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À vos arts, prêts... Partez ! - Radio Campus Paris

By: À vos arts prêts... Partez !
  • Summary

  • À l’occasion des Jeux de Paris 2024, et dans le cadre de l’Olympiade culturelle, les élèves de l’École du Louvre vous proposent un podcast quotidien durant 100 jours pour découvrir des sites, des œuvres, des artistes qui mêlent art, sport et olympisme. Un projet original, un exercice pédagogique inédit, une performance pour 100 jeunes historiens et historiennes de l’art en herbe, étudiants et étudiantes de l’École du Louvre, devenus apprentis-reporters pour partager chaque jour, en 3 minutes chrono, leurs découvertes et leur passion ! À écouter tous les jours à 18h55 à partir du 18 avril 2024 et en rediffusion le lendemain à 11h55, sur Radio Campus Paris et sur les plateformes de streaming. Avec le soutien du Ministère de la Culture et du Comité national olympique et sportif français. Toutes les informations sur ecoledulouvre.fr.
    2024 - www.radiocampusparis.org
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Episodes
  • Lenaïg Laot – Au But, Alfred Boucher
    Jul 26 2024
    Je m’appelle Lenaïg et aujourd’hui, je vais vous parler de sculpture, de mouvement, et d’athlétisme. L’objet que je vais vous décrire est une sculpture représentant un groupe d’athlètes. Imaginez les derniers mètres d’une course, où trois athlètes se battent pour décrocher la victoire. Chacun des muscles de leurs corps tendus par l’effort est saillant. L’équilibre fragile de leurs postures repose sur leurs jambes d’appui. Leurs bustes sont projetés vers l’avant. Leurs visages trahissent leur épuisement. Le premier coureur a le regard fixe. Il est concentré, déterminé. La ligne d’arrivée est proche, il le sait. Les paumes de ses mains sont grandes ouvertes, tendues vers la victoire. À sa droite se trouve le deuxième coureur. Sa bouche est ouverte, il crie. Ses sourcils sont froncés et les traits de son visage sont tirés par la colère. Il a les poings serrés. Tout son corps exprime la rage. Son bras gauche repousse le troisième coureur derrière lui. La stupeur et la crainte se lisent sur le visage de ce dernier. Le regard tourné vers son adversaire, il tente de conserver son sang-froid. Pour saisir les différents mouvements de la course et les décomposer, l’artiste s’est inspiré de la technique de la chronophotographie. Les trois coureurs répètent le même mouvement, mais à quelques secondes d’intervalle. Pourtant, un élément de la sculpture trouble notre esprit : les positions en extension des trois coureurs ne sont pas tenables dans la réalité. La sculpture suggère la course plus qu’elle ne la représente. Cette liberté prise par l’artiste contribue à magnifier l’effort physique. Ce que j’aime dans cette sculpture, c’est qu’elle incarne le moment de la course où l’émotion est la plus intense : lorsque les coureurs franchissent la ligne d’arrivée et qu’ils arrivent au but. Ce court instant est le plus beau, mais c’est aussi le plus dur. Car les sportifs doivent se dépasser pour aller au bout d’eux-mêmes. Ils cherchent à repousser les limites de leurs corps pour aller toujours plus loin dans l’effort. Intitulé Au But, cette sculpture d’Alfred Boucher a été réalisée en 1886, l’année de naissance de l’athlétisme en France, à l’occasion du premier championnat à la Croix-Catelan au Bois de Boulogne. Connu depuis l’Antiquité, l’athlétisme figure au programme des premiers Jeux Olympiques modernes de 1896. C’est d’ailleurs cette existence longue de plusieurs siècles qui lui confère le statut de « sport roi » des Jeux Olympiques. Au But, Alfred Boucher, 1886, Paris, Réduction en bronze de l’œuvre monumentale, 46 cm de hauteur pour 69 cm de long, Nogent-sur-Seine, Musée Camille Claudel. Texte et voix : Lenaïg Laot Enregistrement : Philipp Fischer Montage : Jean Foucaud-Jarno Musique & web : Philipp Fischer Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat
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  • Sophia Drobysheva - Le Chalet du Cycle au bois de Boulogne, Jean Béraud
    Jul 25 2024
    Bonjour, je m'appelle Sophia, et aujourd'hui je voudrais vous parler d'une toile de Jean Béraud, du cyclisme et de la Belle époque. Imaginez-vous, une journée d'été au bois de Boulogne, en 1900. Il fait beau, les membres de la société mondaine se trouvent dans un café, près du chalet du cycle : un des hauts lieux de rencontre de la haute société à l´époque. Le peintre a laissé une chaise vide au premier plan, comme pour nous inviter à rejoindre cette société oisive. Pourtant, ce tableau, peint avec sa palette vive et fraîche, n'est pas une simple scène de fête en plein air, le sujet typique de l'époque. Il s'agit ici d’évoquer le cyclisme. Derrière les tables s'ouvre un chemin sablé, sur lequel s'avance une cycliste. Derrière elle, une autre s’apprête à monter en selle. En face, un couple vient de terminer sa course et rapporte les bicyclettes au point de location du chalet. Le vélocipède a conquis les cœurs des Français en 1818, suite à son exposition publique au Jardin du Luxembourg, un an après son invention en Allemagne. Au milieu du siècle, il se transforme en bicyclette, plus confortable, avec ses deux roues de même taille. Le cyclisme devient alors un loisir à la mode, qui se démocratise progressivement vers la fin du siècle. Ainsi, en 1900, à la date de la réalisation de la toile, le cyclisme est déjà ancré dans le paysage sportif français, il ne faudra attendre que trois ans pour voir apparaître le premier Tour de France. Chroniqueur de la vie parisienne, le peintre Jean Béraud accorde un grand soin à la représentation des détails comme ceux des vêtements. Au premier plan, deux élégantes femmes, portant des culottes de cycliste, attirent votre attention. La culotte du cyclisme, spécialement inventée pour la pratique de ce sport, n'a intégré la garde-robe féminine que dans les années 1890 et a longtemps fait l'objet de débat, étant jugée comme une tenue indécente. C'est donc grâce au cyclisme, que le pantalon est entré dans le vestiaire féminin, permettant aux femmes d'acquérir la liberté du mouvement. Ainsi, Béraud livre ici un témoignage d'une possible émancipation des femmes par le cyclisme. J'ai choisi cette œuvre étant sensible à l'esthétique de la Belle Époque, et parce que Jean Béraud est né dans ma ville natale, à Saint-Pétersbourg. Le Chalet du Cycle au bois de Boulogne, Jean Béraud, 1900, huile sur bois, 186 cm de hauteur sur 153 cm de largeur, Paris, musée Carnavalet. Texte et voix : Sophia Drobysheva Enregistrement : Hugo Passard Montage : Jean Foucaud-Jarno Musique & web : Philipp Fischer Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat
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  • Elinor Bailly – Discobole en bronze, Alfred Janniot
    Jul 24 2024
    Je m'appelle Elinor, et aujourd'hui nous allons entrer au stade Chaban-Delmas à Bordeaux pour parler de corps musclés, d’antique et d'Art déco. L'œuvre que nous allons découvrir est une sculpture en bronze de 2m60 de haut. Elle représente un athlète masculin debout nu. Le sportif tient un disque, attribut du discobole, terme employé dès l'Antiquité pour désigner le lanceur de disque. Elle a été réalisée en 1941, en pleine Seconde Guerre mondiale, par le sculpteur Alfred Janniot. Ce dernier s'inscrit dans le style Art déco, des années 1920 à 1940. Bien que cette sculpture trône dans le stade Chaban-Delmas de Bordeaux au côté d'une statue féminine de Marcel Damboise, elle était originellement destinée à une piscine de la ville. Alors pourquoi cette sculpture évoque l'Antiquité ? Tout d’abord, parce que le lancer de disque est une épreuve mère des Jeux Olympiques au VIIIe siècle avant notre ère et a été réintroduite dans la version moderne dès 1896. Ensuite, Alfred Janniot récupère plusieurs caractéristiques aux sculptures antiques : il représente de larges épaules, des bras musculeux, des emprunts faits à l'une des plus célèbres représentations antiques d'athlètes : le Discobole de Myron. Il va aussi emprunter un positionnement du corps issu de la Grèce Antique : le contrapposto. C'est une inclinaison inverse des hanches par rapport aux épaules, ce qui va créer des lignes qui se répondent les unes aux autres. Mais attention, essayez chez vous, vous verrez que ce n'est pas du tout une pause naturelle ! Pourquoi Alfred Janniot aime-t-il autant l’antique ? Car c'est un sculpteur du style Art déco et ce courant artistique se définit notamment par un retour à une sensibilité classique : il fait référence au culte du corps antique et aussi à l’usage du bronze, une matière considérée comme l'une des plus nobles pendant l'Antiquité. Cette musculature développée est aussi en vogue dans les années 1940. Les costumes de l'époque sont rembourrés au niveau des épaules et même les stars de ces années-là sont des sportifs comme le nageur olympique Johnny Weissmuller qui joue Tarzan au cinéma. Cette œuvre me touche beaucoup parce qu'elle allie parfaitement le sport et l'art dans un lieu comme un stade, tout en mettant en valeur la pratique sportive et le bien-être physique. Elle me donne à la fois envie d'aller courir un marathon et de visiter un musée ! Discobole en bronze, 1941, Alfred Janniot, bronze, 2m60 de haut, stade Chaban-Delmas, collection du Musée des Beaux-arts de Bordeaux. Texte et voix : Elinor Bailly Enregistrement : Suzanne Saint-Cast Montage : Jean Foucaud-Jarno Musique & web : Philipp Fischer Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat
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