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  • À la Une: pendant ce temps, la guerre continue à Gaza…
    Jul 25 2024
    Les Jeux olympiques de Paris commencent, la course à la présidentielle entre Donald Trump et Kamala Harris démarre, l’hécatombe se poursuit en Ukraine et pendant ce temps… la guerre continue à Gaza.Le quotidien Le Temps à Genève nous donne une bonne piqûre de rappel avec ce reportage écrit depuis Jérusalem avec des témoignages recueillis sur place à Gaza. « Dans l’enclave palestinienne, dévastée et assiégée depuis neuf mois par l’offensive israélienne, le manque d’eau et de nourriture est criant, constate le quotidien suisse. “Nous nous débrouillons surtout avec du za’atar (un mélange d’épices) et de l’huile d’olive, que l’on mange avec du pain. Parfois, il y a une boîte de fèves“, explique ce Palestinien de 30 ans, Hamed Hijazi. (…) “Nous voulons seulement que cette guerre s’arrête. Dormir rien qu’une heure sans être terrorisé“, affirme Mahmoud Khdair, qui aussi vit à Jabaliya, à l’extrémité nord de Gaza. (…) Depuis le début de l’année, relève Le Temps, des dizaines d’organisations internationales humanitaires alertent sur le risque de famine, notamment dans cette partie de la bande de Gaza. Début juillet, dix experts, nommés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ont accusé directement les autorités israéliennes de mener une “campagne de famine intentionnelle et ciblée“. Une première pour les Nations unies, qui citent les cas de Yazan al-Kafarneh, 10 ans – dont la douloureuse photo de son petit corps, squelettique, avait fait le tour des réseaux sociaux – et d’un bébé de deux mois morts de famine. “Le monde entier aurait dû intervenir pour mettre fin à la campagne de famine génocidaire d’Israël“, fustige le rapport. Sans surprise, la mission israélienne auprès de l’ONU à Genève a immédiatement contesté ces déclarations ».À lire aussiGuerre à Gaza: à Deir al-Balah, il n'y a plus d'eau« Contraste choquant » avec les JO…« Pas de trêve olympique pour Gaza », soupire La Croix à Paris.« Ce drame collectif ne s’arrêtera pas durant la grande fête que seront les JO de Paris. Le contraste n’en sera que plus choquant, tout comme la poursuite d’autres conflits, en Ukraine, au Soudan, en République démocratique du Congo, en Birmanie, en Haïti… Toute personne avide de paix voudrait qu’une trêve olympique s’impose et que les armes se taisent. (…) Mais les JO n’ont pas ce pouvoir, déplore encore La Croix. La paix relève d’autres enceintes. Elle dépend du sort des armes et des contraintes qui pèsent sur les dirigeants concernés. C’est sur eux que les pressions doivent être exercées. Il y a une semaine, rappelle le quotidien français, le secrétaire d’État américain Antony Blinken affirmait que les négociations pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza étaient “à quelques mètres de la ligne d’arrivée“. Justement, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, est en visite à Washington. Hélas, il court à reculons ».À lire aussiÉtats-Unis: Benyamin Netanyahu devant un Congrès américain diviséProlonger la guerre…En effet, « Benyamin Netanyahou rejette les critiques », constate le Washington Post. « Lors de son discours hier devant le Congrès, le premier ministre israélien a qualifié de “non-sens“ les critiques des Nations unies, des groupes de défense des droits de l’homme et de la Cour pénale internationale selon lesquelles le gouvernement israélien a commis des crimes de guerre à Gaza. Il a également qualifié les manifestants pro-palestiniens qui étaient à l’extérieur, d’“idiots“ et d’“instruments de l’Iran“ ».Pour le quotidien d’opposition Haaretz à Tel Aviv, « Netanyahou n’est pas allé à Washington pour mettre fin à la guerre à Gaza. Il est allé chercher les moyens de la prolonger. (…) Plus précisément, Israël a besoin de munitions et l’administration Biden retarde encore la livraison de certaines d’entre elles. Netanyahou est venu faire ce qu’il fait le mieux, c’est-à-dire exercer une pression politique et publique sur la Maison-Blanche en s’adressant à la Chambre des représentants et en parlant devant les caméras de télévision ».Le Jerusalem Post, lui, a une autre analyse… « La mission existentielle de Netanyahou est de convaincre et de mobiliser l’Occident pour qu’il s’aligne sur Israël contre l’agression iranienne ».Le Jerusalem Post qui déplore par ailleurs l’absence au Congrès hier de Kamala Harris… Pour le quotidien israélien conservateur, il s’agit là d’un « mauvais départ pour la vice-présidente » qui « soulève des questions sur sa position à l’égard d’Israël ».À lire aussiÉtats-Unis: Kamala Harris doit clarifier sa position pour attirer le vote des soutiens à la cause palestinienne
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  • À la Une: en France, une trêve olympique et politique…
    Jul 24 2024
    C’est le mantra d’Emmanuel Macron : accorder la priorité aux Jeux olympiques et reporter la désignation d’un Premier ministre à plus tard… Le président l’a dit et répété hier soir (sur France 2), constate Le Monde à Paris : « au risque de sembler sourd à la sanction des urnes, Emmanuel Macron prévient que rien ne bougera au sommet de l’État avant la fin des JO. Personne ne sera nommé à Matignon durant la trêve auto-décrétée. “J’ai fait le choix de la stabilité“, impose-t-il. “Il est clair que jusqu’à la mi-août, nous ne sommes pas en situation de pouvoir changer les choses parce qu’on créerait un désordre“, argue-t-il. C’est donc d’un revers de la main, poursuit Le Monde, qu’Emmanuel Macron balaie le nom de Lucie Castets, proposé in extremis, une heure plus tôt, pour occuper la Rue de Varenne par les partis de gauche réunis sous la bannière du Nouveau Front populaire. L’énarque, conseillère financière à la mairie de Paris, experte en répression des fraudes, a réussi à mettre d’accord la coalition arrivée en tête le 7 juillet. “Est-ce que vous allez l’appeler demain pour lui dire : Venez me voir, on va voir si vous pouvez composer un gouvernement ?“, interroge le présentateur. “Le sujet n’est pas là“, tranche Emmanuel Macron ».À lire aussiFrance: Emmanuel Macron affirme qu'il ne nommera pas de nouveau gouvernement avant la fin des JOQuelle majorité ?Résultat, relève Le Temps à Genève, « on ne sait toujours pas si la future majorité qui gouvernera la France se trouvera à gauche, au centre ou au centre droit. Ce sont donc bien quasiment toutes les forces politiques du pays qui se mettent petit à petit en mode olympique (ou en mode plage). (…) Espérons, s’exclame Le Temps, que dans son choix de Premier ministre, qui ne devrait pas arriver avant la rentrée, Emmanuel Macron saura aussi reconnaître sa défaite et laisser le champ à une majorité qui reflète ces arguments. Et non pas une majorité qui l’arrange, allant des plus centristes des socialistes aux élus de la droite traditionnelle, avec les siens aux manettes. Sinon, c’est la démocratie qui y perdra ».À lire aussiFrance: «Ça n'est pas une bonne chose» que le RN ne soit pas représenté au bureau de l'Assemblée (Macron)Mépris ?En attendant, Libération à Paris ne décolère pas… « En proposant un nom, celui de Lucie Castets, pour Matignon, le Nouveau Front populaire comptait gêner le projet macroniste de “trêve“ olympique forcée. En balayant cette candidature, le Président a fait preuve d’un mépris indigne du moment. (…) Un mépris qui n’est en tout cas pas “à la hauteur“. Emmanuel Macron a demandé aux partis politiques de l’être. Dommage qu’il ne le soit pas lui-même. »Pas content non plus Le Figaro, mais pas pour les mêmes raisons… « Mesure-t-il réellement comment son choix funeste de dissoudre a dégradé la politique ? », fulmine le quotidien de droite. « Ce n’est pas une épreuve, mais un supplice que le chef de l’État nous a fait subir. (…) “ Clarification“, aime-t-il à dire, mais c’est de décomposition qu’il faudrait parler. Le sociologue Jean-Pierre Le Goff parle de “ déglingue“ pour décrire la France qui s’affaisse. C’est le mot, soupire Le Figaro, et nos institutions désormais ne sont plus épargnées. Les appels au compromis du président n’y changeront rien : il a suffi d’un caprice pour mettre tout un pays dans l’impasse ».À lire aussiFrance: la gauche propose Lucie Castets, une haute fonctionnaire, comme candidate à MatignonKamala Harris : un démarrage en fanfare…À la Une également : aux États-Unis, la campagne présidentielle de Kamala Harris qui démarre sur des chapeaux de roue.C’est ce que constate notamment le Washington Post : « la vice-présidente a fait ses débuts dans la campagne présidentielle hier avec une collecte de fonds record (100 millions de dollars en à peine 24 heures), le plus grand rassemblement démocrate à ce jour (hier soir à Milwaukee) et de nouveaux sondages montrant que la course est maintenant à quitte ou double (avec une légère avance sur Donald Trump pour la candidate démocrate) ».Dans une tribune publiée par le New York Times, Hillary Clinton, candidate démocrate malheureuse à l’élection présidentielle de 2016, estime que « Kamala Harris peut gagner et entrer dans l’Histoire : le choix qui s’offre à nous dans cette élection est clair et net. D’un côté, il y a un criminel condamné qui ne se soucie que de lui-même et qui tente de revenir en arrière sur nos droits et notre pays. De l’autre, une ancienne procureure avisée et une vice-présidente couronnée de succès qui incarne notre foi dans les meilleurs jours de l’Amérique. (…) Il faut maintenant s’organiser, se mobiliser et gagner ».Enfin, plutôt critique, le Wall Street ...
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  • À la Une: Kamala Harris, un début de campagne qui rallume l'espoir des démocrates
    Jul 23 2024
    Sa photo est en première page de tous les journaux ce mardi matin… Et pour cause, les choses s’accélèrent : avant-hier, dimanche 21 juillet, Joe Biden jetait l’éponge dans la course à la présidentielle et lui laissait la main. Et hier, Kamala Harris recevait l’assurance d’être la candidate officielle du parti démocrate. En effet, comme le souligne le New York Times, « la vice-présidente Kamala Harris s’est rapidement imposée comme la candidate démocrate de facto à l’élection présidentielle, hier, lors de sa première journée complète de candidature, alors que pratiquement tous ses rivaux potentiels se sont retirés et qu’elle a obtenu le soutien d’un nombre suffisant de délégués pour remporter l’investiture ». Elle est donc assurée de gagner son ticket pour l’élection dès le premier tour de scrutin lors de la convention démocrate le 19 août à Chicago. C’est elle qui affrontera donc Donald Trump, déjà investi.Cartes en mainsAlors maintenant, voilà « ce qu’elle doit faire pour gagner », s’exclame le Washington Post : « Kamala Harris pourrait être tentée de suivre un chemin rectiligne vers l’investiture, en prenant peu de risques d’ici le vote des délégués en août ». Non, affirme le Post, « elle devra faire le contraire. Elle devra prononcer un discours national détaillé et répondre aux questions de fond des journalistes, organiser un débat public télévisé pour dialoguer directement avec les électeurs. Elle pourrait même participer à des forums avec d’autres démocrates pour montrer que le parti ne se résume pas à un seul individu. L’objectif est de passer d’une situation de vice-présidence confuse à une situation de présidence claire et nette. Une stratégie de communication qui pourrait aider à convaincre les gens que, par exemple, la gestion de la guerre en Ukraine par le président Biden a été bonne, ou que l’économie est en fait florissante. (…) Les cartes sont entre les mains de Kamala Harris ».À lire aussiÉtats-Unis : une semaine décisive pour le parti démocratePlus à gauche que BidenLe Wall Street Journal pour sa part s’interroge sur les idées de la candidate démocrate et le programme qui pourrait en découler… « Kamala Harris a déclaré hier que le premier mandat du président Biden avait “dépassé l’héritage“ de la plupart des présidents qui en ont fait deux. Il faut donc noter, pointe le Wall Street Journal, qu’elle approuve les dépenses excessives qui ont provoqué l’inflation, qu’elle approuve le New Deal vert, qu’elle approuve l’élargissement des droits et l’annulation des prêts étudiants. Jusqu’à ce qu’elle dise le contraire, nous devrions également supposer qu’elle est en faveur de l’augmentation des impôts de 5 000 milliards de dollars prévue par Joe Biden en 2025. (…) Kamala Harris est une progressiste californienne, souvent plus à gauche que Joe Biden, prévient encore le Wall Street Journal. Peut-être que, face au public, dans les semaines à venir, elle modifiera certains de ses points de vue. Elle serait bien avisée de le faire si elle veut gagner. »Une nouvelle campagne commence…En tout cas, s’exclame Le Devoir à Québec, « les cent prochains jours vont être captivants. Et extrêmement lourds de conséquences. Trump, en tête dans les sondages, ne pourra plus exploiter la faiblesse de Biden. Pour lui, c’est aussi une nouvelle campagne qui commence. On risque de le voir plus hargneux et intolérant que jamais, face à une femme qui lui tient tête (…). Entre elle et lui, l’état de polarisation de la politique aux États-Unis pourrait devenir plus explicite encore. Pauvre démocratie américaine — en guerre permanente avec elle-même. Il n’en est que plus crucial, conclut Le Devoir, que Mme Harris réussisse là où Hillary Clinton a échoué en 2016 ».À lire aussiÉtats-Unis: «Le retrait de Joe Biden a suscité un engouement de la base et des grands donateurs»Libération à Paris est sur la même ligne : « On se régale à l’idée de voir s’affronter au plus haut sommet de l’État fédéral une procureure et un repris de justice, un scénario auquel même Hollywood n’avait jamais pensé. Bien sûr, les jeux ne sont pas encore faits et, même si les dons affluent depuis l’annonce de son entrée dans la course, on n’est pas à l’abri d’un nouveau rebondissement dans cette campagne assez exceptionnelle. Mais l’on ne voit pas bien quelle candidature pourrait apparaître plus crédible que celle d’une femme qui connaît tous les rouages de l’administration américaine et tous les chefs d’État de la planète ».Enfin, pour Le Soir à Bruxelles, « le Parti démocrate doit désormais faire bloc. Car pour la première fois en plus d’un mois, ses membres se sont réveillés avec un sentiment d’espoir. (…) Alors oui, Kamala Harris devra insister, encore et ...
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  • À la Une: Joe Biden se retire de la course à la présidentielle américaine
    Jul 22 2024

    « Biden se retire » : l’information en lettres capitales barre la Une du site du Washington Post. « L’annonce fracassante du président ouvre la voie à une campagne électorale d’automne sans précédent dans l’histoire des États-Unis », s’exclame le quotidien américain. « Le scénario de 2024 continue de s’écrire à vitesse grand V, une année électorale aux rebondissements incessants. Depuis que Donald Trump est devenu le premier ancien président reconnu coupable de crimes, en passant par la tentative d’assassinat dont il a fait l'objet et, huit jours plus tard, la décision de Joe Biden de se retirer, les électeurs s’interrogent : que va-t-il se passer maintenant ? »

    Réponse du Washington Post : « La suite des événements est-ce qui aurait dû se produire il y a des mois, et ce qui devait se produire tôt ou tard. Le Parti démocrate va repartir de l’avant ; le reste de sa gérontocratie suivra bientôt Biden à la retraite. Dans un mois, le parti démocrate disposera d’un logiciel mis à jour fonctionnant sur un nouveau matériel. » Et « qui est le vieux maintenant ? », lance le journal. « Malgré toute son apparente vigueur - le poing levé et combatif - c’est Donald Trump, le presque octogénaire… »

    Kamala Harris prête à reprendre le flambeau

    Et pour le New York Times, aucun doute… « La vice-présidente Kamala Harris est le seul choix possible pour remplacer Joe Biden. Cela fait d’elle la chef de file de l’avenir des démocrates ».

    Dès dimanche soir, souligne le journal, « Kamala Harris semblait en bonne voie pour obtenir l’investiture : aucun autre démocrate de premier plan n’a annoncé son intention de s’opposer à elle, même si certains se sont abstenus de la soutenir, notamment les principaux dirigeants du parti au Congrès et l’ancien président Barack Obama. Avec une rapidité stupéfiante, elle a pris le contrôle de l’énorme machine politique de Joe Biden et a contacté les dirigeants démocrates du Congrès et des États fédérés pour leur demander leur soutien. La campagne de Biden s’est officiellement rebaptisée “Harris for President", ce qui lui a donné les clés du compte de campagne démocrate qui disposait fin juin de 96 millions de dollars de liquidités ».

    107 jours…

    Et la presse du monde entier n’a d’yeux que pour la vice-présidente…

    « Joe Biden abandonne sa campagne et soutient Kamala Harris », constate le Times à Londres.

    « Le pari Kamala Harris », s’exclame Le Soir à Bruxelles.

    « Kamala Harris, le pari de dernière minute pour la plus difficile des missions », insiste El Pais à Madrid.

    « Bye Biden, Hi Harris », ironise Libération à Paris.

    Et « si tout se passe comme elle l’espère, relève Le Monde, toujours à Paris, les 107 jours les plus importants de la vie de Kamala Harris commencent. La vice-présidente de Joe Biden, longtemps dans son ombre, peinant à imprimer sa marque et à trouver sa voie originale, se voit offrir une chance historique : celle de devenir la première femme élue à la Maison Blanche ».

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  • À la Une: gigantesque et historique panne informatique mondiale
    Jul 20 2024
    C'est « la plus grande panne informatique de l'histoire », titre le Monde, qui raconte : « Il est environ 15 heures, hier, à Sydney (7 heures du matin heure de Paris), lorsque les premiers problèmes apparaissent. Dans le plus grand aéroport australien, les écrans d’informations viennent de passer au bleu : plus aucun horaire de départ n’est affiché ». On connait la suite : les aéroports et les hôpitaux sont les principales victimes de ce bug. « La mise à jour d'un logiciel de cybersécurité a fait dysfonctionner les systèmes informatiques de Microsoft », précise le Parisien.Au Royaume-Uni, « les médecins n'ont pas pu accéder aux dossiers de leurs patients, ni les orienter vers les hôpitaux, ni planifier des examens », explique le Times, « ils ont dû se contenter "d'un stylo et de papier" pour travailler ». « Chaos et confusion », titre le New York Times, qui diffuse les images de nombreux passagers désemparés, debout ou assis par terre à l'aéroport d'Atlanta. Le New York Times qui lance une mise en garde : « Les conséquences, immédiates et inévitables, ont mis en évidence la fragilité de l’infrastructure technologique mondiale. Le monde est devenu dépendant de Microsoft et d’une poignée d’entreprises de cybersécurité comme CrowdStrike », celle qui a procédé vendredi à cette mise à jour catastrophique.MascaradeCette panne informatique fait la Une de la presse américaine, à l'exception notable du Wall Street Journal. Le quotidien américain a choisi de faire sa Une sur Evan Gershkovich, son reporter qui vient d'être condamné à « 16 ans de prison en Russie » pour espionnage. On le voit, seul, debout, dans le box vitré d'un tribunal. « C'est une condamnation "injustifiée", clame le Wall Street Journal, prononcée lors d'un "procès expéditif et tenu secret, que le gouvernement américain a qualifié de mascarade" ». « Cette condamnation honteuse intervient après qu'Evan a passé 478 jours en prison, détenu à tort, loin de sa famille et de ses amis, empêché de faire son travail de journaliste », ajoute le quotidien américain, dont les responsables affirment qu'ils « vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir sa libération ». Ils s'inquiètent, par ailleurs, du probable transfert de leur journaliste dans une « colonie pénitentiaire », « un système entaché de violations persistantes des droits de l'homme ». « Les échos du tristement célèbre système des goulags de l'ère soviétique persistent dans les pénitenciers du pays, perpétuant un héritage de traitements inhumains », déplore le Wall Street Journal.Migrants subsahariensDans la presse internationale également un reportage photos dans El País. Le quotidien espagnol documente l'arrivée d'un bateau sur une plage de Gran Canaria, aux Canaries. « Une pirogue transportant 66 migrants d'origine subsaharienne est arrivée seule sur la plage de Las Burras », précise le journal. Sur les photos, on peut voir ces migrants, assis ou allongés dans le sable, certains sont enroulés dans une couverture de survie, comme ce bébé de trois mois, qu'un policier espagnol tient dans ses bras.Sur cette même plage, des touristes, en short ou maillot de bain, brandissent leur téléphone portable pour prendre des photos de ces migrants. Une scène choquante, adoucie par celle d'une jeune touriste, qui d'un côté tient une poussette avec un enfant, et de l'autre, dépose une petite bouteille d'eau aux pieds d'un migrant. Maître de la koraEnfin, la presse malienne rend hommage à Toumani Diabaté, dont la disparition a été annoncée vendredi soir. Pour Bamada.net, « le célèbre joueur de kora issu d'une famille de griots, est incontestablement l'une des figures les plus marquantes de la musique mandingue ». « Adieu à Toumani Diabaté, maître de la kora », écrit de son côté Sahel Tribune, qui dit avoir « le cœur lourd ». « Toumani Diabaté », ajoute le site d'information, « était non seulement un musicien exceptionnel, mais aussi un ambassadeur de notre culture ».
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  • À la Une: Donald Trump devant la Convention républicaine de Milwaukee
    Jul 19 2024

    La photo de l'ancien président américain est à la Une de tous les journaux américains et européens. Avec, bien visible, un pansement blanc sur son oreille droite, témoin du tir qui aurait pu le tuer, samedi dernier, lors d'un discours en Pennsylvanie. Un épisode sur lequel est revenu Donald Trump. « Quand je me suis relevé, entouré des services secrets, les gens pensaient que j'étais mort. Je voulais leur montrer que j'allais bien. J'ai levé le bras, j'ai regardé les milliers de personnes qui attendaient avec impatience, et j'ai crié : Combattez, Combattez, Combattez ». C'est le Wall Street Journal qui reprend ces propos, au sujet de ces images qui ont fait le tour du monde.

    Au Canada, le Devoir précise que lors de son discours, « Trump a prédit une victoire incroyable » à la prochaine élection présidentielle et qu'il s'est présenté en « survivant protégé par Dieu ». À Londres, le Guardian ajoute que l'ancien président a comme projet « de mener la plus grande opération d'expulsion de l'histoire du pays ». Enfin, en Allemangne, Die Welt écrit que Donald Trump qui a promis « une nouvelle ère de prospérité et de liberté ».

    Annonce prochaine ?

    Donald Trump à la Une, mais Joe Biden n'est pas oublié. L'actuel président est sous la pression de son propre camp qui lui demande d'abandonner sa candidature à l'élection présidentielle, en raison de son âge et de sa fragilité. Ce qu'il a jusqu'à présent fermement rejeté. Or, selon le New York Times, les choses pourraient évoluer. « Selon plusieurs proches du président, Joe Biden commencerait à accepter l'idée qu'il pourrait ne pas être en mesure de gagner l'élection en novembre prochain, et qu'il pourrait abandonner la course à la Maison Blanche ». L'un de ces proches ajoute même « qu’il ne serait pas surprenant que Joe Biden fasse bientôt une annonce stipulant que la vice-présidente Kamala Harris le remplace ».

    Le Washington Post, de son côté, cite Nancy Pelosi, l'ancienne présidente de la Chambre des représentants qui, nous dit-on, « intensifie son rôle en coulisses ». Elle aurait déclaré à certains démocrates de la Chambre, « qu'elle pensait que le président Joe Biden pourrait être convaincu assez rapidement d'abandonner la course présidentielle ». « Aujourd'hui âgée de 84 ans », poursuit le Washington Post, « Nancy Pelosi conserve une grande influence. De nombreux élus la considèrent comme la démocrate la mieux placée pour transmettre le message à Biden, en partie parce qu’il la considère comme une contemporaine de son propre héritage ».

    Victoire sur le fil

    Enfin, en France, la réélection de Yaël Braun-Pivet à la tête de l'Assemblée nationale, fait polémique. « Changez rien, surtout ! », s'exclame Libération. Le quotidien de gauche déplore que « grâce aux voix de la droite, la présidente sortante de l'Assemblée nationale, ait été reconduite hier, au terme d'un vote serré face au député communiste André Chassaigne, et au RN Sébastien Chenu ». Le Figaro qui, lui, penche plutôt à droite, parle « d'une victoire sur le fil pour les macronistes », ajoutant qu'il s'agit là « d'un revers sévère, pour la gauche, un soulagement pour ceux qui voulaient conjurer l'arrivée au pouvoir du Nouveau Front Populaire ». Le Figaro qui enfonce le clou : « la bataille pour le perchoir n'était qu'une étape dans la bataille pour Matignon. C'est pourquoi elle est un échec lourd de conséquences pour la gauche ».

    Enfin, l'Humanité, proche du Parti communiste, parle d'un « coup de force de Macron à l'Assemblée nationale ». Macron qui, ajoute le journal, « n'invente rien, mais donne un effrayant coup d'accélérateur au mouvement amorcé avant son arrivée au pouvoir ». « Au fil des alternances, s'est affirmée en France la dérive autoritaire que le système capitaliste, assume ouvertement désormais partout dans le monde ». Bref, la crise politique en France est loin d'être résolue. Les différents acteurs restent sur le pied de guerre.

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  • À la Une: Joe Biden va-t-il jeter l’éponge?
    Jul 18 2024
    Le contraste est saisissant : d’un côté, un Donald Trump miraculé, gonflé à bloc, soutenu par tout le camp républicain et sûr de sa victoire à la présidentielle de novembre. De l’autre, un Joe Biden, affaibli, diminué, qui vient d’être testé positif au Covid, et toujours sous pression de son propre camp pour qu’il se retire de la course.Alors va-t-il plier ? Les discussions vont bon train dans les coulisses du parti démocrate, croit savoir la presse américaine.Deux hauts responsables démocrates au Congrès, rapporte le Washington Post, « le chef de la minorité parlementaire Hakeem Jeffries et le chef de la majorité sénatoriale Charles Schumer, lors de réunions privées distinctes avec le président Biden la semaine dernière, lui auraient affirmé que le maintien de sa candidature mettrait en péril la capacité du parti démocrate à contrôler l’une ou l’autre chambre du Congrès l’année prochaine. »Les élus démocrates inquiets pour leur avenir électoral…Pour sa part, le New York Times dévoile que « ces derniers jours, le président Biden serait devenu plus réceptif aux arguments en faveur d’un abandon de sa candidature à la réélection. (…) Joe Biden se serait montré disposé à écouter des synthèses de nouveaux sondages qui ne lui seraient pas favorables et il aurait posé des questions sur la manière dont la vice-présidente Kamala Harris pourrait reprendre le flambeau. »Il faut dire, poursuit le New York Times que « la performance désastreuse de Joe Biden lors du débat du mois dernier, ses apparitions publiques irrégulières et ses difficultés dans les sondages ont alimenté de profondes inquiétudes au sein de son camp. Près des deux tiers des démocrates souhaitent qu’il quitte la course, selon un sondage publié hier par l'Associated Press et NORC, un institut de recherche indépendant de l'université de Chicago. »Pour leur part, pointe encore le journal, « les élus démocrates sont encore plus préoccupés par les récentes études qui révèlent l’ampleur des dommages politiques qu’ils pourraient subir s’ils continuaient à soutenir Joe Biden. Des études qui montrent que les électeurs ne seraient guère disposés à réélire des élus qui se portent garants des capacités mentales du président et qui continuent à le soutenir. »La presse européenne le constate également. Pour le Süddeutsche Zeitung à Munich, « il ne pourrait y avoir de plus grand contraste en ce moment : chez les démocrates, avec un Joe Biden vieillissant, l’ambiance est morose depuis des semaines. Les républicains, en revanche, se comportent comme si le Sauveur leur était apparu, un sauveur que ni les juges ni les balles ne peuvent vaincre. »En France, l’abbé Pierre accusé d’agressions sexuellesÀ la Une également, stupeur et tristesse en France après les accusations d’agressions sexuelles à l’encontre de l’abbé Pierre.« Les faits auraient été commis entre la fin des années 1970 et 2005, rapporte Le Monde. Figure emblématique, en France, de la lutte contre l’exclusion, l’abbé Pierre est accusé d’agressions sexuelles sur au moins sept femmes, selon un rapport indépendant commandé par Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre. (…) Les femmes auditionnées évoquent des faits d’une étrange similitude, pouvant s’apparenter à du harcèlement sexuel ou des agressions sexuelles : propositions indécentes, contacts non sollicités sur des zones sexuelles, en particulier sur la poitrine. »« Comment ne pas être stupéfait ? », soupire La Croix. « Pour beaucoup d’entre nous, l’abbé Pierre est une figure, une grande figure : résistant, auteur de l’appel du 1er février 1954, défenseur inlassable des sans-abri, personnalité préférée des Français pendant 16 ans. On savait certes que l’abbé Pierre n’était pas un saint. Il s’est affranchi régulièrement des positions officielles de l’Église. Et il avait lui-même confié ses difficultés à respecter son vœu de chasteté. Mais entre avouer des faiblesses et se rendre coupable de faits condamnés par la loi, il y a un grand pas. »Toutefois, commente Libération, « au-delà de la colère, ces révélations doivent nous permettre de mesurer le chemin parcouru pour la libération de la parole, dans la société et peut-être (on l’appelle de nos vœux) dans l’Église catholique. Avant #MeToo, ces femmes n’auraient pas été écoutées. Sept ans plus tard, retenons que même Dieu n’est plus intouchable. Le témoignage d’une femme a déclenché une enquête, ouvrant la voie à d’autres. Emmaüs a eu le courage d’enquêter sur son "père" et de se tenir aux côtés des victimes. »
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  • À la Une: Donald Trump sur une rampe de lancement…
    Jul 17 2024
    Consécration pour le candidat républicain lors de la convention de son parti à Milwaukee : hier, ses concurrents à l’investiture lui ont en quelque sorte prêté allégeance…« Nikki Haley et Ron DeSantis ont mis de côté leurs querelles amères avec Donald Trump, pointe leWashington Post, en montant sur la scène de la Convention nationale républicaine pour affirmer qu’il était le seul compétent pour diriger le pays au cours des quatre prochaines années. Un moment de triomphe pour Donald Trump, qui a exprimé à nouveau son désir d’unir le pays, fracturé après la tentative d’assassinat dont il a été l’objet, et après une longue campagne au cours de laquelle, relève le Washington Post, il n’a pas fait finalement grand-chose pour élargir son attrait au-delà de sa base MAGA loyale. »Il n’empêche, « l’ancien président est en tête des sondages : il devance Joe Biden de plus de deux points. »Le mythe « sauveur-victime »Le New York Timess’interroge : « comment Trump est-il passé du rôle de “has been“ en disgrâce à celui d’homme providentiel qu’il était devenu avant même de réchapper à l’attentat de samedi dernier ? L’explication est simple, affirme le New York Times : le parti républicain a cessé d’être un parti politique normal en 2016 pour devenir un parti fondé sur le culte de la personnalité, moins intéressé par le fait de gagner des élections que par le fait de polir le mythe sauveur-victime de son leader charismatique. »A cela, s’ajoutent « les maladresses du camp démocrate », notamment « la promesse implicite non tenue de Joe Biden de faire un seul mandat. S’il s’en était tenu là, l’humiliation du débat du mois dernier lui aurait été épargnée et les démocrates ne seraient pas aussi découragés et divisés qu’ils le sont aujourd’hui. »Et le New York Times de rappeler « qu’à la veille de la pandémie de 2020, 45 % des Américains étaient satisfaits de la façon dont le pays était géré, le pourcentage le plus élevé depuis 15 ans. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 21 %. Cet écart explique à lui seul pourquoi Trump semble en route vers la victoire. »Prudence à l’étranger…« Les jeux sont-ils faits pour autant ? », s’interroge L’Orient-Le Jour à Beyrouth. « Les Américains ne sont évidemment guère les seuls à se le demander. » Et en tout cas, « on peut déceler, par-delà l’avalanche de messages de sympathie adressés au miraculé par les souverains et chefs d’État étrangers, le prudent souci de ne pas s’en faire inconsidérément un ennemi. Particulièrement significative est à cet égard la position de Volodymyr Zelenski, pointe le quotidien libanais, affirmant ne pas redouter une élection de Trump, se disant prêt à œuvrer de concert avec ce dernier, allant même jusqu’à souhaiter une présence russe au prochain sommet pour la paix en Ukraine. La même circonspection semble devoir entourer des dossiers aussi divers que l’OTAN, le duo russo-chinois, le nucléaire iranien, la guerre à Gaza et le climat. Il ne l’a pas fait exprès cette fois ; mais, conclut L’Orient-Le Jour, jamais l’habile spéculateur immobilier n’aura, avec un tel aplomb, investi à fond sur la planète. »Modération de façade…Enfin, attention, s’exclame El Pais à Madrid : si « la convention républicaine frétille à la perspective du retour de Trump à la Maison Blanche », et si « le leader républicain prêche désormais l'unité (…), certaines des propositions approuvées lors de la convention de Milwaukee - telles que la déportation massive d’immigrants - sont tout sauf modérées. L’orientation autoritaire de ses messages ne peut pas non plus être effacée du jour au lendemain. Son insistance, lundi, sur la persécution politique dont il serait l’objet encourage la tension qu’il prétend vouloir fuir. Enfin, remarque encore El Pais, le choix de J. D. Vance - le plus radical des favoris pour le poste, négationniste du climat et fervent défenseur du canular selon lequel l’élection de 2020 aurait été volée – ce choix de Vance comme candidat à la vice-présidence ne semble pas non plus être un signe de modération. Aujourd’hui, tout cela l’emporte sur la vague promesse d’un discours unificateur. Jusqu’à preuve du contraire, conclut le quotidien espagnol, Trump reste un danger pour la démocratie américaine et pour la stabilité internationale. »
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