Episodios

  • Lutte antiterroriste au Niger: «Ce type de guerre ne se gagne pas sans la population»
    Jul 25 2024

    Nous sommes à la veille du premier anniversaire du coup d'État militaire qui a renversé le 26 juillet de l'année dernière le président Mohamed Bazoum au Niger. Un pays du Sahel qui continue de faire face aux assauts des jihadistes. Quel bilan peut-on tirer pour la junte militaire aujourd'hui au pouvoir ? L'anthropologue Jean-Pierre Olivier de Sardan explique ce qui lui semble être la meilleure stratégie contre les jihadistes dans les pays du Sahel.

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    10 m
  • Enlèvement de Foniké Menguè et Billo Bah en Guinée: le gouvernement n'a «aucune nouvelle», selon Ousmane Gaoual Diallo
    Jul 24 2024

    En Guinée, le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement de transition de Guinée était de passage hier, mardi, à la rédaction Afrique de RFI. Il s'est exprimé sur la fin de la transition en cours, l'absence d'un chronogramme pour sa fin ou encore la disparition de deux figures de la société civile et la plainte de leurs familles contre le président de transition à Paris. Ousmane Gaoual Diallo réagit au témoignage d'une troisième personne présente sur les lieux, qui a décrit des menaces et des actes de torture à l'encontre de ces deux acteurs de la société civile, juste avant leur arrestation

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    12 m
  • Droits de l'homme en Afrique centrale: «Il faut que les peuples se battent partout où ils sont»
    Jul 23 2024

    La Camerounaise Maximilienne Ngo Mbe, directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale, le Redhac, lauréate de plusieurs prix internationaux des droits de l'homme, fait un état des lieux du respect des droits de l'homme en Afrique centrale, et son constat est plutôt amer... Elle est notre Grande invitée Afrique ce mardi.

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    4 m
  • Guerre au Tigré: «Beaucoup de crimes restent à découvrir», leur «quantité et gravité sont énormes»
    Jul 22 2024
    Avec notre grand invité Afrique de lundi 22 juillet, nous revenons sur la guerre du Tigré. Le conflit a opposé cette région du nord de l’Éthiopie au pouvoir fédéral, allié de l’Érythrée voisine et de plusieurs régions éthiopiennes. Selon l’Union africaine, le bilan pourrait atteindre 600 000 morts, des experts soupçonnant un génocide. En mai 2022, une commission d’enquête sur le génocide au Tigré a été mise en place par le gouvernement régional intérimaire. Notre invité est Yemane Zeray, son directeur et professeur de Sciences politiques. Il répond à Sébastien Németh. RFI : Yemane Zeray, qu’avez-vous pu documenter jusqu’à présent sur les crimes commis pendant la guerre du Tigré ?Yemane Zeray : Nous avons pu obtenir des données claires sur 665 000 foyers. Des violences sexuelles sur 488 000 femmes de 15 ans et plus. Nous avons rapporté des dommages et des pertes pour plus de 47 000 entreprises et près d’un millier d’organisations, qu’elles soient religieuses ou encore des associations, etc. Nous avons pu couvrir plus de la moitié des entités privées et sociales enregistrées au Tigré.Nous tentons d’analyser aussi les institutions gouvernementales, que ce soient les services sociaux, l’administration, les secteurs des services, de la sécurité, ainsi que les localités, nous avons pu couvrir 86 d’entre elles. Donc, nous avons tenté de toucher à tous les niveaux institutionnels.Donc pour faire ce travail, nous avons identifié six types de dommages. Les atrocités humaines, les meurtres, les tortures, les disparitions forcées, les violences basées sur le genre qui ont été utilisées comme une arme. Ensuite, les dommages économiques. Puis les dommages sur les infrastructures de types routes, l’électricité, l’eau, etc. Les dommages sur les ressources naturelles, l’environnement, que ce soient nos sols, l’eau, la biodiversité, etc. Enfin, les dommages sur les valeurs sociales et le patrimoine.Les chiffres que vous avancez sont très élevés. Comment décririez-vous l’échelle des crimes perpétrés au Tigré ?La quantité et la gravité des crimes commis sont énormes. Ils sont d’une telle gravité, c’est inimaginable de faire ça au XXIe siècle. Le nombre de personnes touchées se compte en centaines de milliers. Les dégâts se chiffrent en milliards de dollars. Personne ne s’attend à ce que le Tigré se remette rapidement. Et il y a eu de telles atrocités commises… Nous savons qu’il peut y avoir des situations anormales. Les lois nationales et internationales existent pour ça. Mais là, presque toutes les lois et droits humains ont été violés, et le type de crimes commis pour certains n’avaient jamais été vus de par le monde. Et encore moins dans cette région où les communautés sont proches. De nombreux auteurs ont la même culture, ce sont nos frères et nos sœurs. Comment de tels crimes peuvent être commis par des gens que nous connaissons si bien ? Il faut trouver un mécanisme pour qu’une telle chose ne se reproduise pas.On a des exemples de gens qui « tuaient » les morts [ils s’acharnaient sur les cadavres, NDLR], incendiaient les corps. Des cas de gens brûlant les parties génitales de femmes après les avoir violées. Le viol est déjà anormal, mais violer une femme par un groupe de plusieurs dizaines de personnes, la violer devant ses enfants, tuer son mari devant ses yeux, insérer des objets dans ses parties génitales, c’est inimaginable.Qui sont les auteurs ? Beaucoup étaient des combattants. Des forces fédérales, police et armée… les forces Amhara que ce soit police, miliciens, les forces érythréennes, les forces Afar et même des soldats somaliens.Il y avait une force de police régionale surtout dans le Sud.Les forces tigréennes (TDF, Tigray Defense Forces) ont aussi été accusées de crimes. Avez-vous pu les documenter ?Ça ne fait pas directement partie de notre mandat. Mais comme il y a eu des accusations, notamment des Nations unies, nous nous sommes penchés dessus… Les commandants TDF ne nient pas que des crimes ont été commis. Mais ils affirment que ce n’était pas systématique.Ils nous ont transmis leur code d’éthique, et les mesures qu’ils ont pris contre les auteurs de crimes. Ils ont reconnu notamment qu’une trentaine de personnes avaient été exécutées. Donc, ils ont reconnu des crimes notamment en zone Amhara, comme des pillages, des viols et autres.Mais c’était le fait d’individus isolé souhaitant se venger, ou pour l’appât du gain. Et les commandants ont tenté de limiter ces actes… Il faut rappeler que les TDF étaient en partie une force informelle, cela faisait partie d’une résistance populaire, beaucoup étaient des civils avant de s’engager, des ingénieurs, des docteurs, qui se sont retrouvés au front.L’Union Africaine a déclaré que le bilan pourrait atteindre 600 000 victimes. Que ...
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  • Jessy B, lauréate du Prix Découvertes RFI 2023: «Je me servirai toujours de la musique pour partager des valeurs»
    Jul 20 2024

    La grande invitée Afrique samedi 20 juillet est la chanteuse Jessy B, rappeuse de Brazzaville. La lauréate du Prix Découvertes RFI en décembre dernier (2023) est mardi 23 juillet sur la scène de la Station Afrique, qui ouvre ses portes à l’occasion des Jeux olympiques de Paris. Basé sur l'île-Saint-Denis, au nord de Paris, l'espace est destiné à de concerts gratuits et de rencontres avec des délégations de sportifs, de diplomates venus de tout le continent africain. L’occasion de parler culture, sport et valeurs partagées. Elle répond aux questions de Guillaume Thibault.

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  • Afrique: l'armée française veut «proposer un partenariat de qualité» avec les pays
    Jul 19 2024
    Le général Pierre Schill, chef d'état-major de l'armée de terre, reçoit vendredi 19 juillet 13 de ses homologues africains, dont notamment les chefs d'état-major de l'armée de terre du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Gabon, du Tchad et de Djibouti, où la France est militairement présente. Ce symposium près de Rennes (nord-ouest de la France) a pour but de réaffirmer l’engagement de l'armée française aux côtés de ses partenaires, alors que Paris a entamé le redéploiement de ses forces en Afrique. Pierre Schill est l'invité de Franck Alexandre. RFI : Mon général, pourquoi ce symposium et quels sont ses objectifs ?Pierre Schill : L'objectif, c'est de partager des sujets sur lesquels nous allons coopérer et notamment autour de la jeunesse, de la préparation de nos armées.Avec vos homologues, vous allez d'ailleurs assister au Triomphe, la cérémonie qui célèbre chaque année la nouvelle promotion de l'école de Saint-Cyr. Saint-Cyr, dont l'un des instructeurs est un capitaine ivoirien. La formation croisée des cadres, c'est une ambition ?Oui, la formation croisée des cadres et la formation de la jeunesse, encore une fois, c'est une ambition vraiment à la base de cette démarche : la jeunesse, c'est primordial pour installer cette relation dans la durée. Ce sont ces jeunes cadres, qui, en se connaissant, en se comprenant, pourront bâtir le futur.Le président Macron, le 13 juillet dernier, a réitéré sa volonté de remplacer les éléments français permanents en Afrique au profit d'un dispositif, « allégé, humble et de long terme ». Qu'en disent vos homologues ?Ça leur convient. Je pense qu'ils attendent que nous fassions cette démarche. Cette démarche nous l'avions entamée depuis un certain nombre d'années, mais en fait, le président de la République nous a vraiment demandé de le mettre en œuvre très concrètement. L'objectif : nos déploiements en Afrique étaient d'abord orientés pour la finalité des opérations et des opérations que nous faisions avec les Africains, notamment au Mali ou ailleurs. S’il restait des moyens, du temps, nous servions ce déploiement pour les opérations pour faire de la préparation opérationnelle ensemble et s'il restait du temps ou des capacités, nous les utilisions pour faire du partenariat. Là, c'est complètement inversé. Aujourd'hui, l'objectif premier, c'est le partenariat : mes chers camarades, chefs d'État-major de l'armée de terre africaine, que voulez-vous ? De quoi avez-vous besoin ? De formations un peu structurées ? Les drones ? Un certain nombre de capacités que vous voulez monter ? Nous allons avec vous bâtir ces capacités. Mais c'est vraiment une inversion de cette priorité.Au Sénégal, les nouvelles autorités, notamment le Premier ministre Ousmane Sonko, affirment que les bases étrangères ne peuvent pas perdurer. Ce partenariat sera-t-il possible avec le Sénégal ?Je le pense. Alors, nous sommes en attente de la façon dont les autorités sénégalaises, et pour ce qui me concerne, du chef d'état-major de l'armée de terre sénégalais, va nous préciser de ses demandes et des modalités selon lesquelles il souhaite que nous agissions. Il n'y aura plus de base permanente. Ce sera sur le socle de détachements beaucoup plus légers. Peut-être qu'ils viendront de France à la demande. Ce sont des modalités que nous devons établir avec nos partenaires.En revanche, certains partenaires ne demandent pas justement le départ des forces françaises et souhaitent conserver ces bases permanentes.Alors, avec ces partenaires qui demandent que dans les prochaines années ou les prochains mois, un certain nombre de forces françaises puissent continuer à être déployées justement pour pouvoir faire de la préparation militaire des exercices ensemble, éventuellement aider leurs opérations, eh bien nous répondrons à leurs demandes.Donc, on l'a dit, réduire la visibilité, l'empreinte : raison pour laquelle un commandement pour l'Afrique sera créé à Paris au sein de l'état-major, le premier août prochain. C’est ça. Un commandement pour l'Afrique sous l'autorité du chef d'état-major des armées, c'est-à-dire pour l'emploi des forces qui sont en Afrique et la construction de ce partenariat va être créé. Mais ce symposium, que nous organisons à Rennes, a pour objectif vraiment de mettre en relation les armées de terre : recruter, former, équiper, entraîner des unités sur ces domaines-là. Nous avons à discuter entre chefs d'état-major d'armée de terre pour justement, de manières mutuellement bénéfiques, pouvoir travailler sur ces sujets. Mutuellement bénéfiques, parce que moi, ça m'intéresse aussi d'avoir un certain nombre d'officiers, de sous-officiers même de militaires du rang qui vont dans les écoles africaines, qui se forment au milieu de leurs homologues africains, de façon à comprendre leurs besoins et apporter un certain nombre de réponses.L...
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  • Soudan: les paramilitaires des «FSR sont devenus experts en abus et violences sexuelles»
    Jul 18 2024

    L'expert de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Soudan Radhouane Nouicer revient d'un séjour dans la ville de Port-Soudan, qui abrite des centaines de déplacés qui ont afflué de toutes parts. Il décrit, dans un communiqué qu'il vient de rendre public, avoir constaté un niveau de violences sans précédent. Radhouane Nouicer est le grand invité Afrique, il répond aux questions d'Esdras Ndikumana.

    RFI : Radhouane Nouicer, parmi les témoignages que vous avez pu recueillir à Port-Soudan, est-ce qu'il y en a certains qui vous ont plus particulièrement touchés ?

    Radhouane Nouicer : Ce qui m’a touché le plus, ce sont les enfants qui se trouvent hors des bancs de l'école en millions depuis plus d'une année, ils sont dans un besoin total. Et le phénomène le plus choquant, à mon avis, dans ce conflit, c'est l'augmentation des cas d'abus et de violences sexuelles contre des femmes, des filles. Et je trouve, d'après les documentations que nous avons pu recueillir, il se trouve que les Forces de soutien rapide (FSR) sont devenues expertes en la matière.

    Vous avez évoqué le cas de la ville d'el-Fasher, capitale du Darfour du Nord, où la situation semble bien pire…

    Je suis particulièrement inquiet sur la situation à el-Fasher, au nord de Darfour, qui abrite 1,5 million de personnes dont plus de 800 000 personnes déplacées. C’est de voir le massacre sur une base ethnique, opéré il y a quelques mois au Darfour Ouest contre les Soudanais Masalit se répéter à el-Fasher, d’autant plus que la ville est assiégée par les Forces de soutien rapide.

    Vous avez rencontré certaines autorités soudanaises à Port-Soudan. Qu'est-ce que vous leur avez demandé ?

    Premièrement, la protection des civils, cela veut dire le respect du droit humanitaire international. La deuxième demande est la facilitation de l'aide humanitaire. La troisième demande est la levée de la pression dont font l'objet les représentants de la société civile. L’autre point que j'ai soulevé, c'est la cessation de l’impunité.

    Est-ce que ces autorités que vous avez rencontrées se sont engagées à quelque chose ?

    Je n'ai pas manqué de leur dire ce que nous pensons des abus, qu'ils facilitent ou qu'ils tolèrent ou ont ils permettent le déroulement. Et là, je pense qu’ils ont manifesté une certaine compréhension sur la question de la facilitation de l'aide humanitaire, sur la protection des civils et peut-être la nécessité de donner des instructions à leurs membres, de respecter davantage les règles du droit humanitaire.

    Ce sont pourtant ces mêmes autorités qui empêchent, dans certaines zones, les convois humanitaires d'accéder aux zones contrôlées par les hommes de Hemedti, chef des paramilitaires. Est-ce que ce n'est pas contradictoire ?

    Il y a eu une flexibilité notable dans les semaines de décembre, sur cette question. Il y a aussi plus de flexibilité sur la question du visa pour le personnel humanitaire international, sur le mouvement des convois humanitaires.

    Vous l'avez reconnu vous-même sur la question de la violence : il n’y a pas eu d'évolution. Est-ce que l'heure des sanctions n'a pas encore sonné pour les deux grands responsables de cette crise ?

    Cette question, vous la posez au Conseil de sécurité de l'ONU. Nous, nous sommes intéressés par les conditions des droits de l'homme au Soudan et nous continuerons à militer pour l'amélioration de ces conditions.

    Vous parlez dans votre communiqué d'un niveau de violence sans précédent, épouvantable, au Soudan. Et on constate de l'autre côté que la communauté internationale ne s'est contentée jusqu’ici que d'une réponse molle. Est-ce que quelque part elle n'a pas une certaine responsabilité dans ce qui se passe en laissant faire les deux parties ?

    Ce n'est pas à moi de juger. Moi je sollicite juste l’attention plus claire sur la situation au Soudan. C'est une situation humanitaire sans précédent et il ne faut pas que cela continue. À ce jour, mi-juillet, le programme humanitaire pour le Soudan est financé au niveau de 17,6%. Il est temps que les pays donateurs déboursent leurs promesses. On n'a plus le temps.

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  • Rosalie Matondo (Congo-B): «Nous lançons un appel afin que les financements innovants soient une réalité sur nos territoires»
    Jul 17 2024

    Le Congo-Brazzaville a organisé début juillet un sommet international sur l'afforestation et le reboisement auquel ont participé une demi-douzaine de chefs d'État africains. Est-ce un sommet de plus ? Quel en est le bilan ? Quel est l'état de la forêt congolaise ? Rosalie Matondo, la ministre de l'Économie forestière du Congo-Brazzaville, est notre invitée ce matin.

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