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  • Le journaliste sénégalais Youssouph Badji observe Paris en vue des Jeux de Dakar 2026
    Aug 5 2024
    Pendant toute la durée des Jeux olympiques de Paris, RFI vous emmène à la rencontre de journalistes africains de passage en France pour couvrir l’événement. Regroupés dans le cadre du projet Paris 2024 de CFI (Canal France international), au sein d’une rédaction éphémère, ils sont une quinzaine à produire des articles et sujets à destination de plus de 270 médias africains. Durant 15 jours, vous découvrirez comment ils perçoivent la France et sa capitale à l’heure olympique…. Avec ironie, mordant ou étonnement. Dans ce dixième épisode de la série Regards africains sur les Jeux, le journaliste sénégalais Youssouph Badji voit la France comme un exemple pour l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse qui se tiendront à Dakar en 2026. « J’étais à Londres, j’étais à Rio et aujourd’hui, je suis à Paris. La France a montré à la face du monde que c’est une grande nation en termes d’organisation, d’accueil et d’hospitalité. C’est vraiment super, à tous les niveaux, il n’y a rien à dire, les transports, le système d’accueil, vraiment chapeau. Nous sommes heureux. » Au départ, Youssouph Badji avait pensé passer le relais à un journaliste junior de sa rédaction. Mais tout comme les athlètes de son pays, il a été sélectionné par le comité olympique du Sénégal pour accompagner la délégation. Présent à Paris, il profite de ses troisièmes Jeux olympiques avec un regard d’enfant. Chef de la rubrique Sport du quotidien dakarois Vox Populi, et âgé de 55 ans, il met son expérience au service de ses camarades« Les Jeux olympiques, c’est un événement de grande dimension qui est différent d’un match de Basket qu’on doit regarder au stade Marie N'Diaye, ou un match de football qu’on doit regarder au Stade Abdoulaye Wade. Les habitudes changent. Tout le monde doit s’adapter et il faut avoir une certaine rigueur dans le travail. »Pour Youssouph, cela commence bien en amont des compétitions. Bien qu’il ait un pass pour assister à toutes les épreuves, il doit s’enregistrer au préalable pour chaque discipline qu’il souhaite suivre dans la limite des places disponibles. Dans les transports et la ville, tout est fait pour que sportifs et touristes puissent s'y retrouver.À lire aussiJO de la Jeunesse Dakar 2026: «Un premier événement olympique en Afrique qui fait la fierté du Sénégal»« La France, c'est le top »Pour Youssouph, l'Afrique doit s'inspirer de cette organisation. Le continent accueillera dans deux ans et pour la première fois sur son sol un événement olympique. Dakar a été désigné pour abriter les quatrièmes Jeux olympiques de la Jeunesse et, pour Youssouph, Paris 2024 est un modèle à suivre.« La France, c'est top. Ce que la France nous a offert, ce que la France nous a proposé, on a vu ça nulle part ailleurs. Vraiment, nous sommes arrivés à un niveau d’organisation ou tout le monde doit copier sur la France, à commencer par le Sénégal qui, dans deux ans, doit recevoir le monde olympique. 2026, c’est demain, donc telle que je vois la chose, il y a un gros défi à relever parce que la France a mis la barre très haut. Même si ce n'est pas la même organisation, c’est pour la jeunesse, ça reste une organisation qui a été confiée par le CIO. Du coup, il faut être très, très pointu. »En 2019, les comités d’organisation de Paris 2024 et Dakar 2026 ont signé une convention de coopération pour permettre un partage d’information et des bonnes pratiques pour la réussite des deux événements. L’alliance « Dioko », qui réunit des acteurs publics et privés français, a également été créée pour aider à rénover et construire des infrastructures sportives à Dakar, mais aussi aider à la détection d’athlètes de haut niveau et à leur formation.À lire aussiLe journaliste Kiady Arivony Razafiarison déplore le manque de moyens des sportifs malgaches ► Suivez toute l'actualité des JO 2024 sur RFI et rfi.fr► Retrouvez le programme complet (calendrier, résultats,...) sur rfi.fr► Canal France International sur Facebook
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  • Le journaliste Kiady Arivony Razafiarison déplore le manque de moyens des sportifs malgaches
    Aug 5 2024

    Pendant toute la durée des Jeux olympiques de Paris, RFI vous emmène à la rencontre de journalistes africains de passage en France pour couvrir l’événement. Regroupés dans le cadre du projet Paris 2024 de CFI (Canal France international), au sein d’une rédaction éphémère, ils sont une quinzaine à produire des articles et sujets à destination de plus de 270 médias africains. Dans ce huitième épisode de la série Regards africains sur les Jeux, le journaliste malgache Kiady Arivony Razafiarison témoigne des fortes inégalités qui existent entre les athlètes en fonction de leurs conditions de préparation.

    Kiady Arivony Razafiarison est journaliste au média en ligne 2424.mg. Ses sujets de prédilection : la politique et le sport. Ce matin-là, il a rendez-vous au pied du Stade France pour un reportage. Sur le chemin, dans la ville de Saint-Denis, il compte le nombre d’athlètes malgaches qualifiés pour les Jeux Olympiques de Paris.

    Madagascar, on a 7 athlètes engagés pour ces Jeux 2024

    Et il observe qu’il est aujourd’hui difficile de faire émerger des sportifs de haut niveau dans son pays…

    À Madagascar, on ne produit presque plus de nouveaux athlètes. Le problème actuellement à Madagascar, c’est le manque de détection des jeunes athlètes. Aujourd’hui en athlétisme, nous n’avons même plus de champions en matière de saut en longueur, de saut en hauteur, de javelot, tout ça. La discipline a presque disparu. Il y a aussi le manque d’infrastructures, qui pénalise fortement la préparation et la progression des athlètes malgaches. Il y a par exemple Jonathan Raharvel qui a critiqué sa préparation… Au lieu de se préparer dans un bassin olympique de 50 mètres, il a préparé les jeux dans un bassin de 25 mètres. Cela a fortement eu raison de sa performance.

    « Il n'y a pas de hasard dans le haut niveau »

    Cette inégalité entre sportifs en fonction des conditions dans lesquelles ils se préparent, il souhaite en parler dans ses reportages. En bas du Stade de France où se déroulent les épreuves d’athlétisme, il retrouve Nicole Ramalalanirina pour une interview filmée. Cette ancienne coureuse de haies franco-malgache a participé à quatre Olympiades : deux sous les couleurs de Madagascar puis deux sous les couleurs de la France. Elle a choisi de rejoindre la fédération française pour avoir plus de moyens et un meilleur encadrement :

    Moi, j'ai pris la décision parce qu’il fallait le faire. Financièrement ça n’a rien à voir, matériellement ça n’a rien à voir. Parce qu’à l’époque, quand j’étais en stage avec mes collègues français, j’étais dans des situations, c’est top : dans des beaux hôtels, je mange bien équilibré, il y a le staff médical qui est tout le temps là. Avec des choses bien planifiées, parce qu’il n’y a pas de hasard dans le haut niveau.

    Nicole Ramalalanirina était arrivée en finale du 100m haies aux Jeux de Sydney en 2000, échouant au pied du podium sous les couleurs de la France. À partir de mercredi prochain, le 7 aout, c’est sa compatriote malgache Sidonie Fiadanantsoa qui prendra la relève sur la même épreuve et qui tentera de décrocher la première médaille olympique de l’histoire de Madagascar. Une course que le journaliste Kiady Arivony Razafiarison suivra de très près !

    À lire aussiLe journaliste camerounais Samuel Biyong, intervieweur humain et passionné

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  • Le journaliste camerounais Samuel Biyong, intervieweur humain et passionné
    Aug 3 2024
    Pendant toute la durée des Jeux olympiques de Paris, RFI vous emmène à la rencontre de journalistes africains de passage en France pour couvrir l’événement. Regroupés dans le cadre du projet Paris 2024 de CFI (Canal France international), au sein d’une rédaction éphémère, ils sont une quinzaine à produire des articles et sujets à destination de plus de 270 médias africains. Durant 15 jours, vous découvrirez comment ils perçoivent la France et sa capitale à l’heure olympique avec ironie, mordant ou étonnement. Dans ce septième épisode de la série Regards africains sur les Jeux, le journaliste camerounais Samuel Biyong renoue avec les athlètes de son pays et sa famille. « En France, on est un peu comme chez nous, de par la diaspora, de par nos contacts sur le plan professionnels, on n'est pas très étrangers. »Samel Biyong est journaliste pour la CRTV, la Radio télévision nationale du Cameroun. Ce vendredi 2 aout 2024 à la Station Afrique, la fan zone des mondes africains située au nord de Paris, il rencontre la pongiste Sarah Hanffou pour une interview exclusive pour un média camerounais. La dernière fois qu’ils se sont vus, c'était il y a trois ans. L’athlète et le journaliste ont plaisir à se retrouver dans une ambiance conviviale :« Comment vas-tu ? On a suivi d’abord ta qualification, c’était très important pour le pays. Donc très heureux de te retrouver ici… et oui, il y a des cheveux blancs en plus, vous avez vu ? ».L'amour des Jeux olympiques Sarah Hanffou est une icône du sport de son pays avec trois participations à des Olympiades… Après Londres en 2012, Tokyo en 2021 et Paris cette année. À la suite de son élimination lors de la compétition de tennis de table, l’athlète camerounaise a annoncé mettre un terme à sa carrière sportive à 37 ans. Elle y aura consacré plus de la moitié de sa vie :« Pour être honnête, j’avais même dit que j’arrêtais après Tokyo, et c’est la famille qui m’a dit que je risquais d’avoir des regrets, parce que Paris, c'est particulier, ma mère est française, mon père est camerounais et vraiment ces jeux, j’ai senti le soutien des Camerounais et ça m’a vraiment poussée. Là, j'avais le sentiment de représenter bien plus que moi-même et c’était vraiment super. »Durant plus d’un quart d’heure, Samuel Biyong est concentré, ravit de recueillir les impressions de la championne sur son immense parcours :« C’est une interview dont j’avais besoin, je pense que c’est pour le bonheur des auditeurs, c’est pour le bonheur du pays. C'est un instant privilégié, c’est des documents d’archives qu’il faut avoir, parce que les jeux olympiques, ce n'est pas à chaque fois qu’on les vit et qu’on les couvre... »Une surprise familiale comme victoire personnelle En plus de son travail journalistique, être à Paris est une aubaine pour Samuel Biyong. En plus du travail, il vit de grandes émotions sur le plan personnel :« J’ai une sœur ainée que je n’avais pas vue depuis à peu près 15 ans, parce que moi, je n’avais pas la possibilité de venir en France. Elle non plus n’a pas eu l’occasion de venir au pays. Nous nous sommes rencontrés et nous avons pris deux, trois heures de temps à parler. Elle m’a finalement révélée qu’elle avait eu un enfant. Ce qui était resté un secret jusque-là. Elle a eu cette grâce de la maternité, elle me l’a enfin révélé et j’étais très content. »Pour Samuel Biyong, renouer avec sa sœur est donc pour le moment sa plus belle victoire de cette première semaine des JO de Paris.À lire aussiLe journaliste ivoirien Koffi Michael Kouakou nous raconte le village olympique► Suivez toute l'actualité des JO 2024 sur RFI et rfi.fr► Retrouvez le programme complet (calendrier, résultats,...) sur rfi.fr► Canal France International sur Facebook
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  • Le journaliste ivoirien Koffi Michael Kouakou nous raconte le village olympique
    Aug 2 2024
    Pendant toute la durée des Jeux olympiques de Paris, RFI vous emmène à la rencontre de journalistes africains de passage en France pour couvrir l’événement. Venus constituer une rédaction éphémère sous la houlette de CFI (Canal France internationale), ils nous font découvrir leur vision de la France et de sa capitale à l’heure olympique… avec ironie, mordant, étonnement. Dans ce septième épisode de la série Regards africains sur les Jeux, rencontre avec le journaliste ivoirien Koffi Michaël Kouakou, qui a eu la chance de visiter le village olympique. Pour moi, le village olympique, c’est un véritable havre de paix. Un lieu où on peut véritablement penser et repenser le monde avec des valeurs de paix.Koffi Michaël Kouakou est natif de Didiévi en pays Baoulé, dans le centre de la Côte d’Ivoire. Samedi 27 juillet dernier, ce journaliste sportif de 38 ans est allé dans le village olympique situé à Saint-Denis, au nord de Paris, pour suivre la visite du Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambé, venu encourager les 13 athlètes de son pays.« Voir les peuples cohabiter »Tous sont installés au dixième étage d’un immeuble avec pour voisins les athlètes français, canadiens et ukrainiens.En traversant le village, le journaliste a été marqué par la convivialité qui règne entre les sportifs venus du monde entier :C’est vraiment extraordinaire de voir plusieurs peuples cohabiter, se voir dans ce village-là en train de se saluer. Tu vois l’Américain qui reconnaît un autre Ivoirien. Je parle de Cheickna Traoré, qui évolue aux États-Unis, je parle de Jessika Gbaï, qui évolue également aux États-Unis, qui s’entraîne avec des Américains qui se voient et qui se saluent. Tu vois Marie-Josée Ta Lou qui salue une Jamaïcaine. Ici, ce sont véritablement des gens différents qui viennent de différents pays, mais qui se retrouvent là pour une cause. La cause ? Les Jeux olympiques.À lire aussiLe journaliste Tanjona Niaina Harijaona, l’œil Malgache sur les JO de ParisDes athlètes dans une expérience uniqueSous sa casquette ornée des anneaux olympiques et d’un éléphant, symbole de la Côte d’Ivoire, Koffi Michaël Kouakou a encore des étoiles plein les yeux quelques jours après sa visite. Le village olympique est une véritable ville dans la ville, située à Saint-Denis. On y trouve des salles d’entraînement, une supérette, un bureau de poste et même un salon de beauté.C’est un très beau village olympique parce que ça donne sur un joli fleuve. Quand on entre, il y a des étapes sécuritaires. Il faut qu’on connaisse ton identité. Et quand tu es dans le village, c'est quelque chose de « wow », et tu vois les athlètes qui sont dans des salles de sport… C’est vraiment extraordinaire ce que j’ai vu. Et je me dis alors, quelle chance pour les athlètes de pouvoir se qualifier pour pouvoir vivre cette expérience assez magique, assez exceptionnelle. J’en ai eu plein les yeux et sincèrement, je suis tombé fou amoureux de ce village. C’est un très bel espace, ils sont dans un endroit assez calme, assez reposant, assez efficient pour leur permettre de se concentrer et donner le meilleur d’eux-mêmes.Le fameux lit en carton... « assez douillet » Dans ce village, un équipement a beaucoup fait réagir les athlètes. Il s’agit des lits sur lesquels ils dorment, des lits entièrement recyclables, car ils sont… en carton. Et Koffi Michaël Kouakou a osé s’en approcher !J’ai eu l’occasion de tester le lit. Je me suis assis juste quelques secondes. C’est un lit assez douillet, qui est vraiment reposant, sincèrement, je me suis assis, c'était confortable.Jusqu’à 14 000 athlètes vont faire l’expérience de ces lits un peu particuliers… De son côté, Koffi Michaël Kouakou loge assez loin du village olympique. Le temps des Jeux, il est accueilli par l’une de ses sœurs à Évry-Courcouronnes, de l’autre côté de la région parisienne.À lire aussiLa journaliste Romance Vinakpon surprise par Paris, entre inégalités et brassage culturel► Suivez toute l'actualité des JO 2024 sur RFI et rfi.fr► Retrouvez le programme complet (calendrier, résultats,...) sur rfi.fr► Canal France International sur Facebook
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  • La journaliste Romance Vinakpon surprise par Paris, entre inégalités et brassage culturel
    Aug 1 2024
    Pendant toute la durée des Jeux olympiques de Paris, RFI vous emmène à la rencontre de journalistes africains de passage en France pour couvrir l’événement. Regroupés dans le cadre du projet Paris Médias 2024 de CFI (Canal France International), au sein d’une rédaction éphémère, ils sont une quinzaine à produire des articles et sujets à destination de plus de 270 médias africains et commentent comment ils perçoivent la France et sa capitale à l’heure olympique, parfois avec ironie, mordant ou étonnement. Dans ce sixième épisode de la série, rencontre avec la journaliste béninoise Romance Vinakpon, qui est surprise par les inégalités, mais émerveillée par l'aspect multiculturel de Paris. « Quand on est à Cotonou - Parakou - et qu’on parle de la France sans avoir encore eu la chance de venir, on ne pense qu’à la tour Eiffel, on ne pense qu’à l’Arc de Triomphe, on ne pense qu’aux grands musées, alors qu’il y a des réalités, par exemple à Château Rouge, on voit des endroits où on a presque envie de se demander si ce sont des bidonvilles ou si ce sont des ghettos. C'est des choses qu’on ne voit pas sur les réseaux sociaux, par exemple ».Au départ fascinée par la réputation de la France et le récit qu’en font ses compatriotes, Romance Vinakpon est toujours surprise par le très haut niveau de pauvreté de certains quartiers français.« Nous n'avons pas ces images... Et puis ceux qui reviennent nous miroitent seulement ce qui est bien, ce qui est beau. Donc là, les jeunes, tout le monde veut forcément venir en Europe ». Les accents du monde dans ParisElle y est venue pour couvrir les sports féminins durant les Jeux olympiques. Ancienne joueuse de l’équipe nationale de football du Bénin, Romance a fondé la plateforme Footeuses plus Africa, après sa reconversion en tant que journaliste.Très affable, elle salue, comme elle le ferait dans son pays, les personnes qu’elle croise dans la rue. Comme dans un jeu, elle s’amuse à tenter de deviner leurs nationalités. Devant la gare de Saint-Denis, elle interpelle un jeune homme marchant à vive-allure...« Lorsque je lui ai demandé s'il était pressé, il m’a répondu "mal-même", c’est typiquement ivoirien… Parfois, quand je vois quelqu’un qui a quelques traits béninois, je lui parle "fon" et il répond, alors là, je me dis : "ah, c'est mon frère !". Un Togolais, il y a l’accent et le dialecte qui rentre en jeu et on essaie de vite détecter de qui il s’agit », s'amuse la journaliste. « Je ne m'attendais pas forcément à ça »Avant de venir, Romance ne s’imaginait pas qu’il pouvait y avoir autant de personnes de différentes nationalités vivant en France. Dans les films, les séries ou les reportages qu’elle a l’habitude de regarder, les personnes racisées sont trop souvent invisibilisées…« Ce que je vois actuellement, c’est qu’il y a tellement de diversités, au niveau de la couleur de peau, au niveau de la culture et des mentalités aussi. Je ne m’attendais pas forcément à ça, mais j’ai compris que beaucoup d’autres nationalités, et beaucoup d’autres cultures, se réunissent à Paris. Pour moi, si toutes ces personnes réussissent à rester ensemble et à vivre ensemble, c’est quand même un message et une manière de faire grandir le monde, car on est tous pareils… » Ce message et ces valeurs sont aussi celle du sport et de l’olympisme. Dans ses récits qu’elle fera durant toute la période des Jeux, elle s’est donnée comme mission de partager ces principes en racontant les histoires et les parcours d’athlètes méconnus et venant de tous les horizons.À lire aussiLe journaliste congolais Michel Tobo Nkosi s'étonne des coûts élevés en période de JO ► Suivez toute l'actualité des JO 2024 sur RFI et rfi.fr► Retrouvez le programme complet (calendrier, résultats,...) sur rfi.fr► Canal France International sur Facebook
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  • Le journaliste congolais Michel Tobo Nkosi s'étonne des coûts élevés en période de JO
    Jul 31 2024

    Pendant toute la durée des Jeux olympiques de Paris, RFI vous emmène à la rencontre de journalistes africains de passage en France pour couvrir l’événement. Regroupés dans le cadre du projet Paris Médias 2024 de CFI (Canal France International), au sein d’une rédaction éphémère, ils sont une quinzaine à produire des articles et sujets à destination de plus de 270 médias africains et commentent comment ils perçoivent la France et sa capitale à l’heure olympique, parfois avec ironie, mordant ou étonnement. Dans ce cinquième épisode de la série, rencontre avec le journaliste congolais Michel Tobo Nkosi, quelque peu déçu par certains prix affichés dans la capitale.

    C’est la première fois qu’il vient en Europe. Michel Tobo Nkosi est natif de Kinshasa. Journaliste depuis plus de 20 ans, il travaille aujourd’hui pour le média congolais Actualités.cd, à la rubrique Sports. À peine descendu de l’avion, il est allé à la boutique officielle des Jeux olympiques sur l’Avenue des Champs-Élysées. Et il a été surpris par le prix élevé des produits dérivés proposés aux visiteurs.

    « J’ai vu une casquette, on a mis seulement un logo de Paris 2024 dessus, à 45 euros quand même. 45 euros c’est à peu près chez moi au Congo 190 000 francs congolais. Avec cette somme, une famille de 3 ou 4 personnes peut vivre pendant une semaine. Et dépenser cela rien que pour une casquette, il y a un petit picotement quand même dans le cœur. Moi par exemple, je suis marié, si ma femme entend que j’ai dépensé 50 dollars rien que pour acheter une casquette, je vous assure que je vais mal terminer à la maison ».

    Michel Tobo Nkosi constate aussi que se déplacer en transports en commun dans la capitale pendant les Jeux olympiques n’est pas donné à tout le monde. Les prix des tickets ont en effet augmenté pour les visiteurs le temps de la compétition. « Les cartes qu’on nous donne, on doit les recharger à 70 euros pour une semaine. Sachant que la semaine en question, il n’y a pas trop de va-et-vient à faire parce qu’on est étrangers, on ne connaît pas forcément la ville donc on ne sait pas aller se promener comme ça. Quand on vient de nos domiciles, on vient directement au bureau de CFI ici à Issy-les-Moulineaux. Il y a quelques déplacements secondaires, mais 70 euros, c’est quand même énorme ».

    Une stratégie de rentabilisation

    Ces prix prohibitifs sont d’après le journaliste une manière pour les organisateurs de rentabiliser l’événement. Et s’il pense que les Jeux olympiques ne font pas que des heureux, il voit tout de même des avantages à les organiser. « On croise les doigts qu’à la fin de ces Jeux, que ça puisse profiter à tout le monde, et le monde sportif dans son ensemble sera content. Dans ce genre d’organisation, c’est vrai, il y a toujours des hauts et des bas. Mais logiquement, quand un État prend en charge d’organiser un grand événement comme les Jeux de la Francophonie ou comme les Jeux olympiques, ça fait partie de la diplomatie d’un pays. Ça ne fait qu’attirer un peu plus de l’attention au niveau de la France. Au moins, ce qui est sûr, en 2024, l’histoire retiendra que la France avait organisé les JO à Paris, comme en 2023, l’histoire retiendra que chez nous, en RDC, on a organisé les Jeux de la Francophonie ».

    Après plusieurs jours à couvrir les compétitions de boxe et de tennis pour son média Actualités.cd, Michel Tobo Nkosi est en tout cas ravi de l’organisation de ces Jeux olympiques, des Jeux « magnifiques » dit-il. De quoi oublier peut-être un peu le coût élevé d’un séjour à Paris.

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  • Le journaliste Tanjona Niaina Harijaona, l’œil Malgache sur les JO de Paris
    Jul 30 2024

    Pendant toute la durée des Jeux olympiques de Paris, RFI vous emmène à la rencontre de journalistes africains de passage en France pour couvrir l’événement. Regroupés dans le cadre du projet Paris Médias 2024 de CFI (Canal France International), au sein d’une rédaction éphémère, ils sont une quinzaine à produire des articles et sujets à destination de plus de 270 médias africains et commentent comment ils perçoivent la France et sa capitale à l’heure olympique, parfois avec ironie, mordant ou étonnement. Le journaliste malgache Tanjona Niaina Harijaona nous parle de ses méthodes de travail au micro de Kaourou Magassa.

    « Couvrir un grand événement sportif, cela se prépare. Il y a l’amont et l’aval de la compétition, ce qui se passe le jour J, à l’instant T peut tout chambouler et il faut avoir ce flair du journaliste sportif », explique Tanjona Niaina.

    Dans les locaux de CFI situés en proche banlieue parisienne, des groupes de trois journalistes chacun se sont formés dans une salle de réunion. Jeudi 25 juillet, à la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques les conférences de rédaction s’enchainent pour Tanjona Niaina et les 14 autres journalistes africains du projet Paris 2024. Les idées et les thématiques fusent et sont inscrites sur des grandes feuilles blanches.

    « On fait le rubricage, on essaie un peu de trouver les sujets qui pourraient intéresser au pays que ce soit aussi les membres de la diaspora ici en France. On sait tous qu’il n’y a pas vraiment de compétitions internationales qui sont accueillies sur le continent et nous profitons de ces grands jeux internationaux. Là, on découvre de nouveaux horizons, de nouvelles personnes et surtout une manière de travailler dans un environnement et dans un cadre beaucoup plus large et diversifié. Ça nous aide à chercher des sujets plus intéressants les uns les autres, on se complète. Peut-être que je n'ai pas cette idée, mais mon collègue, il l'a et on se conseille », explique-t-il.

    « Ce qui intéresse les gens avant tout, c’est ce qui se passe derrière le rideau »

    Contrairement aux mastodontes de la presse internationale, comme le géant américain NBC et ses plus de 1 800 employés comprenant des journalistes et techniciens, l’équipe de la rédaction éphémère de CFI ne sera pas sur tous les fronts durant la quinzaine olympique. En plus d’un focus sur les athlètes majeurs africains en compétition, les coulisses des jeux seront largement abordés : « Par exemple, la confection des tenues, les primes qui seront versées aux athlètes en cas de médaille et toutes les promesses étatiques et fédérales. On va aussi essayer d’approcher les anciens athlètes qui ont disputé les JO auparavant. Qu’est-ce qu’ils sont devenus maintenant ? Parce que le compte rendu tout le monde le voit à la télé, quand on lit, ils ont déjà vu tels ou tels résultats ou performance. Mais ce qui intéresse les gens avant tout, c’est ce qui se passe derrière le rideau. »

    Tanjona parle du haut de ses 14 années d’expérience, durant lesquelles il a couvert de très nombreux événements sportifs à travers le monde dont les derniers jeux africains au Ghana. Et en plus d’être un journaliste chevronné, Tanjona est un fervent supporter des sportifs de son pays. « Nos attentes ? Que nos athlètes puissent nous ramener une première médaille olympique et aussi qu’ils puissent porter haut les couleurs pour faire la fierté des 30 millions de Malgaches et aussi de tout le continent africains », dit-il.

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  • Les transports parisiens vus par le journaliste togolais Daniel Dodjagni: «impressionnants mais fatigants»
    Jul 29 2024

    Pendant toute la durée des Jeux olympiques de Paris, RFI vous emmène à la rencontre de journalistes africains de passage en France pour couvrir l’événement. Regroupés dans le cadre du projet Paris Médias 2024 de CFI (Canal France International), au sein d’une rédaction éphémère, ils sont une quinzaine à produire des articles et sujets à destination de plus de 270 médias africains. Durant 15 jours, vous découvrirez comment ils perçoivent la France et sa capitale à l’heure olympique, parfois avec ironie, mordant ou étonnement. Dans ce troisième épisode, rencontre avec le journaliste togolais Daniel Dodjagni, qui raconte son expérience des transports en commun à Paris.

    Daniel Dodjagni a 36 ans et vient à Paris pour la première fois. Ce natif de Lomé est journaliste indépendant depuis 10 ans, pour les médias en ligne Djena et Togofoot notamment. Ses sujets de prédilection : la santé, l’éducation et le sport bien sûr. Lorsqu’on se rencontre devant les studios de RFI, à Issy-les-Moulineaux près de Paris, il descend tout juste du RER C, une ligne de train qui traverse toute la région parisienne… « C’est impressionnant d’abord. Chez nous, on n’a pas ça. C’est une découverte. Vous voyez des trains qui passent sous terre, c’est impressionnant et c’est beau à voir. En même temps nous ça nous pose beaucoup de problèmes, de difficultés, puisque nous ne sommes pas habitués à ça. Pour changer de ligne, pour aller où on veut aller parfois on utilise les applications de GPS, mais tout cela il faut maîtriser et ça nous dérange beaucoup», raconte-t-il.

    « Chez nous en Afrique, on a cette habitude de convivialité »

    En plus de la complexité du réseau de transports parisien, Daniel Dodjagni est surpris par l’attitude des voyageurs, qui ont l’air toujours pressés quand ils circulent dans les couloirs du métro… « Vous rentrez dans le train les gens vous bousculent, les gens veulent sortir. Chez nous en Afrique, on a cette habitude de convivialité, on n’est pas pressés, on prend notre temps pour faire les choses. Mais ici vous descendez du train, les gens courent. Vous êtes dans l’escalier roulant, on te dit ne reste pas à gauche parce que quelqu’un va courir dans l’escalier pour passer et tout. On se dit finalement, ouais nous sommes en France, nous sommes à Paris. C’est la vie ici, il faut s’y conformer ! »

    Entre les transports de Paris et ceux de Lomé, le journaliste a vite fait son choix. « Aujourd’hui, je pense que se déplacer à Lomé est beaucoup plus agréable pour moi. Parce que vous avez les taxis motos qui sont là. Eux-mêmes ils t’appellent. Tu expliques à la personne et puis tu y vas. C’est beaucoup plus décontracté. C’est également par rapport à la taille de la ville. Vous arrivez à Lomé, ce n’est pas trop grand. Vous pouvez faire le tour de la ville en 15 minutes à moto. On n'a pas les trains, on n'a pas le métro, on a pas les trams mais ce n’est pas aussi difficile ».

    En attendant de retrouver Lomé et ses taxis motos, Daniel Dodjagni va encore devoir sillonner la région parisienne en transports en commun. Il doit couvrir les épreuves de natation nage libre qui ont lieu dans la Seine, et les épreuves d’athlétisme à 10 kilomètres de là… au Stade de France.

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