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Afrique économie

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  • Chaque jour sur RFI, vivez la mutation de l'économie africaine. Chefs d'entreprises, décideurs, africains de tous bords et de toute condition témoignent dans Afrique Économie, votre rendez-vous de l'Économie africaine sur RFI.

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Episodes
  • Au Gabon, une situation économique «alarmante», selon un rapport du FMI
    Jul 4 2024

    Depuis 2022, c’est le premier rapport du Fonds monétaire international (FMI) pour le Gabon, qui avait volontairement suspendu l’application de son accord avec l'institution pour la période 2021-2024. Le rapport a étudié l’évolution des performances économiques du Gabon des années 1970, 1980 jusqu’à aujourd’hui. Et la situation est mauvaise.

    Selon le rapport du FMI, le Gabon reste un pays à revenus intermédiaires, mais ses populations s’enfoncent dans la pauvreté. « On s'est rendu compte qu’il y a eu un recul du niveau de revenu. Pour vous donner un exemple, au Gabon, si un habitant en moyenne gagnait 100 000 francs CFA en 1990, aujourd'hui, ce même habitant gagne à peine 80 000 francs CFA, détaille Gomez Agou, représentant du FMI, ce recul du revenu s'est accompagné de deux éléments importants au Gabon : l'accroissement du chômage et l'accroissement de la pauvreté. Le chômage, aujourd'hui, est autour de 35 à 40% au sein de la population en âge de travailler. Et la pauvreté, c'est un Gabonais sur trois qui est pauvre ».

    La dette va grossir

    Autre indicateur négatif, le taux d’endettement qui dépasse le seuil de 70% du PIB fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). « Nous avons donc regardé la situation de la dette du Gabon qui, aujourd'hui, se situe en 2023 à 70,5% du PIB. Donc c'est un taux d'endettement très important. » Selon Gomez Agou, la situation pourrait empirer : « Si le rythme d'endettement avant le 30 août 2023 se poursuit dans les années à venir, la dette du Gabon pourrait atteindre, dans 4 ans ou 5 ans, 100% du PIB ».

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    Pour corriger cette situation, le FMI formule plusieurs recommandations, il demande notamment plus de transparence dans la gestion des ressources pétrolières et minières. « C'est l'heure de rétablir toute la transparence, poursuit Gomez Agou, il faut publier, par exemple, les contrats de pétrole et les contrats miniers. Il faut s'assurer qu'il y a un audit du secteur, collecter l'impôt et les droits de douane et réduire le rythme de dépenses de l'État ».

    Volonté de maitrise des déficits

    Lors d’une cérémonie conjointe avec le FMI, le ministre de l’Économie, Mays Mouissi, a fourni quelques explications : « Nous continuons notre stratégie avec la volonté de faire en sorte que notre pays maîtrise ses déficits, maîtrise l'inflation et maîtrise son endettement. » Le ministre de l’Économie poursuit : « Ce que le FMI demande, c'est d'être déjà plus transparent sur les recettes pétrolières et minières. C'est la raison pour laquelle il y a toute une réflexion sur le volet contractuel, pour voir comment nous pouvons rendre publics les contrats liés à ce domaine ».

    Le FMI félicite le gouvernement de transition pour avoir volontairement mis à sa disposition, en toute transparence, la documentation nécessaire à l'élaboration de ce rapport. Il souhaite que Libreville s'active à appliquer ses recommandations.

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  • En Côte d'Ivoire, transformer les mangues pour valoriser la filière
    Jul 3 2024

    La saison de la commercialisation de la mangue touche à sa fin en Côte d’Ivoire, pays qui produit près de 150 000 tonnes de mangues fraîches. Pour valoriser la filière et réduire les pertes des producteurs, la transformation du fruit est une opportunité. Mais malgré les potentiels, cette option est encore limitée et peu exploitée.

    De notre envoyée spéciale à Ferkessédougou,

    Dans une petite usine située dans un quartier périphérique de Ouangolodougou, 20 tonnes de mangues fraîches sont acheminées chaque jour en pleine saison sur des tricycles par des producteurs de la région. Les mangues sont triées, lavées, puis traitées afin de répondre aux exigences sanitaires des clients.

    « On enlève les déchets, tout ce qui n’est pas bien. Il y a la longueur et l’exigence du client qui demande "Je veux telle ou telle taille", explique Sita Coulibaly qui supervise la salle de calibrage. Donc, on trie par rapport à ça. Et après le tri, on met dans les sachets, on pèse et on les place dans des cartons. Et on envoie ça chez le client. »

    Cette petite usine mise sur l’exportation vers le Ghana, puis l’Europe dans un second temps. Car selon Bazoumana Ouattara, le directeur de l’Usine de séchage de mangues de Ouangolodougou, le marché intérieur n’est pas encore réceptif à ce produit. « En Côte d’Ivoire, il n’y a pas de marché, explique-t-il. Les Ivoiriens ne connaissent pas la mangue séchée. Les supermarchés non plus. Mes clients sont au Ghana, HPW. On a un client qui est fidèle et, quelle que soit la situation, c’est seulement la commande qui va varier. L’année où la production est bonne, ils ont une grande quantité. Et lorsque c’est faible, la quantité devient mince à leur niveau. »

    Industrialiser et diversifier

    Pour cet entrepreneur, l’une des difficultés est la maintenance des machines qui, pour l’essentiel, sont importées. « Lorsqu’une pièce s’abîme, il n’y a pas le remplacement ici, regrette Bazouma Ouattara. On ne peut pas l’acheter ici : on n’a pas de magasin de vente de pièces en Côte d’Ivoire. Il nous faut appeler en Afrique du Sud, et la pièce arrive par DHL. Donc, c’est compliqué. »

    La période de commercialisation est courte : elle dure trois mois. Pas évident donc d’investir dans le conditionnement des mangues. Pour contourner cet obstacle, René Yéo, le directeur de l’usine Ivoire Bio fruits, a décidé de diversifier ses activités au sein de son usine.

    « Il faut à la fois plusieurs machines qui puissent avoir une grande capacité, en moins de trois mois, pour pouvoir rentrer dans ses fonds, calcule-t-il. Au niveau d’Ivoire bio fruits, on a envisagé de diversifier notre système de transformation en l’élargissant à d’autres fruits tropicaux comme la noix de coco et l’ananas. » Ce responsable de la profession inter-mangues préconise par ailleurs un soutien de l’État aux privés afin de développer davantage l’industrialisation de cette filière.

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    2 mins
  • Centrafrique: prometteur, le commerce des mangues reste encore très artisanal
    Jul 2 2024

    En Centrafrique, la saison des pluies rime avec saison des mangues. Cette période qui va généralement de mars à juin, est une aubaine pour les Centrafricains qui possèdent cet arbre fruitier. Le commerce de ces fruits permet d’alimenter ménages et petits commerces.

    Dans ce champ de 20 hectares à proximité de Bangui, se trouvent sept manguiers. Des mangues mûres pendent à toutes les branches. En Centrafrique, pas de grandes plantations, mais quelques arbres ici et là. « Chaque ménage possède au moins un ou deux manguiers dans sa concession, explique Armand Koulayom, propriétaire et entrepreneur. Il profite du bénéfice de ses mangues en les revendant à un grossiste. Pendant la saison, les mangues sont abondantes et les prix sont abordables », détaille-t-il.

    À quelques pas de ce champ, au bord de la route, les mangues sont vendues dans des cuvettes, des bassines, des sacs ou étalées sur des tables pour attirer les clients. Les prix varient selon les variétés et leur grosseur. « Je vends un tas de cinq mangues à 50 francs CFA, affirme Juvenal qui vend sa production. Tous les jours, les revendeuses viennent acheter mes mangues dans des sacs et des cuvettes. Il y a plusieurs modèles de sacs et chez moi, les prix par sac varient de 5 000 à 7 000 FCFA. »

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    De forts potentiels

    En Centrafrique, la cueillette se fait de manière artisanale. Certains utilisent des bâtons en bambous, d'autres préfèrent grimper directement dans l’arbre. Julienne, une commerçante, profite de cette période pour développer d'autres affaires. « Chaque jour, je gagne entre 4 000 et 4 500 FCFA. En 12 jours, je m'en sors avec 50 000 ou 55 000 FCFA. Cet argent me permet de couvrir les besoins de ma famille sur tous les plans. Je fais aussi de l'épargne qui me permettra de me lancer dans un autre commerce durable après la saison des mangues », précise la vendeuse.

    Mais à Bangui, il se pose un problème de conditionnement. Il y a peu de chambres froides pour conserver les fruits et il n’existe pas d’entreprises de transformation. Armand Koulayom estime que ce secteur est plein de potentiels. « Pour booster ce secteur, il faut vraiment avoir une vision. C'est un secteur qui peut générer beaucoup d'argent. Si les entrepreneurs arrivent à créer des entreprises de transformation de mangues, ce serait très bénéfique et on pourrait même transformer les mangues en jus ou en confitures sur place, projette-t-il. Si les mangues sont transformées en grande quantité, on pourrait les exporter dans la sous-région pour développer notre économie et développer notre pays. »

    Ce secteur encore très informel et limité représente cependant aujourd’hui une source de revenus importante pour de nombreux ménages.

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