J’aime bien les dizaines, j’ai donc décidé d’aller un peu plus loin dans le côté personnel de ce projet puisque j’ai souhaité interviewer une personne très particulière : ma grand-mère. J’en profite pour dédier cet épisode à ma petite sœur adorée qui écoute religieusement chaque épisode et m’envoie un débrief aussi fouillé qu’argumenté. Je ne sais pas si j’arriverai à répondre à toutes ses remarques mais que son aide rigoureuse et précise me permet d’avancer plus vite et mieux. Merci la sœur !

Allez, je vous parle un peu plus du phénomène Maguy. C’est étonnant qu’il n’y ait pas encore eu une tornade qui porte son nom.

Ma grand-mère, sa philosophie, c'est un peu la sobriété heureuse chère à Pierre Rabhi. Avec ses doutes, ses craintes, ses envies, ses choix, ma grand-mère est fière du chemin parcouru et se dit très heureuse. Cet épisode me permet de marquer le coup et de la remercier pour ces heures de discussion hélas non enregistrées, synthétisées en un épisode. Le numéro 30. Déjà.

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Montage : Karl Moreaux : https://karlhandball.wixsite.com/moreauxkarl

Illustration : Camille Tardieu : https://www.camilletardieu.fr/

2021 sera l’année de la reconnaissance. Je tiens donc à remercier chaleureusement Camille et Simon qui écoutent avec attention (et me le prouvent avec une très sympathique photo de leur tableau de bord à chaque fois 😉) Les Pieds dans Demain quand ils roulent voir leur famille. Je suis très touchée de savoir que la voix de mes invités et la mienne les accompagnent tout au long de la route. Je suis ravie de leur faire cette dédicace pour cet épisode pour les remercier de leur fidélité.

Ludovic est passionné de la vie, de Disney et de son métier. Il a une mission qu’il compte bien mener jusqu’à la fin de sa vie : la propreté de la planète avec son balai magique comme il le dit très poétiquement.

Vous vous souvenez quand, dans l’épisode 28, Amély parle des chemins de traverse pour arriver à ce qui nous fait vraiment vibrer sur cette planète ? et bien cela est parfaitement bien illustré par le parcours de Ludovic. Sa vocation, il l’a trouvée très jeune : dès 7-8 ans, il nettoyait autour de lui : il ramassait les papiers et les mégots en disant à sa mère qu’il savait que c’était dégoutant mais qu’il le faisait pour la planète. Il a travaillé pendant 6 ans et demi dans la santé afin d’aider les personnes en phase terminale de cancer. Rien que ça. Mais vous entendrez comme la propreté n’était jamais loin. Il a toujours gardé dans un coin de sa tête qu’il avait une autre mission sur cette Terre.

Il a longtemps cru que le métier d’éboueur était inaccessible. Puis, un ami lui a dit qu’il pouvait passer le concours pour devenir éboueur (où  7000 personnes postulent en région parisienne pour en prendre 300). Et son rêve a pu donc enfin se réaliser.

Vous aurez potentiellement la chance de le croiser dans le secteur des Halles ou… sur Tiktok où il fait des vidéos juste géniales pour montrer tous les bienfaits de son action pour notre chère Terre. Comme Ludovic le dit très bien « son métier ne fait que du bien » même si, hélas, peu en ont conscience. Mais Ludovic montre qu’il fait partie d’un projet plus grand que lui et qu’il apportera sa pierre à l’édifice sans rien attendre en retour. Notre discussion m’a permis de mieux comprendre son métier et à quel point, avant même de parler de recyclage, il était primordial de jeter à la poubelle !

Beaucoup de rires, beaucoup d’émotions dans cet épisode, bref, un épisode vivant comme je les adore.

Allez venez, on va mettre les pieds dans demain avec Ludovic.

Pour aller plus loin :

Ripeur : Le ripeur effectue la collecte des ordures ménagères en les chargeant dans la benne du camion.

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Aujourd’hui est une date très spéciale pour moi.

Déjà parce que je sors l’épisode 29 de mon podcast mais aussi parce que ce 16 juillet, cela fera 10 ans que mon père est décédé. Le mot est lâché. Moi-même je viens de le relire dix fois tellement cela me parait irréel. Loin de moi l’idée de faire sortir les mouchoirs ni même d’étaler ma vie privée, juste l’envie et le besoin de regarder tout le chemin parcouru depuis 10 ans. Il m’est important de « marquer le coup ». Cet épisode difficile a fait de moi ce que je suis aujourd’hui et je remercie la vie pour cela (même si cela pique un peu parfois. En tout cas, je ne lui en veux pas ;) ). Il me fait prendre conscience des choses qui sont vraiment importantes pour moi et mon bien-être. Il m’a permis de me recentrer et de me focaliser sur le fait de « contrôler ce qui est contrôlable » comme dirait Epictète.

Alors, oui, quand je regarde mon projet autour des Pieds dans demain je ne peux être que fière (et c’est important de se le dire) car en arrêtant le temps comme je le fais lors de chaque épisode en posant des questions que l’on prend trop peu le temps de se poser, je prends conscience que la mort fait partie de la vie et que ce n’est pas plus triste et injuste qu’on nous le fait croire. Je pense qu’il est primordial de prendre conscience de la chance que l’on a et en profiter le plus possible, sans remords ni regrets. Faire en sorte que chaque moment compte. A sa manière, à son rythme mais ne pas passer à côté. En se posant des questions mais pas trop non plus. J’ai envie de me poser les bonnes questions pour avancer vers la vie que j’ai choisie et dont les contours ne feront qu’évoluer.

Quand j’enregistre les pieds dans demain, je sais pourquoi je le fais : ce sont ses personnalités qui me donnent envie d’aller voir demain de par leur passion, leur enthousiasme, leur optimisme. Ces personnes ont faim, très faim de vivre et cela me réconforte avec l’humanité car je sais qu’avec ces personnes, demain est entre de bonnes mains. Oui, la mort est la fin d’un cycle mais je souhaite que ce cycle soit le plus complet et rempli possible car la vie en vaut la peine. A mon échelle, j’aimerais que les personnes qui suivent les pieds dans demain depuis le début, ont juste écouté un épisode ou quelques-uns de manière sporadique, aient reçu cette bouffée d’oxygène et de vie pour leur donner envie de mettre concrètement les pieds dans demain, de ne pas remettre à demain (ou tout du moins pas trop) leurs projets et se disent qu’un projet, quelles que soient sa taille et sa portée, est toujours mieux quand il est lancé que dans les placards. J’ai envie que les pieds dans demain impulsent ce mouvement et que chacune et chacun reparte avec des idées et des envies qui les motivent à passer à l’action. A ce moment, je saurais que mon action n’aura pas été vaine et que toutes les souffrances que nous subissons tout au long de notre vie sont là pour nous rappeler les fondamentaux : la confiance, l’amour -sous toutes ses formes-, le partage, la solidarité et le respect. Ces valeurs guident mes pas au quotidien et font que je peux dire sans rougir : j’aime la vie.

Promis papa, je vais faire en sorte que ma vie soit alignée avec mes valeurs et mes envies. Je vais la vivre pleinement avec ses doutes, ses douleurs, ses joies, et je vais savourer chacun de ses instants qui la rendent si unique. Je ferai en sorte de trouver ma « zone de génie » celle qui me fait me sentir à ma place et me nourrit (au sens me remplit) chaque jour.