• Jeux olympiques de Paris : comment s'affirme la géopolitisation de l'olympisme ?
    Jul 21 2024

    Tous les quatre ans, la Coupe du monde de football et les Jeux olympiques sont les deux évènements sportifs mondialisés les plus médiatisés. Toutes les nations envoient des athlètes aux JO. Ce sont les évènements les plus visibles et les plus populaires de la planète. Mais il ne s’agit pas uniquement de compétitions sportives Leur impact stratégique ou géopolitique est de plus en plus évident. Au moment où la mondialisation vient effacer les identités nationales, les compétitions sportives les redéfinissent.

    Lors des JO, la puissance des nations se compte au nombre de médailles. Nous sommes en plein soft power. La représentation nationale par l’exercice de la compétition sportive est beaucoup plus visible et fédératrice qu’une ambassade à l’ONU. L’adhésion au Comité International Olympique est aussi importante que celle des organisations internationales. Les grands évènements sportifs sont devenus des armes de séduction massive.

    En 2014, la Russie avait utilisé les Jeux d’hiver de Sotchi pour signifier son retour sur la scène internationale. La même année, elle annexait la Crimée. Pour les Jeux de Paris, Moscou a été suspendue par le CIO, mais les athlètes russes peuvent participer aux épreuves à titre individuel, sous bannière neutre. Des JO de Berlin en 1936 à la Coupe du Monde de football au Qatar, les évènements sportifs sont lourds d’enjeux politiques. Comment le sport est il devenu un outil de stratégique internationale ?

    Invités :

    • Carole Gomez, assistante diplômée à l’Université de Lausanne en sociologie du sport.
    • Pascal Boniface, directeur de l’Iris, l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques. « Un monde de jeux », l’histoire géopolitique des Jeux olympiques expliquée en images.
    • Kévin Veyssière, fondateur du FC Geopolitics, le média qui vulgarise la géopolitique et le sport. « Geolympics. Les grandes histoires géopolitiques des JO », éditions Max Milo.
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    39 mins
  • L'Asie Centrale en mutation
    Jul 20 2024

    Bientôt trois ans que les Américains ont quitté l’Afghanistan. Plus de deux ans que la Russie mène sa guerre en Ukraine. Deux crises qui ont un impact certain sur cette immense région qu’est l’Asie Centrale, où le prisme russe a longtemps prévalu occultant la relation multiséculaire qu’entretient Pékin avec cet espace qui la connecte au Moyen-Orient et à ses réserves. Terre de passage entre l’Asie et l’Europe, l’Asie Centrale a connu de profonds bouleversements.

    Elles sont cinq Républiques, Kazakhstan, Ouzbékistan, Turkménistan, Kirghizistan et Tadjikistan, anciennement soviétiques -aujourd’hui arrière-cour de la Russie- qui constituent une région stratégique.

    S’étendant de la mer Caspienne à l’ouest à la Mongolie à l’est, et de la Russie au nord à l’Iran et l’Afghanistan au sud, l’Asie Centrale est un point de convergence de multiples influences. Deux ouvrages viennent de paraitre en France qui mettent l’accent sur la centralité de cette région qui s’éloigne chaque jour de l’oubli dans lequel elle est longtemps restée plongée.

    Leurs auteurs sont nos invités :

    • Michael Levystone, expert associé au Centre d’études stratégiques AESMA, consultant sur les questions de géopolitique et chercheur indépendant. « Asie centrale. Le réveil » chez Armand Colin est son dernier livre
    • Emmanuel Lincot, professeur à l’Institut Catholique de Paris, sinologue et chercheur-associé à l’IRIS. Directeur de la revue Asia Focus. « Le très grand jeu. Pékin face à l’Asie Centrale » aux éditions Le Cerf.
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    50 mins
  • L'Amérique en campagne à l'heure de la Convention républicaine
    Jul 13 2024

    Dans deux jours, débutera la Convention Républicaine à Milwaukee dans le Wisconsin. Un rendez-vous qui marque une étape importante dans la campagne pour la présidentielle américaine deux semaines après le premier débat télévisé qui a opposé le Président sortant à Donald Trump. La convention démocrate se tiendra elle dans la troisième semaine d’Août à Chicago. La prestation de Joe Biden lors du débat télévisé fin juin 2024 a été jugée désastreuse alors que Donald Trump est apparu étonnamment posé.

    La Convention républicaine qui débutera lundi (15 juillet 2024) officialisera la candidature de Donald Trump et sera l’occasion de faire connaître la plateforme du Parti Républicain, dont il est prévu qu’elle soit pour la première fois débattue à huis clos, sans la presse. La grande inconnue est la question de l’avortement, un sujet de campagne s’il en est. Côté républicain, l’objectif est d’éviter tout drame ou controverse dans un contexte dans lequel l’équipe de campagne de Donald Trump est convaincue de la position favorable de son candidat.

    Invités :

    • Elisabeth Zoller, professeur émérite de l’Université Paris II -Panthéon Assas
    • Patrick Allard, économiste, spécialiste de l’économie internationale, ancien haut fonctionnaire au ministère de l’Économie et au ministère des Affaires étrangères.
    • Serge Sur, rédacteur en chef du dernier numéro de la revue Questions Internationales, consacré aux États-Unis sous le titre « États-Unis. Le ressac de la Puissance ». Membre de l’Institut. Académie des sciences morales et politiques.
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    50 mins
  • Iran : les enjeux de l'élection présidentielle du 28 juin 2024
    Jun 23 2024

    Six candidats, la plupart des conservateurs, ont été autorisés à concourir à l’élection présidentielle iranienne du 28 juin 2024, destinée à remplacer Ebrahim Raïssi, décédé dans un accident d’hélicoptère en mai dernier (2024). La liste inclut un candidat réformateur et un seul religieux. Contrairement à la plupart des pays, en Iran, le président n’est pas le chef de l’État. C’est le guide suprême, actuellement l’ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans et en poste depuis 35 ans.

    L’élection ne sera pas pour autant une simple formalité et ne manquera pas d’être scrutée de près sur la scène internationale alors que Téhéran est un acteur majeur au Moyen-Orient confronté à l’instabilité régionale sur fond de guerre à Gaza et d’inquiétudes sur le programme nucléaire iranien.

    Qui sera élu pour diriger cette République islamique écrasée par les sanctions économiques imposées par les États-Unis et contestée par sa population ? L’enjeu actuel est la survie du régime. Il lui faut un minimum de soutien populaire. Le trouvera-t-il ? Les élections en Iran maintiendront-elles un conservateur ou placeront-elles un réformiste au pouvoir ?

    Invités :

    • Azadeh Kian, sociologue, professeure à l’Université de Paris Cité ; directrice du Centre d’enseignement, de documentation et de recherche pour les études féministes. « Rethinking Gender, Ethnicity and Religion in Iran. An Intersectional Approach to National Identity », « London & New York, Bloomsbury, 2023 » ; « Femmes et pouvoir en Iran », éd. Michalon
    • Delphine Minoui, correspondante du Figaro à Istanbul. Ancienne correspondante à Téhéran. « Je vous écris de Téhéran », éd. du Seuil.
    • Ahmad Salamatian, ancien secrétaire d’État iranien aux Affaires étrangères, analyste et libraire à Paris. « L’Amérique en otage », éd. Riveneuve.
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    50 mins
  • Qui fera main basse sur la Mongolie ?
    Jun 22 2024

    Regard sur la Mongolie à l’occasion des élections législatives du 28 juin 2024 qui constitueront un moment charnière pour la démocratie du pays. Ces élections sont les premières depuis le récent amendement constitutionnel de 2023 qui a porté le nombre de sièges parlementaires de 78 à 126, dont 48 élus à la représentation proportionnelle. Les autres au scrutin uninominal à un tour. À ce changement, s’en ajoute un autre, il concerne les circonscriptions électorales qui ont été remaniées et fusionnées, réduisant le nombre de circonscriptions de 29 à 13. 14 jours, c’est la durée en Mongolie des campagnes électorales. Un défi pour une démocratie assez jeune.

    Libérée du joug soviétique en 1990, la Mongolie ne cesse depuis de tenter d’affirmer son identité et son indépendance face à ses grands voisins, la Chine et la Russie en exaltant le passé et la figure de Gengis Khan. Un immense pays méconnu, à la densité humaine la plus faible au monde. 3,2 millions d’habitants et extrêmement bien doté en réserves minérales. Cuivre, uranium, terres rares... Prise en étau entre ses deux imposants voisins, la Chine et la Russie, la Mongolie a développé la stratégie du troisième voisin et tissé des liens avec de nombreux pays, ce qui rend l’appréciation de la situation assez complexe d’autant que le pays n’a pas à proprement parler d’importance stratégique.

    Invités :

    • Jacques Legrand, professeur émérite de Langue et de Littérature mongoles. Ancien président de l’INALCO
    • Antoine Maire, président de SELDON Conseil, chercheur en Sciences politiques et spécialiste de la Mongolie. « La Mongolie contemporaine » chez CNRS Éditions.
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    50 mins
  • Quelles politiques alimentaires et agricoles pour nourrir 10 milliards de Terriens ?
    Jun 16 2024

    La Covid et la guerre d’Ukraine ont eu, à l’évidence, de forts impacts sur les flux et les échanges qui, en dépit de tout, continuent à progresser. Les enjeux liés à la souveraineté et à la sécurité alimentaires évoluent. Il y a les réalités géographiques, démographiques et climatiques, les déterminations commerciales, les ambitions diplomatiques.

    La réalité est là : 10 milliards de personnes peupleront la planète en 2050 et la question incontournable qui se trouve posée : comment y parvenir, avec quelles politiques alimentaires et agricoles. Faut-il renforcer les options libérales ou au contraire les options protectionnistes ?

    Nos invités sont les co-auteurs de L’Atlas des politiques agricoles et alimentaires ? Comment nourrir la planète ?, paru aux éditions du Rocher.

    • Philippe Ducroquet, agroéconomiste et géographe. Ancien directeur général d’Unigrains
    • Jean-Paul Charvet, professeur honoraire de Géographie à l’Université Paris Nanterre et membre émérite de l’Académie d’agriculture de France.
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    50 mins
  • Élections européennes : le recul de l'idéal européen ?
    Jun 15 2024

    Regard sur les élections européennes de dimanche dernier (9 juin 2024) au cours desquelles les Européens ont élu 720 députés européens pour les cinq prochaines années. Les grands équilibres politiques sont préservés. Le Parti Populaire européen qui regroupe la famille du centre droit reste en tête, suivi des sociaux-démocrates. La troisième place revient aux libéraux centristes. L’extrême droite progresse, mais pas au point de rebattre les cartes. La poussée à droite a été contenue au niveau européen. Elle ne constitue pas un raz-de-marée. Sauf en France.

    À l’échelle du continent, la France est l’un des pays où les extrêmes droites réalisent leur meilleur score, après la Hongrie et la Pologne et, comme en 2014 et en 2019, le centre de gravité du futur Parlement européen s’est un peu plus déplacé à droite. Une période d’incertitude s’est ouverte en France avec la dissolution de l’Assemblée Nationale. Incertitude sur le rôle que la France pourra jouer en Europe. Idem en Allemagne avec le score médiocre du chancelier Scholz. Beaucoup de chefs d’État ont été distancés à l’occasion de ces élections à l’exception de Giorgia Meloni en Italie. Qu’est-ce que cela signifie pour la place de l’Europe dans le monde ? Ces élections marquent-elles un recul ou une avancée pour l’Europe ?

    Invités :

    • Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman, dont je signale la publication récente du « Rapport Schuman sur l’Europe. L’État de l’Union 2024 ».
    • Christian Lequesne, professeur de Science politique à Sciences Po. Auteur de nombreux ouvrages. Le dernier « Le diplomate et les Français de l’étranger » aux Presses de Sciences Po.
    • Pierre Haroche, maître de conférences à l’Université Queen Mary de Londres et chercheur associé à l’Institut Jacques Delors. « Dans la forge du monde. Comment le choc des puissances façonne l’Europe » éditions Fayard.
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  • Inde : une victoire sans éclat pour Narendra Modi
    Jun 9 2024

    Une victoire sans éclat pour Narendra Modi….c’est ainsi que l’on peut décrire la situation au terme des élections générales qui se sont déroulées sur plusieurs semaines en Inde et viennent de se terminer. Près d’un milliard d’électeurs étaient appelés aux urnes. Le BJP, le puissant parti du Premier Ministre qui est aussi la plus grande formation politique au monde avec 180 millions de membres, est certes arrivé en tête du scrutin mais pour la première fois depuis dix ans celui qui gouvernait sans partage, n’obtient pas à lui seul, la majorité. Il lui manque 32 sièges pour cela. Il lui en fallait 272. Il n’en a que 240.

    Usure du pouvoir, campagne sans élan, échec personnel pour Narendra Modi ? Le premier ministre indien n’en remporte pas moins sa 3è victoire. Reste que les questions liées à l’emploi et à l’inflation n’ont pas suffisamment été ses priorités alors qu’elles l’étaient de l’opposition. Le chômage n’a jamais été aussi haut depuis les années 1970 en Inde et le secteur manufacturier est faible. Le pouvoir autoritaire de Modi va-t-il pouvoir continuer à s’exercer ?

    Invités :

    • Christophe Jaffrelot, directeur de recherche au CERI de Sciences Po et au CNRS, professeur au King’s College de Londres
    • Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS et Chercheur senior à Asia Centre.
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    50 mins