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Chronique des matières premières

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  • Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

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  • Noix de cajou brutes: un marché en sous-offre jusqu'en février 2025
    Aug 29 2024

    La fin d'année s'annonce tendue sur le marché de la noix de cajou brute : en raison de la mauvaise récolte 2024, les stocks ouest-africains ont pratiquement tous déjà été écoulés, et cela pourrait compliquer l'approvisionnement du Vietnam.

    Depuis plusieurs semaines, les voyants rouges commencent à clignoter au Vietnam : il n'y a, selon les estimations, plus que 300 000 tonnes de stocks de noix de cajou brute, soit à peine de quoi alimenter pendant un mois les usines locales de transformation.

    Jusqu'en juin, le leader du commerce mondial de la noix transformée, c'est-à-dire d'amande de cajou, puise généralement dans sa production locale et, si besoin, dans la récolte cambodgienne. Mais traditionnellement, à partir de juillet, le Vietnam a besoin de la noix ouest-africaine, tout comme l'Inde, numéro deux de la transformation.

    D'ici à la fin du mois de septembre, les industriels vietnamiens devraient encore trouver des lots africains grâce aux volumes qui sont déjà arrivés en Asie ou qui sont en cours d'acheminement.

    Fin des stocks ouest-africains

    « Mais la situation pourrait se compliquer au dernier trimestre », prévient Pierre Ricau, analyste pour le service N'Kalô. Car avec un déficit de 500 à 600 000 tonnes, sur une production de 3 millions de tonnes l'année dernière, l'Afrique de l'Ouest n'aura plus grand-chose à offrir à cette période.

    Certains exportateurs du Ghana, du Togo ou encore du Nigeria ont déjà du mal depuis cet été à répondre aux commandes passées, la récolte n'a pas été suffisante. En Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, l'interdiction d'exporter de la noix brute décidée par les autorités au mois de mai empêche aussi les exportateurs d'honorer les commandes de leurs acheteurs vietnamiens et indiens.

    À lire aussiLa Côte d'Ivoire incite à favoriser la transformation des noix de cajou sur place

    Prix en hausse de 30 %

    La production d'Afrique de l'Est, qui sera commercialisée en octobre, ne pourra certainement pas combler le manque. Il faudra donc peut-être attendre février 2025 et l'arrivée des nouvelles récoltes de l'hémisphère Nord pour voir la filière respirer.

    En attendant, on se dirige tout droit vers un marché en sous-offre qui pèse déjà sur les prix. Entre mai et juin, ils ont flambé de 30 % - pour le grade de référence de l'amande de cajou WW320 - et pourraient encore un peu augmenter si la demande des acheteurs américains, européens ou encore chinois reste aussi élevée qu'en début d'année.

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  • Vanille malgache: volumes en hausse et prix qui s'effondrent
    Aug 28 2024

    Les revenus d'exportation de la vanille malgache ont chuté au premier trimestre cette année. La cause n'est pas à chercher du côté des volumes commercialisés, qui ont augmenté, mais du côté des prix.

    Les recettes liées à la vanille se sont littéralement effondrées : moins 63% selon le dernier rapport de la Banque centrale de Madagascar, daté du 20 août 2024, qui vient de présenter son bilan du premier trimestre de l'année, par rapport à celui de 2023.

    Une chute qui s'explique par une décision gouvernementale : entre 2023 et 2024, les prix ont été libéralisés, avec un kilo de vanille qui était fixé à 250 dollars, et qui est devenu libre, avec un plancher non-officiel de 40 dollars, qui dans les faits s'est très vite imposé comme le prix de référence. Seules les gousses premium et les quelques lots certifiés se sont finalement vendus plus cher.

    Selon la banque malgache, ce prix est aussi le reflet d'une « concurrence ardue de l’Indonésie, de l’Inde et de l’Ouganda sur le marché mondial, et d'une accumulation de stock » sur l'« Île Rouge ».

    À lire aussiVanille malgache: une campagne d’exportation qui dépasse les prévisions

    4 400 tonnes exportées, un record

    Avec un prix en chute de plus de 80%, les recettes pour l'État ne pouvaient que fondre – soit 52,9 millions de dollars américains au premier trimestre 2024, contre 144,9 millions d'US dollars au premier trimestre 2023, selon la Banque centrale malgache.

    Les revenus des producteurs n'ont logiquement pas progressé non plus.

    Pourtant, cette saison malgache a été en parallèle marquée par des exportations records : +95% entre le premier trimestre de cette année et celui de l'année dernière. Ce qui donne un chiffre historique pour l'ensemble de la campagne qui s'est terminée fin juillet : 4 400 tonnes de vanille ont été exportées contre 2 000 à 2 500 tonnes une année moyenne.

    Une nouvelle récolte décevante

    Ces volumes expédiés laissent penser que les acheteurs industriels ont constitué de bons stocks. Cela devrait se traduire par un ralentissement des achats dans les prochains mois.

    Mais « attention au retour de manivelle l'année prochaine », prévient Georges Geeraerts, président du groupement des exportateurs de vanille de Madagascar : la nouvelle récolte qui a déjà débuté en juillet s'annonce faible et elle pourra difficilement être compensée par les stocks qui ont probablement été vidés, vu les volumes inédits exportés ces derniers mois.

    À lire aussiMadagascar: visite d'une plantation artisanale de vanille de l'île aux Nattes

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  • Le coton ouest-africain sous la pression de cultures concurrentes
    Aug 27 2024

    C'est une tendance qui gagne du terrain et qui pourrait devenir préoccupante pour la filière coton en Afrique de l'Ouest : de plus en plus de surfaces sont délaissées au profit du soja, de l'anacarde ou encore de l'arachide, selon les pays.

    Rediffusion du 26-06-2024.

    Pour comprendre ce qui se joue dans la filière coton, il faut aller au Bénin, au Togo, au Sénégal ou encore en Côte d'Ivoire. C'est là que la pression se manifeste le plus sur les champs de coton.

    Au Bénin et au Togo, la concurrence vient du soja, depuis deux ou trois ans, selon l'Association des producteurs de coton africains (AProCA). Au Sénégal, cela fait déjà plus de 5 ans que l'arachide tente les cotonculteurs : en plus des gousses, les fanes, c'est-à-dire les feuilles, sont une source de revenu non négligeable.

    En Côte d'Ivoire, c'est le maïs mais aussi l'anacarde qui ont la faveur des cultivateurs « Les arbres sont plantés sur les champs de coton pour profiter des engrais, jusqu'à ce qu'ils fassent ombrage à la culture et prennent le dessus », témoigne un acteur de la filière.

    Une culture pénible

    « La culture du coton est plus pénible que d'autres et cela pèse sur les producteurs dont la moyenne d'âge augmente », explique N'Diamoi Kodjane, ingénieur des techniques agricoles, consultant expert coton et membre du Comité de pilotage du Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA).

    Le manque de rentabilité joue aussi : la flambée du prix des intrants, et l'attaque de jassides -insectes ravageurs- l'année dernière ont entraîné une baisse des rendements dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest.

    Le coton a aussi été desservi ces dernières années par des prix souvent meilleurs proposés pour les autres cultures.

    Impact sur les superficies

    Cette réticence à continuer le coton se manifeste par une stagnation des superficies, voire une diminution dans plusieurs pays. Les évolutions sont souvent multifactorielles, mais selon les chiffres issus de la dernière réunion de l'AProCA en mai dernier, la Côte d'Ivoire est passée de 475 684 ha de coton à 392 696 ha en deux ans, le Sénégal de 18 572 ha à 15 453 ha.

    Si on parle pour l'instant de surfaces grignotées par-ci par-là, les organisations cotonnières observent avec attention le phénomène. Le sujet a ainsi été mis à l'agenda de la vingtième conférence de l'Association cotonnière africaine qui s'est tenue en mai à Abidjan.

    Mali et Burkina Faso épargnés

    L'évolution des superficies de coton dépendra en grande partie de ce que la culture rapportera aux producteurs. Les pays l'ont bien compris. Plusieurs d'entre eux ont relevé le prix d'achat au kilo de manière conséquente. C'est le cas du Togo, et du Sénégal notamment.

    Les deux grands pays cotonniers africains qui font exception pour l'instant dans ce paysage sont le Mali et le Burkina Faso : le soja y a fait son entrée, mais n'empiète pas encore sur les surfaces dédiées à l'or blanc, assure Youssouf Djimé Sidibe, secrétaire permanent de l'AProCA.

    À lire aussiCoton africain: les risques d'une trop grande dépendance au Bangladesh

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