À l'âge de 7 ans, Ysaora entre dans une salle d'escrime pour accompagner son frère. Elle découvre le face-à-face avec l’adversaire, la compétition, le jeu qui se met en place pendant le combat, et finit par tomber amoureuse de ce sport. Elle enchaîne alors les entraînements, mélange école et salle omnisport, et gagne plusieurs fois le titre de championne de France avant de partir en pôle espoir. Lorsqu’on la rencontre pour enregistrer cette conversation, on la sent téméraire, concentrée et audacieuse. C’est une bosseuse et ça marche ! Elle enchaîne les médailles et en juillet 2022 elle devient championne du monde d’escrime.

Mais Ysaora c’est aussi tous les combats qu’elle porte. Même si ça reste risqué et délicat.

Même s'il y a une pression du public à prendre la parole. Même s'il y a une pression de l'industrie à se taire peut-être aussi. Elle nous explique qu'elle aime faire des actions non médiatisées, parler de ses valeurs avec ses sponsors pour créer des projets qui changeront peut-être les choses. Puis, elle nous parle de cette fameuse case où l’on voudrait mettre les athlètes et nous raconte comment elle la fuit avec ardeur, comment elle se crée son propre chemin. Un chemin qui lui ressemble, construit autour de ses passions et de ses envies.

Elle nous parle de ses victoires, de ses défaites, de ses doutes aussi. On comprend que les obstacles ne lui font pas peur, au contraire, ils la nourrissent. Et quel bonheur de l’entendre nous raconter son épopée. Parce qu'il s’agit bien de cela, une histoire dans laquelle on suit les aventures d’une héroïne, quelquefois malmenée par le voyage, mais aussi souvent, frôlant le merveilleux.

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