Episodios

  • L’Alsace et le Nord Ouest de la France sont plus particulièrement touchés par la sclérose en plaques
    May 3 2023
    Interview du Professeur Jérôme de Sèze, neurologue, chef de service des maladies inflammatoires du système nerveux et responsable du centre de ressources sclérose en plaques aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg. Il répond à toutes nos questions sur la SEP et nous explique les nouveaux traitements testés à Strasbourg. La sclérose en plaques est une maladie du jeune adulte qui touche plus particulièrement les femmes. C’est la deuxième cause de handicap chez les jeunes après les accidents de la route. “Certes on est plus touché en Alsace que la moyenne nationale, 150 cas pour 100 000 habitants mais le fardeau de la maladie est moindre comparé à il y a trente ou vingt ans. La canne et le fauteuil roulant, ce n’est plus le quotidien des patients d’aujourd’hui, les traitements et la prise en charge ont nettement progressé”, déclare Pr Jérôme de Sèze. “On a progressé dans deux sens, par des conforts de vie avec des traitements moins contraignants et dans l’efficacité des traitements. Depuis 2010, on a des traitements par comprimés, on a également des traitements par injectables moins fréquents tous les mois ou tous les six mois.”, précise Pr Jérôme de Sèze. Il faut traiter la maladie dès le premier épisode “Il faut traiter la maladie dès le premier épisode pour essayer de tuer la maladie dans l'œuf. Il faut bloquer la maladie dès le début, car c’est plus difficile de réparer la myéline, c’est le challenge de la recherche aujourd’hui” Quelle est l'origine de la maladie ?  Des recherches ont mis en évidence le virus d’Epstein-Barr, il serait le déclencheur de la sclérose en plaques. A cela s’ajoute d’autres facteurs. “L’hygiène développe les maladies auto-immunes, dans les années 60, en Martinique, avec les programmes d'éradication des parasitoses, la sclérose en plaque est apparue.”, précise Pr De Sèze La greffe de moelle osseuse est-elle un traitement possible ?  “Sur 5000 patients, 2 patients ont été greffés à Strasbourg, ça reste spécifique. Il ya aussi des greffes avec cellules embryonnaires à l'étu...
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    34 m
  • La Fondation Force, un soutien de poids pour la recherche médicale en Alsace
    Mar 17 2023

    Si vous souhaitez aider la recherche médicale, vous pouvez soutenir la Fondation Force présidée par le Professeur Jean Sibilia.

    Jean Sibilia, professeur d’immuno-rhumatologie aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) et coresponsable du centre national de référence des maladies auto-immunes systémiques rares, doyen de la faculté de médecine de Strasbourg répond à toutes nos questions sur cette Fondation dans ce podcast.

    La Fondation Force a succédé à la Fondation Transplantation qui avait été créée par l’industriel alsacien Robert Lohr. L’ancienne fondation avait laissé un patrimoine important d’une vingtaine de millions d’euros avec la volonté de Robert Lohr de reconstruire, en 2017, un outil au profit de la recherche médicale et biomédicale en Alsace. 

    “Il n’y a pas de bonne qualité des soins, s’il n’y a pas de recherche et d’innovation”, rappelle le Pr Jean Sibilia. 

    Quels sont les principaux domaines de recherche soutenus par la Fondation Force ? Concrètement combien coûte un projet de recherche, pour la mise sur le marché d’un traitement ?

    La Fondation Force a déjà récompensé sept projets de recherche, le 9 juin 2022. Des laboratoires et start-ups se sont partagé une dotation de 1,3 million d’euros. 

    Un premier prix a récompensé Fanny Carbillet et son projet Focuso qui vise à favoriser la guérison des enfants et adolescents atteints par un cancer.

    Le deuxième prix a été remis au projet “Endométri_OSE 3D” de la start-up Visible Patient, porté par Luc Soler. Ce projet de modélisation 3D est un progrès pour lutter contre l’endométriose.

    La médecine est-elle sexiste ? Ce débat a été évoqué récemment dans la presse. Est-ce qu’il y a encore des efforts à faire dans la recherche médicale sur les domaines qui concernent les femmes ? Y-a-t-il une juste répartition des fonds de recherche, notamment concernant certaines pathologies qui affectent plus les femmes que les hommes ? La Fondation Force est...

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    28 m
  • “En route pour un rallye, avec ma sœur de cœur et ma sclérose en plaques”
    Feb 13 2023
    Céline Sala-Caspar, âgée de 42 ans, habitante de Leutenheim nous raconte comment elle a réussi à défier sa maladie, la sclérose en plaques, ou SEP. Touchée par la SEP depuis sept ans, Céline va participer avec son amie Sabrina au rallye Trophée Roses des Sables, du 11 au 22 octobre, dans le désert marocain à côté de Marrakech. Dans ce podcast, Céline nous raconte comment elle a découvert sa maladie, comment elle vit avec au quotidien, quels sont ses symptômes, comment sa maladie a évolué et quels sont ses traitements.  Pour mener à bien leur projet de rallye, Céline et Sabrina recherchent encore des sponsors. Si vous souhaitez les soutenir, vous pouvez les contacter à l’adresse : soeursdecoeur.sepossible@gmail.com. Les bénéfices de leur association seront ensuite reversés à l’association locale Alsacep,  le réseau de santé alsacien dédié aux patients atteints de sclérose en plaques et à leurs proches. La sclérose en plaques est une maladie auto-immune, qui affecte le système nerveux central. C’est une maladie assez fréquente, qui touche plus de 100 000 personnes en France. La SEP progresse avec 4000 nouveaux cas par an, souvent diagnostiqués entre 25 et 35 ans, touchant davantage les femmes. Après ce témoignage, dans un deuxième épisode du podcast qui sortira mi-mars 2023, on retrouvera les explications sur la maladie du Pr Jérôme de Sèze, neurologue aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg.
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    22 m
  • "Zéro séparation entre le bébé prématuré et ses parents : le modèle suédois"
    Jul 12 2022

    "On note une hausse de 15 % des naissances prématurées, ces 15 dernières années en France.",  indique Pr Pierre Kuhn, l'invité de notre podcast, professeur en pédiatrie, chef du service de néonatalogie aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg.

    Son service de néonatalogie au CHU de Hautepierre est en cours d’obtention de la certification Nidcap. Il s’agit d’un programme pour assurer un développement optimal au nouveau-né. S’il est validé en 2023, ce serait le onzième centre hospitalier certifié Nidcap dans le monde.

    Est-ce qu’on voit encore le bébé comme on le voyait il y a 20 ans ? Est-ce que dans le même temps, on a amélioré le bien-être des bébés ? Est-ce que certains protocoles dans les maternités ont changé pour le bien-être des nourrissons ?

    Pourquoi y-a-t-il une hausse de la mortalité infantile chez les enfants de moins d’un enfant en France ? Est-ce vrai que la santé de l’adulte dépend largement de ce qui se sera passé dans les 1 000 premiers jours ? Le professeur Kuhn répond à toutes nos questions.

    Dans son service de néonatologie, les soins sont centrés sur le bébé prématuré et sa famille, "les parents sont les premiers soignants". 

    Sur la prise en charge des prématurés, Pr Kuhn déclare :  “Plus un bébé naît tôt, plus il naît avec un poids de naissance petit, plus il y a de risque. On n’est pas à la recherche de performances. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère un bébé viable à partir de 22 semaines de grossesse et d’un poids de 500 grammes. A Strasbourg, comme dans beaucoup de centres en France, on accepte la prise en charge de bébé à partir de 23 semaines avec un poids minimum aux alentours de 500 grammes.”

    “Il y a besoin de concilier des soins médicaux d’une haute technicité à des soins les plus humains possibles où la place des parents est déterminante pour procurer un environnement soutenant  au bébé et apporter des stimulations positives pour son développement.”, précise Pr Kuhn. Il revient sur...

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    34 m
  • “On est déterminé à comprendre l’augmentation des cancers du sein” : Pr Carole Mathelin
    May 10 2022
      Notre invité du podcast “L’essentiel, c’est la santé” : Pr Carole Mathelin, cheffe du service chirurgie à l'Icans, l'Institut de cancérologie de Strasbourg. Gynécologue et chirurgienne rattachée aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg et chercheuse à l’IGBMC, Carole Mathelin mène des travaux sur l’impact de l’environnement et des perturbateurs endocriniens sur le cancer du sein. Elle a reçu pour ses recherches le prix Avenir Ruban rose, en octobre dernier. Le cancer du sein touche 1 femme sur 10 en France, c’est le cancer le plus fréquent dans le monde. “La maladie progresse, quand j’ai commencé à faire ce métier il y a plus de 30 ans, on avait 25 000 nouveaux cas de cancer du sein, chaque année en France, et aujourd’hui on est à peu près à 60 000. On note une très forte progression, nous avons une profonde détermination à comprendre la cause de l’augmentation des cancers du sein, pour bien sûr, réduire la mortalité.”, déclare Pr Mathelin.   Est-ce que le dépistage fonctionne assez bien ? La mammographie est parfois douloureuse, est-ce que cet examen fait peur au patient ?  “Le souci, c’est que ce dépistage est injustement critiqué. Du coup, les taux de participation chutent, le taux de participation en France au dépistage organisé est de 42%. Moins d’une femme sur deux, entre 50 et 74 ans, y participe, c’est beaucoup trop peu ! L’Alsace est plutôt bonne élève avec 48%, mais idéalement on aimerait que 70% des femmes fassent un dépistage.”, précise Pr Mathelin. Dans quelle mesure, notre environnement favorise-t-il l'apparition de cancer du sein ?  “Les agricultrices qui utilisent des pesticides développent plus de cancer du sein que les autres, elles en meurent plus. On a établi des corrélations entre le lieu d’habitation de ces femmes et le champ de pesticides. Plus elles sont proches plus elles ont de risques. Donc c’est un facteur de risque qui semble apparaître dans études épidémiologiques.”, précise Pr Mathelin. Elle ajoute :  “On a lancé une étude sur les tumeurs qu’on a dans une biotech, qui ...
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    28 m
  • “Il y a les bons et les mauvais sucres : le sucre raffiné est nocif” : Pr Pinget
    Apr 19 2022
      Notre invité est le Pr Michel Pinget, Président fondateur du Centre européen d’étude du Diabète (CEED) à Strasbourg et diabétologue. Le Pr Pinget vient de publier avec le Dr Gerson, “Le diabète, mieux le comprendre pour mieux vivre”. Un ouvrage avec de nombreux conseils pratiques sur l’alimentation et l’activité physique.  Le sucre, c’est notre doudou-caramel, bonbon et chocolat- ça apporte du réconfort et du plaisir, mais on dit souvent attention aux excès ? Doit-on limiter notre consommation en sucre pour notre santé ? Est-ce que l’industrie agroalimentaire a une responsabilité dans notre consommation excessive de sucre ? Est-ce qu’on doit désucrer notre alimentation ? Est-ce qu’on se sent mieux avec un régime à index glycémique bas ? Comment manger moins sucré ? Le Pr Pinget répond à toutes nos questions.  Il faut agir plus tôt dans la prévention du diabète Pour le Pr Pinget : “il est absolument nécessaire de faire de la prévention ciblée sur le diabète de type 2, car il se soigne avant le diabète. En fonction des antécédents familiaux de la personne, des risques cardio-vasculaires, d'un diabète lors de la grossesse, si on a des facteurs de risque, une prise de sang dès 30 ans est nécessaire.” “Après un diabète gestationnel, les femmes ne sont pas assez surveillées après leur grossesse, c’est dommage car des diabètes pourraient être retardés.” Les espoirs sont immenses dans la recherche du diabète “Des découvertes ont été faites ces deux dernières années, des avancées extraordinaires dans la technologie et une approche sur la prévention, on travaille sur des molécules qui proviennent du muscle pour greffer des cellules pancréatiques d’un animal à un autre. (...)  Le muscle est un organe clé dans le diabète. On vous dira peut-être, dans 15 ans, que le diabète est une maladie du muscle et non pas du pancréas.” Le Centre européen d'étude du diabète à Strasbourg a lancé récemment une start-up "Ilonov" qui porte un espoir de thérapie curative du diabète.  Retrouvez notre article avec les extraits de ...
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    43 m
  • "NOS POUMONS SONT MARQUÉS À VIE PAR L’USAGE DU TABAC” : PR OLLAND, CHIRURGIENNE AU NHC DE STRASBOURG
    Apr 7 2022
    Pr Anne Olland, chirurgienne thoracique et cardiovasculaire et Dr Guillaume Pamart, onco-pneumologue au Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg évoquent les efforts pour diagnostiquer plus tôt les cancers du poumon et nous parlent des nouveaux traitements de moins en moins invasifs. Ils reviennent également sur les principaux facteurs du cancer du poumon : le tabac est la principale cause mais il y aussi des facteurs environnementaux comme le radon ou la pollution.   Le cancer du poumon est le plus mortel.  Quelles sont les chances de survie d’un cancer du poumon ?  Emmanuel Macron avait présenté en février dernier un plan cancer pour les 10 ans à venir et avait insisté sur l’importance du dépistage notamment pour le cancer du poumon. La Professeure Olland revient sur la nécessité d'organiser ce dépistage du cancer du poumon. Anne Olland détaille les progrès grâce à sa nouvelle technique peu invasive, pour les lésions pulmonaires même de très petite taille, lors d’opérations du cancer du poumon réalisées aux Nouvel hôpital civil de Strasbourg. La médecine s'interroge sur les causes du cancer du poumon. Le tabagisme est responsable de 90 % des cancers du poumon mais les récentes études montrent qu'il y a également un lien clairement établi entre pollution et cancer du poumon. Et dans certains secteurs en Alsace, en raison de la présence d'un gaz radioactif, le radon, il y a une prévalence des cancers du poumon.  Pr Olland évoque également les cas de greffe du poumon réalisés au CHU de Strasbourg qui est l'un des centres à la pointe dans ce domaine en Europe.  
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    37 m
  • "Le sommeil, un moyen puissant de rester en bonne santé !" : interview du Dr Henri Comtet, Partie 2
    Oct 11 2021
    Notre sommeil est-il actuellement malmené par notre mode de vie ? Nous sommes de plus en plus connectés au travail et rivés à nos écrans avec l'omniprésence des réseaux sociaux, est-ce une menace pour notre sommeil ? Le Dr Henri Comtet, somnologue, au Centre des troubles du sommeil au Nouvel hôpital civil de Strasbourg répond à toutes nos questions dans ce podcast.

    Dans quelle mesure, le sommeil que l’on dit souvent récupérateur, est une ressource vitale pour notre équilibre ?

    Ne pas respecter notre sommeil, est-ce se mettre en danger ? Quelles sont les conséquences du travail de nuit sur la santé ?

    La durée de notre sommeil a nettement diminué ces dernières années, on dort en moyenne 6h30 en semaine et 7h30 le week-end. Dans l’idéal, combien de temps faudrait-il dormir ? 

    Emmanuel Macron avait déclaré en 2017 : "Je dors peu mais j'ai toujours peu dormi, donc ça me coûte très peu." Comme de nombreux médecins qui étaient montés au créneau à l'époque, Dr Comtet estime que la promotion du manque de sommeil est un très mauvais message de santé publique.

    Trop d'insomniaques en France !

    On compte 5 à 10 % d’insomniaques parmi la population en France ? Pourquoi dort-on mal ? Quels sont les conseils pour bien dormir ?

    Très prochainement, dernier week-end d’octobre, changement d’heure, est-ce que ça aura un impact sur notre sommeil ?  

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    49 m