• À la Une en Asie

  • De: RFI
  • Podcast

  • Resumen

  • Du lundi au vendredi, retrouvez ce qui fait la Une de l'actualité en Asie aujourd'hui, avec les journalistes du service international de RFI ainsi que nos correspondants sur le continent.

    Diffusion 6h16, heure de Paris, 5h16 TU.

    France Médias Monde
    Más Menos
activate_primeday_promo_in_buybox_DT
Episodios
  • Inondations en Inde: la corruption pointée du doigt dans la défaillance des infrastructures
    Jul 5 2024

    C'est la consternation en Inde où de nombreuses infrastructures se sont effondrées dans le nord du pays, en proie à de violentes pluies et des inondations. Certaines avaient été inaugurées il y a peu, si bien que le doute plane sur le respect des normes de sécurité sur ces chantiers financés à grand renfort d’argent public.

    de notre correspondant à Bangalore,

    Chaque jour, ou presque, apporte son lot de mauvaise nouvelle. D'abord à New Delhi qui, après une canicule inhumaine en mai et juin, est maintenant aux prises avec des inondations dévastatrices qui paralysent le trafic, dévastent les rez-de-chaussée et ont fait plus de dix morts.

    L’entrée du Terminal 1 de l’aéroport international de la capitale s’est effondrée, tuant un chauffeur de taxi et blessant de nombreuses personnes. Un tunnel ouvert dans le centre, en 2022, pour 86 millions d’euros, est noyé sous l’eau. Dans l’État du Bihar, en 15 jours, ce sont huit ponts qui sont à terre, certains encore en construction, là encore avec de l’argent public. D’autres ponts se sont brisés dans le Jharkhand et à Manipur. La canopée de deux autres aéroports, dans les États du Gujarat et du Madhya Pradesh, s'est effondrée. La liste n’est pas exhaustive, mais citons aussi Ayodhya, ville sainte de l’Uttar Pradesh où le Premier ministre Narendra Modi fait construire un temple hindou géant. Les prêtres se plaignent de fuites dans le toit, pendant que les habitants constatent que les avenues fraichement construites sont déjà pleines de nids de poules…

    À lire aussiInde: le Taj Mahal les pieds dans l’eau après d'importantes inondations dans le nord du pays

    La corruption pointée du doigt

    Il ne suffit que dire que la pluie est fautive... car si les pluies sont l’élément déclencheur, elles ont lieu chaque année, donc les infrastructures sont censées y résister ! Face à une telle série de défaillances, c’est la corruption qui est pointée du doigt. Le secteur de la construction en Inde est connu pour donner lieu à d'importants détournements de fonds publics, avec des chantiers facturés trop chers, dont la construction est ensuite bâclée au plus bas prix, au mépris de toutes les normes comme l’évacuation d’eau.

    C’est donc le gouvernement central ou les gouvernements locaux qui ont financé ces projets, accusés par l’opposition d’avoir mis en danger le pays. Le gouvernement promet des enquêtes, des réparations et certains partisans du Premier ministre soulignent que ces catastrophes arrivaient de tout temps. C’est vrai, mais pas dans une telle proportion. Surtout, Narendra Modi peut difficilement se plaindre d'être critiqué par le Parlement. C’est lui-même qui s’est mis en scène à la télévision lors de l’inauguration de certains de ces grands chantiers, les transformant en campagne politique avec sa photo affichée partout. Le symbole le plus criant est celui d’Ayodhya, dont les différents chantiers ont coûté plus de 10 milliards d’euros et dont le temple devait servir à galvaniser les électeurs hindous. Il aura suffi d’une mousson pour balayer les routes, mais aussi discréditer le récit politique orchestré par son parti, le BJP, autour de cette ville.

    À lire aussiL'Asie du Sud-Est en proie à des inondations massives

    Más Menos
    3 m
  • Indonésie : jeux d'argent en ligne, la guerre est déclarée
    Jul 4 2024

    En Indonésie, la prolifération des jeux d’argent en ligne a poussé les autorités à déclarer la guerre à ce « nouvel opium des masses ». Alors que les jeux d’argent sont strictement interdits dans l’archipel et passibles de peines de prison, les paris en ligne explosent surtout depuis les confinements et la pandémie de Covid. Le phénomène tentaculaire touche désormais 4 millions d’Indonésiens, dont 2,7 millions sont accros aux jeux. Et selon les rapports, tous les âges et toutes les catégories sociales sont concernées.

    Les autorités admettent qu’elles font face à une véritable épidémie. La démocratisation des téléphones portables tout comme l’accès toujours plus important aux nouvelles technologies y sont pour quelque chose.

    Sans compter les publicités attractives et ciblées, selon les âges, qui utilisent des algorithmes pour faire remporter aux nouveaux utilisateurs des paris avant de les entraîner dans une spirale d’endettement. Des rapports ont démontré que les 38 provinces indonésiennes étaient touchées, certaines plus que d’autres, mais que personne n’était épargné. Les profils des joueurs sont aussi bien des policiers ou des militaires, que des députés : 82 au total ont été épinglés dans une enquête du centre d’analyse sur les transactions financières. L’agence de lutte contre le blanchiment d’argent a ainsi détecté 63.000 transactions suspectes impliquant des fonctionnaires.

    À lire aussiPourquoi l’Indonésie a besoin d’une croissance encore plus forte

    Faits divers tragiques en lien aux jeux d’argent en ligne

    Plusieurs cas de suicides très médiatisés ont été au cœur de l’actualité ces derniers mois, notamment dans les rangs de la police et de l’armée et supposément liés à des jeux d’argent en ligne. Ainsi, un militaire accro aux jeux et surendetté a mis fin à ses jours fin mai. Autre tragédie, une policière a immolé par le feu son mari qui avait dilapidé toutes leurs économies en pariant en ligne. Ou encore un lieutenant d’infanterie a reconnu avoir vidé les caisses de son unité pour assouvir sa passion du jeu.

    Mais l’inquiétude des autorités concerne l’ampleur de l’addiction aux jeux chez les plus jeunes, parfois même chez des enfants de moins de 10 ans. Le personnel soignant d’une clinique dans le sud de Jakarta n’avait jamais vu ça ; une cinquantaine de gamins, âgés entre 9 et 11 ans pour la plupart et issus de familles de la classe moyenne supérieure, faisaient partie des patients. Des enfants décrivent un état de stress permanent et au bord de l’explosion.

    Les femmes au foyer comptent également parmi les victimes, dont certaines sombrent dans la prostitution pour éponger leurs dettes.

    À lire aussiLe bridge, un jeu de cartes aux Jeux asiatiques indonésiens

    Une tâche titanesque pour l’administration de Joko Widodo

    Pour enrayer le phénomène, le gouvernement indonésien supprime des centaines de milliers de ces sites par an, mais la méthode a ses limites étant donné que de nouveaux sites réapparaissent au rythme de 10.000 par jour.

    La difficulté réside aussi dans le fait que les sites de jeux d’argent en ligne sont transnationaux. Les mafias contrôlant ces plateformes exercent pour la plupart depuis la région du Mékong, depuis la Chine, la Birmanie, le Laos et le Cambodge, ce qui nécessite une action commune des États.

    Enfin, les enjeux financiers sont énormes. Les montants des transactions atteignent selon une étude 12.000 milliards d’euros.

    Le traçage des sites, le blocage des comptes bancaires et enfin la sensibilisation des parents et des différents acteurs de la société civile ou religieuse font partie de l’arsenal déployé pour venir à bout du problème.

    Más Menos
    4 m
  • Chine: colère paysanne face à la chute du prix du blé
    Jul 3 2024
    À la Une en Asie ce mercredi 3 juillet, la colère paysanne en Chine face à la baisse des prix des céréales. Les revenus des agriculteurs sont très affectés, notamment dans les régions du nord et de l’est marquées par la sécheresse. De notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde avec Chi Xiangyuan Un long râteau de bois accroché à l’arrière d’un triporteur électrique tamise le blé étalé sur une bande de béton. L’opération est répétée autant de fois que nécessaire, partout où cela est possible : sur le terrain de basket près de la mairie, sur les routes menant aux fermes. La précieuse récolte doit sécher avant d’être vendue aux intermédiaires.Baisse du prix du blé et hausse des coûts de productionSauf que cette année, le blé ne « vaut » plus un radis, nous dit ce paysan que nous ne nommerons pas, comme l’ensemble des personnes rencontrées pendant ce reportage. « On ne gagne quasiment rien, tout au plus quelques centaines de yuans. Les gens sont très mécontents. Vous cultivez la terre, mais les prix sont tellement bas qu’on ne peut rien faire de notre travail. C’est tout juste si on peut vendre notre récolte ! Malheureusement on n’a que ça pour vivre ! »Après sept mois de dur labeur, ces paysans du Hebei - la province qui entoure la capitale chinoise - ont vu le prix du blé tomber à 1,18 yuans - 15 centimes d’euros - le kilo. Une double peine alors que le nord du pays a subi plusieurs semaines de sécheresse en juin. Chapeau conique vissé sur la tête pour se protéger des lames brûlantes du soleil de midi, cet agriculteur affirme que tout le reste a augmenté. « On doit louer les machines, c’est à peu près 100 yuans - 13 euros - pour récolter un acre de blé ; 40 à 50 yuans pour labourer, et 35 yuans par acre pour l’irrigation. Si bien qu’il ne nous reste plus rien à la fin. »Le 8 juin 2024, une vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux avant d’être censurée. Une agricultrice se plaignait d’avoir gagné moins de 200 euros pour plus de 7 hectares de blé récolté, alors que dans le système médical coopératif, l’assurance santé des paysans coûte 380 yuans - environ 50 euros - par an. Et d’interpeler les autorités qui depuis quelques années ont supprimé les subventions : « on n’a pas besoin de nouveaux lampadaires ou de nouvelles routes. Il faut d’abord résoudre le problème des prix, afin que les paysans n’aient plus à payer pour travailler. »La bouteille d’eau minérale plus chère que le kilo de bléCette plainte a été largement relayée, notamment dans les régions affectées par la sécheresse. Dans la province centrale du Henan le mois dernier, un agriculteur a ainsi déclaré dans un quotidien local qu’il devait faire la queue tous les jours, parfois dès deux heures du matin, pour pouvoir prendre de l’eau dans un réservoir réservé aux cultures. Les plaines du centre et le nord de la Chine manquent d’eau, alors que le sud et le bassin du Yangtze sont victimes d’inondations à répétition. L’eau est inégalement répartie dans ce pays continent. Heureusement, les réservoirs du Hebei semblent mieux pourvus, mais là aussi la sécheresse n’arrange rien à l’affaire... « On ne peut même pas récolter le maïs, car une partie est desséchée. Même si nous pompons l’eau de la rivière voisine en permanence pour arroser les champs, les sols sont tellement secs que l’irrigation se fait mal. Et bien sûr cette eau supplémentaire à un coût. »Dans les villages traversés, les lourdes portes en métal des propriétés agricoles ont du mal à retenir la colère. « Avec les prix actuels, la marge bénéficiaire est trop mince », se plaint un patron de ferme qui fait travailler des employés sur 28 hectares de terres agricoles. « Vous vous rendez compte, lance-t-il en accompagnant d’un geste de la main son dépit : la petite bouteille d’eau que venez de boire permet d’acheter plusieurs kilos de blé ! » Selon ce dernier, il y a là un manque de volonté politique : « La Chine se soucie-t-elle vraiment des agriculteurs aujourd’hui ? Dans le passé, les empereurs donnaient la priorité aux cultures, car si les gens ne mangent pas à leur faim, cela risque de provoquer le chaos. »Petites exploitations et surcapacitésDes difficultés à vivre de son travail, surtout quand il s’agit de petites exploitations et dans un contexte économique ralenti. Sur les murs des habitations, des slogans aux caractères rouges incitent à « travailler dur pour le pays » ou à faire des enfants, et des numéros de téléphones inscrits en très gros. Les ex travailleurs agricoles proposent leur bras pour des travaux de terrassement. Sachant que beaucoup ici ne cultivent que des petits lopins de terres -2 ou 3 acres de surface agricole au maximum-, confie cette grand-mère qui ramène son petit-fils de l’école. « Cette année, les prix des...
    Más Menos
    4 m

Lo que los oyentes dicen sobre À la Une en Asie

Calificaciones medias de los clientes

Reseñas - Selecciona las pestañas a continuación para cambiar el origen de las reseñas.