Que mesure précisément l’indicateur du PIB ? Qu’est-ce que la croissance économique et pourquoi est-elle devenue en 60 ans l’alpha et l’oméga de notre société ? Quelle différence avec le progrès anthropologique ? Comment définir la décroissance et qu’implique-t-elle réellement pour notre qualité de vie ?

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Timothée Parrique, chercheur en économie écologique à l’Université de Lund. Timothée argumente avec simplicité et clairvoyance sur ces questions complexes dans son livre « Ralentir ou périr : L’économie de la décroissance » et au micro de ce podcast.

Dans cet épisode, nous n’essayons pas de savoir si les stratégies de verdissement de notre consommation – efficience énergétique, énergie décarbonée, gestion des déchets, technologies vertes, reportings extra-financier, etc. – suffiront pour repasser en dessous des limites planétaires que nous avons dépassées et respecter les accords de Paris (+1,5 degré en 2100).

Elles ne suffiront pas.

Elles ne font qu’accompagner, petit à petit, une transformation de beaucoup plus grande ampleur, une transition vers un nouveau système de valeurs, de croyances et de vie en société, une nouvelle vision du progrès anthropologique où les notions d' « équilibre », de « modération », de « parcimonie » et de « coopération » redeviennent clés. Car force est de constater que le capitalisme néolibéral dans lequel nous sommes empêtrés depuis 40 ans, est à bout de souffle et se révèle incapable de résoudre les problèmes environnementaux qu’il a en grande partie enfantés.

Timothée nous invite ainsi à faire preuve d’imagination et à agir pour un nouveau modèle d’organisation de notre société qui permette une économie plus efficiente au-delà de la croissance ; une économie de la post-croissance. Et ce au bénéfice de tous, des populations précarisées, des entreprises, des générations futures.

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