• Les journalistes de «Marianne» mobilisés contre leur rachat par un proche de l'extrême droite

  • Jun 28 2024
  • Duración: 3 m
  • Podcast

Les journalistes de «Marianne» mobilisés contre leur rachat par un proche de l'extrême droite  Por  arte de portada

Les journalistes de «Marianne» mobilisés contre leur rachat par un proche de l'extrême droite

  • Resumen

  • À l'hebdomadaire Marianne, les journalistes sont vent debout contre un projet de rachat du titre de presse par un riche entrepreneur, Pierre-Édouard Stérin, dont des liens forts avec l'extrême droite ont été révélés.

    C'est dans Le Monde que les journalistes de Marianne ont appris que Pierre-Édouard Stérin, un milliardaire catholique anti-IVG de 50 ans, avait une très grande proximité avec le Rassemblement national.

    Son bras droit, François Durvye, patron de son fonds d'investissement Otium, a conseillé le parti d'extrême droite pour son programme économique. Un autre lieutenant de Pierre-Édouard Stérin, Alban du Rostu, qui dirige son fonds philanthropique Bien commun, a proposé ses services pour les investitures. Enfin, et c'est une révélation du magazine Challenges, Pierre-Édouard Stérin et François Durvye ont racheté en novembre pour 2,5 millions d'euros la propriété familiale des Le Pen à Rueil-Malmaison, où vit encore Jean-Marie Le Pen.

    Suite à ces informations, les journalistes ont décidé à l'unanimité de faire grève le vendredi 28 juin. La grève a été levée au soir, les journalistes maintiennent toutefois la pression.

    La société des rédacteurs fait volte-face

    Dans un précédent communiqué en date du 21 juin, approuvé par plus de 60% des journalistes, les garanties d'indépendance, comme un droit de véto sur la nomination du directeur de la rédaction ou un représentant au conseil d'administration, semblaient alors suffisantes.

    Le 21 juin, la rédaction de Marianne avait pourtant déjà connaissance de l'affaire de l'achat de la maison des Le Pen à Rueil-Malmaison ou la participation de Pierre-Édouard Stérin à la production du film du Puy du Fou Vaincre ou Mourir, avec Studio Canal, contrôlé par Bolloré.

    Mais avec l'article du Monde, dixit la Société des rédacteurs : « ce qui apparaissait comme un engagement idéologique individuel se révèle être une entreprise partisane ».

    Le vendeur, Daniel Kretinsky, a décidé vendredi 28 juin de suspendre ses négociations

    Les négociations pour le rachat de Marianne ont été suspendues en accord avec Pierre-Édouard Stérin, et ce, jusqu'au 21 juillet où les parties statueront. Mais Denis Olivennes, le patron de CMI qui représente Marianne, n'a pas l'air d'opposer une digue républicaine à ce rachat. Il y a bien une proposition alternative de l'entrepreneur Jean-Martial Lefranc, mais elle ne dépassait pas hier 5 millions d'euros, ce qui semblait insuffisant.

    Daniel Kretinsky avait décidé de mettre en vente Marianne après avoir estimé qu’il ne se retrouvait pas dans la ligne éditoriale critique vis-à-vis de l’Union européenne et du libéralisme.

    Les journalistes de l'hebdomadaire craignent de vivre une situation déjà connue à iTélé devenue CNews, Europe 1 ou au Journal du dimanche, quand la quasi-totalité de la rédaction avait fui suite à la reprise par Bolloré et une orientation de ces médias à l'extrême droite.

    À lire aussiVincent Bolloré et son empire médiatique, un tremplin pour l'extrême droite en France?

    Más Menos
activate_primeday_promo_in_buybox_DT

Lo que los oyentes dicen sobre Les journalistes de «Marianne» mobilisés contre leur rachat par un proche de l'extrême droite

Calificaciones medias de los clientes

Reseñas - Selecciona las pestañas a continuación para cambiar el origen de las reseñas.