• JO 2024: les volontaires de Roissy accueillent le monde
    Jul 25 2024

    Paris accueille le monde à partir de ce vendredi 26 juillet et pour toute la durée des Jeux olympiques. Quinze millions de visiteurs et près de 15 000 athlètes sont attendus, les aéroports parisiens sont donc très sollicités. Pour fluidifier l'accueil des passagers, 1 500 volontaires ont été déployés par le groupe Aéroports de Paris.

    Renseigner, aiguiller, rassurer aussi, c'est la mission de Jeannette Deric qui s'est portée volontaire pour aider les voyageurs qui arrivent à l'aéroport Charles de Gaulle. Aujourd'hui, avec son gilet rouge, elle arpente les allées du terminal 2. « Ce n'est pas du tout mon environnement, explique-t-elle, je travaille au siège social, à la direction de l'innovation et là, ça me permet vraiment de participer pour la réussite de ces Jeux olympiques. Je n'ai pas hésité un seul instant. » Jeannette n'arrête pas une minute : délégations, athlètes, touristes... elle apporte le bon renseignement à chaque personne. « Ils sont assez perdus parce qu'ils cherchent les taxis ou les bus, confie Jeannette Deric, les toilettes aussi bien évidemment. Mais c'est un peu normal parce qu'on est toujours un peu perdu quand on n'est pas dans son pays. »

    À quelques dizaines de mètres, Mohamed Benarbia est posté face aux portes des arrivées. Ce contrôleur de gestion a lui aussi décidé de porter le gilet rouge des volontaires : « Vous avez des délégations qui viennent avec plusieurs dizaines de personnes, ce qui peut créer des sortes d'embouteillages. Et notre rôle, c'est de fluidifier au maximum l'ensemble des zones de la plate-forme de Charles de Gaulle. » Le volontaire précise les enjeux : « Tout ce qui est temps d'attente, etc., fluidifier, que ce soit au départ, où les gens veulent très vite rejoindre leur porte d'embarquement, comme à l'arrivée, où les gens sont très pressés de rentrer chez eux. Donc, c'est un vrai enjeu et c'est un vrai défi pour nous. »

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    1 500 salariés d'Aéroports de Paris se sont portés volontaires pour les Jeux olympiques

    Comme Jeannette et Mohamed, ils sont 1 500 salariés d'Aéroports de Paris à prêter main-forte dans les aérogares, contre une prime d'une cinquantaine d'euros par jour. Faustine Colle est responsable du programme de volontariat : « On a formé les volontaires puisqu'ils viennent de directions totalement différentes au sein du groupe. Leur métier d'origine peut ne pas du tout être lié à l'exploitation, donc on est allés les former avec des formations en salle, mais aussi des visites sur le terrain, des exercices grandeur nature. On est venus tester les infrastructures et tout ça, ça s'est passé jusqu'au mois de juin. Et puis maintenant, juillet, pour accueillir les athlètes au quotidien. »

    Malgré tout, quelques inévitables petits couacs, pris avec humour par Morten Henriksen, le chef de la délégation danoise de handball : « 10 de nos bagages ont été perdus, mais bon, heureusement, aucun joueur n'a oublié ses chaussures de hand... rit-il, donc on sera bien prêts ! » Que l'on se rassure, dans la grande majorité des cas, tout se passe bien, comme pour Smail Douzi, de la délégation algérienne de vélo : « Déjà, l'accueil a été formidable. On a eu nos accréditations. »

    Après les arrivées, la prochaine période critique pour les aéroports sera les départs... dans deux semaines !

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  • JO 2024: Oumar Diémé, ancien tirailleur sénégalais, porte la flamme olympique en Seine-Saint-Denis
    Jul 24 2024

    C'est avec fierté que Oumar Diémé, 92 ans, va porter la flamme olympique en Seine-Saint-Denis, département où il a vécu de nombreuses années avant de rentrer sur sa terre natale, en Casamance, au Sénégal. Ancien tirailleur sénégalais, il a combattu dans les troupes coloniales en Indochine et en Algérie, et pour ce spécialiste du pentathlon, porter la flamme, ça se prépare !

    Boubou flambant neuf d'un bleu éclatant, agrémenté de quelques médailles, chéchia rivée sur la tête, Oumar Diémé, ancien tirailleur sénégalais, a les yeux qui pétillent. Il vit un rêve éveillé : « Je ne m'attendais pas à cela, j'étais au comble de la joie. Mais compte tenu de mon âge, je souhaite être accompagné par un de mes enfants ». Et c'est El Hadji Diémé, son fils, qui l'accompagne, mais pas question qu'il l'aide à porter la torche olympique : « Le vieux, il est solide ! (rires) Parce que lui, il passe tout son temps à marcher. Là-bas, au village, chaque matin, il sort et marche pendant cinq kilomètres. Donc, je pense que porter la flamme pour faire 100 mètres, ce n'est pas un problème pour lui. »

    Indochine, Algérie, Oumar Diémé a combattu au sein des troupes coloniales. Ancien spécialiste du pentathlon militaire, il se prépare à porter la torche : « Je vais commencer à faire des déplacements ou des mouvements pour garder la forme. J'étais sportif, je faisais le pentathlon. 3 000 mètres, 40 kilomètres... Mais surtout, le parcours du combattant. » Il sourit. Pour lui, ce sont de bons souvenirs.

    En portant la flamme, Oumar Diémé aura une pensée pour ses frères d'armes : « Je pense à mes collègues combattants qui sont tombés dans les conflits, en Indochine, en Algérie, en Allemagne, un peu partout dans le monde et qui ne sont plus. Je pense beaucoup à eux. D'autres sont encore là, mais ils ne peuvent plus bouger parce qu'ils sont malades. Je leur souhaite une bonne guérison. »

    À écouter aussi dans Grand reportageNeuf tirailleurs de retour au Sénégal

    Un événement que l'ancien tirailleur sénégalais partage en famille

    Aux côtés d'Oumar Diémé se tient l'une de ses petites filles, Souadou Diatta, à qui il a transmis son histoire : « On est très fiers, très contents de ce qui lui arrive, de ce qui arrive à notre famille, parce qu'on n'aurait jamais imaginé que ce jour arrive. Je suis assez surprise d'ailleurs. »

    Pour sa petite fille, le symbole est important : « Pour ma part, je pense que c'est une très bonne chose d'avoir fait appel à un tirailleur sénégalais qui est un personnage assez important en France, parce que les tirailleurs sénégalais, ils ont quand même libéré la France. Je pense qu'ils ont aussi besoin de cette reconnaissance, même si elle est assez tardive. Enfin, mon grand-père fait partie des derniers, donc je pense que c'était quand même le moment de leur rendre hommage. »

    Cet événement s'inscrit désormais dans l'histoire familiale : « J'essaye un peu d'écrire pour ne pas oublier moi-même et pour pouvoir aussi la raconter à mes enfants. Aujourd'hui, il porte la flamme, c'est encore quelque chose que je pourrai ajouter. Je pense que c'est important de garder tout ça en mémoire. »

    Porter la flamme en Seine-Saint-Denis, un moment de grande fierté pour Oumar Diémé.

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  • Les sportifs de la solidarité olympique qualifiés pour les JO 2024
    Jul 23 2024

    Au départ, ils étaient 12 athlètes boursiers de la Solidarité olympique. Cinq d'entre eux, venus du Niger, du Congo, de Guinée-Bissau et de la Tanzanie, sont finalement qualifiés pour les Jeux olympiques de Paris. Pendant deux ans, ce dispositif unique en France, mis en place par le Comité international olympique, a été piloté par le Centre régional jeunesse et sport, le CRJS, de la ville de Petit-Couronne, près de Rouen, en région Normandie. Son objectif est d’offrir un cadre et des infrastructures à des sportifs étrangers. Nageurs, judokas, sprinters, leurs dernières séances de préparations pour les Jeux olympiques sont intenses.

    Le grand reportage à écouterJO 2024: qui sont les boursiers africains de la solidarité olympique?

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  • JO 2024: à Eaubonne, la délégation américaine chamboule le quotidien
    Jul 22 2024

    L'organisation millimétrée des Jeux olympiques de Paris compte aussi sur les communes en Île-de-France. À Eaubonne, à l'ouest de la capitale, les 20 000 habitants accueillent la délégation américaine. Ils sont logés, nourris et surtout entraînés à Athletica, grand complexe sportif départemental.

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  • JO 2024: immersion au camp militaire avec les légionnaires qui sécurisent les Jeux
    Jul 21 2024

    Plus que quatre jours avant le début des Jeux olympiques de Paris. Parmi les enjeux importants, pour que ce soit une fête, il y a la sécurité. Ainsi, toutes les forces de l'ordre seront mobilisées. Et en appui, l’armée de terre sera également sur le terrain. C’est le cas par exemple de la légion étrangère qui s’occupera notamment de sécuriser les bâtiments. Siam Spencer a assisté à un entraînement de la Légion, près de Draguignan dans le Var.

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  • JO 2024: une cérémonie «avec un théâtre unique au cœur de la cité» pour la première fois de l’histoire des Jeux
    Jul 18 2024

    Dans une semaine, ce sera l'ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris 2024. Une cérémonie très attendue, qui pour la première fois de l'histoire des Jeux, ne se déroulera pas dans un stade, mais sur la Seine. Un spectacle annoncé grandiose mais au déroulé gardé très secret. RFI a toutefois pu assister à une répétition de danse : de quoi donner un petit avant-gout de la chorégraphie de l'un des tableaux de la cérémonie du 26 juillet.

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  • Un concours pour inciter les filles à travailler dans l'industrie et la tech
    Jul 17 2024

    En France comme dans le reste de l'Europe, l'industrie a du mal à recruter, elle a en particulier du mal à attirer des femmes. Plus de 70% des salariés du secteur sont des hommes, contre moins de 30% de femmes. Dans la tech, on est encore plus loin de la parité. Alors pour attirer les femmes vers ces métiers, des initiatives existent. Une association met en contact des filles, élèves de collège ou de lycée, avec des marraines qui travaillent dans l'industrie et dans la Tech.

    Un concours pour inciter les jeunes filles à travailler dans l'industrie, c'est l'idée portée par l'association Elles bougent. Pour cette neuvième édition, une vingtaine de propositions ont été présentées, des projets innovants avec des initiatives pour l'écologie, des applications pour l'éducation ou la santé. Ainsi, ce sont plus de 300 collégiennes, lycéennes, étudiantes, mais aussi des marraines venues du monde de l'industrie et des nouvelles technologies qui se sont réunies à la fin du printemps au ministère de l'Économie à Paris.

    Delphine Sanchez, ingénieure chez Safran Electronics & Defense à Poitiers, est marraine Elles bougent depuis bientôt treize ans, elle a accompagné une équipe d'étudiantes qui a défendu un projet de robot pour lutter contre l'acidification des océans. Quotidiennement, elle constate le manque de femmes dans son secteur : « Dans le bureau où je suis, nous sommes quatre filles sur 30 personnes », témoigne l'ingénieure. Pour tenter de susciter des vocations, elle intervient dans des lycées, où les filles se destinent souvent à des métiers déjà très féminisés : « Elles veulent être fleuristes ou esthéticiennes ou infirmières. Et c'est vrai qu'après nos interventions, on leur expose le champ des possibles, ce qu'on est capable de faire et elles voient qu'on s'éclate dans notre travail et ça permet de semer quelques petites graines. »

    Semer des graines et parfois provoquer des déclics chez des jeunes femmes qui ne se pensaient pas capables d'aller vers les filières scientifiques : « Après quelques interventions, on a eu des jeunes filles qui nous ont contactées et qui nous ont dit qu'elles avaient changé d'orientation et qu'elles étaient parties côté scientifique. Et elles s'éclatent ! »

    À écouter dans 8 milliards de voisins :Comment faire des femmes des actrices de l’Intelligence artificielle ?

    Féminiser les entreprises augmenterait la productivité

    Valérie Brusseau est présidente d'Elles bougent et directrice recherche et développement pour l'équipementier automobile Valeo. Le groupe incite ses salariées à devenir marraines pour l'association, car aller vers la parité a aussi des effets sur les performances d'une entreprise : « Il y a un vrai enjeu d'efficacité opérationnelle puisqu'on dit que dès lors qu'il y a plus de 20 ou 25 % de femmes dans une communauté, on améliore de 40 à 45 % l'efficacité collective. C'est un véritable enjeu que de féminiser les équipes de recherche et de développement d'industries, et en général de tous les métiers industriels de Valeo. C'est ça l'intérêt de Valeo », insiste la présidente d'Elles bougent.

    Les initiatives des associations ne suffisent pas pour autant : la part des femmes dans l'industrie en France stagne depuis près de 20 ans. En cause : préjugés, discriminations ou encore un modèle éducatif qui peine à emmener les filles vers les filières scientifiques.

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  • Ionesco au théâtre de la Huchette... depuis 67 ans!
    Jul 16 2024

    Depuis 1957, deux pièces sont jouées sans interruption dans la petite salle parisienne du théâtre de la Huchette : La Cantatrice chauve et La Leçon, d'Eugène Ionesco. Depuis 67 ans, la même mise en scène y est présentée et avec plus de 20 000 représentations au compteur, le succès ne faiblit pas.

    Ils sont une quarantaine ce soir à s'engouffrer dans la pénombre de cette petite salle, nichée en plein cœur du Quartier latin. Au milieu des 90 fauteuils rouges, il y a Franck Desmedt, le directeur du théâtre : « Nous sommes au théâtre de la Huchette, c'est dans ce lieu que se sont réunies pour la première fois les deux premières pièces d'Ionesco. Et on vient maintenant voir les deux premières pièces dans leur mise en scène d'origine. »

    Depuis 1957, rien n'a bougé, ni les décors, ni les costumes, pas même les textes de La Cantatrice chauve et de La Leçon, deux pièces entrées dans la légende. Alors pas de panique si vous ne les connaissez pas, Helène Hardouin, qui a joué la leçon pendant trente ans, nous les résume : « En ce qui concerne La Leçon, c'est une situation de domination d'un professeur sur une élève. Et comme la fille n'est pas complètement au point dans sa connaissance, il y a une faille dans laquelle s'engouffrer. » Et pour La Cantatrice chauve : « C'est tout un discours parce que chacun va y voir un sens. Pour moi, ce sont toujours des gens qui s'échangent des choses qui ne veulent rien dire pour essayer de dire autre chose ou pour ne pas dire quelque chose. »

    Deux millions de spectateurs depuis 1957

    Chaque année, ces textes sont étudiés par des centaines de milliers de collégiens en France et forcément, ça ramène du monde. Gonzague Philippe, administrateur du théâtre : « D'octobre à juin, on a beaucoup de collégiens, lycéens, qui font 50 % de notre public, en gros. [On a aussi] des étudiants qui viennent d'Allemagne, du Japon, des États-Unis. Souvent, c'est ce qu'on nous dit, La Cantatrice chauve, c'est un peu la première et hélas parfois la dernière pièce qu'un petit jeune de treize, quatorze ans a vue. »

    Des spectateurs toujours aussi nombreux et cinquante comédiens qui tournent tous les 15 jours. Certains sont là depuis plusieurs années, 10 ans par exemple pour Stéphanie Mathieu qui joue la bonne dans La Cantatrice chauve : « C'est assez unique, on n'est pas formé pour jouer éternellement la même pièce. Et là, c'est un truc de dingue. À l'inverse, le trac peut arriver aussi parce que, justement, il faut rester hyper vigilant sur ce qu'on est en train de faire et ne pas tomber dans quelque chose de muséal. »

    Inoesco à la Huchette, c'est en tout cas une recette qui marche : autour de 2 millions de spectateurs depuis 1957. Et ici, on le promet : cela va durer encore longtemps.

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