Episodios

  • Flou (E173)
    Jul 25 2024

    Quand je veux voir clair, j'enlève les lunettes.

    Quand c'est le bordel dans ma tête,

    ça va beaucoup mieux sans les lunettes.

    Le flou à l'extérieur me permet de faire le clair à l'intérieur.

    Le flou à l'extérieur me permet de clarifier ce qui est à l'intérieur, de ranger, d'ordonner, de ne pas être happé par ce que je vois à l'extérieur, mais rester juste là à l'intérieur de moi.

    Beaucoup doivent ferme les yeux - c'est une option d'ailleurs.


    N'est-ce pas ce qu'on fait cantonné en méditation ? - on ferme les yeux.

    On range à l'intérieur, on écoute, on sonde, on ressent ce qui se passe là où on ne fait jamais attention.

    Donc fermer des les yeux, enlever les lunettes.


    Voilà une invitation à faire le point.


    D'ailleurs, tu fais le point sur toi quand tu es assis en tailleur le matin le soir, en méditation, au repos, tu fais le point, non pas sur ce qui se passe à l'extérieur, mais ce qui se passe à l'intérieur.

    Quel è ton humeur du jour ?

    Où sont les endroits dans ton corps où ça coince ?

    Qu'est-ce qui te préoccupe quand tu te poses ?

    Non : pas la machine à laver qui tourne.

    Non : Ce truc que tu as ensevelie sous tant de choses à faire.

    Donc t'asseoir, enlever les lunettes, voir flou à l'extérieur, pour voir clair à l'intérieur, gagner en focus et non pas sur l'extérieur, mais justement sur ce qui se passe à l'intérieur.

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    2 m
  • Jongler (E172)
    Jul 17 2024

     Tu es fatigué et pourtant les vacances sont juste, juste devant toi.

    Tu essayes de faire tout ce qui reste à faire avant de partir en vacances, avant finalement pouvoir te proposer.

    La liste de choses à faire et pleine à rebord.

    Tu sais pas où en donner de la tête :

    le dernier voyage

    le dernier déplacement

    le dernier envoi

    la dernière proposition

    a valise

    les plantes, qu'il faut caser chez quelqu'un, ou préparer pour qu'elles puissent survivre pendant que tu n'es pas là.


    Dans ta tête, ça ressemble à un cirque.

    D'un côté, il y a les trapéziste qui sont là-haut, de l'autre côté, il y a les éléphants bien lourds dans l'arène, les clowns qui se faufilent un petit peu de partout, les chevaux qui hennissent dans l'arrière plan.

    ça se passe de partout tout le temps et toi, tu jongles avec tout ça et tu espères de ne pas laisser tomber une des balles.


    Il y a des balles, comme tu sais peut-être, qui sont faites de caoutchouc qui vont à chaque fois rebondir et remonter jusqu'à ta main.

    D'autres balles sont faites de cristal. Tu ne peux pas les laisser tomber.

    Or, quand tu es très, très, très occupé quand tu jongles très, très, très, très, très vite, tu peux éventuellement ne pas faire attention à la seule balle qui n'est pas rebondissante :

    C'est ta famille.

    C'est ta santé.

    C'est les êtres qui te sont chers.


    Toi tu es trop préoccupé à jongler, à faire le mouvement à accompagner un mouvement que tu ne maîtrise plus.


    Tu as besoin de poser toutes les balles juste là devant toi. Et tu as besoin d'arrêter de jongler, du repos, prendre des vacances : vacare - faire le vide.

    Tu peux le sentir de l'autre côté du miroir. Oui, les vacances sont juste là ! - et tu es aussi ici avec ces foutues balles.


    Tu es tiraillé entre tout poser maintenant et partir en courant ou bien de ranger les balles dans une malle, là où elles appartiennent le temps que toi, tu puisses te reposer. Le temps que toi tu puisses te poser toi aussi.

    Pas dans une malle - non - sur un transat, dans un lit sur le gazon dehors. Peu importe la destination, ton jardin ou l'autre bout du monde. Ce n'est pas la destination qui compte à cet endroit là, non, c'est la décision de poser les balles. De les ranger.

    Et de te dire rien ne va se passer pendant que moi, je me repose. Parce que c'est moi qui jongle. C'est moi qui donne le rythme. C'est moi qui envoie une balle après l'autre dans l'air et qui la rattrape.


    Un jongleur, une jongleuse qui se repose est un vacancier, une vacancière. Et peut-être est-il temps de prendre la décision de poser les balles et de faire le vide.


    Bonnes vacances.

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    4 m
  • Ronchon (E171)
    Jul 10 2024

     Il y a de ces matins, tu te réveilles, étant ronchon.


    Le moindre détail que tu vois, qui n'est pas rangé et qui n'est pas à sa place te met hors de toi, te met de mauvaise humeur.

    Tu penses à des conversations et tu t'énerves après une personne. Tu lui donnes une réponse bien cinglante.


    Tu t'acharnes sur quelqu'un - dans ta tête - pour un oui ou pour un non. Et très vite, tu te rends compte ce que tu es en train de faire.

    Il y a ce nuage que tu ballades, juste dessus ta tête : gris avec des éclairs qui en sortent. Ça grogne; ça gronde et il y a du tonnerre, comme dans une BD.


    Et peut être, tu vas même monter dans ce nuage-là et dire : mais qu'est ce qui m'arrive ce matin ? Qu'est ce qui se passe là dedans dans ce nuage tout noir ? D'où est-ce qu'il vient ?


    Tu te rends compte que tu as un gros pli entre les deux sourcils.

    Tu te rends compte que tu ne souris pas à la belle vue par ta fenêtre, à la vue de tes fleurs, dehors sur le balcon. Non tu es ronchon.


    D'ailleurs, le mot dit tout. Tu n'es pas content.e.


    Mais pourquoi ? - j'ai tout pour être heureux, pour être heureuse !

    Mon interlocuteur dans ma tête, il n'y pouvait rien ! C'est un ami. C'est une amie. C'est de la famille. Tu ne leur en veux pas. Et pourtant tu peux pas t'empêcher à ne pas être content.


    Tu peux rester dans le nuage et regarder dans tous les recoins. Mais en règle générale, ce n'est pas là-bas où ça se passe. Il faut descendre du nuage et faire le tour dans ton corps.

    Dans ton cœur.

    Qu'est-ce qui s'est passé dernièrement, qui fait que tu sois à fleur de peau maintenant ?

    Ton corps, qu'est-ce qu'il te dit ? - Est-il fatigué ? A-t-il besoin de repos ?


    As-tu besoin d'être seul ?

    As-tu besoin d'être accompagné ?

    As-tu besoin de poser ta tête sur le pôle de quelqu'un et juste partageait ta journée ? - En sens unique. Pas besoin de retour, juste te déposer quelque part ?

    As-tu besoin de te retirer ?

    As-tu besoin de faire du sport ?

    Normalement tu sais exactement ce dont tu as besoin, mais pour cela, il faut descendre du nuage et entrer dans le corps. Et vraiment, vraiment l'écouter .... et non pas prendre la première réponse - "Oh, j'envoie tout balader ! - Je vais me coucher !"


    Peut-être c'est pas du tout là-haut que cela se passe ? Si je creuse : pourquoi est-ce que j'ai envie de me coucher?

    Eh bien,

    peut-être ai-je besoin de clarifier dans ma tête,

    peut-être au lieu de me coucher, j'ai besoin de m'asseoir dans un endroit bien calme et de faire le vide, laisser tomber la poussière, accueillir ce qui vient et juste être présent ?


    Tu peux évidemment aussi le faire en étant couché.


    Le nuage est un peu comme le panneau indicateur lumineux de publicité : "Ça va pas" il dit, ce nuage.


    A toi de faire le boulot à toi d'investiguer, à toi de te prendre le temps, de te rendre compte de ce dont tu as vraiment besoin, là maintenant.

    Et tu verras que ce ne sont pas des vacances aux Bahamas. Souvent, ce sont 10 minutes seul avec toi.

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    4 m
  • Les amis (E170)
    Jul 4 2024

     Les amis - cette famille choisie !

    Ces personnes qui nous entourent,

    que nous attirons

    que nous avons choisies

    et qui sont des fois beaucoup plus autour de nous que la famille de sang.


    Les amis. D'où viennent-ils ?

    Pourquoi ces amis-là et pas d'autres ?


    "Choisir" - d'ailleurs ... est-ce que tu les as choisis, tes amis ? Où sont-ils venus à toi par le plus grand des hasards ?


    La sérendipité ? Des heureux hasards ?

    Des personnes qui apparaissent un jour à une heure bien précise. Qui correspond, mais en rien, à qui tu es, à tes valeurs. Et pourtant fidèle tu es envers la personne, elle est envers toi.

    Tu ne peux pas te l'expliquer parce que dans d'autres circonstances, tu aurais été dans le jugement, mais un ami, une amie, on ne la juge pas.


    Tu peux le regarder sous une idée qui est belle : c'est de te dire qu'il y a peut être un contrat d'âme. Un contrat que toi et cette autre personne - il y a fort fort longtemps quelque part - et qui vous a mis ensemble pour vous soutenir, pour vous tenir la main mutuellement.

    Il Y a de ces amis qui t'accompagnent dès la maternelle. Il y a d'autres qui arrivent très tard et tu pourrais ne pas vivre sans eux sans elle, sans lui, tes amis.

    D'ailleurs, n'y a-t-il pas le mot âme dans ami?

    Et si cette légende urbaine était vraie? Un ami se définit par le simple fait d'avoir un contra d'âme ? On parle de mon "âme sœur".

    Voilà comment on peut définir la famille choisie.

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    2 m
  • Moulin à pensées (E169)
    Jun 17 2024

     Quand tu n'arrives pas à t'endormir.

    Ou bien ton esprit est occupé à sauter d'une idée à une autre, de se balader dans les méandres de tes pensées.

    Tu sautes d'une idée à l'autre. Tu es préoccupé.e.

    Tu as l'impression que tu as oublié quelque chose.

    Que tu devrais penser à quelque chose.

    Qu'il y a quelque chose qui est juste là derrière une porte, derrière un rideau.

    Quelque chose qui veut que tu t'en souviennes et tu n'arrives pas à le choper.

    Quelque chose est juste là.


    Tu n'arrives pas à t'endormir et le moulin à pensées continue à tourner.


    Alors tu fais un effort.

    Tu te dis alors : qu'est-ce que j'ai bien pu oublier ?

    Quelle idée est-ce que j'ai échafaudée ?

    Oubliée maintenant, mais juste là, quelque part.


    Et tu continues à penser, à tourner, à ne pas pouvoir dormir. Tu sais que c'est juste là, mais tu n'arrives pas à laisser éclore, à venir à toi à voir la brillance de ton idée.


    Tu sais qu'elle est juste là. A ta portée.


    Alors tu fais ce que tu as appris : Tu fais le vide.

    Tu médites, tu te concentres sur ta respiration, tu écoutes ton corps de l'intérieur.


    Et hop, tes pensées s'échappent une fois de plus, tu n'es pas présent.e à toi-même


    Et in fine - peut-être - tu t'endors.

    Et le lendemain tu te réveilles avec une idée qui a pu émerger pendant la nuit.

    Une idée qu'à la lumière de la journée tu trouves peut-être saugrenue, voire inadaptée.


    Et pourtant c'est bien le sujet qui t'a préoccupé toute la nuit.


    Pourtant, on dit que la nuit porte conseil.

    Est-ce bien vrai ? Est-ce la nuit ou est-ce toi-même ?


    Toi, tu portes les réponses en toi !

    Et c'est le fait de les chercher à l'extérieur qui ne convient pas. C'est toi le porteur, la porteuse de la solution.


    Et tout ton être s'énerve quand tu n'arrives pas à la trouver.


    Et si tu te disais à chaque fois que tu es préoccupé.e :

    la solution est en moi c'est moi qui la crée ?


    C'est moi. Le créateur, la créatrice de mes solutions.

    Et à partir de là, tout est entre tes mains.

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    3 m
  • La maîtrise (E168)
    Jun 14 2024

    Tu te rends compte à un moment de ta carrière qu'il y a des choses que tu maîtrises.

    Tu les maîtrises tellement que tu as l'impression de ne pas les faire, mais de te laisser traverser.

    Évidemment, c'est quelque chose que tu as apprise. Quelque chose que tu as soignée.

    Tu t'es entraîné, tu l'as répété, tu connais les effets de chaque geste, chaque parole.


    Et pourtant ça se passe tellement sans effort que maintenant c'est quelque chose qui te traverse.

    C'est cette maîtrise là qui donne à tes gestes et à tes paroles quelque chose de sans effort.


    De te laisser juste traverser.

    De ne pas vouloir tout maîtriser,

    d'être TOI en charge, d'être TOI maître à bord.

    Les deux attitudes se contredisent des fois :

    Tu essayes de retenir les chevaux.

    Tu t'efforce à garder le timing.

    Tu rends quelque chose de parfait, encore plus parfait.


    Or, tu peux décider de lâcher prise sur ce que tu sais faire ce que tu maîtrises.

    Tu peux te laisser porter au lieu de le porter à bout de bras.

    C'est très reposant.

    De suivre ce que les américains appellent the flow.

    D'être dans sa zone : juste lâcher et de se laisser faire.


    Quand tu es en cuisine et tu te fais des œufs sur le plat tu ne penses pas. Tu ne maîtrises pas.

    Tu prends la poêle.

    Tu mets la graisse, tu casses les œufs.


    Et souvent tu n'as même pas fait attention à ce que tu faisais et les œufs sont juste parfaits.

    Donc, si tu te laissais traverser par les choses que tu maîtrises et que tu ouvrais un peu les reines ?


    Afin de profiter de la vue, afin de te laisser surprendre par les associations que tu fais dans ta tête, les idées que tu pourrais avoir.


    Si tu ne voulais pas tout contrôlern, cette ouverture-là...elle est jouissive.

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    3 m
  • Qui reçoit ? (E167)
    Jun 6 2024

    Tu peux être talentueux, talentueuse,

    tu peux avoir un don,

    tu peux être puissante dans ta pratique,

    douée, vraiment vraiment douée,

    tout le monde le reconnaît.

    Pourtant, il y a des jours où ça ne fonctionne pas.

    Que ce soit sur un cours de tennis ou si cela soit dans la pratique de ton métier. Des jours, ce que tu fais brillamment donne des résultats et d'autres jours, ça ne fonctionne pas.


    Il y aura un autre résultat, celui que tu ne voyais pas arriver, soit parce que l'adversaire de l'autre côté était plus fort que toi, soit parce que la personne que tu accompagnes ne pouvait pas entendre ce que tu avais à dire.


    Ça ne change rien à toi, ta brillance, ton talent, ton don - sous condition évidemment que tu as tout donné,

    que tu n'as rien à te reprocher

    et que tu tires les leçons.


    Peut-être avec le recul, quand tu regardes la situation de l'extérieur, quand tu montes sur le balcon et tu observes, tu te dis "peut-être j'en ai fait trop". "Peut-être j'aurais dû lire les signes". "Tout était là et je suis passée à côté".

    Au lieu de te dire "Je suis nulle", dis-toi "Tiens, je m'en souviendrai pour la prochaine fois".


    Tu es brillante, et ce, exactement au niveau où tu es aujourd'hui. Et ça, ça résonnera de l'autre côté. Et des fois, tu rencontres des personnes, aui ne vibrent pas à la même intensité que toi.


    Et donc, ce n'est pas ton message qui n'est pas bon, mais le récepteur qui ne peut pas te recevoir.

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    2 m
  • Les pics et les creux (E166)
    Jun 5 2024

     Je regarde mon calendrier et je me dis « Waouh ! L'été arrive, le calendrier est plein, plein de rendez-vous juste avant les vacances, le départ à préparer, les valises à faire !" et les jours s'enchaînent à une vitesse TGV.


    D'autres mois sont plus calmes, cela oscille entre effervescence et calme plat.


    Est-ce que tu t'es déjà rendu compte que des fois, il est hyper compliqué de composer avec le calme plat ?

    Quand il n'y a aucune stimulation qui vient de l'extérieur, pas de rendez-vous, pas d'amis qui t'appellent. Le travail qui est raplapla, et toi qui as du mal à t'occuper.


    Et puis, il y a ces moments où tout arrive en même temps : Les invitations, les visites, les sorties, les déplacements.

    Et tu te dis, pourquoi est-ce que cela n'aurait pas pu se lisser sur l'année ?

    Pourquoi est-ce qu'il y a les montagnes et les vallées ?


    Effectivement, comme dans un encéphalogramme, il serait bien mortifère s'il n'y avait pas ces pics et s'il n'y avait pas ces vallées.


    Si du haut d'un pic je ne pouvais pas me réjouir du calme qui arrive derrière ou si du creux du calme je ne pouvais pas me réjouir de chaque invitation qui arrive.


    Les hauts et les bas.

    L'effervescence et le calme plat,

    sont in fine et surtout là

    pour encadrer, pour mettre en lumière l'autre extrémité.


    Nous trépignons à l'idée de partir en vacances.

    En vacances, à la fin, nous nous réjouissons de rentrer.


    Et ces deux extrémités vont ensemble. Ce sont elles qui nous permettent d'apprécier chacun de ces moments-là. Au plein milieu, il y a le calme plat, celui qui n'est pas intéressant.


    Donc, disons "oui" aux extrémités ! - aux extrémités qui illuminent que notre vie, celle qui est bien vivante, ta vie, elle est excitante.

    Oui, c'est peut-être des fois pas tellement agréable, voire franchement désagréable, mais ça met en lumière l'autre partie.


    Et à la fin de la journée, tu peux te retourner et dire merci. Merci pour ces amplitudes. Merci pour cette oscillation. Merci mon cœur, il bat bien fort. Et je suis en vie.

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    3 m