• Sélection de podcasts à écouter en lien avec la fabrique de l'information
    Jul 20 2024

    Pour vous aider à choisir des programmes à écouter dans l’océan des podcasts, L'atelier des médias reçoit une journaliste dont le métier est d’écouter et chroniquer des séries audio : Matilde Meslin, de Slate.

    Matilde Meslin est la responsable éditoriale de Slate Audio, site qui a pour raison d’être de guider les auditeurices dans leur découverte de podcasts et d'aider les créateurices à gagner en visibilité. Pour cela, elle écoute plusieurs dizaines d'heures de podcast chaque mois. Elle produit aussi le podcast Sans algo, diffusé toutes les deux semaines, et met en valeur des podcasts. C’est aussi le nom de sa newsletter podcast et culture, avec la même régularité.

    Voici les podcasts recommandés en lien avec la fabrique de l'information :

    La Story (Pierrick Fay, Les Échos)

    Ça dit quoi (Léo Tescher, France info) – qui s'est notamment inspiré de l'excellent Le Short, de Davy Bailly-Basin (RTS)

    Mécaniques du journalisme (France Culture)

    Shame on you (Anne-Cécile Genre et Marine Pradel, StudioFact Audio)

    Carnets de correspondante (Marine Vlahovic, Arte Radio)

    Ondes africaines (Anne Roger, RFI)

    Sont aussi mentionnés :

    Gouinistan and co (Aurélie Cutat et Christine Gonzales, RTS)

    La chute de Lapinville (Arte Radio)

    On aurait aussi pu parler de :

    • Ligne de fuite (Arte Radio)
    • Hors ligne (RTBF)
    • Programme B (Binge audio)
    • Les archives du crime (INA)
    • L’heure du Monde (Le Monde)
    • Code source (Le Parisien)
    • Les médias se mettent à jour (Samsa)
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    35 mins
  • Géorgie : paroles de journalistes indépendants attaqués par le pouvoir pro-russe
    Jul 13 2024

    Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi d’inspiration russe qui oblige les ONG ou les médias dont plus de 20 % des financements proviennent de l’étranger à s’enregistrer comme « agents de l’étranger ». À Tbilissi, pour L’atelier des médias de RFI, Arnaud Contreras a tendu son micro à plusieurs figures des médias indépendants qui refusent de se faire étiqueter.

    Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi sur l’« influence étrangère », définitivement promulguée le 3 juin. Cette ex-république soviétique du Caucase a des frontières communes avec l’Azerbaïdjan à l’est, l’Arménie et la Turquie au sud, et surtout avec la Russie, au nord. Cette loi sur les « agents de l’étranger » est qualifiée de « loi russe » par ses opposants pour deux raisons : parce qu’elle est fortement inspirée d’une loi liberticide russe de 2012 et parce qu’elle signifie pour beaucoup de Géorgiens un retour dans l’orbite de la Russie.

    En 2023, le gouvernement géorgien avait déjà tenté de faire passer une loi sur les « agents de l’étranger » mais il l’avait retirée à la suite de manifestations qui rassemblaient beaucoup de jeunes de la Gen Z, génération Z, âgés de 13 à 20 ans. En avril et mai 2024, le gouvernement a relancé le projet. La capitale Tbilissi a accueilli des manifestations quotidiennes, parfois massives, pour demander le retrait de cette loi. En vain. La déception fut immense, alors même qu’une majorité des 3,7 millions de Géorgiens, disent vouloir que leur pays rejoigne l’Union européenne.

    Concrètement, cette loi d’inspiration russe impose à toute organisation dont plus de 20 % du budget provient de l’étranger de s’enregistrer comme « poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ». Dans le viseur, on trouve pêle-mêle nombre d’organisations de la société civile, des ONG et des médias indépendants. Les collaborateurs de ces médias, et tout particulièrement les journalistes ont été et sont encore l’objet de pressions et d’intimidations.

    Arnaud Contreras était à Tbilissi au mois de mai. Pour L’atelier des médias, il est allé à la rencontre de plusieurs figures des principaux médias indépendants de Géorgie :

    Nata Koridze, rédactrice en chef de Civil Georgia (civil.ge)

    Zaza Abashidze, fondateur de RealPolitika (realpolitika.ge)

    Giorgi Gogua, cofondateur du Project 64 (Facebook / Instagram / TikTok / YouTube)

    Buta Orjonikidze, reporter pour Netgazeti.ge.

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    26 mins
  • Comment Télé-Louisiane accompagne le renouveau du français louisianais
    Jul 6 2024

    En Louisiane, dans le sud des États-Unis, la langue française reprend de la vigueur. Des médias accompagnent et encouragent ce renouveau, à l'image de Télé-Louisiane qui depuis 2018 diffuse des vidéos en ligne et s’est fait une place sur l’antenne de la télévision publique. Au micro de L'atelier des médias de RFI, Will McGrew, cofondateur de Télé-Louisiane, raconte l'aventure et les défis de ce média francophone.

    Télé-Louisiane a été lancée en 2018 dans la ville de la Nouvelle-Orléans. Son slogan, c’est : « Icitte. Asteur. Ensemble. » Icitte parce que c’est en Louisiane que ça se passe; Asteur, qui veut dire maintenant ; et Ensemble parce que l’union fait la force entre les communautés créoles, cajuns, amérindiennes et autres qui peuplent la Louisiane.

    Will McGrew, l'un des cofondateurs de Télé-Louisiane, était de passage à Paris. Âgé de 29 ans, il est né à la Nouvelle-Orléans. Au micro, il explique son aventure entrepreneuriale et médiatique… qui relève le défi de raconter la Louisiane d’aujourd’hui en français louisianais.

    Voir aussi la chaîne YouTube de Télé-Louisiane.

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    48 mins
  • WikiLeaks et Julian Assange: quelle contribution au journalisme ?
    Jun 29 2024

    Julian Assange a retrouvé la liberté cette semaine à la suite d’un accord passé avec la justice américaine. Avec le journaliste Olivier Tesquet, L'atelier des médias propose de revenir sur l’histoire de WikiLeaks et la figure de son fondateur, et discute de leur impact sur le droit à l’information et le journalisme dans son ensemble.

    Sécurité nationale, diplomatie, liberté de la presse : l’affaire Julian Assange a soulevé de nombreuses questions. Le fondateur de WikiLeaks, âgé maintenant de 52 ans – il en aura 53 mercredi 3 juillet – a retrouvé la liberté à la suite d’un accord de plaider coupable passé avec la justice américaine.

    Journaliste à la cellule enquêtes du magazine français Télérama, Olivier Tesquet est l'un des meilleurs connaisseurs français de WikiLeaks et Assange. En 2011, il publiait Comprendre WikiLeaks aussi disponible sous le titre La véritable histoire de WikiLeaks. En 2020, il cosignait aussi avec Guillaume Ledit Dans la tête de Julian Assange, aux éditions Actes Sud.

    Au micro de L'atelier des médias, Olivier Tesquet dit avoir été « assez surpris » par l'annonce de cette libération qui, il le rappelle, est assortie d'une condamnation de Julian Assange par la justice américaine.

    À lire aussiWikiLeaks: l'affaire Julian Assange en dix dates clés

    Chapitres :

    (00:00) Introduction

    (01:18) La surprise de la libération d'Assange

    (03:06) Les débuts médiatiques de WikiLeaks

    (05:09) Une boîte aux lettres sécurisée pour documents confidentiels

    (06:04) Julian Assange, hacker australien féru de mathématiques

    (09:35) Chelsea Manning, une source

    (10:38) De l'ambassade d'Equateur à Londres...

    (14:54) à la case prison

    (16:02) Hommage à Christophe Deloire (RSF)

    (17:43) Assange peut-il encore être poursuivi ?

    (19:39) Que devient WikiLeaks ?

    (21:52) Le legs de WikiLeaks

    (23:41) Owni.fr, média partenaire de WikiLeaks en France

    (28:03) Les morts de WikiLeaks

    (29:55) Assange va-t-il reprendre du service ?

    (31:14) Assange pourrait-il s'installer en France ?

    (32:44) Parallèle avec Edward Snowden

    À lire aussiWikiLeaks et Julian Assange, ou la révolution de l'information transparente

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    36 mins
  • Espaces autochtones : comment Radio-Canada valorise les perspectives autochtones
    Jun 15 2024

    Au Canada, il y a plus de 600 communautés autochtones qui constituent 50 nations. Pour raconter les réalités et les défis de ces communautés, le média public Radio-Canada dispose d’un site internet nommé Espaces autochtones. Pour le présenter, L'atelier des médias reçoit l’un de ses journalistes : Jérôme Gill-Couture, qui est d'une communauté innu.

    « Bonjour, au nom du Festival international du journalisme de Carleton-sur-mer, dans cette journée d'ouverture et de collaboration, nous tenons à reconnaître que nous vivons sur le territoire non cédé des Micmacs. » C'est ainsi qu'a débuté une des tables rondes de la deuxième édition de ce festival auquel RFI s'est associé.

    Durant cet événement, Jérôme Gill-Couture, reporter spécialisé pour le site Espaces autochtones de Radio-Canada, a pendant trente minutes répondu aux questions de L'atelier des médias.

    « Je crois que l'importance en fait d'avoir Espaces autochtones, c'est d'avoir des gens qui vont au fond des choses, qui créent des contacts avec les communautés (...) Comme plusieurs peuples colonisés à travers le monde, il n'y a pas eu nécessairement une couverture positive des communautés autochtones. Les seules fois où ils étaient mentionnés dans les médias, c'était pour dire qu'il y avait des gens qui se suicidaient ou qu'il y avait une montée de l'alcoolisme... des gros clichés alors que ce sont des sociétés complexes comme les autres et qui font face à de nombreux défis (...) Cette couverture historique là a fait en sorte que ça a créé une méfiance avec les communautés. Une équipe spécialisée comme Espaces autochtones doit avoir en fait le temps de recréer ces liens là », explique Jérôme Gill-Couture.

    « L'importance d'Espaces autochtones, c'est d'amener les questions autochtones dans le débat public. »

    Chapitres :

    (00:00) Introduction

    (01:28) Reporter spécialisé en questions autochtones

    (02:14) Innu de Mashteuiatsh qui a fait des études autochtones

    (04:43) La raison d'être du site Espaces autochtones

    (08:45) Un bon sujet pour Espaces autochtones

    (11:58) La cible d'Espaces autochtones

    (15:28) La perception du site et l'importance du terrain

    (18:53) Le rôle des médias pour trouver la voie de la réconciliation

    (22:52) La représentation de la diversité dans les rédactions

    (26:08) Ce que pense la famille de Jérôme Gill-Couture

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    30 mins
  • La métamorphose des stratégies d'influence informationnelles russes
    Jun 8 2024

    Comment la guerre en Ukraine a-t-elle transformé les médias et l'internet russes ? Quelles sont les dynamiques actuelles de la stratégie d'influence de la Russie, notamment en matière d'information ? Pour discuter de ces questions, L'atelier des médias reçoit deux spécialistes de l’influence russe : Maxime Audinet et Kevin Limonier.

    Maxime Audinet est chercheur à l'Irsem. Il est l'auteur de « Un média d’influence d’Etat. Enquête sur la chaîne russe RT » (INA éditions), version actualisée et augmentée d'un précédent livre sur la chaîne d'État RT (ex-Russia Today).

    Kevin Limonier est maître de conférence à l’Institut français de géopolitique (Université Paris-VIII) et directeur adjoint du centre Géode (Géopolitique de la datasphère).

    La conversation, qui dure 45 minutes, aborde de nombreux aspects de l'influence russe. Il est tout d'abord question du paysage médiatique russe intérieur, alors que les médias indépendants ont été mis au pas par une loi de censure, et donc pour certains forcés de fermer ou de se poursuivre depuis l'extérieur de la Russie (Novaïa Gazeta, Meduza ou encore Dojd). Des plateformes de réseaux sociaux, notamment les services de Meta, ont été bloqués, et plus globalement l'internet est hypercontrôlé, via un vaste réseau d'appareils de lutte contre les menaces (TSPU). Il est aussi question des « Kremlin Leaks ».

    Les médias d'État transnationaux que sont RT et Sputnik, interdits dans l'Union européenne depuis mars 2022, ont dû muter et se réorientent notamment sur l'Afrique subsaharienne.

    En fin d'émission, Kevin Limonier et Maxime Audinet expliquent la raison d'être et les objectifs du Coruscant (Collectif de recherche sur la Russie contemporaine pour l’analyse de ses nouvelles trajectoires), qu'ils ont contribué à cofonder en 2023.

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    48 mins
  • Meta et le Canada : les effets d'un bras de fer
    Jun 1 2024

    L'atelier des médias diffuse deux entretiens enregistrés mi-mai au Festival international de journalisme de Carleton-sur-Mer, au Québec. Le juge en chef du Canada, Richard Wagner, raconte son positionnement face à la désinformation. Le journaliste et auteur québécois Alain Saulnier explique le bras de fer entre Meta et l’État canadien, qui fait que depuis presqu’un an, au Canada, les contenus des médias d’information ne s’affichent plus sur Facebook et Instagram.

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    36 mins
  • Ukraine : défendre le journalisme en temps de guerre
    May 18 2024

    Pour L'atelier des médias de RFI, la journaliste française Sarah-Lou Lepers a réalisé un reportage à Kiev en février 2024. Elle propose une mise en perspective sur la manière dont les journalistes ukrainiens couvrent la guerre depuis 2022. Ce reportage revient aussi plus largement sur le traitement médiatique du conflit depuis le début de l'invasion russe.

    Le reportage donne à entendre plusieurs journalistes ukrainiens, parmi lesquels Julia Kochetova, photoreporter récemment distinguée par le prestigieux World Press Photo : « Je fais ce que je sais faire de mieux : prendre des photos sur le front pour documenter le réel et lutter contre la propagande russe. »

    Danylo Mokryk, journaliste d'investigation et réalisateur de documentaires pour The Kyiv Independent, critique la réticence des journalistes étrangers à “nommer les choses”, soulignant l'importance de qualifier les crimes de guerre et les actes de génocide. Iryna Slavinska et Olesia Tytarenko, journalistes du groupe audiovisuel public Suspline, racontent le télémarathon, programme d’information unifié, qui est de plus en plus critiqué. Olga Rudenko, cofondatrice de The Kyiv Independent dénonce, elle, la fragilité de la liberté de la presse en Ukraine, malgré le courage de nombreux journalistes d’investigations qui n'hésitent pas à enquêter sur la corruption d’État, à l'instar de Denys Bihus et son média Bihus.info.

    Quant au journaliste français Stéphane Siohan, qui vit en Ukraine depuis dix ans et travaille notamment pour RFI et le quotidien français Libération, il explique pourquoi ses consœurs et confrères ukrainiens ont cessé d’accorder de la crédibilité aux sources russes, qu’elles soient politiques ou médiatiques.

    La traduction de l'ukrainien vers le français a été assurée par Mariia Khomkovych.

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    47 mins