieuses. « Il est contre l’avortement, c’est essentiel pour moi, tant pis si sa conduite n’est pas forcément vertueuse » tranche-t-elle. Une autre femme, croisée dans les rues de Cary confirme l’antipathie qu’inspire le locataire de la maison blanche aux habitantes de cette banlieue coquette. Mais elle aussi donnera sa voix au président « comme toutes mes voisines » assure-t-elle.« J’ai commandé des antidépresseurs en cas de mauvaise nouvelle le 4 novembre »Devant le bureau de vote de Holly Springs, Erin Paré, candidate républicaine au parlement local tente de convaincre les électeurs. Elle évoque son mari militaire, son engagement dans la communauté, mais ne mentionne pas Donald Trump. Cela agace profondément Lynn Ruck qui tient le stand du parti démocrate. « Ils ont ...
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    4 mins
  • Good Morning de Memphis, où les Afro-Américains se mobilisent pour la présidentielle
    Oct 30 2020
    Comme chaque matin, un point d’étape sur la campagne américaine vue d’une ville symbolique. Aujourd’hui, direction le sud des États-Unis à Memphis dans le Tennessee. Une ville phare pour la musique noire américaine, mais aussi pour le mouvement des droits civiques et la lutte contre la ségrégation dans les années 1960. L’issue du vote ne fait guère de doute dans le Tennessee, un État acquis aux républicains. Mais à Memphis l’électorat afro-américain pourrait enregistrer une participation record. De notre envoyé spécial à Memphis,Ils sont quelques centaines d’Afro-Américains à marcher dans les rues du centre de Memphis. Une marche pour appeler l’électorat noir à se mobiliser dans les urnes contre Donald Trump dans une ville haute symbolique. Memphis est l'une des villes les plus noires des États-Unis : plus de 60 % des habitants sont ici Afro-Américains. Une ville marquée par l’histoire des droits civiques. C’est à quelques rues d’ici qu’en 1968, Martin Luther King a été assassiné. Dans le cortège, Quincy, instituteur, a evidemment ces images historiques en tête. Il est venu marcher avec son fils de trois ans. Dans ses mains, une pancarte porte l’inscription « Respect my vote ».« Pour nous, explique Quincy, c’est l’élection la plus importante de notre vie. Dans cette élection, nous avons un président qui diffuse la haine. Donc nous avons besoin d’un leader qui ne va pas nous diviser, qui ne vas pas déchirer le pays. Nous avons besoin d’un président capable de nous rassembler. » Quincy n’a pris aucun risque : il a déjà voté à l’avance pour Joe Biden et Kamala Harris.En 2016, « on a pris les choses pour acquises »Cette marche est organisée par des membres locaux du parti democrate, comme Kenneth Brunett, qui espère voir les Noirs de Memphis se mobiliser davantage qu’en 2016.« Il y a quatre ans, on a pris les choses pour acquises, rappelle le militant démocrate. On venait d’élire deux fois notre premier président noir. On pensait que tout allait continuer à bien se passer. Beaucoup d’entre nous n’étaient pas très enthousiastes sur la candidature d’Hillary Clinton, et on est restés à la maison… Et maintenant, on comprend l’importance pour nous d’aller voter. On pensait que Donald Trump n’allait pas gagner et on a vu le résultat quand notre électorat est apathique, qu’il ne se soucie pas du vote. Alors cette année, on s’en soucie parce qu’on a vu le résultat quand on s’en moque. »Le meilleur président pour les NoirsLe Tennessee, État du Sud, républicain par excellence, a voté Trump à plus de 60 % en 2016. À l’inverse, Memphis avait voté Hillary Clinton à plus de 60 %. Quatre plus tard, Donald Trump prétend être le président qui a fait le plus pour les Noirs depuis Abraham Lincoln qui avait abolit l’esclave en 1865. À chaque fois qu’il entend Donald Trump prononcer ces mots, Larry McHale, élu démocrate de Memphis, rit jaune.« Oui, c’est risible, confie-t-il. C’est ce qu’il pense mais il a tort. Il n’a pas été du tout le meilleur président pour les noirs. Il nous a divisés. Il a refusé de dénoncer les suprémacistes blancs. S’il nous défendait vraiment, il aurait défendu nos droits, il aurait soutenu Black Lives Matter au lieu de qualifier cette organisation de terroriste. »Tous ici en sont convaincus. C’est Joe Biden le meilleur candidat pour les Noirs. Un vote sans passion, empreint d’une forte nostalgie des années Obama, comme l’explique Darell Cobins de l’association 100 Black Men, coorganisateur de la marche.« Il a fait du bon boulot avec Barack Obama pendant huit ans malgré une forte opposition au Congrès, juge-t-il. Et j’ai confiance en lui plus qu’en son rival, parce qu’il a travaillé tout ce temps avec Barack Obama. » Autre signe encourageant, dit Darell Cobins : le fait que Joe Biden ait choisi Kamala Harris comme colistière. La sénatrice de Californie pourrait devenir mardi soir 3 novembre la première femme de couleur vice-présidente des États-Unis.► À écouter : Good morning d’Arizona, l'État va-t-il basculer grâce au vote latino?
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    3 mins
  • Good morning d’Arizona, l'État va-t-il basculer grâce au vote latino?
    Oct 28 2020
    La communauté hispanique est désormais la première minorité aux États-Unis. L’Arizona, un État historiquement conservateur, pourrait élire pour la première fois depuis 26 ans un président démocrate, notamment grâce au vote des Latinos qui représentent aujourd’hui un tiers de la population et un quart des électeurs potentiels. En 2016, ils avaient massivement voté pour la candidate démocrate Hillary Clinton. Mais la communauté hispanique est aussi caractérisée par son taux d’abstention. Il y a quatre ans, ils n’étaient que 46% à s’être déplacés aux urnes. Tout l’enjeu pour les démocrates est donc de mobiliser ce vivier d’électeurs. Les personnes en âge de voter, identifiées comme membres de la communauté hispanique, sont très courtisées, voire même un peu trop. « Je reçois des appels, des textos, des emails tous les jours. C’est la première fois que cela m’arrive en 24 ans aux États-Unis ! », explique Mario Romero, patron d’un restaurant de « sushis latinos », à Mesa, dans la banlieue de Phoenix. Lui dit voter pour Joe Biden, un candidat dont il « partage les valeurs ». Mais son fils de 18 ans s’apprête à voter pour Donald Trump.Pour convaincre les Latinos de se rendre aux urnes, un grand programme de porte-à-porte a été lancé, par Unite Here 11, la branche régionale du plus gros syndicat de l’hôtellerie-restauration. Rendez-vous est donné dans la banlieue ouest de Phoenix aux 70 personnes sont appelées à quadriller des quartiers ce jour-là. Tous ont perdu leur emploi en raison de la crise sanitaire et ont été embauchés par le syndicat le temps de la campagne électorale. Objectif : frapper à 800 000 portes avant le 3 novembre. Les moins de 35 ans sont la première cible de cette campagne : plus de 100 000 jeunes d’origine hispanique ont eu 18 ans depuis les élections de mi-mandat de 2018 et sont donc désormais en âge de voter en Arizona.« Beaucoup pensent que leur voix ne compte pas »Visière sur le front, Maggie Acosta, 55 ans, d’origine mexicaine, prend la température de tous les démarcheurs à leur arrivée. Ce qui l’a poussée à s’engager, c’est de se retrouver seule chez elle avec son fils malade du Covid-19, sans assurance santé. Elle n'en a plus depuis qu'elle a perdu son emploi dans un restaurant de l’aéroport de Phoenix. « Donald Trump nous a laissé tomber, il a très mal géré cette crise », explique-t-elle. Mais pas évident de convaincre les membres de sa communauté de se déplacer pour autant. « Souvent, ils ont peur des représailles », confie Maggie Acosta, lors de sa tournée de porte-à-porte. « D’autres pensent que leur voix ne va pas compter. C’est en allant parler aux gens, en face à face, qu’on pourra les convaincre et gagner ». Sur dix portes toquées, elle n’engagera finalement qu’une seule conversation. En moyenne, Maggie Acosta frappe à 80 portes par jour.Dina est aussi venue prêter main forte. Elle est Salvadorienne et vit aux États-Unis grâce au TPS, un statut de protection spécial menacé d’annulation par Donald Trump. Elle ne peut pas voter, mais sa fille, qui est née sur le sol américain, « défendra la famille ». « Elle a décidé elle-même pour qui elle allait voter et elle a pris la bonne décision. Elle voit que sa mère s’est battue pour vivre dans ce pays et qu’il ne faut pas qu’on nous sépare. Je me suis engagée auprès de Unite Here car j’en ai assez des familles séparées, des enfants mis en cellules à la frontière. Ça suffit », lance-t-elle.Compenser l’absence des démocrates sur le terrainSi ces syndicats et ces associations se mobilisent, c’est aussi pour compenser l’absence de la campagne officielle démocrate, trop peu visible. Le porte-à-porte a été banni pour cause de pandémie et Joe Biden ne s’est déplacé qu’une seule fois en Arizona avec sa colistière Kamala Harris, contre six fois pour Donald Trump. La campagne du président a aussi dépensé des millions de dollars en publicité télévisées en espagnol et ouvert trois bureaux dédiées à la communauté hispanique. « Nous avons aussi bien sûr continué le porte-à-porte. On leur a écrit des lettres, des cartes postales », détaille Rae Chornenky, la présidente du comité républicain du comté de Maricopa, qui concentre plus de 60% des électeurs. « On les sensibilise aussi à travers travers la foi, dans les lieux de cultes, et nous avons fait entrer des leaders religieux dans la direction de notre parti ». Pour l’équipe de campagne du président Trump, l’objectif n’est pas de remporter la majorité du vote latino. Rae Chornenky consent que cela soit infaisable. Mais même une légère augmentation des soutiens pourrait permettre de grignoter quelques voix précieuses, voire déterminantes dans cet État pivot.
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