Episodios

  • Les Choses de la vie : un chef-d'œuvre de Claude Sautet avec Romy Schneider et Michel Piccoli
    Nov 13 2024
    Nous sommes le 13 mars 1970. Happy day pour Claude Sautet. Il porte à l'écran un roman de Paul Guimard publié en 1967, Les Choses de la vie.

    Le film est une coproduction entre la France, l'Italie et la Suisse.

    Deux ans plus tôt, Sautet reçoit, des mains de Jean-Loup Dabadie, un scénario adapté du roman. Il y voit enfin, dit-il, l'occasion de pouvoir traiter des problèmes de couple et surtout un accident de voiture à peu près impossible à faire.

    Sautet estime que beaucoup de cinéastes ont renoncé avant lui (Claude Chabrol ou encore Alain Cavalier).

    En 1968, le contrat indique les noms d'Yves Montand et d'Annie Girardot. Claude Sautet n'en veut pas. Il pense immédiatement à Michel Piccoli. C'est lui qui va incarner Pierre.

    Pierre, architecte d'une quarantaine d'années, est victime d'un accident de voiture. Éjecté du véhicule, il gît inconscient sur l'herbe, au bord de la route.

    Entre la vie et la mort, Pierre revoit les moments clés de son existence. Le film explore avec finesse et émotion les méandres de la vie, de l'amour et du destin.

    Ses souvenirs le ramènent, d'abord, vers Hélène, incarnée par la sublime Romy Schneider, une maîtresse passionnée avec qui il entretient une relation intense, mais complexe.

    Il veut la quitter, mais voilà.... Romy chante si bien l'amour désespéré...

    Il pense aussi à Catherine, son ex-femme interprétée par Lea Massari. Entre regrets et espoirs, Pierre revisite les choix qui ont façonné sa vie.

    La musique, parlons-en, composée par Philippe Sarde. Elle ajoute une dimension profonde et dramatique au film. C'est la première collaboration de Sautet avec Sarde. Il signera ensuite la musique de PRESQUE tous ses films.

    Le film laissera quelques répliques et échanges cultes, comme cet au revoir entre Michel Piccoli et Romy Schneider.

    13 mars 1970. Happy pour Claude Sautet. “Les Choses de la vie” remporteront le Grand Prix du Cinéma Français. Nomination, cette année-là, pour le Prix du Jury au Festival de Cannes.

    "La Chanson d'Hélène", interprétée par Romy Schneider, elle devient le symbole de la complicité entre les personnages. Sautet ne l'aimait pas tellement. Ce sera pourtant un énorme succès... à la radio.
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  • Michèle Torr et le succès intemporel de 'Emmène-moi danser ce soir' en 1978
    Nov 12 2024
    1er juin 1978. Happy Day pour Michèle Torr. La chanteuse va connaître son plus grand succès cet été. Et pour y arriver, elle nous propose de sortir ce soir.

    Elle regarde dans le rétroviseur. Voit-elle cette petite fille du Luberon qui connut, à 14 ans, son premier succès, avec une reprise.

    "Dans mes bras oublie ta peine" est une version française de "Let Me Make You Smile Again" de Ginny Arnell.

    Dans les années 60, Michelle Torr fait comme tout le monde. Elle interprète des chansons traduites en français, principalement américaines.

    Elle va connaître quelques beaux petits succès. Exemple : l'adaptation en français de "Only You (And You Alone)" des Platters.

    D'ailleurs, ce titre, il est très bien, alors Jacques Plante, l'adaptateur, choisit de le garder.

    En 1964, Michelle Torr joue gros. Elle doit assurer son premier Olympia, mais pas encore sous son propre nom.

    Elle se produit en lever de rideau de Claude François. Son succès se confirme. Si bien, que 2 ans plus tard, elle figurera sur la fameuse « photo du siècle » de Jean-Marie Périer, capturée en avril 1966 aux côtés de 45 autres vedettes françaises de l'époque du « yéyé ».

    Quelques mois plus tard, elle représente le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson, avec "Ce soir je t'attendais".

    Cette fois, le moment est venu de proposer non plus des adaptations, mais des titres originaux.

    C'est dans les années 70 que Michèle Torr change (petit à petit) de registre. Le yéyé a bien vécu, elle veut conquérir un nouveau public, au rayon ROMANTIQUE.

    Il faudra un peu de temps pour imposer cette nouvelle Michèle, mais en 1976 un titre se vendra à plus de 150 000 exemplaires.

    "Je m'appelle Michèle" est ce que l'on appelle un VRAI tube. L'année suivante, elle participe une nouvelle fois à l'Eurovision pour représenter Monaco. Elle terminera 4e.

    Quelques mois passent. Puis, on lui propose un titre qui va changer sa vie.

    Le thème de cette chanson, ce sont les difficultés d'un couple après plusieurs années de mariage. Paroles et musique sont signés François Valery. L'amour existe encore. D'ailleurs, ce soir, Michèle a envie de déposer son tablier...

    En ce 1ᵉʳ juin 1978, Michèle Torr vit un happy day. "Emmène-moi danser ce soir" sera la 15e meilleure vente de l'année 1978. Mais surtout, son plus grand succès.

    « Fais-moi la cour comme aux premiers instants.»

    En 3 minutes 10, la petite fille du Sud parle au cœur de toutes les femmes, de toutes les générations.
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  • L'Amphicar 770 : l'épopée de la voiture amphibie qui a traversé la Manche
    Nov 11 2024
    Nous sommes le 10 août 1962. Happy Day pour deux Français, Jean Bruel et Tony Andal.

    Ils réalisent un exploit extraordinaire. Traverser la Manche en 5h50 avec une voiture un peu particulière. Oui, une voiture.

    Bienvenue à bord de l’Amphicar 770. Voiture ou bateau, plus besoin de choisir.

    Pour comprendre de quoi on parle, il faut rembobiner un peu. Allons-y.

    L'histoire de la voiture amphibie nous ramène dans les années 30. Un designer allemand, Hans Trippel, nourrit un rêve, celui d'une voiture qui pourrait rouler sur la terre et naviguer sur l'eau.

    Pour y arriver, il prend la base d’une DKW F2. Il ajoute une étanchéité des soubassements et des trains roulants pour créer une alliance entre moteur et hélice.

    La Wehrmacht, l'armée allemande, s'y intéresse de très près. Elle y voit plusieurs débouchés militaires. Eins, zwei, drei, polizei… 1000 unités sortiront des chaînes l'année suivante.

    Le projet renait dans les années 60. Nous sommes à Paris, en bord de Seine.

    Hans Trippel a donc décidé de lancer une voiture amphibie pour le Grand Public. C'est en 1962 que sort officiellement l’Amphicar 770.

    C'est certainement une révolution, mais elle nécessite beaucoup de précautions.

    Pour passer de la terre à l’eau, il faut…

    Verrouiller les poignées supplémentaires des deux portes.

    Retirer le bouchon d’évacuation d’eau.

    Passer au point mort de la boîte de vitesses.

    Et bien sûr lancer les hélices.

    Le processus est tout aussi contraignant une fois sorti de l'eau. Mais peu importe. // Hans Trippel a de TRÈS GRANDES ambitions. Il lance l'Amphicar à la conquête de l'Ouest américain !

    Bon, c'est un fiasco total. Toutes les unités présentées à la presse coulent, parce que le bouchon d’évacuation d’eau n’a pas été enlevé.

    Cela dit, ce qui a raison de l’Amphicar 770, c’est son coût de production. Réalisation à la main, normes de sécurité toujours plus strictes.

    Hans Trippel vendra 3 800 unités de son amphicar, mais il doit se résoudre à cesser sa fabrication, en 1968.

    Ne boudons pas les rêves d’un ingénieur en ce Happy Day du 10 août 1962, l'Amphicar 770 ne sait pas encore que sa vie sera éphémère, mais que les 3 500 exemplaires restants vont s'arracher, six ans plus tard, pour des sommes absolument folles.

    La malheur de Hans Trippel fait le bonheur des collectionneurs. Une véritable leçon de Twist...
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  • "It's Five O'Clock" : le Succès qui a lancé Vangelis et Demis Roussos
    Nov 7 2024
    Nous sommes le 1er février 1970. Happy day pour Demis Roussos et Vangelis. L'heure du succès a sonné pour Aphrodite's Child. Au 3e top, il sera... 5 O'Clock.

    Aphrodite's Child se forme en 1967. Le groupe réunit trois musiciens talentueux.

    Demis Roussos, à la basse et au chant.

    Vangelis Papathanassiou, au clavier, qui va rapidement devenir un compositeur de renommée internationale.

    Et Lucas Sideras, à la batterie et au chant.

    Leur musique est une salade grecque, un concentré de rock psychédélique, de pop et de sonorités progressives, avec des instruments traditionnels.

    Ils entendent refléter l'effervescence créative de la fin des années 60.

    En 1968, ils connaissent leur premier succès avec "End of the world" et "Rain & Tears".

    C'est un bon début, mais le groupe a plus grandes ambitions encore. En 1969, ils choisissent Londres pour enregistrer un 2e album, "It's Five O'Clock".

    Le titre phare est une ballade, portée par la voix de Demis Roussos et les arrangements mélodiques de Vangelis.

    L'album a un peu de mal à démarrer, mais très vite, la chanson principale connaît un véritable succès international.

    La télévision française les reçoit. Déjà, c'est Demis Roussos qui est le plus loquace. Il faut dire que son français est impeccable. Il explique à Denise GLASER comment il conçoit le mariage entre leur identité culturelle et le rock.

    Le succès de la chanson en anglais est tel qu'il donne lieu à des reprises. La chanteuse italienne Milva s'offre une version allemande "Kennst du das auch" et une version en français, passée un peu inaperçue chez nous... C'est "Le Drapeau de l'humanité". Attention à vos oreilles…

    Demis Roussos devient le visage du groupe. Groupe qui va s'offrir un joli disque d'or en France, avec 100 mille albums vendus. Numéro 1 en Belgique dans l'Ultratop. Numéro 1 en France, en Italie. Il faut en profiter, car 2 ans plus tard, les chemins entre Vangelis et Demis vont se séparer.

    Le 1er février 1970 restera donc comme l'apogée d'un groupe qui, avec "It's Five O'Clock", a posé les jalons de 2 futures grandes carrières solo. Celle de Vangelis. Et celle de Demis Roussos.

    Demain ne meurt jamais, c'est bien connu. "It's Five O'Clock" sera ré-enregistrée en 1987 par Demis Roussos. Qui sortira en single et sera une fois encore un énorme succès, 30 ans après la sortie de l'édition originale....
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  • Comment "Mary Poppins" est-elle devenue un classique mondial en 1965 ?
    Nov 7 2024
    Nous sommes le 1er octobre 1965. Un film va unir dans son lit les cheveux blonds, les cheveux gris. Il cartonne depuis août 64 aux États-Unis.

    Pour les studios Disney, c'est une démonstration de force. Des prises de vue réelles se mêlent à de l'animation. C'est de la féérie à l'état pur. On n'a jamais vu ça au cinéma...

    Silence, la séance de "Mary Poppins" va commencer.

    "Mary Poppins" raconte l'histoire d'une gouvernante EXTRAordinaire. Descendue du ciel avec son parapluie enchanté, elle arrive au sein de la famille Banks, à Londres, en 1910.

    Mary est incarnée par Julie Andrews, dont c'est le premier rôle au cinéma. Même si ce n'est pas un penny de l'année ! C'est même déjà une grande vedette de Broadway, notamment grâce à son rôle d'Eliza Doolittle dans la comédie musicale My Fair Lady en

    1956. À ses côtés, Dick Van Dyke dans le rôle de Bert, le ramoneur.

    En français, la voix de Mary Poppins est celle d'Éliane Thibault. Inoubliable voix qui parle et qui chante merveilleusement bien.

    Les chansons, c'est justement l'un des éléments incontournables de Mary Poppins. Elles sont composées par les frères Shermann et deviennent instantanément des tubes de l'époque, notamment... "Supercalifragilistic…et caetera”

    En français, pareil. Ce n'est pas un hasard s'il a fallu 6 mois pour que le film traverse l'Atlantique, les chansons sont adaptées. Disney confie cette mission Christian Jollet, qui avait déjà réussi le pari de Merlin l'Enchanteur.

    Partout dans le monde, le succès est retentissant. "Mary Poppins" est nommée pour treize Oscars et en remporte cinq, dont celui de la meilleure actrice pour Julie Andrews.

    C'est une consécration pour elle, mais aussi pour les studios Disney, qui vont aligner, l'air de rien, en 4 ans à peine, trois immenses standards : Merlin, Mary Poppins et Le Livre de la jungle.

    Le 15 septembre 1965 a lieu l'avant-première d'un film de 2h20 (tout de même). Tout le monde s'emballe, même les journalistes !

    Deux semaines plus tard, 1er octobre, c'est un happy day pour les enfants et pour les grands, mais aussi pour les studios Disney.

    Ils avaient misé gros : la production du film a duré quatre ans et coûté plus de 5 millions de dollars. Une somme qui sera très vite rentabilisée. Mary Poppins reste l'un des plus GRANDS succès dans l'histoire du Royaume de Mickey, tant au niveau critique que financier…
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  • Comment Dire Straits est-il devenu célèbre avec "Sultans of Swing" en 1978 ?
    Nov 6 2024
    Nous sommes le 19 mai 1978. Happy Day pour un groupe britannique, encore inconnu du grand public. Son nom, Dire Straits, ce qui fait référence à leur situation financière compliquée. En tout cas, à leurs débuts.

    "Sultans of Swing" est composé en 1977 par Mark Knopfler. L'Écossais a alors 27 ans. Il vient de laisser tomber sa carrière de journaliste et de professeur d’anglais. Son objectif : se consacrer entièrement à la musique.

    Jusqu'ici, il a à peu près tout fait, du prof au fermier en passant par des boulots dans des usines, comme il l'explique en 1977 à la télévision norvégienne.

    Mark vit au sud de Londres dans un appartement qu'il partage avec deux autres garçons. D'un côté, son frère David, qui est lui aussi guitariste. De l'autre, John Illsley, qui est lui bassiste.

    Le trio est rejoint par Pick Withers, qui deviendra le batteur du groupe.

    Leur problème, c’est qu’ils sont dans le dèche, mais ils vont tout de même parvenir à réunir 120 livres sterling.

    C'est la somme nécessaire pour enregistrer une maquette de cinq titres.

    Sur cette maquette figure la toute première version de "Sultans of Swing". Elle donne ceci :

    Mais d'où est venue cette idée ? "Sultans of Swing" naît de l'observation par Mark Knopfler d'un groupe de jazz dans un pub presque vide.

    Ce n'est pas une légende. Le groupe a vraiment existé.

    Malgré le peu des spectateurs, le chanteur lâche, à la fin de la prestation, "we are the sultans of swing" et il rigole. Car non, ces musiciens n'ont pas réellement l'apparence des sultans, même du swing.

    "Sultans of Swing", version Dire Straits, c'est DOBNC un hommage à tous les musiciens de bar et de cabaret.

    Mais revenons à notre maquette. Une fois ficelée, le groupe l’envoie à un ami pour avoir son avis.

    Avant même de donner son avis, l'ami en question a déjà pris les devants. Il a fait passer la démo à Charlie Gillet, un animateur de BBC Radio London.

    L'animateur de l'émission "Honky Tonk", qui est un succès d'audience à la fin des années 70, adore le titre. Et quand il aime un titre, il le passe plusieurs fois. Tous les soirs. Et ce, sans prévenir le groupe.

    Et c'est ici que "Sultans of Swing" arrive aux oreilles de plusieurs maisons de disques, qui contactent la radio.

    Quelques jours plus tard, Dire Straits signe avec Phonogram pour cinq 33T. Oui, ils signent directement pour plusieurs albums.

    La maquette n'est pas trop mal, mais Phonogram veut un son parfait.

    Alors, ils vont réenregistrer "Sultans of Swing". Et passer à la télé. La première TV du groupe se déroule en mai 1979 dans l'émission "The Old Grey Whistle Test". Cette performance a eu lieu trois jours avant la sortie au Royaume-Uni de leur premier single. Et c’est parti !

    Le timbre de voix de Mark Knopfler, son jeu de guitare... Et c'est BINGO !

    Le 19 mai 1978 reste comme le Happy Day d'un groupe fauché comme les blés, qui va changer de vie.

    La version officielle de "Sultans of Swing" est publiée en single, l'album suit dans la foulée. Le groupe connaît un succès fulgurant. Double album de platine au Royaume-Uni. Triple album de platine en Italie. Et 4e plus grosse vente du début 1979 aux Etats-Unis, alors qu'en Grande-Bretagne, le single n'a jamais atteint que la 8e place.

    Comme quoi, pas plus que les prophètes, nul n'est sultan en son pays…
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  • Septembre 1961 : Ouverture du premier Hypermarché européen, le Super Bazar d’Auderghem
    Nov 5 2024
    Nous sommes le 15 septembre 1961.

    Happy Day pour les habitants de la commune d'Auderghem, en région bruxelloise, 4 ans après la création du supermarché Delhaize, ils découvrent l'Hypermarché. Une première en Europe qu'on doit à Maurice Cauwe.

    Cet ingénieur commercial de Solvay (promotion 1926), entre à l'Innovation, qu'il quitte en 1932 pour ce qui deviendra Le Grand Bazar d'Anvers.

    Fasciné par les États-Unis, il commence par lire tout ce qu'il trouve sur le commerce dans ce pays. Et puis, il va réaliser un premier voyage d'étude d'un mois.

    Il raconte : "Ce fut pour moi une révélation, une découverte. Ce voyage m'a apporté une moisson extraordinaire d'idées et de faits. Il m'a fait connaître des techniques, des méthodes, des façons de penser nouvelles. Je suis revenu enthousiasmé."

    En septembre 61, il inaugure le Super Bazar.

    Le grand magasin d'Auderghem dispose d'une énorme surface de vente de 9 100 m² et d'un parking de 800 places. Il ressemble à ce que Maurice Cauwe a vu en Amérique. Là-bas, les hyper ont déjà conquis les zones périurbaines depuis les années 30. Ils présentent, par exemple, une variété incroyable de cornflakes...

    L’hypermarché est généralement considéré comme une invention française. Et bien non, Carrefour n'est pas l'inventeur de l’hypermarché. C'est bien en 1961, près de deux ans plus tôt, que (ce qui deviendra) GB ouvre les premiers hypermarchés européens sous l’enseigne Super Bazar.

    On parle alors d'« usine de distribution ». Car, au moment où Maurice Cauwe inagure ces nouveaux magasins pionniers, le terme hypermarché n’existe pas encore. Il sera inventé en 1968 par Jacques Pictet, fondateur d'une revue spécialisée.

    Il en proposera même une définition. Un hypermarché est un magasin de grande taille et localisé en périphérie urbaine. Il propose au client une panoplie étendue et variée de produits (de 20 000 à 35 000 articles).

    Le Super Bazar correspond ! L'établissement du boulevard du Souverain à Auderghem n'est pas seul très longtemps à occuper le terrain. Bruges ouvre ses portes avec 3 300 m² de surface de vente, puis Anderlecht (Avenue Marius Renard) 7 950 m². Et c'est le jackpot !

    Les consommateurs belges sont séduits par le libre-service, l’association de l’alimentaire et du non alimentaire et par la présence de grands espaces de parking.

    Bruges et Anderlecht seront rapidement reconfigurés en supermarchés. L’hypermarché d’Auderghem restera très longtemps le seul survivant des débuts du Super Bazar.

    Le 15 septembre 1961, Maurice Cauwe n'a pas le sentiment d'inventer une nouvelle forme de magasin, mais simplement d'importer pour la première fois en Europe une forme de commerce qui est la norme en Amérique.

    Durant sa carrière, l'homme d'affaires belges fera 33 voyages aux États-Unis. Mais en ce happy day de 1961, il n'en revient pas, à Auderghem, on fait la file pour pouvoir entrer au Super Bazar… On peut même y acheter le dernier disque de Jerry Lee Lewis.
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  • Avril 1972 : Annie Cordy triomphe avec la version française de "Hello, Dolly!"
    Nov 4 2024
    Nous sommes le 22 avril 1972. Happy day pour Annie Cordy. Elle va ce soir créer l'événement à Paris, avec la version française d'une comédie musicale américaine, Hello Dolly.

    D’ailleurs, CONCENTRATION, Annie est en pleine répétition.

    Qui d'autre qu'Annie, son sourire éclatant et son énergie débordante, pour s'approprier ce rôle qui fait fureur depuis quelques années en Amérique.

    Depuis 1964, « Hello Dolly ! » triomphe à Broadway. Écrit par Jerry Herman et inspiré de la pièce de Wilder, le spectacle raconte l'histoire de Dolly, une entremetteuse qui décide de se trouver un mari.

    Succès de scène, mais aussi musical. La chanson-titre est interprétée pour la première fois en 1964 par le duo Carol Channing et David Hartman.

    Mais cette chanson, elle va surtout devenir un énorme standard de la musique américaine l'année suivante. Et tout cela grâce à Louis Amstrong. Avec son groupe, il enregistre sa propre version jazz au studio Columbia à New York...

    Mais revenons à Annie Cordy. En 1972, elle a 44 ans. La Bruxelloise n'est pas un perdreau de l'année. Elle s'est déjà fait un nom dans le monde du music-hall, enchaînant les revues, les opérettes et les comédies musicales.

    De passage à New York, elle est séduite par l'énergie et l'humour de « Hello Dolly ! ».Annie Cordy décide d'en proposer une version française.

    En 1972, elle relève le défi de transposer ce succès américain pour le public francophone. Et c'est…. bien vu !

    Après Mogador, la comédie musicale traverse la France. Partout où la troupe passe, c'est un triomphe. Les critiques saluent la performance d'Annie Cordy, qui réussit à apporter sa touche personnelle tout en respectant l'esprit originel du spectacle américain.

    Cette aventure marque un tournant dans la carrière d'Annie Cordy. Elle confirme son statut de reine du music-hall francophone. Sa performance dans « Hello Dolly ! » reste encore aujourd'hui l'un des moments forts de sa carrière.

    Un Happy Day d’avril 1972 qui a su rapprocher Broadway de Paris, en passant par Bruxelles.
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