• Questions d'environnement

  • By: RFI
  • Podcast

Questions d'environnement  By  cover art

Questions d'environnement

By: RFI
  • Summary

  • La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

    France Médias Monde
    Show more Show less
activate_primeday_promo_in_buybox_DT
Episodes
  • Faut-il encore craindre les sacs plastique?
    Jul 7 2024

    La France est parmi les plus gros consommateurs de plastique en Europe. 4,8 millions de tonnes sont utilisées chaque année, soit 70 kg par Français par an. Pour lutter contre le fléau de la pollution, le pays a donc interdit la distribution de sacs plastique jetables depuis 2017. Une avancée importante même si cette interdiction ne concerne pas toute la gamme.

    Cela concerne uniquement les sacs légers, dont l'épaisseur est inférieure à 50 microns. Les sacs plus épais sont encore autorisés, car on considère qu'ils sont réutilisables, ce qui n'est pas forcément le cas, loin de là. Mais les sacs légers ont beau être interdits, on les retrouve encore régulièrement dans les commerces, car les contrôles sont quasiment inexistants. Et puis il y a des sacs plastiques légers qui restent autorisés s'ils sont biosourcés, donc faits avec des matériaux naturels ou compostables, donc bio dégradables. Mais pour Charlotte Soulary de Zéro Waste France, il faut se méfier des sacs compostables : « Le problème, c'est qu'il faudrait pouvoir le trier de façon séparer, ce qui n'est pas fait. Et ensuite, il faudrait pouvoir le composter de façon industrielle, ce qui n'est pas fait non plus. »

    Des sacs compostables qui ne sont donc pas vraiment compostables

    Il faut éviter de composter ces sacs dans son jardin. Dans un avis de novembre 2022, l'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire, précise que « ces matières sont susceptibles de contribuer à une pollution de l’environnement et des aliments cultivés, et présentent un risque pour la santé humaine. » Un avis partagé par l'agence de la transition écologique qui recommande également de ne pas composter ces sacs plastiques pourtant censés être compostables.

    Les emballages plastiques, un autre fléau

    Alors qu'ils ont été interdits, puisque ce sont des plastiques à usage unique, on retrouve des emballages plastiques dans toutes les grandes surfaces. Car là encore, il y a des exceptions. « Dans le cas des fruits et légumes, un décret d'application a été poursuivi en justice par des industriels. Et ils ont obtenu un certain nombre d'exemptions » rappelle Charlotte Soulary.

    À écouter aussiPollution plastique, un défi planétaire

    Manque d'offres pour consommer différemment

    Zero waste France a fait des enquêtes auprès de consommateurs et une grande majorité est prête à se passer de sacs ou d'emballages plastiques à usage unique, conscients de l'absurdité de consommer, pour quelques minutes, du plastique et donc du pétrole, qui participe au réchauffement de la planète. Selon Charlotte Soulary, il faut maintenant que cela se traduise politiquement, avec des interdictions réelles de tous les plastiques à usage unique, et économiquement avec de vraies alternatives durables à ces emballages qui ne le sont pas.

    À lire aussiLes négociations pour un traité contre la pollution plastique se poursuivent malgré de profondes divergences

    Show more Show less
    3 mins
  • France: pour qui roule le syndicat agricole Coordination Rurale?
    Jul 4 2024
    Les bonnets jaunes des agriculteurs de la Coordination Rurale ont été très présents lors du mouvement de colère des paysans en début d'année en France. Alors qu’approche le deuxième tour des législatives, l'un des leaders de ce syndicat se verrait bien ministre de l'agriculture en cas de gouvernement d'extrême droite La Coordination Rurale (CR) naît dans les années 90 à la suite d'un mouvement de protestation d'agriculteurs qui se sentent floués par la réforme de la PAC, la politique agricole européenne, et par le syndicat majoritaire en France, la FNSEA. À ce moment-là, la nouvelle formation syndicale pousse surtout dans les zones céréalières, dans le sud-ouest de la France et dans le bassin parisien, rapporte François Purseigle, sociologue à AgroToulouse et au Cevipof de Sciences Po.Dans le Lot-et-Garonne, l'un des bastions de la CR aujourd’hui, « c'est l'époque où les paysans, surtout producteurs de fruits et légumes, souffrent de la concurrence des produits espagnols dont le pays a rejoint la Communauté Économique Européenne », se souvient Bernard Péré, cofondateur dans le département de la Confédération paysanne, troisième syndicat en représentation au niveau national et ancré à gauche.Aujourd'hui en deuxième position après la FNSEA, la Coordination Rurale pèse pour 20 % des votes aux élections pour les chambres d'agriculture et elle en dirige trois, celles du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne.« Les paysans, socle de la civilisation française »Quel discours porte la Coordination rurale ? Au niveau économique, l'organisation syndicale prône la souveraineté alimentaire, s'oppose aux accords de libre-échange et réclame des revenus dignes pour les agriculteurs. Mais elle a aussi une rhétorique identitaire.S'emparant très tôt de la question sociale du malaise agricole et des nombreux suicides d'agriculteurs, la CR entend rendre aux paysans la fierté qu'ils auraient perdue. « Elle fait des paysans le socle de la nation, de la civilisation française même, pour reprendre leur expression, indique François Purseigle qui a étudié ce syndicat, et en ce sens, cela fait écho aux discours sur ‘l'exception agriculturelle’ prônés par l'extrême droite ». Au niveau environnemental, et alors qu’aujourd’hui, elle tape à foison sur les écologistes, la Coordination rurale s'est opposée aux OGM et aux biotechnologies, poursuit le chercheur, « parce qu'on ne peut pas dénaturer l'œuvre de Dieu, c'est-à-dire l'œuvre de mère-nature ». « On voit là que la prophétie tient lieu de discours au sein de la Coordination rurale », analyse-t-il.C'est le crédo agrarien. Il y aurait d'un côté le bon sens paysan, la ruralité. Serge Bousquet-Cassagne, figure historique du syndicat dans le Lot-et-Garonne, explique ainsi à RFI que les agriculteurs « veulent surtout qu'on leur foute la paix et qu'on les laisse travailler, car eux seuls, eux seuls savent ce qui est bon, eux seuls savent maîtriser la nature, la dominer un tout petit peu et prendre les coups qu'elle lui donne ». En face, il y aurait les villes et des hauts fonctionnaires, des ingénieurs et des « écologistes punitifs » hors-sol.Enfin la Coordination Rurale c'est un style désinhibé et un répertoire d'actions musclées, postées ensuite sur les réseaux sociaux : des pancartes au langage cash et des symboles installés dans les champs, comme lorsque le syndicat plante des « croix du désespoir » pour dénoncer le « génocide paysan » en 2016, rappelle François Purseigle ; et des opérations coup de poing, parfois violentes, avec des adhérents aux bonnets jaunes qui bloquent les routes, s'en prennent à des bâtiments de l'administration ou intimident leurs opposants devant leurs domiciles.Bernard Péré, ancien conseiller régional écologiste du Lot-et-Garonne, aujourd'hui président de Terres de liens, une association qui favorise l'installation de nouveaux agriculteurs aux pratiques respectueuses de l'environnement, décrit « des méthodes violentes auprès des personnes, des menaces chez les gens » en ce qui concerne la CR du département, même s'il reconnaît « un charisme et des qualités de leader » à Serge Bousquet-Cassagne. Ce dernier nie les menaces et assure « qu'aucun policier n'a été blessé » dans leurs actions de protestations en début d'année.Quels sont les liens entre ce syndicat et l'extrême droite ? Officiellement, la Coordination rurale est apolitique. « Pendant longtemps, le syndicat a cherché à se distinguer de l'extrême droite, mais récemment, on sent que chez certains le verrou a sauté », analyse François Purseigle. Dans ses récentes prises de parole, l'actuelle présidente du syndicat Véronique Le Floc'h ne donne pas de consigne de vote, mais elle normalise le parti d'extrême droite en affirmant qu'il « se centralise », en le comparant à la droite, et elle assure que son...
    Show more Show less
    3 mins
  • Alerte sur un probable trafic d'huile de palme
    Jul 2 2024

    Se dirige-t-on vers un énorme scandale de trafic d'huile de palme? C'est ce que suppose une enquête de l'ONG Transport et environnement. Alors que le secteur aérien utilise de plus en plus d'huile de cuisson usagée pour faire du bio diesel ou du biokérosène et ainsi se décarboner, une récente étude montre que certains pays exportateurs d'huile de cuisson usagée, la remplacent frauduleusement par de l'huile de palme pour la revendre en Europe où celle-ci est interdite.

    L'Europe consomme aujourd'hui 130 000 barils d'huile de cuisson usagée par jour, soit huit fois plus que ce qu'elle parvient à collecter dans les restaurants. Elle doit donc importer cette huile à des pays comme la Chine et la Malaisie. L'ONG Transport et environnement a donc analysé les données de marché de ces deux pays avec des résultats troublants. La Malaisie exporte ainsi trois fois plus d'huile que ce qu'elle déclare collecter. Quant à la Chine, ses données de collecte et d'exportation sont comparables, mais les chiffres de la collecte devraient être supérieurs pour prendre en compte la consommation chinoise de ces huiles. Pour l'ONG, ces incohérences prouvent avec quasi certitude qu'il y a fraude. Une fraude qui devrait même s'intensifier à l'avenir selon Jérôme du Boucher de Transport et environnement.

    La demande européenne en huile de cuisson usagée est bien plus importante que sa collecte.

    La compagnie aérienne Ryanair, par exemple, veut que 12,5% de ses vols se fassent avec des carburants durables d'ici 2030. Mais pour atteindre cet objectif, il faudrait que Ryanair utilise 100% de l'huile collectée en Europe à elle seule. La demande en huile de cuisson usagée est telle que l'Europe importe 80% de ce qu'elle consomme. Profitant des contrôles assez laxistes, certains en profitent pour la remplacer par de l'huile de palme, interdite en Europe, car issue de la déforestation.

    Quelles solutions?

    Pour Jérôme du Boucher, de Transport et environnement, il y a une évidence. La consommation européenne d'huile de cuisson usagée pour les biocarburants est passée de 5,2 mégatonnes en 2021 à 7 mégatonnes en 2023. Il va donc être compliqué d'arrêter les importations. L'autre solution pour Jérôme du Boucher, c'est de développer les carburants de synthèse à base d'hydrogène vert.

    Show more Show less
    3 mins

What listeners say about Questions d'environnement

Average customer ratings

Reviews - Please select the tabs below to change the source of reviews.