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  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Deauville 2024: "Christy Hall et 'Daddio' : un film intime sur la communication à l'ère numérique"
    Sep 13 2024

    À l'occasion du 50e Festival du Cinéma Américain de Deauville, Notre reporter à Deauville, Laura Vandenhende n'a pas résisté au plaisir d'un petit selfie avec la réalisatrice Christy Hall , venue présenter son tout premier long-métrage, "Daddio", en compétition. Rencontre avec cette cinéaste prometteuse, qui aborde avec finesse et sensibilité les thèmes de la connexion humaine et de la rédemption.

    La scène est simple : une course en taxi dans les rues de New York, entre deux étrangers. Pourtant, dans Daddio, Christy Hall choisit de laisser la ville presque en toile de fond pour se concentrer sur le dialogue intime entre ses deux personnages. « Je voulais vraiment embrasser cette idée de confinement, d’intimité », explique la réalisatrice, qui a volontairement refusé de surcharger son film avec des effets visuels ou une bande-son envahissante. « Beaucoup auraient été tentés de mettre en avant la ville, de l'utiliser comme une vitrine, mais je voulais que la force du film réside dans sa simplicité, son aspect claustrophobe. »

    Une œuvre aux racines théâtrales

    Christy Hall vient du théâtre, et cela se ressent dans Daddio, qui était à l'origine une pièce de théâtre. Pourtant, ce projet n'a jamais été monté sur scène avant de prendre forme sur grand écran. « Le fait que la pièce n’ait jamais été produite a finalement réduit les difficultés d’adaptation. Je n’étais pas enfermée dans une vision particulière », raconte la cinéaste. Pour elle, le cinéma permet de capturer la beauté de New York tout en conservant l’intimité nécessaire pour raconter cette histoire dans un espace clos, un taxi.

    Une distribution de rêve pour un film indépendant

    Alors que le projet prenait forme, Christy Hall a eu la chance de pouvoir compter sur une équipe d’acteurs de renom. « Dakota Johnson a lu le scénario et a tout de suite voulu rejoindre le projet », se souvient Christy Hall. À travers son amie Roe Donnelly, productrice associée avec Dakota Johnson, l'actrice s’est non seulement impliquée dans le film en tant qu’interprète mais également en tant que productrice. La surprise ne s’arrête pas là, car Dakota Johnson a également proposé le rôle principal masculin à son ami de longue date, Sean Penn. « Dakota est allée chez lui, elle lui a littéralement déposé le scénario en main propre. » Sean Penn, séduit par l'écriture, a accepté de rejoindre cette aventure cinématographique.

    Un film sur l’importance du dialogue

    Daddio est avant tout un film sur la communication, dans un monde où les relations humaines sont souvent médiatisées par des écrans et des filtres. « Nous vivons dans une société où les conversations réelles disparaissent. Ce film interroge ce que nous perdons en refusant de parler à la personne à côté de nous, en nous cachant derrière nos téléphones », explique Christy Hall dans cette interview. Selon elle, l’art de la conversation, en particulier entre des personnes venant d’horizons différents, est essentiel pour révéler notre humanité commune. « Si vous parlez assez longtemps avec quelqu’un, vous finirez par voir votre propre humanité reflétée en eux », ajoute-t-elle.

    Un regard nuancé sur la masculinité

    Si le film commence avec une vision plutôt dure des hommes – entre les textos reçus par le personnage de Dakota Johnson et le discours brut du chauffeur sur les femmes – la réalisatrice a voulu montrer qu’il est possible de dépasser ces stéréotypes. « J’aime flirter avec l’idée de clichés, pour ensuite les déconstruire », dit-elle. Le personnage de Sean Penn, bien que bourru au départ, révèle peu à peu une certaine tendresse, rappelant que derrière chaque façade se cache une complexité humaine.

    Une première réussie à Deauville

    Présenter son premier film à Deauville est un véritable honneur pour Christy Hall, qui se réjouit du parcours de Daddio, un film indépendant tourné en seulement 16 jours. « C’est un rêve devenu réalité. Je suis tellement heureuse de pouvoir partager ce film avec le public, et j’espère avoir la chance de revenir avec un autre projet », conclut-elle.

    Avec Daddio, Christy Hall signe un premier film audacieux et émouvant, un huis clos porté par des dialogues percutants et une exploration subtile des dynamiques humaines. Une œuvre à découvrir le 4 décembre 2024 en salles.


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  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Paris brûle-t-il ? Une plongée au cœur de l'Histoire à travers le cinéma au Musée de la Libération de Paris
    Sep 11 2024

    Pour la radio du cinéma, David Marmier s'est rendu à l'exposition Paris brûle-t-il ? qui explore une œuvre emblématique sur la Libération de Paris, le célèbre film réalisé en 1966 par René Clément. Sylvie Zaidman, directrice du musée, et sa co-commissaire Sylvie Lindeperg, historienne spécialiste du cinéma, ont préparé une rétrospective qui nous fait revisiter l’Histoire sous un prisme cinématographique.

    Une exposition singulière sur un film culte

    Peu de musées choisissent de se concentrer sur un film pour en faire le cœur d’une exposition. Pourtant, Paris brûle-t-il ? a toute sa place ici. Ce long métrage est une reconstitution historique de la Libération de Paris, basée sur le livre éponyme écrit par deux journalistes, Larry Collins et Dominique Lapierre. L’exposition ne se contente pas de raconter l’histoire du film ; elle va plus loin en décryptant ses scènes clés, en confrontant les images d’archives avec la reconstitution cinématographique et en dévoilant les coulisses d’une production titanesque.

    Entre diplomatie et enjeux politiques

    Le film, réalisé deux décennies après les événements, présente un défi de taille : mettre en scène des protagonistes encore vivants, certains occupant des positions de pouvoir importantes. Jacques Chaban-Delmas, Henri Rol-Tanguy et même le Général de Gaulle, ce qui a imposé une délicate gestion des sensibilités politiques de l’époque. Sylvie Zaidman souligne l’habileté diplomatique nécessaire pour choisir les acteurs qui allaient incarner ces personnages influents, sans froisser leurs familles ni le contexte politique.

    Le casting du film réunit des stars françaises et internationales : Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Yves Montand, et même Orson Welles et Anthony Perkins, qui jouent des rôles marquants dans cette fresque historique. Cependant, la plus grande surprise réside dans le choix de Claude Rich pour incarner le Général Leclerc, un rôle initialement refusé par la famille du Général, enfin le choix de René Clément à propos du Général De Gaulle..

    Un travail minutieux d’éducation à l’image

    L’un des objectifs principaux de cette exposition est d’offrir une véritable éducation à l’image. Sylvie Lindeperg décompose certaines scènes emblématiques du film, comme la rencontre tendue entre Jacques Chaban-Delmas et Henri Rol-Tanguy, pour en révéler les sous-entendus politiques et dramatiques. Les visiteurs peuvent ainsi mieux comprendre comment le cinéma manipule les émotions à travers des techniques de cadrage, des choix musicaux ou encore le montage.

    Le film de René Clément s’appuie sur des images d’archives authentiques de la Libération, qu’il intègre habilement à la fiction. L’exposition met en lumière ces séquences en confrontant les images originales de 1944 avec les scènes recréées pour le film, soulignant ainsi le subtil mélange entre réalité et cinéma. C’est un tour de force visuel que les visiteurs peuvent explorer au travers de comparaisons directes entre les extraits du film et les archives historiques.

    Des objets rares pour se replonger dans l'époque

    L’exposition propose également des objets d’époque issus des collections du musée, tels que des drapeaux confectionnés lors de la Libération ou des vêtements d’enfants fabriqués pour célébrer cet événement. Ces artefacts rappellent qu'au moment de la sortie du film, les souvenirs de la Libération étaient encore bien vivants dans l’esprit des Parisiens.

    Une invitation à la réflexion

    L’exposition Paris brûle-t-il ? n’est pas seulement un hommage au film. Elle nous pousse à réfléchir sur la manière dont le cinéma traite l’Histoire, sur le pouvoir des images et sur leur capacité à nous émouvoir, à nous influencer. Sylvie Zaidman conclut d’ailleurs en soulignant l’importance de cette éducation à l’image : « Le cinéma va vite, il déclenche des émotions, mais attention, aucune image n’est neutre. »

    Cette exposition est donc une occasion rare de redécouvrir la Libération de Paris sous un angle inédit, celui du cinéma, et de comprendre comment la mémoire collective se construit aussi à travers les films. Une visite incontournable pour les passionnés d’histoire et de cinéma.

    Dates de l’exposition : du 27 mars au 22 septembre 2024
    Lieu : Musée de la Libération de Paris, Place Denfert-Rochereau


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  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Yann Arthus-Bertrand : "mourir avec le sourire"
    Sep 8 2024

    Dans cette interview intime avec David Marmier pour "La Radio du Cinéma", Yann Arthus-Bertrand, photographe, réalisateur et écologiste engagé, nous plonge dans son parcours passionnant et ses réflexions profondes sur l’amour, la nature et la condition humaine. Présentant son dernier projet "France, histoire d'amour", il dévoile une nouvelle facette de son engagement, qui s’éloigne des paysages grandioses pour se concentrer sur les individus, leurs émotions et leur quotidien.

    Des débuts cinématographiques à la photographie aérienne

    À 18 ans, Arthus-Bertrand rêve d’une carrière dans le cinéma. Après quelques films, il découvre sa véritable passion en suivant sa femme Anne au Kenya pour une étude sur les lions. C’est là qu’il plonge dans la photographie, d’abord animalière, puis aérienne, après avoir travaillé comme pilote de montgolfière pour gagner sa vie. Cette découverte marquera un tournant décisif dans sa carrière.

    La photographie aérienne devient rapidement son moyen d’expression privilégié. Son projet emblématique, "La Terre vue du ciel" (1992), un travail monumental sur les paysages du monde, rencontre un succès planétaire. En dépit du refus des musées de l’exposer, Yann Arthus-Bertrand révolutionne l’art photographique en organisant des expositions en plein air, notamment à Paris, qui attireront des millions de visiteurs.

    Un engagement écologiste profondément humain

    L’engagement de Yann Arthus-Bertrand pour l’écologie est indissociable de son travail artistique. À travers ses œuvres, il ne se contente pas de capturer la beauté du monde, mais cherche à sensibiliser le public aux défis environnementaux. Son documentaire "Home", produit avec Luc Besson, a été vu à travers le monde, notamment lors d’une diffusion en prime time en Chine. Ce succès témoigne de l’impact universel de ses messages.

    Cependant, Arthus-Bertrand ne se limite pas à l’écologie "classique". Dans cette interview, il se confie sur son désir d’explorer un concept parfois délaissé dans nos sociétés : l’amour. "Je ne comprends pas qu’on n’ait pas plus d’amour pour la vie, pour les animaux", déclare-t-il, en exprimant son choc face aux souffrances du monde, qu’il s’agisse des conflits internationaux ou de l’industrie de la viande. Selon lui, l’amour, sous toutes ses formes, est essentiel pour bâtir un avenir plus juste et harmonieux.

    "France, histoire d’amour" : Un road movie intime

    Son dernier film, "France, histoire d'amour", réalisé avec un iPhone lors d’un voyage à travers la France, se distingue par sa simplicité technique et son approche humaine. Il s’agit d’un road movie qui met en lumière les histoires de gens ordinaires mais extraordinaires, que Yann Arthus-Bertrand rencontre au fil de son périple. Ce film, tourné avec une voiture électrique, reflète son attachement à l’écologie et à l’amour, deux thèmes récurrents de son œuvre.

    Touché par ces rencontres, il se décrit aujourd’hui comme un "photographe de l’amour". Les portraits qu’il capture sont plus que de simples images ; ils révèlent des moments de tendresse, d’amitié et d’émotion partagés entre les individus. "Je pleure beaucoup dans ce film", avoue-t-il, en évoquant la profondeur des histoires qu’il immortalise.

    Un appel à l’action

    Pour Arthus-Bertrand, l’engagement n’est pas seulement un choix artistique, mais une responsabilité morale. "Agir rend heureux", affirme-t-il avec conviction, en rappelant que chacun, à son échelle, peut contribuer à rendre le monde meilleur. Qu’il s’agisse de manger bio, de réduire sa consommation de viande ou de vivre de manière plus respectueuse de la planète, il insiste sur le fait que l’action individuelle est la clé pour préserver notre avenir commun.

    À 78 ans, Yann Arthus-Bertrand reste fidèle à lui-même : un homme passionné, toujours en quête de sens, qui croit fermement en la capacité de l’humanité à se réinventer. "Je m'améliore avec le temps", dit-il avec une humilité désarmante. Pour lui, la beauté véritable ne réside pas plus dans les paysages grandioses qu’il a tant photographiés, que sur les visages des gens qui peuplent notre monde.

    Photo: David Marmier


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  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Angoulême : Le Festival de cinéma selon Dominique Besnehard
    Sep 3 2024

    En 2008, Dominique Besnehard, en collaboration avec Marie-France Brière, a fondé le Festival du Film Francophone d’Angoulême (FFA). Ce rendez-vous annuel, qui se tient chaque fin du mois d'août est devenu un incontournable pour le cinéma francophone. Dans cette interview accordée à la Radio du cinéma, Dominique Besnehard s'est confié à David Marmier sur la genèse du festival, son attachement à Angoulême, et sa passion indéfectible pour le cinéma et ses acteurs.

    Un Festival Ancré à Angoulême

    Depuis sa création, le FFA ne cesse de croître en popularité. Dominique Besnehard révèle avec fierté son affluence grandissante. Il souligne que ce festival fait désormais partie intégrante du patrimoine culturel d’Angoulême, au même titre que le célèbre festival de la bande dessinée qui se déroule chaque hiver dans la ville.

    Bien qu'il ne soit pas originaire d'Angoulême, Dominique Besnehard nourrit une affection particulière pour cette ville. Il évoque même, avec une pointe d'humour, l’idée d'être une réincarnation de François Ier, roi de France qui fut comte d'Angoulême à l'âge de 2 ans.

    Une Carrière Dédiée au Cinéma et aux Acteurs

    Dominique Besnehard a commencé sa carrière il y a plus de 40 ans, animé par un amour profond pour le théâtre et, par la suite, pour le cinéma. Il se souvient de ses premières expériences cinématographiques, observant les affiches des films dans les vitrines des cinémas de sa ville natale Bois-Colombes en Normandie. Ces souvenirs d'enfance ont façonné son regard nostalgique mais passionné sur le cinéma, un regard qu'il estime essentiel pour comprendre et apprécier le cinéma contemporain.

    Le FFA : Un Tremplin pour la Jeune Génération

    Dominique Besnehard insiste sur le fait que le FFA n’est pas seulement un événement pour les grands noms du cinéma, mais aussi un tremplin pour les jeunes talents. Le festival travaille en étroite collaboration avec le lycée de l'image et du son d'Angoulême (LISA), formant ainsi une nouvelle génération de professionnels de l'audiovisuel. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transmission et de pérennisation de l’art cinématographique.

    Un Festival en Pleine Expansion

    Malgré le succès croissant du festival, Dominique Besnehard exprime le désir d’étendre le festival d'une journée supplémentaire. Cette ambition témoigne de sa volonté constante de faire évoluer le FFA, tout en maintenant son essence.

    Dominique Besnehard continue de marquer de son empreinte le paysage culturel d’Angoulême à travers le Festival du Film Francophone. Son engagement envers le cinéma, sa nostalgie pour les époques révolues, et sa passion pour les acteurs font de ce festival un événement unique, reflet d’un art en constante évolution mais toujours ancré dans ses racines. Le FFA est non seulement un hommage au cinéma francophone, mais aussi une célébration du lien indéfectible entre une ville et son patrimoine culturel.


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  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Angoulême : Capitale Culturelle et Cinématographique, avec Christine Olmer d'Angoulême Tourisme
    Aug 31 2024
    Dans cette interview réalisée par David Marmier, Christine Olmer d'Angoulême Tourisme, nous dévoile les trésors de cette ville historique. Connue pour son riche patrimoine, ses festivals comme celui de la bande dessinée, et son lien fort avec le cinéma, Angoulême se distingue comme une destination culturelle de premier plan. Une Ville Historique et Architecturale Angoulême est une ville perchée sur un éperon rocheux, souvent comparée à une forteresse. Les visiteurs peuvent y découvrir des monuments exceptionnels tels que le Château des Comtes d'Angoulême, la Cathédrale Saint-Pierre, et l'Hôtel de Ville. Ces édifices offrent une plongée dans l’histoire, avec des détails architecturaux préservés depuis le XIIe siècle. Ville d'Art et d'Image La ville d'Angoulême est aussi un pôle créatif, notamment grâce au Festival International de la Bande Dessinée, qui a fortement contribué à son rayonnement international. Le Pôle Image Magelis joue un rôle central dans le développement économique et culturel, formant de nombreux talents qui participent à des productions renommées, telles que "Ma Vie de Courgette" Cristal du long métrage et prix du public au Festival international du film d'animation d'Annecy en 2016, César du meilleur film d'animation et de la meilleure adaptation en 2017. The French Dispatch de Wes Anderson Christine Olmer souligne l'importance du film "The French Dispatch" de Wes Anderson, tourné en grande partie à Angoulême. La ville sert de cadre principal, et de nombreux habitants ont participé en tant que figurants. Un parcours dédié permet aujourd'hui de découvrir les lieux de tournage, renforçant le lien entre Angoulême et le cinéma. 4. Une Destination Labellisée par l'UNESCO Angoulême est reconnue par l'UNESCO en tant que Ville Créative, notamment pour sa contribution à la littérature et à la bande dessinée. Ce label valorise le dynamisme culturel d'Angoulême et encourage le développement d'entreprises liées à l'image et à l'animation. 5. Les Événements Incontournables d'Angoulême Angoulême accueille plus de 800 événements culturels chaque année. Parmi eux, le Circuit des Remparts, un festival historique de voitures anciennes, et les Gastronomades, un festival de gastronomie, sont particulièrement appréciés. La ville propose également des expériences de slow tourisme, comme des balades le long de la voie cyclable reliant Bergerac à l'estuaire de la Gironde. Cette interview a été réalisée dans le cadre du Festival du film francophone d'Angoulême. Lancé en 2008, c'est aujourd'hui un événement incontournable pour la rentrée du cinéma français. Accessible au grand public avec des tarifs attractifs, il attire chaque année un nombre croissant de cinéphiles et de professionnels. La programmation, qui mêle jeunes réalisateurs et films prometteurs, permet de tester sur le public les futurs succès du cinéma français. L'édition 2024 se distingue par une forte présence de jeunes réalisatrices, avec 37 longs métrages en compétition. La Compétition À Bicyclette ! de Mathias MlekuzBarbès, little Algérie‎ ‎de Hassan Guerrar ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles de Lyne CharleboisL'Effacement de Karim MoussaouiEn tongs au pied de l'Himalaya de John WaxLads‎‎ de Julien Menanteau‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎Le Procès du chien‎ ‎de Laetitia Dosch ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎Rabia‎ de Mareike EngelhardtUne vie rêvée de Morgan Simon‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎Vingt Dieux‎ de Louise Courvoisier Les Avant-premièresLes Barbares de Julie Delpy (film d'ouverture)À L'ancienne de Hervé MimranÀ toute allure de Lucas BernardDrone de Simon BouissonEverybody loves Touda de Nabil AyouchFêlés de Christophe DuthuronHôtel Silence de Léa PoolLa Vallée des fous de Xavier BeauvoisLe Choix du pianiste‎ de Jacques Otmezguine‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎ ‎Le Système Victoria de Sylvain DesclousMagma de Cyprien VialMikado de Baya KasmiNos Belles-soeurs de René Richard CyrProdigieuses de Frédéric et Valentin PotierVivre, Mourir, Renaître de Gaël MorelSarah Bernhardt, la Divine de Guillaume Nicloux (film de clôture)Challenger de Varante Soudjian (Méga-séance à Carat)
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  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Juan Sebastián Torales : L'intime et le politique au cœur d'Almamula
    Aug 8 2024

    Pour la radio du cinéma, David Marmier a rencontré Juan Sebastián Torales, réalisateur argentin, dont le premier long-métrage, Almamula, est sorti le 7 août 2024. Un film à la fois introspectif et engagé. Né à Santiago del Estero, une ville d'Argentine marquée par un climat aride et une culture provinciale stagnante, Torales a quitté son pays natal pour la France il y a vingt ans, en quête d'une terre où ses aspirations artistiques pourraient s'épanouir. "En Argentine, vivre, c'est survivre. En France, j'ai trouvé un lieu où la culture est respectée", confie-t-il, évoquant une histoire d'amour avec la langue et la culture françaises qui l'a poussé à s'installer à Paris.

    Juan Sebastián Torales, qui a grandi dans une maison remplie de photos prises par son père médecin, a fait ses premiers pas dans le cinéma avec des caméras amateurs. Son premier court-métrage, une parodie d'horreur où il filmait son neveu dont il était jaloux, fut le début d'une vocation façonnée par une enfance marquée par l'ennui et les difficultés d'une petite ville isolée. Cette enfance, ses blessures et les injustices dont il a été témoin, sont au cœur d'Almamula, un projet qu'il a mûri pendant huit ans.

    Le film, dont le titre renvoie à une légende populaire de sa région, est une œuvre profondément personnelle. "Almamula est né d'une volonté de guérir des blessures d'enfance", explique Juan Sebastián Torales. Ces blessures, qu'il décrit comme étant "jamais guéries", ont façonné une œuvre où l'introspection se mêle à la dénonciation sociale. Le film aborde avec pudeur mais sans détour la violence latente qui imprègne les relations humaines dans sa ville natale, que ce soit à travers le racisme, le classisme ou l'homophobie.

    L'un des éléments clés d'Almamula est son protagoniste, Nino, un jeune garçon interprété par Nicolas Diaz, un adolescent originaire de la même région que le réalisateur. Juan Sebastián Torales se souvient du moment où il l'a rencontré lors d'un casting ouvert qui a attiré 2 000 personnes : "C'était le premier à entrer, et tout de suite, j'ai su que c'était lui. Il imposait une sérénité et un calme impressionnants." Le choix de Nicolas, qui n'avait aucune expérience préalable, s'est imposé comme une évidence malgré les doutes initiaux de Torales.

    Le film, qui a bénéficié d'une coproduction internationale, est le premier à être tourné dans cette région d'Argentine à ce niveau de production. "Je ne m'attendais pas à un tel soutien", admet le réalisateur, surpris par l'accueil réservé à son projet aussi bien en France qu'en Argentine.

    Visuellement, Almamula est un film d'une grande beauté. Les cadrages serrés et une utilisation ponctuelle du son participent à une atmosphère immersive, où chaque scène semble chargée d'une tension palpable. "Je voulais faire un film de sensations, pas d'émotions ", précise Torales. Cette approche se traduit par un traitement suggestif des scènes de violence, où l'implicite devient plus puissant que l'explicite. "La violence est partout, inutile d'en faire des tonnes", dit-il, soulignant que la première scène du film, brutale et sans équivoque, conditionne émotionnellement tout ce qui suit.

    Almamula est avant tout un film sur les sensations et les ressentis. Juan Sebastián Torales nous plonge dans un univers où chaque personnage, bien qu'ancré dans la réalité, conserve une part de mystère. "Les êtres humains sont des boîtes mystérieuses", affirme le réalisateur. Cette approche se traduit par un film où l'élégance et la retenue dominent, tout en laissant transparaître une profonde empathie pour ses personnages.

    En sortant de la projection d'Almamula, le spectateur est marqué par une expérience sensorielle intense. Juan Sebastián Torales réussit à créer un lien entre son propre parcours, fait d'exil et de quête identitaire, et celui de ses personnages, tous en proie à leurs propres démons. À travers ce premier long-métrage, il se place d'emblée comme un réalisateur à suivre.


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  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Ludovic Bource : De Pontivy à Hollywood, le parcours exceptionnel d'un compositeur de musiques de films
    Aug 3 2024

    Ludovic Bource, né à Pontivy dans le Morbihan, est aujourd'hui une figure incontournable de la musique de film. Ce Breton, issu d'une famille modeste, a su surmonter les obstacles pour atteindre les sommets de son art. Dans une interview de David Marmier pour la radio du cinéma, il nous livre des moments clés de son parcours, ses inspirations et ses projets actuels.

    Des débuts modestes en Bretagne

    Ludovic Bource commence par se présenter en revenant sur son enfance : « Mes parents n'étaient pas riches, je ne pouvais pas aller au cinéma souvent, peut-être une fois par an »

    C’est à travers la télévision qu’il découvre la musique de film, notamment avec Sergio Leone et Ennio Morricone. Cette révélation a été déterminante pour Ludovic, qui se souvient avoir ressenti des frissons en écoutant leurs œuvres : « J'ai vu l'importance et le pouvoir de la musique dans un film. »

    Un parcours de recherche musicale et personnelle

    Ludovic Bource commence sa carrière musicale avec l'accordéon , jouant dans des bals populaires et des mariages en Bretagne. C’est son professeur d'accordéon, Jean Raffray, qui le dirige vers le piano : « Mon professeur m’a orienté vers la grande musique et le jazz. Après deux ans et demi d’accordéon, il a demandé à mes parents de me faire prendre des cours de piano. » Grâce à l'aide de ses grands-parents, Ludovic peut s’acheter un piano et poursuivre ses études au conservatoire de Saint-Brieuc.

    L’ascension vers le cinéma

    C’est à Paris que Ludovic Bource rencontre Michel Hazanavicius, alors assistant réalisateur. Leur collaboration débute difficilement, mais ils finissent par se lier autour de leur passion commune pour la musique. Cette rencontre marque le début de la carrière de Ludovic Bource dans la musique de film. Ensemble, ils travaillent sur plusieurs projets, notamment les deux premiers films de la série OSS 117.

    Une consécration internationale

    Le tournant de sa carrière survient avec le film "The Artist", réalisé par Michel Hazanavicius. La musique de Ludovic Bource y joue un rôle central, contribuant fortement au succès mondial du film. Cette œuvre lui vaut de nombreuses distinctions, dont l’Oscar de la meilleure musique de film.

    Projets actuels et perspectives

    Actuellement, Ludovic Bource travaille sur le prochain film de Benjamin Massoubre, prévu pour 2025. Ce projet, basé sur une bande dessinée belge, mélange animation et fiction : « C’est l’histoire d’un jeune autiste qui veut participer à un concours de dissertations et donner ses idées au président de la République. »

    Le rôle crucial de la musique dans le cinéma

    Pour Ludovic Bource, la musique dans un film peut être aussi puissante qu’un acteur : « La musique accompagne et amplifie les émotions véhiculées par le film. » Cependant, il note une évolution des tendances avec l’émergence des plateformes de streaming comme Netflix, où les budgets alloués à la musique sont souvent réduits : « Les musiques ont trop peu de moyens, ce qui affecte la qualité et l’impact de la bande sonore. »

    Interview et photo: David Marmier pour la radio du cinéma


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  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Largo Winch, une suite est prête. Interview du réalisateur Olivier Masset-Depasse
    Aug 3 2024

    Il aura fallu patienter 13 longues années pour découvrir la troisième adaptation cinématographique de Largo Winch. Mais cette attente pourrait bien être récompensée par une continuité, comme l’indique Olivier Masset-Depasse, le nouveau réalisateur du film. « Nous avons imaginé cette histoire en deux tomes, comme les BD. Ce film pourrait donc avoir une suite, » espère-t-il. Masset-Depasse et son co-scénariste Domenico La Porta ont conçu Largo Winch 3 de manière à offrir une expérience complète, tout en laissant la porte ouverte à une future continuation de l’histoire.

    Le Choix d’un Réalisateur Belge

    « Moi je suis belge d'origine et c'est pour ça que je suis monté sur le projet, » explique Olivier Masset-Depasse. « La production française, Pan Cinéma, voulait un réalisateur belge pour ce 3e opus. » Ce choix pourrait s'expliquer par l’héritage de la bande dessinée originale de Jean Van Hamme et Philippe Francq.

    Un Parcours Vers le Cinéma

    Olivier Masset-Depasse débute dans la bande dessinée avant de se tourner vers le cinéma. « Il me manquait quelque chose dans la BD : le mouvement, » confie-t-il. Sa découverte de Eraserhead de David Lynch marque un tournant décisif, réunissant ses passions pour le dessin, la narration et la musique en une seule discipline. Olivier Masset-Depasse devient un auteur-réalisateur prolifique, avec des films d'auteur et des thrillers marquants à son actif.

    Un Spécialiste du Thriller

    Olivier Masset-Depasse se décrit comme un passionné de thriller. « J'ai toujours aimé faire des films différents, mais le thriller est un moteur efficace et souvent un reflet de la vraie vie, » affirme-t-il. Il évoque plusieurs de ses œuvres notables, telles que Cages, Illégal (récompensé à Cannes), Elle (lauréat de neuf Magrittes), et Sanctuaire, un thriller politique produit pour Canal Plus, primé à Biarritz.

    La Musique : Un Personnage à Part Entière

    Olivier Masset-Depasse accorde une importance capitale à la musique dans ses films. « La musique est un personnage à part entière. Elle exprime ce que les acteurs ou les mouvements de caméra ne peuvent pas, » déclare-t-il. Pour Largo Winch 3, il collabore une fois de plus avec le compositeur Frédéric Vercheval, Bege lui-aussi mélangeant cordes, percussions et influences électro, dubstep et trap pour une ambiance unique.

    Un Film Actuel et Réfléchi

    À travers Largo Winch 3, Olivier Masset-Depasse souhaite offrir plus qu'un simple divertissement. « Il est important pour moi que ce film parle des questionnements d’aujourd’hui. » Largo Winch, désormais père, fait face à de nouvelles responsabilités, ajoutant une profondeur et une dimension émotionnelle à l’intrigue.

    Avec Largo Winch 3, le prix de l’argent, Olivier Masset-Depasse apporte sa touche personnelle et son expertise au service d’une saga emblématique. Un mélange équilibré d’action, d’émotion et de réflexion, tout en préservant l’essence du personnage de Largo Winch. Si les spectateurs sont au rendez-vous, il y aura une suite..

    Interview et photo: David Marmier radio du cinéma 2024


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