La radio du cinema

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  • Les interviews et chroniques de la radio du cinema
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Episodes
  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Deauville 2024: "Christy Hall et 'Daddio' : un film intime sur la communication à l'ère numérique"
    Sep 13 2024

    À l'occasion du 50e Festival du Cinéma Américain de Deauville, Notre reporter à Deauville, Laura Vandenhende n'a pas résisté au plaisir d'un petit selfie avec la réalisatrice Christy Hall , venue présenter son tout premier long-métrage, "Daddio", en compétition. Rencontre avec cette cinéaste prometteuse, qui aborde avec finesse et sensibilité les thèmes de la connexion humaine et de la rédemption.

    La scène est simple : une course en taxi dans les rues de New York, entre deux étrangers. Pourtant, dans Daddio, Christy Hall choisit de laisser la ville presque en toile de fond pour se concentrer sur le dialogue intime entre ses deux personnages. « Je voulais vraiment embrasser cette idée de confinement, d’intimité », explique la réalisatrice, qui a volontairement refusé de surcharger son film avec des effets visuels ou une bande-son envahissante. « Beaucoup auraient été tentés de mettre en avant la ville, de l'utiliser comme une vitrine, mais je voulais que la force du film réside dans sa simplicité, son aspect claustrophobe. »

    Une œuvre aux racines théâtrales

    Christy Hall vient du théâtre, et cela se ressent dans Daddio, qui était à l'origine une pièce de théâtre. Pourtant, ce projet n'a jamais été monté sur scène avant de prendre forme sur grand écran. « Le fait que la pièce n’ait jamais été produite a finalement réduit les difficultés d’adaptation. Je n’étais pas enfermée dans une vision particulière », raconte la cinéaste. Pour elle, le cinéma permet de capturer la beauté de New York tout en conservant l’intimité nécessaire pour raconter cette histoire dans un espace clos, un taxi.

    Une distribution de rêve pour un film indépendant

    Alors que le projet prenait forme, Christy Hall a eu la chance de pouvoir compter sur une équipe d’acteurs de renom. « Dakota Johnson a lu le scénario et a tout de suite voulu rejoindre le projet », se souvient Christy Hall. À travers son amie Roe Donnelly, productrice associée avec Dakota Johnson, l'actrice s’est non seulement impliquée dans le film en tant qu’interprète mais également en tant que productrice. La surprise ne s’arrête pas là, car Dakota Johnson a également proposé le rôle principal masculin à son ami de longue date, Sean Penn. « Dakota est allée chez lui, elle lui a littéralement déposé le scénario en main propre. » Sean Penn, séduit par l'écriture, a accepté de rejoindre cette aventure cinématographique.

    Un film sur l’importance du dialogue

    Daddio est avant tout un film sur la communication, dans un monde où les relations humaines sont souvent médiatisées par des écrans et des filtres. « Nous vivons dans une société où les conversations réelles disparaissent. Ce film interroge ce que nous perdons en refusant de parler à la personne à côté de nous, en nous cachant derrière nos téléphones », explique Christy Hall dans cette interview. Selon elle, l’art de la conversation, en particulier entre des personnes venant d’horizons différents, est essentiel pour révéler notre humanité commune. « Si vous parlez assez longtemps avec quelqu’un, vous finirez par voir votre propre humanité reflétée en eux », ajoute-t-elle.

    Un regard nuancé sur la masculinité

    Si le film commence avec une vision plutôt dure des hommes – entre les textos reçus par le personnage de Dakota Johnson et le discours brut du chauffeur sur les femmes – la réalisatrice a voulu montrer qu’il est possible de dépasser ces stéréotypes. « J’aime flirter avec l’idée de clichés, pour ensuite les déconstruire », dit-elle. Le personnage de Sean Penn, bien que bourru au départ, révèle peu à peu une certaine tendresse, rappelant que derrière chaque façade se cache une complexité humaine.

    Une première réussie à Deauville

    Présenter son premier film à Deauville est un véritable honneur pour Christy Hall, qui se réjouit du parcours de Daddio, un film indépendant tourné en seulement 16 jours. « C’est un rêve devenu réalité. Je suis tellement heureuse de pouvoir partager ce film avec le public, et j’espère avoir la chance de revenir avec un autre projet », conclut-elle.

    Avec Daddio, Christy Hall signe un premier film audacieux et émouvant, un huis clos porté par des dialogues percutants et une exploration subtile des dynamiques humaines. Une œuvre à découvrir le 4 décembre 2024 en salles.


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  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Paris brûle-t-il ? Une plongée au cœur de l'Histoire à travers le cinéma au Musée de la Libération de Paris
    Sep 11 2024

    Pour la radio du cinéma, David Marmier s'est rendu à l'exposition Paris brûle-t-il ? qui explore une œuvre emblématique sur la Libération de Paris, le célèbre film réalisé en 1966 par René Clément. Sylvie Zaidman, directrice du musée, et sa co-commissaire Sylvie Lindeperg, historienne spécialiste du cinéma, ont préparé une rétrospective qui nous fait revisiter l’Histoire sous un prisme cinématographique.

    Une exposition singulière sur un film culte

    Peu de musées choisissent de se concentrer sur un film pour en faire le cœur d’une exposition. Pourtant, Paris brûle-t-il ? a toute sa place ici. Ce long métrage est une reconstitution historique de la Libération de Paris, basée sur le livre éponyme écrit par deux journalistes, Larry Collins et Dominique Lapierre. L’exposition ne se contente pas de raconter l’histoire du film ; elle va plus loin en décryptant ses scènes clés, en confrontant les images d’archives avec la reconstitution cinématographique et en dévoilant les coulisses d’une production titanesque.

    Entre diplomatie et enjeux politiques

    Le film, réalisé deux décennies après les événements, présente un défi de taille : mettre en scène des protagonistes encore vivants, certains occupant des positions de pouvoir importantes. Jacques Chaban-Delmas, Henri Rol-Tanguy et même le Général de Gaulle, ce qui a imposé une délicate gestion des sensibilités politiques de l’époque. Sylvie Zaidman souligne l’habileté diplomatique nécessaire pour choisir les acteurs qui allaient incarner ces personnages influents, sans froisser leurs familles ni le contexte politique.

    Le casting du film réunit des stars françaises et internationales : Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Yves Montand, et même Orson Welles et Anthony Perkins, qui jouent des rôles marquants dans cette fresque historique. Cependant, la plus grande surprise réside dans le choix de Claude Rich pour incarner le Général Leclerc, un rôle initialement refusé par la famille du Général, enfin le choix de René Clément à propos du Général De Gaulle..

    Un travail minutieux d’éducation à l’image

    L’un des objectifs principaux de cette exposition est d’offrir une véritable éducation à l’image. Sylvie Lindeperg décompose certaines scènes emblématiques du film, comme la rencontre tendue entre Jacques Chaban-Delmas et Henri Rol-Tanguy, pour en révéler les sous-entendus politiques et dramatiques. Les visiteurs peuvent ainsi mieux comprendre comment le cinéma manipule les émotions à travers des techniques de cadrage, des choix musicaux ou encore le montage.

    Le film de René Clément s’appuie sur des images d’archives authentiques de la Libération, qu’il intègre habilement à la fiction. L’exposition met en lumière ces séquences en confrontant les images originales de 1944 avec les scènes recréées pour le film, soulignant ainsi le subtil mélange entre réalité et cinéma. C’est un tour de force visuel que les visiteurs peuvent explorer au travers de comparaisons directes entre les extraits du film et les archives historiques.

    Des objets rares pour se replonger dans l'époque

    L’exposition propose également des objets d’époque issus des collections du musée, tels que des drapeaux confectionnés lors de la Libération ou des vêtements d’enfants fabriqués pour célébrer cet événement. Ces artefacts rappellent qu'au moment de la sortie du film, les souvenirs de la Libération étaient encore bien vivants dans l’esprit des Parisiens.

    Une invitation à la réflexion

    L’exposition Paris brûle-t-il ? n’est pas seulement un hommage au film. Elle nous pousse à réfléchir sur la manière dont le cinéma traite l’Histoire, sur le pouvoir des images et sur leur capacité à nous émouvoir, à nous influencer. Sylvie Zaidman conclut d’ailleurs en soulignant l’importance de cette éducation à l’image : « Le cinéma va vite, il déclenche des émotions, mais attention, aucune image n’est neutre. »

    Cette exposition est donc une occasion rare de redécouvrir la Libération de Paris sous un angle inédit, celui du cinéma, et de comprendre comment la mémoire collective se construit aussi à travers les films. Une visite incontournable pour les passionnés d’histoire et de cinéma.

    Dates de l’exposition : du 27 mars au 22 septembre 2024
    Lieu : Musée de la Libération de Paris, Place Denfert-Rochereau


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  • LA RADIO DU CINEMA - RSS Podcasts > Yann Arthus-Bertrand : "mourir avec le sourire"
    Sep 8 2024

    Dans cette interview intime avec David Marmier pour "La Radio du Cinéma", Yann Arthus-Bertrand, photographe, réalisateur et écologiste engagé, nous plonge dans son parcours passionnant et ses réflexions profondes sur l’amour, la nature et la condition humaine. Présentant son dernier projet "France, histoire d'amour", il dévoile une nouvelle facette de son engagement, qui s’éloigne des paysages grandioses pour se concentrer sur les individus, leurs émotions et leur quotidien.

    Des débuts cinématographiques à la photographie aérienne

    À 18 ans, Arthus-Bertrand rêve d’une carrière dans le cinéma. Après quelques films, il découvre sa véritable passion en suivant sa femme Anne au Kenya pour une étude sur les lions. C’est là qu’il plonge dans la photographie, d’abord animalière, puis aérienne, après avoir travaillé comme pilote de montgolfière pour gagner sa vie. Cette découverte marquera un tournant décisif dans sa carrière.

    La photographie aérienne devient rapidement son moyen d’expression privilégié. Son projet emblématique, "La Terre vue du ciel" (1992), un travail monumental sur les paysages du monde, rencontre un succès planétaire. En dépit du refus des musées de l’exposer, Yann Arthus-Bertrand révolutionne l’art photographique en organisant des expositions en plein air, notamment à Paris, qui attireront des millions de visiteurs.

    Un engagement écologiste profondément humain

    L’engagement de Yann Arthus-Bertrand pour l’écologie est indissociable de son travail artistique. À travers ses œuvres, il ne se contente pas de capturer la beauté du monde, mais cherche à sensibiliser le public aux défis environnementaux. Son documentaire "Home", produit avec Luc Besson, a été vu à travers le monde, notamment lors d’une diffusion en prime time en Chine. Ce succès témoigne de l’impact universel de ses messages.

    Cependant, Arthus-Bertrand ne se limite pas à l’écologie "classique". Dans cette interview, il se confie sur son désir d’explorer un concept parfois délaissé dans nos sociétés : l’amour. "Je ne comprends pas qu’on n’ait pas plus d’amour pour la vie, pour les animaux", déclare-t-il, en exprimant son choc face aux souffrances du monde, qu’il s’agisse des conflits internationaux ou de l’industrie de la viande. Selon lui, l’amour, sous toutes ses formes, est essentiel pour bâtir un avenir plus juste et harmonieux.

    "France, histoire d’amour" : Un road movie intime

    Son dernier film, "France, histoire d'amour", réalisé avec un iPhone lors d’un voyage à travers la France, se distingue par sa simplicité technique et son approche humaine. Il s’agit d’un road movie qui met en lumière les histoires de gens ordinaires mais extraordinaires, que Yann Arthus-Bertrand rencontre au fil de son périple. Ce film, tourné avec une voiture électrique, reflète son attachement à l’écologie et à l’amour, deux thèmes récurrents de son œuvre.

    Touché par ces rencontres, il se décrit aujourd’hui comme un "photographe de l’amour". Les portraits qu’il capture sont plus que de simples images ; ils révèlent des moments de tendresse, d’amitié et d’émotion partagés entre les individus. "Je pleure beaucoup dans ce film", avoue-t-il, en évoquant la profondeur des histoires qu’il immortalise.

    Un appel à l’action

    Pour Arthus-Bertrand, l’engagement n’est pas seulement un choix artistique, mais une responsabilité morale. "Agir rend heureux", affirme-t-il avec conviction, en rappelant que chacun, à son échelle, peut contribuer à rendre le monde meilleur. Qu’il s’agisse de manger bio, de réduire sa consommation de viande ou de vivre de manière plus respectueuse de la planète, il insiste sur le fait que l’action individuelle est la clé pour préserver notre avenir commun.

    À 78 ans, Yann Arthus-Bertrand reste fidèle à lui-même : un homme passionné, toujours en quête de sens, qui croit fermement en la capacité de l’humanité à se réinventer. "Je m'améliore avec le temps", dit-il avec une humilité désarmante. Pour lui, la beauté véritable ne réside pas plus dans les paysages grandioses qu’il a tant photographiés, que sur les visages des gens qui peuplent notre monde.

    Photo: David Marmier


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