• Politique, le choix de la semaine

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Politique, le choix de la semaine

By: RFI
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  • Chaque semaine, les reporters du service politique de RFI proposent une chronique de la vie politique détachée de l’actualité immédiate. Une chronique de reportage ou bien de décryptage, issue de leurs propres observations sur le terrain des leaders et de l’activité des partis qu’ils couvrent. La politique vue sous un angle original, pour éclairer parfois les coulisses, dresser des portraits ou bien approfondir un point d’actualité traité de manière plus factuelle à l’antenne.

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Episodes
  • Européennes: peur bleue chez les Verts
    May 19 2024

    Alors que les élections européennes auront lieu dans trois semaines, et que la large victoire du Rassemblement national ne fait guère de doutes, l’incertitude persiste pour les autres listes. C'est notamment le cas pour les écologistes, loin, très loin de leur score de 2019 et qui perdent lentement, mais sûrement, du terrain dans les intentions de vote. Si officiellement la tête de liste Marie Toussaint et ses équipes restent sereines, l’inquiétude monte.

    « Les Écologistes, c’est la liste qui s’effondre » : l’analyse est signée du « monsieur Élections » des Insoumis Paul Vannier. Subjectif forcément, d’autant que la liste LFI n’est pas non plus dans une situation très enviable, testée entre 6 et 8 %, mais cela résume le sentiment dominant dans le microcosme politique. Un haut cadre socialiste ajoute : « ça ne prend pas, des fois c’est comme ça, on dirait la campagne présidentielle d’Anne Hidalgo ». La comparaison n’est pas flatteuse, la candidate PS ayant terminé avec seulement 1,75 % des voix en 2022. Et force est de constater que la liste emmenée par Marie Toussaint, qui approchait les 9 % d’intentions de vote voilà quelques mois, flirte désormais dangereusement avec les 5 %, barre fatidique en dessous de laquelle les Écologistes français n’auraient aucun élu au Parlement Européen. Un scénario catastrophe pour un parti qui a toujours fait des élections européennes son scrutin favori.

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    Pas de panique ?

    « La campagne n’est pas facile pour nous », reconnaît l’eurodéputé David Cormand, numéro 2 de la liste écologiste, qui ajoute aussitôt : « on n’a pas à subir les injonctions des sondages et de l’actualité, on tient notre drapeau ». Comprendre : il faut insister sur les thèmes écologistes et européens, en espérant un redressement le jour du vote. Pas illogique quand on sait qu’en 2019, les Verts avaient finalement créé la surprise en obtenant 13,5 % des voix après avoir été testés durant toute la campagne entre 7 et 9 %. Mais le momentum est différent, reconnait-on en coulisses. David Cormand l’admet d’ailleurs : « en 2019, même la droite et l’extrême droite avaient inclus l’écologie dans leurs programmes, là ça s’est durci ». Et d’avertir : « si les écolos sont balayés, c’est l’acte de décès du Pacte Vert et l’avènement du Pacte Brun » entre conservateurs et identitaires européens résolument hostiles à l’écologie politique.

    Impact incertain en France

    « S’ils finissent en dessous des 5 %, je ne sais pas dans quel état va terminer leur parti », murmure-t-on chez les socialistes, où l’on rappelle qu’une ultime proposition d’alliance avait été faite en mars dernier, sans réponse. Chez LFI, on anticipe déjà une implosion des Verts entre la ligne de l’écologie populaire, plus proche des Insoumis, et celle de la sociale démocratie écologique, tendance PS. « Ça ne changera rien », estime au contraire un maire écologiste qui lorgne sur la présidentielle, « on sait tous qu’il faudra un programme et un candidat communs de la gauche et des écolos pour espérer gagner en 2027. » Et d’ajouter : « voter écolo, ça compte deux fois : pour avoir des élus mais aussi pour obliger les autres à faire de l’écologie. »

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  • RN: la popularité de Jordan Bardella est-elle une menace pour Marine Le Pen?
    May 12 2024

    A moins d’un mois des Européennes, la liste de Jordan Bardella caracole toujours en tête des intentions de vote, autour de 30 %, loin devant les autres listes. La popularité du jeune patron du Rassemblement national aussi est au plus haut. Jordan Bardella est notamment à la deuxième place dans le classement des personnalités politiques du baromètre Elabe pour « Les Echos », paru il y a 10 jours. Alors, Marine Le Pen devrait-elle s’inquiéter de la popularité de son poulain?

    Elle le répète à longueur d’interview. La patronne des députés du RN a un objectif : entrer à l'Elysée. Triple candidate à la présidentielle, elle se voit déjà rempiler et se considère comme la candidate naturelle de son camp pour 2027. Mais que se passera-t-il si Jordan Bardella est mieux placé qu'elle dans les sondages, quelques mois avant le scrutin?

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    Pour l'instant, ce n'est pas le cas. « Mais on se prépare à une inversion des courbes », avoue un proche de Marine Le Pen. Autrement dit que l'élève finisse par dépasser les intentions de votes de son maître pour la présidentielle. Mais le scénario ne changerait pas pour autant : Marine Le Pen à l'Elysée, Jordan Bardella à Matignon. « Jordan peut très bien être mieux placé que Marine dans les sondages mais tant qu'il n'est pas candidat, ça ne change rien », évacue un député mariniste.

    Et sur ce point, tout le monde est d'accord au RN : le jeune Bardella ne grillera pas la priorité de celle qui l'a placé au sommet. À plus forte raison dans un parti qui a connu plusieurs trahisons notoires dans le passé. Et puis, personne ne suivrait le patron du parti, à en croire un membre de l'exécutif du RN. « Jordan Bardella n'a pas d'entourage, pas de cadres prêts à le suivre dans une aventure aussi risquée, selon un habitué des réunions stratégiques. Et puis ce n'est pas son moment. L'intérêt de Jordan, c'est le temps long ! »

    « Il faut qu'elle continue à exister dans les médias et sur le terrain »

    Néanmoins, l’entourage de la leader (pour le moment) incontestée du parti se méfie. « Il faut continuer à exister dans les médias, sur le terrain aussi », lui auraient récemment conseillé au moins deux de ses proches, selon nos informations. Faut-il y voir un lien ? Marine Le Pen, très discrète ces derniers mois, était partout la semaine dernière. Sur BFMTV lundi matin, dans sa circonscription le 8 mai, dans l'Aube le lendemain. Elle a même fait une apparition surprise à un meeting de Jordan Bardella, en Moselle, mardi soir. Mais son bras droit à l’Assemblée, le secrétaire général du groupe RN, Renaud Labaye, tempère : « Cette implication accrue de Marine dans la campagne est stratégique, elle est là pour appeler à la mobilisation. Cette accélération était prévue de longue date. »

    À l’heure actuelle, la candidature de Marine Le Pen en 2027 n’est donc pas remise en cause dans le parti à la flamme. Sauf si elle se retrouvait empêchée. L’ex-députée européenne sera jugée à l'automne dans l'affaire des emplois présumés fictifs à Strasbourg. Et elle risque notamment une peine d'inéligibilité : être interdite de se présenter à une élection. Auquel cas, tout deviendra possible pour Jordan Bardella.

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  • Jeux olympiques: Emmanuel Macron joue gros
    May 5 2024

    Les Jeux olympiques, c’est le temps fort de l’année 2024 pour la France et pour Emmanuel Macron. Le président va se rendre à Marseille, le 8 mai, pour accueillir la flamme. C'est le début du marathon olympique d'Emmanuel Macron.

    Un marathon au cours duquel aura lieu une baignade car c'est la promesse emblématique d'Emmanuel Macron, il doit se baigner dans la Seine. La Seine où doivent se dérouler la cérémonie d'ouverture mais aussi des épreuves olympiques, la Seine jusqu'ici bien polluée et qui doit devenir « baignable » d'ici à l'été. Le président de la République veut s'en porter garant et a donc annoncé qu'il y ferait un petit plongeon avant l'ouverture des Jeux. Quand exactement ? À l'Élysée, on ne communique pas encore sur cette date stratégique.

    Pour les Jeux olympiques, Emmanuel Macron donne donc de sa personne car il veut en faire un moment exceptionnel. L'ambition c'est que Paris accueille en 2024 « les plus beaux Jeux jamais organisés ». Une ambition élevée mais « atteignable », juge-t-on dans les coulisses du pouvoir.

    Faire passer des messages positifs

    Emmanuel Macron mise beaucoup sur les JO. C’est pour cela que le président suit toutes les étapes préparatoires de très près. Il est en relation constante avec le comité d'organisation, il donne son avis, rend des arbitrages. C'est le gardien des ambitions. Les Jeux olympiques, Emmanuel Macron ne veut pas les rater car c'est l'occasion pour lui de faire passer des messages positifs dans une période qui ne l'est pas, de rendre fiers les Français, de leur donner à voir une France qui peut gagner, une France dynamique, sportive.

    C'est aussi le moment idéal pour promouvoir l'image de la France dans le monde car tous les regards vont être tournés vers Paris. Emmanuel Macron va d'ailleurs en profiter en organisant un sommet international avec plus d'une centaine d'États représentés, le 25 juillet juste avant l'ouverture des Jeux. Il saisira aussi l'opportunité du passage de personnalités politiques ou économiques dans la capitale à cette période pour organiser des rencontres.

    Quel est l'enjeu politique de ces Jeux pour le président ?

    C'est une étape cruciale. Et même si dans l'entourage du chef de l'État, on ne veut pas en faire le point de « bascule » du quinquennat, c'est un événement qui va avoir un impact sur la fin du mandat et l'héritage d'Emmanuel Macron, son implication le prouve, de ce point de vue c'est un moment politique. Si les Jeux sont une réussite, le président aura gagné une bouffée d'air. S'ils sont une source de déception ou pire, si ça se passe mal pour une raison ou une autre, après des élections européennes qui peuvent tourner à la sanction, Emmanuel Macron en sortira démonétisé et aura du mal à conserver une autorité politique. Ce sont donc des Jeux à gros enjeu.

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