Si le terme « colza robuste » s’implante doucement dans le monde agricole, il est apparu après une dizaine d’années d’essais menés par Terres Inovia notamment. Gilles Sauzet, récent retraité de l’institut, s’est évertué avec un groupe d’agriculteurs du Berry, à imaginer et appliquer les leviers agronomiques favorisant des colzas supportant mieux les attaques des grosses altises et des charançons du bourgeon terminal à l’automne. D’autres experts de Terres Inovia ont pris le relais comme Stéphane Cadoux et Michaël Geloen, intervenant dans ce podcast.

Nicolas Thibaud, expert récolte, estime que le premier levier de gestion du salissement
avec la moissonneuse-batteuse reste le nettoyage de la machine. Le choix de
l’ordre des parcelles à récolter a aussi son importance. Commencer par la moins
sale et terminer par la plus problématique. Il existe aussi les récupérateurs ou
broyeurs de menue-paille, mais Damien Brun, ingénieur recherche au sein d’Arvalis,
et Nicolas Thibaud sont mitigés sur leur efficacité à long terme.

Olivier Husson, chercheur au Cirad, estime que la mesure du potentiel RedOx et du pH est
comparable à celle de la tension et de la température chez l’Homme. Ces deux
indicateurs évoluent très vite en réaction aux facteurs biotiques et abiotiques
susceptibles de modifier le métabolisme de la plante. Le potentiel d’oxydo-réduction
est donc un véritable outil de pilotage des cultures. La récente mise sur le
marché de l’outil Food Scanner, accélère l’arrivée des premières applications
pratiques pour les agriculteurs.