• Huang Xueqin, «coupable» d’avoir lancé #MeToo en Chine

  • Jul 16 2024
  • Duración: 3 m
  • Podcast

Huang Xueqin, «coupable» d’avoir lancé #MeToo en Chine  Por  arte de portada

Huang Xueqin, «coupable» d’avoir lancé #MeToo en Chine

  • Resumen

  • Son travail a contribué à la libération de la parole sur les harcèlements sexuels au travail en Chine : Huang Xueqin a été victime de la répression de la liberté d’expression. Condamnée à cinq ans de prison en juin pour « tentative de subversion au pouvoir de l’Etat », cette journaliste indépendante a bravé la censure pour faire évoluer les mentalités.

    Le parcours de Huang Xueqin est celui d’une femme désabusée par l’état de la presse dans son pays. Née en 1988, elle débute d’abord sa carrière dans les grands médias officiels de sa province du Guangdong. Une expérience qui, selon ses mots, lui a permis d’être « témoin de la fin de l’âge d’or » des médias. « J’ai vu la liberté d’expression supprimée, les discours être contrôlés », confiait la jeune femme dans un podcast en 2021. Des mots prononcés quelque temps seulement avant son arrestation le 19 septembre de cette même année. Elle devait se rendre au Royaume-Uni pour débuter un master sur les études de genre à l’université de Sussex.

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    Une progression logique tant le sujet des violences faites aux femmes a été central dans sa carrière. Elle-même victime de harcèlement sexuel, Huang Xueqin a lancé, après un voyage à Singapour, une plateforme permettant aux femmes de mettre en avant leur témoignage. « Je me suis dit que pensent les victimes chez nous en Chine ? Alors, j'ai lancé un questionnaire sur le harcèlement sexuel que subissent les femmes journalistes, raconte Huang. En deux jours j’ai reçu 169 réponses. Et 69 personnes ont accepté de partager leurs histoires avec moi ».

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    Les témoignages font mouche et se répandent sur le réseau social Weibo, sorte d’équivalent de X en Chine. Cela contribue à l’ouverture d’un débat dans une société chinoise toujours très patriarcale. En 2022, les autorités finissent même par durcir la loi sur le harcèlement sexuel au travail. Malgré l’influence de son travail, elle entre dans le viseur des autorités, notamment pour sa couverture des manifestations pro-démocratie à Hong-Kong. La reprise en main de l’ancienne colonie britannique est un sujet particulièrement sensible à Pékin qui vaut à la jeune journaliste de passer trois mois derrière les barreaux. Même si comme le concède Renee Xia, directrice de China Human Rights defenders : « Il est difficile de savoir quand on dépasse la ligne rouge en Chine. Il y a une volonté assez claire de réprimer toute forme de société civile qui sort du contrôle du parti ».

    L’émergence d’un mouvement #Me too#, bien que pris en compte dans son agenda politique par les autorités, a visiblement déplu au parti. Après son arrestation en 2021, elle passe près de 1 000 jours en isolement avant son procès. En juin, elle est jugée en compagnie d’un militant du droit des travailleurs, Wang Jianbing, également connu pour son travail en faveur des femmes victimes de harcèlement sexuel. Tous deux ont été condamnés pour « tentative de subversion au pouvoir de l’Etat ». Un chef d’accusation qui a valu cinq ans de prison à Huang et trois ans et demi pour Wang.

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