• Le journaliste libyen Khalil el Hassi: «Si on veut parler de politique, on doit parler de la corruption»

  • Jul 15 2024
  • Duración: 2 m
  • Podcast

Le journaliste libyen Khalil el Hassi: «Si on veut parler de politique, on doit parler de la corruption»  Por  arte de portada

Le journaliste libyen Khalil el Hassi: «Si on veut parler de politique, on doit parler de la corruption»

  • Resumen

  • Nous poursuivons Menaces sur l'info, notre série d'été sur les journalistes qui accomplissent leur travail en dépit des difficultés auxquelles ils sont confrontés. La Libye occupe, en 2024, la 143ᵉ place au classement mondial de la Liberté de la presse, selon RSF, et cela, sur une échelle de 180 pays. Il est donc très difficile d’exercer le journalisme dans une Libye chaotique et de travailler d’une manière libre et/ou indépendante. L’ouverture médiatique espérée après la chute de l’ancien régime de Kadhafi n’a finalement pas eu lieu. Les journalistes sont, depuis 2011, victimes de violation de la liberté d’expression. Nombreux sont ceux qui, parmi eux, ont subi des exactions : ils ont été interrogés, enlevés, menacés et parfois emprisonnés et torturés… Ils travaillent sous la pression de milices qui imposent leurs lois et pour lesquelles un journaliste ne serait pas libre et appartiendrait forcément à un clan. C'est le cas de Khalil el Hassi.

    Khalil el Hassi, journaliste libyen né à Derna en 1985, a choisi de travailler sur les dossiers de corruption dans son pays. Plongée dans un immense chaos, la Libye est classée septième à l'échelle mondiale de la corruption.

    Travaillant pour une chaîne libyenne basée aux Émirats arabes unis, Khalil el Hassi a préféré son indépendance. Des milliers de Libyens suivent ses investigations. Il partage ses enquêtes fortement documentées sur les réseaux sociaux : « J'ai choisi de travailler sur la corruption parce que ce sujet prédomine en Libye. Et je n’exagère pas. Si on veut parler de politique, on doit parler de la corruption, car c’est le vrai moteur du processus politique, le vrai moteur d'accords entre hommes politiques, et même pour les accords qui pourraient conduire le pays aux élections ».

    Le travail sur des dossiers très sensibles qui touchent des hommes influents lui a valu d'être poursuivi : « Si tu veux être le prochain journaliste assassiné, tu n’as qu’à travailler sur la question de la corruption en Libye. En tant que journaliste, j’ai subi, et je subis toujours, toutes sortes de menaces venant des gouvernements successifs, des différentes autorités… J’ai été la cible d’attaques de la part de leurs médias et sur les réseaux sociaux… Pire encore, je suis visé par neuf plaintes auprès du procureur général. Les plaignants sont des responsables politiques ou des hommes d’affaires liés aux responsables ».

    Condamné à l'exil depuis plus de dix ans, Khalil el Hassi, paye cher le prix de sa liberté de journaliste : « Je ne peux même pas visiter les pays proches géographiquement ou politiquement de la Libye dans lesquels la classe politique libyenne possède une certaine influence comme l’Égypte, la Tunisie, les Émirats, la Jordanie ou la Turquie… Ces pays sont interdits à tout journaliste travaillant sur les dossiers de corruption libyenne, car les réseaux de crimes organisés concernant le trafic et le blanchiment d’argent s’étendent vers ces pays ».

    Le climat de violence à l'encontre des journalistes en Libye persiste et s'aggrave et est encouragé par une totale impunité.

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    Prochain épisode, la journaliste chinoise Huang Xueqin.

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