• La France peut-elle se passer de l'énergie éolienne comme voulu par le RN?

  • Jul 1 2024
  • Duración: 4 m
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La France peut-elle se passer de l'énergie éolienne comme voulu par le RN?  Por  arte de portada

La France peut-elle se passer de l'énergie éolienne comme voulu par le RN?

  • Resumen

  • C'est une des propositions du parti d'extrême droite Rassemblement national sur la production énergétique française : un moratoire sur les éoliennes terrestres et offshore, à savoir l’arrêt de la construction de nouvelles installations éoliennes. Alors, la France peut-elle se passer des énergies renouvelables ? Le tout nucléaire, désiré par le RN, est-il possible ? Analyse.

    En France, selon le Réseau de transport d’électricité (RTE), qui gère la distribution électrique, l’éolien représente 10 % de la production nationale. C’est la troisième source d’énergie, derrière le nucléaire, 64,8 %, et l’hydraulique, 11,9 %. Le solaire quant à lui représente 4,4 %.

    Selon les experts, la demande en électricité du pays va augmenter dans les prochaines années avec, notamment, le développement des véhicules électriques. Or, la production nucléaire seule ne suffit pas : se passer de l’éolien signifie donc qu’il faut développer le nucléaire. Mais notre parc nucléaire est vieillissant, construire des nouveaux réacteurs prend du temps, au moins 15 ans, et les prochains ne seront pas prêts avant 2036-2037.

    Autre problème, si la France veut respecter ses objectifs de décarbonation et de réduction des GES (gaz à effet de serre), elle va devoir diminuer sa consommation d’énergies fossiles, et donc développer les énergies renouvelables comme l’éolien. Se passer de ces énergies, comme le souhaite le RN, semble donc illusoire. Pour Jules Nyssen, le président du syndicat des énergies renouvelables, tout miser sur le nucléaire présente d’autres inconvénients :

    « En réalité, ça veut dire que si on mise tout là-dessus, nous n'augmenterons pas la production d'électricité. Ce qu'il faut lire derrière, c'est que nous allons continuer avec les fossiles, mais comme nous n'en avons pas sur le territoire français, nous les importons tous. Donc, c'est se maintenir dans une forme de dépendance géopolitique. C'est un choix contraire à un choix de souveraineté, et c'est une conséquence de jouer au yoyo avec les prix de l'énergie et d'exposer aussi les consommateurs à des factures énergétiques qui peuvent être extrêmement erratiques. »

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    Dans son rapport « Futurs énergétiques », le RTE, le gestionnaire du réseau d’électricité, a fait des projections pour connaître la situation en cas de moratoire sur l’éolien. Le résultat est sans appel : à partir de 2035, la France manquerait d’énergie bas-carbone, et à partir de 2050, le déficit de production serait tel qu’il faudrait importer de l’électricité venant principalement de centrales thermiques fossiles, donc incompatible avec les objectifs de neutralité carbone.

    Pour Jules Nyssen, le président du syndicat des énergies renouvelables, le secteur éolien est donc fondamental pour garantir la souveraineté énergétique de la France, pour des enjeux environnementaux, mais aussi pour des raisons économiques :

    « Aujourd'hui, nous importons 60 % de notre énergie. Demain, avec des éoliennes, avec des panneaux solaires, avec des bioénergies, on va la produire sur le territoire national, c'est énorme en termes de richesse créée. Juste en France, le secteur de l'éolien offshore représente 1 000 emplois de plus chaque année. Donc là, nous voulons nous priver, non seulement d'une dynamique de création de 1 000 emplois par an, mais en plus, sans doute mettre en péril les emplois qui existent déjà - il y en a 8 300 au moment où nous parlons - donc ça n'a pas beaucoup de sens. »

    Pour les experts de l’énergie, il est donc nécessaire de développer les énergies renouvelables. Le premier objectif est d’atteindre 50 % d’énergie renouvelable et 50 % d’énergie nucléaire à moyen terme. Ce mix énergétique permettrait de foisonner, c'est-à-dire de passer d’une source d’énergie à une autre en cas de problème ou d’aléa climatique. Quand il n’y a pas de vent, on favorise le solaire et quand il n’y a pas de soleil l’éolien.

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