Episodios

  • Astropolis : 5 jours de rave à Brest
    Jun 28 2024

    C’est le plus vieux festival de musiques électroniques en France encore en activité, j’ai nommé Astropolis.

    Il se déroule au bois de Keroual, à côté de Brest mais aussi dans plusieurs endroits emblématiques de la ville et rassemble entre 10 et 30 000 personnes chaque année.

    Ce pilier des festivals technos et de musiques électroniques a démarré en 1995. Au départ, c'était juste une rave clandestine dans un champ du Finistère. Il faut savoir qu’à l’époque, les raves étaient mal perçues et réprimées par le gouvernement en place. L’année d’après pourtant, Astropolis peut exister officiellement.

    Cette année le festival célèbre donc sa 28ᵉ édition estivale (parce qu’il y a aussi un Astropolis d’hiver depuis 2021), qui a été inaugurée mercredi et qui se clôture dimanche par un DJ set bouillant de Manu Le Malin sous son alter ego The Driver accompagné de Tatyana Janes.

    Et bien évidemment, le Nova Club ne pouvait pas rater ça.

    Ce soir, David Blot rencontrera donc le monstre de la hardcore Manu le Malin aussi Elisa Do Brasil, la DJ, compositrice et productrice brésilienne qui s’était fait remarquer à ses débuts à Astropolis. Habituée donc du festival, elle est devenue la reine incontestée du drum and Bass en France.

    Il n’est d'ailleurs pas encore trop tard pour aller teuffer ce week-end en Bretagne puisqu’il y a encore des places en vente sur ShotGun,

    Alors, à vos bols bretons et Doc Martens pour aller taper du pied.

    Más Menos
    1 m
  • L'extrême-droite Suédoise contre les wokes
    Jun 28 2024

    Une page s’est tournée en septembre 2022, quand le parti d’extrême-droite Sverigedemokraterna, littéralement Démocrates de Suède, qu’on appelle SD, score à 20% aux législatives.

    Se forme alors une coalition : le parti de droite, celui d’extrême droite, parti chrétien et libéraux.
    Une coalition qui gagne, de peu, les élections suédoises face à la gauche.

    Depuis, l’extrême droite tire les ficelles du gouvernement, et c’est la marche arrière.

    Sur le climat, c’est un des très rares pays dont les émissions de CO2 ont augmenté en 2023. Finie la prime aux transports en commun, le crédit d’impôt pour les voitures électriques, finies les subventions pour l’éolien offshore et pour le TGV,

    Celles qui augmentent sont pour les énergies fossiles... cocasse de la part du pays qui a presque inventé la taxe carbone et hébergé le tout premier sommet de l’ONU sur l’environnement en 1972.

    Il fallait lutter contre l’inflation et renforcer le pouvoir d’achat, et l’écologie a été le bouc-émissaire… tout comme l’immigration !

    Le pays, autrefois très accueillant, a maintenant une des politique migratoire parmi les plus strictes d’Europe.

    La coalition a par exemple doublé le salaire minimum requis pour demander un visa de travail — menaçant ainsi, d’un geste, 15 000 personnes d’expulsion.

    Il y a quelques semaines, le gouvernement a proposé une loi pour obliger les fonctionnaires, donc les enseignants ou les soignants, à dénoncer à la police les personnes sans papiers avec lesquelles ils sont en contact. Cela se mêle bien sûr à une islamophobie décomplexée de la part des politiciens de la coalition.

    Le gouvernement a cette année remilitarisé le pays

    Ainsi que coupé les subventions aux associations qui promeuvent la paix, dont la plus vieille association pacifiste du monde, la Svenska Freds.

    L’ennemi commun, qui veut la paix, n’est pas islamophobe, et est écolo, ce sont…. les wokes.

    À peine avait-il été nommé que le nouveau ministre de l’éducatio,, le libéral Mats Persson annonçait lancer une commission d’enquête pour mesurer l’impact du « gauchisme woke » et de la « cancel culture » sur les universités suédoises.

    Alors, rassurez-vous, seulement 1% des profs se disent victimes du wokisme, par contre 28 % critiquent le système de financement de la recherche.

    Et la culture ?

    Eh bien, elle est souvent la première cible, car elle est au cœur des luttes d'influence idéologiques. Le SD s’en sert comme un outil, listant les œuvres censées représenter le mieux la culture du pays, seuls certains livres doivent être autorisés à la vente dans les librairies.

    Le parti attaque aussi l’enseignement d’une langue maternelle autre que le suédois et sans surprise, le budget de la culture en Suède a baissé de 10 %.

    Voilà, comment ça se passe chez nos voisins suédois, et au vu des résultats des européennes, ils n’ont pas vraiment apprécié leur voyage à "l’extrême-droitistan" : la popularité du SD est en baisse, celle des différents partis de gauche a remonté.

    Más Menos
    3 m
  • Joe Biden dit vouloir "redresser un tort historique" pour les militaires LGBT
    Jun 28 2024

    Il y a encore neuf ans aux États-Unis, être militaire et ouvertement gay était un crime passible de la cour martiale.

    Ce mercredi, le président américain Joe Biden a annoncé qu’il accorderait la grâce présidentielle aux militaires américains qui ont été condamnés pour leur orientation sexuelle. Pour rappel, depuis 1951 et ce jusqu’en 2013, des milliers de militaires ont été condamnés en vertu d’un article du code de justice militaire qui considérait la sodomie entre adultes consentants comme un crime.

    En 1991, une règle avait même été ajoutée dans les forces armées américaines, celle du « Don’t ask, don’t tell » (ne demande rien, ne dis rien). Censée permettre une meilleure intégration des personnes LGBT dans l’armée, elle a en fait entraîné l’inverse, forçant ces personnes à cacher leur orientation sexuelle pour pouvoir rester dans l’armée.

    Si le « Don't ask, don't tell » a été abrogé en 2011 par Obama, aujourd’hui Joe Biden dit vouloir « redresser un tort historique ». Dans un communiqué, il explique que « des milliers de militaires LGBT été exclus de l’armée à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre ».

    Ce geste symbolique en plein mois des fiertés montre bien que l’histoire des droits pour les personnes LGBT est encore ultra-récente et donc, très fragile. C’est un geste politique de la part de Biden qui le démarque toujours plus de son concurrent aux présidentielles américaines - qui se dérouleront le 5 novembre prochain.

    En effet, pendant son mandat, Donald Trump avait remis en question un certain nombre de droits acquis des personnes LGBT, tentant, par exemple de mettre fin à la reconnaissance officielle des personnes transgenres.

    On espère que cette tentative de réparation soulagera véritablement les victimes de ces injustices.

    Más Menos
    1 m
  • Un album posthume pour la géniale et visionnaire SOPHIE !
    Jun 28 2024

    Pionnière de l’hyperpop, audacieuse, cynique et influente, SOPHIE nait en Écosse, à Glasgow, le 17 septembre 1986.

    Elle grandit avec un père qui n’écoute QUE de l’électronique à la maison et l’emmène vite en rave-party. À 13 ans, on lui offre un clavier et elle parvient à récupérer du matériel dans un vieux studio démantelé, avec une idée fixe : enregistrer un album toute seule.

    Pour ça, il faudra attendre 2018 et le projet Oil of Every Pearl's Un-Insides, acclamé d’un Grammy Award.

    Entre-temps, une école d’art, à peine majeure, le jour : sculpture. Après les cours, elle est DJ dans des mariages. Mais ce qu’elle préfère, c’est sculpter le son alors, direction Berlin.

    C’est sans doute là que sa pop se teinte de dance et de punk. Là-bas, elle a un groupe punk nommé Motherland, et elle elle joue dans un groupe et commence ses premiers morceaux en solo, sous le nom de SOPHIE, un blaze qui, selon ses mots “sent bon et fait penser à un genre de crème hydratante”.

    Puis, à Londres, elle se fait figure de proue du mouvement PC Music, le collectif et maison de disque majeure de l’underground électronique des années 2010.

    En 2015, elle co-écrit Bitch I'm Madonna, de Madonna. D'autres artistes lui demandent de remixer certaines de leurs œuvres.

    C’est SOPHIE qui a par exemple produit le hit "Vroom Vroom" de Charli XCX

    Elle s’impose, bien avant son premier disque studio, comme une meuf talentueuse et qui ne fait rien comme les autres. Son projet de 2015, Product , est livré en pack limité accompagné soit d’une doudoune transparente, soit d’un plug anal.

    La légende est aussi d’abord nourrie de mystère car SOPHIE ne voit pas d’intérêt à montrer son visage avant 2017, pour le clip "It’s Okay To Cry". SOPHIE est une femme trans et son public s’élargit alors à la communauté LGBTQIA+ qui l’érige bientôt en icône.

    Mais en 2021, à 34 ans, SOPHIE décède à Athènes. C’est son label qui nous écrit :

    “Fidèle à sa spiritualité, elle a grimpé pour regarder la pleine lune et a accidentellement glissé et chuté”

    Des dizaines d’artistes lui ont alors rendu hommage et elle reste encore aujourd’hui une influence pour toute une génération de musiciens. Son album posthume est attendu pour le 27 septembre.

    On nous promet une cacophonie de compétences et de vision créatives qui éclipse le temps et les genres.

    Más Menos
    3 m
  • En Hongrie, les droits LGBTQI+ sont réprimés par Viktor Orbán
    Jun 27 2024

    Jusqu’au 7 juillet, le second tour des élections législatives anticipées, Nova passe en revue ce qu’il se passe dans les pays qui expérimentent l’extrême droite.

    Aujourd’hui, Caroline du Saint nous parle des changements répressifs pour les personnes LGBTQI+ en Hongrie depuis l’arrivée de Viktor Orbán au pouvoir.

    Pendant longtemps, la Hongrie a été un des pays les plus progressistes d’Europe de l’Est en matière de droits LGBTQI+. Le pays était même en avance sur la France sur pas mal de points.

    Mais depuis l’accession au pouvoir de Viktor Orbán en 2010, la situation n’a fait que se dégrader.

    Viktor Orbán, c’est le champion européen de l’extrême droite. À la tête de son parti le Fidesz, il a été élu autour d’un programme anti-immigration, anti-islam, antieuropéen et anti-LGBT.

    Et les choses sont allées très vite. Un an après l’élection, en 2011, une nouvelle constitution affirme que le mariage n’existe que pour un homme et une femme, rendant ainsi impossible toute autorisation du mariage homosexuel.

    Puis les textes s’enchaînent. Viktor Orbán interdit les études de genre, l’inscription du changement de sexe à l’état civil et l’adoption par les couples homosexuels.

    Une dernière loi votée le 15 juin 2021 plombe définitivement la situation. Elle interdit tout simplement « la représentation et la promotion de l’homosexualité. »

    Ce type de loi « de protection des mineurs contre la propagande gay » sont connues : elles sont directement inspirées du modèle des lois homophobes votées en Russie par Poutine.

    Et ces interdictions rejoignent le terrain culturel au sens le plus large possible. Parce que toutes les expressions artistiques, réelles ou de fiction, vont tomber sous le coup la censure.

    Une chaîne de librairies a ainsi été condamnée à une amende de 32 000 euros pour avoir vendu une bande dessinée qui raconte une histoire d’amour entre deux lycéens. Toutes les librairies sont depuis obligées de vendre les livres parlant d’homosexualité emballés de plastique, hermétiquement scellés.

    Dans les musées, zéro image… Le directeur du Musée national hongrois, pourtant conservateur lui-même, a été viré pour avoir laissé des mineurs voir une exposition du World Press Photo où apparaissaient des images d’hommes habillés en femmes.

    Le cinéma, bien sûr, et le théâtre et la télévision sont interdits de montrer des représentations d’homosexuels, ou bien doivent le faire à des heures non visibles par des mineurs. Billy Elliot ou Philadelphia sont ainsi diffusés seulement en pleine nuit.

    Que pourrait-il encore arriver de pire ? Une mesure pour inciter à la délation des couples homosexuels élevant des enfants a récemment été stoppée de justesse par le président de Hongrie.

    Les associations LGBT sont maintenant visées par une nouvelle loi surveillant les groupes « financés par l’étranger ».

    Le 10 mai 2022, comme tous les ans, Viktor Orbán a invité les « conservateurs » du monde entier à Budapest. Jordan Bardella était de la partie avec Marion Maréchal et des dizaines d’autres leaders d’extrême droite.

    Jordan Bardella, qui avait déjà déclaré sur CNews « nous aussi, on pense qu’il ne faut pas faire de propagande LGBT dans les écoles », et que les procès en sorcellerie faits à Orbán se justifient parce qu’il veut défendre son identité chrétienne et la civilisation européenne.

    Ce jour-là, Jordan Bardella a ainsi pu déclarer sa flamme directement à Viktor Orbán en lui assurant que « sa politique familiale est un modèle qui doit tous nous inspirer… ».

    Jusqu’au second tour des élections législatives anticipées, le 7 juillet, retrouvez tous les matins dans « T’as vu l’heure ? » une chronique qui braque le projecteur sur les pays où l’extrême droite est au pouvoir.

    Más Menos
    3 m
  • « Kinds of Kindness », le long-métrage déjanté de Lánthimos est sorti
    Jun 27 2024

    Atmosphère électrique sur fond de « Sweet Dreams » d’Eurythmics, ce nouveau trailer donne un aperçu du caractère déroutant et déjanté de Kinds Of Kindness.

    Bande-annonce de Kinds Of Kindness : https://www.youtube.com/watch?v=NGOL2_mI9Hw

    Dans le nouveau long-métrage de Yórgos Lánthimos, on suit la succession de trois histoires à la manière d’un « recueil de nouvelles » selon les mots du réalisateur.

    Chaque histoire, bien que séparée l’une de l’autre, est jouée par les mêmes acteurs qui ont à chaque fois un rôle différent, au point qu’ils ne portent même pas le même prénom.

    On suit d’abord un homme sans choix qui tente de prendre le contrôle de sa propre vie interprété par William Defoe, un policier incarné par Jesse Plemons inquiet parce que sa femme disparue en mer est de retour et qu'elle semble différente. Enfin, la dernière histoire prend pour objet une femme déterminée à trouver une personne bien précise qui doit devenir chef spirituel.

    Cette dernière est jouée par Emma Stone, la star de Poor Things, le précédent film de Lánthimos grâce auquel elle a raflé l’oscar de la meilleure actrice cette année.

    En bref, un casting de folie pour un film qui présente une sorte d’univers alternatif à la fois dramatique et très drôle.

    Après des réactions mitigées lors de sa projection au festival de Cannes, il est (enfin) sorti hier soir en salles, reste à voir comment il sera reçu par le public.

    C’est explosif, Kinds of Kindness est la nouvelle comédie dramatique à ne pas louper.

    Más Menos
    1 m
  • Violet Chachki est la première drag-queen à performer au Crazy Horse
    Jun 27 2024

    Vous n’êtes pas sans savoir que le mois de juin, c’est le mois des fiertés et que samedi, c’est la marche des fiertés dans toute la France. Cet évènement national revendique l’égalité des droits entre les personnes hétérosexuelles et les personnes LGBTQI+, et célèbre la culture queer.

    C’est un évènement qui tombe à pic, car si vous voulez, vous aussi, la célébrer et la soutenir, en plus de participer à la marche des fiertés, on vous recommande d’aller voir le spectacle inédit de Violet Chachki au Crazy Horse jusqu’au 28 juin.

    Cette drag-queen américaine, gagnante de la septième saison de RuPaul’s Drag Race en 2015, investit en ce moment le Crazy Horse pour une performance inédite et hyper glamour.

    Et ce spectacle est un véritable évènement, car elle est la première personne au corps masculin à être invitée à performer dans le show de l’emblématique cabaret. Une apparition qui, on l’espère, ouvrira dans le futur le cabaret à d’autres performeurs et performeuses drag.

    « Je me suis préparée pour le Crazy Horse presque 10 ou 11 ans », raconte-t-elle dans une interview pour Simone Media. « Ce que je veux, c’est rendre ma communauté fière » ajoute-t-elle.

    Mélangeant danse, chant, comédie, le tout mis en scène avec des effets visuels hyper soignés, la performeuse propose un show aux petits oignons qui se veut « être certainement un peu scandaleux pour certains », révèle la principale intéressée.

    C’est sexy, c’est fun, c’est burlesque, bref c’est drag. Violet Chachky est au Crazy Horse jusqu’au 28 juin, alors foncez !

    Photo : Violet Chachki à New-York, 9 mai 2024. Santiago Felipe, Getty Images via AFP

    Más Menos
    1 m
  • Quel pays d’Europe est le plus pessimiste face au futur ?
    Jun 27 2024

    Un nouveau sondage mené par YouGov vient de tomber. La nation la plus pessimiste d’Europe quant à son propre futur est…. Roulements de tambours… suspense à son paroxysme… la France !

    Mené du 8 mai au 23 juin 2024, au moment des élections européennes en France, ce sondage a été réalisé dans six pays d’Europe : l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède, le Danemark, et la France.

    Ainsi, au moins 50 % des Français seraient pessimistes quant à leur avenir, et ce chiffre est bien plus élevé que dans les autres pays interrogés. Ces 50 % s’attendent à une dégradation de l’état du pays au cours de l’année à venir, tandis que 30 % des sondés estiment que les choses vont « rester similaires ».

    Pour autant, les anglais ne sont pas en reste, car lorsqu’il s’agit de déterminer quel pays se perçoit le plus négativement, ce sont eux qui arrivent en tête avec 80% des interrogés qui estiment que le pays est dans un très mauvais ou plutôt mauvais état. La France, quant à elle, est juste derrière avec 71% des sondés qui voient le pays en mauvais état.

    Ces sondages surprennent à peine alors que la France est en plein période de bouleversement politiquedû aux résultats des européennes qui témoignent de la montée d’extrême droite, et de la récente dissolution de l’Assemblée nationale, qui inquiète au plus haut point.

    La montée de l’extrême droite, à la fois en France, mais aussi dans de nombreux pays d’Europe, est une source d’anxiété et de déprime pour beaucoup qui craignent un futur politique de plus en plus répressif et liberticide.

    Néanmoins, on sait que vous vous demandez quel est le pays le plus optimiste ? Il s’agit, sans grande surprise, du Danemark. Là où 30% des sondés ont estimé que leur pays était dans un plutôt bon, voire dans un très bon état, seuls 5% pensent qu’il est en « mauvais état ».

    Comme quoi les français ronchons et déprimés, ce n’est pas qu’un cliché.

    Más Menos
    2 m