• Ici l'Europe

  • By: RFI
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  • RFI et France 24 vous proposent un rendez-vous intitulé «Ici l’Europe». Un entretien avec une personnalité européenne signé Caroline de Camaret (France 24). Tous les quinze jours, le vendredi, un grand entretien avec une personnalité européenne, un entretien avec un des grands acteurs de l’Europe d’aujourd’hui, qui nous parle de la construction de l'Europe, de sa proximité avec les citoyens et des enjeux internationaux qui l’attendent. Une coproduction RFI/France24. *** Diffusions les vendredis à 19h10 TU vers toutes cibles, le samedi à 08h10 TU vers l'Amérique, l'Asie, l'Europe et 21h10 TU vers toutes cibles.

    France Médias Monde
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Episodes
  • Philippe Étienne : «Viktor Orban cherchera à jouer de sa présidence pour favoriser ses positions»
    Jul 5 2024

    L’Ambassadeur de France, en poste dans de nombreux pays européens, reconnaît une Inquiétude au sein de l’Union européenne, depuis que la Hongrie du pro-russe Viktor Orban a pris la présidence tournante du Conseil de l’UE pour 6 mois.

    V. Orban s’est rendu à Moscou discuter avec Vladimir Poutine : «La Hongrie a clairement cherché à s'opposer ou à ralentir des décisions européennes sur le soutien à l'Ukraine mais n'a jamais réussi. Et depuis 2012 et le traité de Lisbonne, le pays qui tient la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne ne préside aucune autre institution, ce qui limite son rôle dans le domaine de la politique étrangère».

    Viktor Orban s’est aussi rendu à Kiev, pour la première fois depuis 12 ans, pour «jouer un rôle d'honnête courtier comme certains de ses conseillers ou ministres l'ont dit», nous précise Philippe Étienne, «il veut montrer qu'il est un facteur de paix. Mais les autorités hongroises actuelles disent que ça ne change pas pour autant la position de la Hongrie sur le fond, et le gouvernement hongrois cherchera clairement à jouer de cette présidence pour favoriser telle ou telle de ses positions». Le Premier ministre hongrois tente de créer une alliance politique de droite radicale au Parlement européen, cherchant à rallier à lui certains partis : «Le résultat des élections européennes l'aide parce qu'il manifeste une poussée des forces eurosceptiques à droite nettement plus en ligne avec lui dans plusieurs pays».

    Côté USA, l’Union européenne émet des inquiétudes dans le cas d’une victoire de Donald Trump et l’ancien Ambassadeur en convient : «si l'on se fie au précèdent mandat de Trump, il avait une attitude beaucoup plus critiques vis-à-vis de l'Union européenne que les Démocrates et Joe Biden depuis qu'il est président. Mais quel que soit le résultat de cette élection, les Européens doivent faire face à leurs propres sujets. Nous avons, nous, Européens, nos propres contraintes, nos propres défis. La Défense en est un et il faut que nous développions cette défense européenne». Pour stopper la guerre en Ukraine, Donald Trump a parlé d’instaurer la négociation entre Moscou et Kiev : «Il n'a pas dit qu'il interromprait immédiatement le soutien à l'Ukraine mais, implicitement, le soutien à l'Ukraine serait en quelque sorte lié à cet effort de négociation. Les Américains ont tort de considérer que la guerre en Ukraine est un problème européen, parce que l'agression par un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU sur pays voisin est une menace à l'ordre international en général», affirme-t-il.

    Ce jeudi 4 juillet 2024, au Royaume-Uni, après 14 ans de gouvernement conservateur, les Travaillistes l’ont emporté à la Chambre des Communes avec une très large majorité. Keir Starmer succède donc à Rishi Sunak au 10 Downing Street, et ce sera «extrêmement intéressant à suivre», note Philippe Étienne, optimiste sur l’avenir des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne qui vont être «beaucoup plus paisibles» : même si revenir sur le Brexit ou réintégrer le Marché unique semble être totalement exclus. «Il y a un domaine où elles peuvent gagner de la substance sans revenir sur les grandes décisions économiques, c'est les questions de défense et de sécurité», prédit Philippe Étienne.

    En tant que président de la Mission de commémoration des 80 ans de la Libération, Philippe Étienne rappelle que la Russie n’a pas participé au Débarquement, « par leur faute, en raison de la guerre en Ukraine qu’ils ont déclenchée : mais il a tout de même été largement question du rôle de l’Armée Rouge lors des discours et événements ». Mais ce qu’il tient surtout à souligner, c’est que ces commémorations «ont clairement rappelé à notre opinion et surtout à notre jeunesse le prix de la liberté, ne serait-ce que par la présence de ces vétérans américains, britanniques, français et autres, des personnes âgées d’une centaine d’années qui sont quand même venus, qui ont voulu rencontrer les jeunes

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  • Alexander Stubb : « Poutine essaie de déstabiliser la Finlande »
    Jun 28 2024

    Nous recevons cette semaine Alexander Stubb, président de la République de Finlande depuis février 2024, ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, ex-député européen. Il y a un peu plus d’un an, la Finlande rejoignait l’OTAN, mettant ainsi fin à des décennies de neutralité et de non-alignement militaire. La guerre en Ukraine et les inquiétudes qu’elle a suscitées en Europe ont provoqué ce tournant historique.

    Alexander Stubb estime que l’entrée de son pays dans l’OTAN apportera « plus de valeur ajoutée » à l’organisation grâce au « million de Finlandais ayant effectué leur service militaire » et à la position stratégique du pays, qui double la frontière de l’OTAN avec la Russie. « L'OTAN a beaucoup gagné et la Finlande a gagné aussi », souligne-t-il. Si la Finlande « n'est pas provocatrice » vis-à-vis de la Russie, elle ambitionne d’«être dans le noyau dur de l'OTAN ».

    Alexander Stubb accueille de manière « très positive » le choix de nommer l'ancien Premier ministre néerlandais Mark Rutte à la tête de l’OTAN. « Il va être un très bon chef pour l'OTAN », se réjouit-il, « je suis très content pour lui et pour l'OTAN ».

    Depuis plusieurs mois, la Finlande a fermé ses frontières avec la Russie face à l’arrivée de migrants, originaires pour la plupart du Moyen-Orient et d’Afrique, et accuse Moscou d’orchestrer ce flux migratoire pour influencer la politique finlandaise. Selon Alexander Stubb, « Poutine utilise les gens comme un instrument, il essaie de déstabiliser la Finlande » et mène « une guerre hybride ». Le président finlandais espère trouver une solution sûre et humaine.

    L'Union européenne a officiellement lancé mardi (25 juin 2024) des négociations d’adhésion avec l’Ukraine. La Finlande, qui a dû céder 10% de son territoire à la Russie en 1940, « comprend exactement ce que si passe en Ukraine en ce moment et c’est pour ça qu’on donne un soutien assez fort » à la candidature de Kiev. La perspective de voir arriver Viktor Orban à la présidence de l’UE à partir du 1er juillet et les conséquences éventuelles sur le soutien des 27 à l’Ukraine n'inquiètent pas Alexander Stubb, malgré la proximité affichée du Premier ministre hongrois avec Vladimir Poutine. « Je crois que le chemin de l'Ukraine pour l'Union est clair », déclare Alexander Stubb. Le Premier ministre finlandais reste optimiste, estimant qu’en dépit des crises, « on trouve toujours des solutions en Europe ». Il cite l’exemple de l’accord financier pour une aide à l’Ukraine que Viktor Orban avait bloqué avant de finir par plier sous la pression des 27.

    Alexander Stubb considère qu’en matière d’Europe géopolitique, « on a bien avancé pendant les cinq dernières années mais il faut aussi comprendre que l'Europe est jamais parfaite, jamais, surtout parce qu'on a 27 États membres, de temps en temps, avec des intérêts un peu différents ». Il salue le bilan d’Ursula von der Leyen, « une grande présidente de la Commission, un peu comme Jacques Delors ». Il lui apporte son soutien pour un second mandat à la tête de la Commission européenne, qui serait « une bonne chose pour l’Europe ». À l’heure où le multilatéralisme est en déclin, il pense que « l'intégration régionale va être plus forte » et l’Europe sera « assez forte » dans ce nouveau contexte mondial. « L’Europe ne va pas être les États-Unis, l’Europe ne va pas être la Chine mais quelque chose entre les deux et si on comprend ça, je crois qu’on va avoir une vue plus positive de l’Europe. »

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  • Elisa Ferreira : « La situation serait bien pire si la politique de cohésion n’existait pas »
    Jun 21 2024

    Quelques jours après un scrutin européen déterminant pour l'avenir de l’Europe et lors duquel les partis d’extrême droite eurosceptiques ont gagné des sièges, nous recevons celle qui est encore Commissaire européenne à la Cohésion et aux Réformes, la Portugaise Elisa Ferreira, chargée du rattrapage des régions les plus reculées et en difficulté. Deuxième enveloppe du budget européen après la Politique agricole commune, la politique de cohésion bénéficie pour l’exercice 2021-2027 de 390 milliards d’euros à distribuer aux États membres pour qu’ils mettent entre autres en place des projets d’aide aux plus démunis ou à la transition écologique.

    Elisa Ferreira voit dans cette montée de l’extrême droite, lors des élections du 9 juin 2024, la conséquence du sentiment d’exclusion de certaines régions pauvres, qui sont «inquiètes, et donc s’attachent à quelqu'un qui leur dit ‘je te protège’, même si cette personne veut seulement arriver au pouvoir». Elle le reconnaît, il y a des disparités de richesse au sein de l’Europe qui est, rappelle-t-elle, «fondée sur la libre concurrence» au sein de l’Union, mais «la situation serait bien pire si la politique de Cohésion n’existait pas», soutient-elle. C’est pourquoi «il faut que tous les agendas politiques, y compris au niveau national, se préoccupent de la cohésion pour donner des opportunités à tous les territoires».

    Dans une récente tribune co-écrite avec Nicolas Schmit, actuel Commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux, elle appelait les Européens à aller voter «en faveur des partis pro-européens, qui ont confiance dans l'Europe et qui donnent confiance à l'Europe». Elle espère que le résultat du scrutin, qui voit tout de même une large majorité pour le «centre élargi» se dégager, permettra de «maintenir la politique de cohésion au centre de notre future politique commune. Sans la politique de cohésion, l'Europe va se fractionner. Surtout quand on pense que l'Europe doit s'élargir. Et le succès de tous les élargissements précédents s’est fait grâce à un renforcement de la politique de cohésion.» Preuve en est, l’augmentation du PIB par habitant des pays qui ont intégré l’Union, qui sont en moyenne passés de 50% de la moyenne européenne à 80% «c'est une croissance incroyable»!

    Pour Elisa Ferreira, la politique de cohésion n’est pas une redistribution d’argent, mais «une redistribution d'opportunités pour que tout le monde puisse contribuer à la richesse commune. Bien sûr, pour ça, il faut avoir de l'argent. Mais l'argent n'est pas un but en soi, c'est une condition pour que le rattrapage puisse se faire.» La politique de cohésion est là pour aider les États membres mais, précise la Commissaire, «on ne peut pas décider de ce qui est fait au niveau des régions, on dépend des propositions qui nous sont faites. On refinance, on aide, mais c'est en partenariat. Bien sûr, il y aura toujours partout des gens démunis, mais le travail qui a été fait avec les fonds européens en termes de création d'emploi, de formation, d'éducation, d'accès à la santé, est reconnu partout

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    20 mins

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