Episodes

  • "Habibi Funk Volume 2" : de nouveaux inédits d'Ahmed Malek sont sortis
    Jul 17 2024
    C’est un compositeur de génie, sorti de l’oubli par le travail acharné de Jannis Stürtz, DJ berlinois, qui publie sur son label Habibi Funk des merveilles des années vinyle. "Omar Gatlato", Ahmed Malek, 1976 https://www.youtube.com/watch?v=cwvNJjRrnzw&list=PLSwLk2LdwmcQ7XrPUeGJkgtqAiG6mfG_D Il est surnommé le « Ennio Morricone algérien ». Les jeunes ne le connaissent pas mais les anciens s’en souviennent très bien. Ahmed Malek est Algérien (et aussi Algérois, puisqu’originaire d’Alger) et c’est un peu par hasard que Jannis Sturtz, le fondateur du label Habibi Funk l’a découvert en 2012, alors qu’il voyageait au Maghreb. Immédiatement, Sturtz se passionne pour la musique d’Ahmed et va mener une enquête minutieuse sur les traces du Ennio Morricone algérien, suivant l'obsession des occidentaux de toujours associer à sa culture celle des autres. Sturtz découvre alors qu’Ahmed est le fils aîné d’une fratrie qui a perdu sa mère alors que ce dernier avait douze ans.Il doit alors très vite aller travailler à l’usine mais il fréquente quand même assidument le conservatoire et gravit tous les échelons, du pupitre à la direction d’orchestre, et ce dans presque tous les registres. Ahmed Malek, c’est la BO de l’Indépendance algérienne. Il a rythmé le quotidien des Algériens dans les années 1970 et 1980 avec des thèmes brassant jazz, funk, reggae et musiques africaines. Dans une Algérie libérée du joug français depuis 1962, dans le milieu de la musique de film, il était incontournable. Son nom était de tous les génériques, aussi bien les films que les téléfilms, tant et si bien qu’il aurait au total composé plus de 200 Bandes Originales. On trouve encore quelques précieuses copies originales de ses bandes-originales dans les bacs à vinyles d’Alger ou d’Oran. Extrait de la bande originale du film Les vacances de l'inspecteur tahar, Ahmed Malek, 1972 https://www.youtube.com/watch?v=1OymO6-hf4U&list=PLSwLk2LdwmcQ7XrPUeGJkgtqAiG6mfG_D&index=8 Ceux qui ont connu ces années connaissent ses mélodies, même si son nom leur échappe. Il a représenté à plusieurs reprises son pays lors d’événements internationaux, comme pour l’Exposition Universelle au Japon, au Canada, à Cuba et en Espagne. Qu'a-t-il fait de toute cette notoriété ? Il l'a employée à créer encore mieux. Ahmed Malek profite des voyages que lui offrait son statut en Algérie, pour digger des disques à la recherche du son différent, singulier et rare. C'est pour cela que la musique qu’il ne faisait pas pour ses films relevait d'une expérimentation constante, avec des samples de bruits du monde, et des essais électro acoustiques. Il n’aura jamais le temps d’en faire un album. "Casabah", Ahmed Malek, 2021 https://www.youtube.com/watch?v=OITEycbWA18 Lors d'un DJ set à Beyrouth où le label Habibi funk jouait des classiques de la musique en arabe en vinyle, ces derniers mentionnent Ahmed Malek et une femme affirme alors connaître sa fille à Alger. Ils la rencontrent, elle leur fournit des photos, des vidéos et des morceaux inédits et il y a 8 ans, sort alors une première compilation de ces musiques de films sur le même label Habibi Funk. Cette année, voici venu un deuxième volume, avec des inédits à des années lumières de tout cliché de musique d’ambiance. On y croise du jazz psychédélique, ou bien quelque chose de Mulatu Astatke (dont on parlait hier sur Nova), mais aussi du reggae, de la pop, de la funk et de la bossa. "L'empire des rêves", Ahmed Malek, 2024 https://www.youtube.com/watch?v=SHx8QwVDpfw Vous pourrez donc écouter le deuxième volume de cette merveilleuse compilation d’Habibi Funk, et même voir, revoir, le documentaire PLANET MALEK réalisé par Paloma Colombe, ​​ programmatrice musicale, DJ, réalisatrice, diggeuse, chroniqueuse et mélomane revendiquée. Pour ce documentaire, Paloma est partie à la rencontre de la famille du compositeur, lancée sur la piste d’un géant que les plus jeunes ne connaissent pas, mais dont les anciens se rappellent très bien.
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    4 mins
  • Festival UDADA, un programme hybride sous le soleil basque
    Jul 17 2024

    Ce week-end, Nova s’en va en terre basque rejoindre le collectif et label Moï Moï pour le festival UDADA. Dès demain, s’étendront au coeur du parc Duconténia plein de DJ sets et un gros marché, baptisé le Dada Bazar.

    La rédac’ y va, et arrive vendredi, accueillie par une grande création de fresques et des lives. À titre d’exemple, le festival met en scène la nantaise d’origine russe OMMA, signée pour plusieurs projets sur le label Antinote qui transforme astucieusement des fruits en instruments de musique, et autres objets du quotidien en mélodies.

    « 1905 », OMMA, 2019, https://www.youtube.com/watch?v=N75pUyBFd3I

    Au programme également, les mix ensoleillés de la berlinoise ChewChew, et ceux du dénommé PATXI, un myope aux cheveux roux, étonnant prophète et dee-jay à l’esprit super-fête qui manie les fourches à gentiane (presque) aussi bien que les platines.

    Entendus sur quelques mixs de Radio Meuh, : «On Your Feat #24 », PATXI, 2024, https://soundcloud.com/radiomeuh/on-your-feat-24-patxi-furie

    Mais également 1000 GUAPO qui se définit comme un techno mariachi et un comme celui-ci, il ne doit pas y en avoir des milliers.

    « ENTIERRO", 1000 Guapo, 2023, https://www.youtube.com/watch?v=qxlI4oVd3W4

    Evidemment il y en a d’autres, et notamment les GETDOWN SERVICES, vendredi, un duo "disco apocalypse post-brexit" que vous avez déjà entendu sur Nova.

    « Crisps », Getdown Services, 2023, https://www.youtube.com/watch?v=Wp7g0zZLXHo

    Les Getdown Services ce sont deux copains d’enfance, Josh Law et Ben Sadler, deux moustaches qui s’assemblent, mais ne se ressemblent pas. Ils montent leur projet en 2020 pendant le COVID entre Bristol et Manchester, un groove nonchalant et cynique qui parle aux désillusionnés de la vie, qui n’ont pas franchement envie de prendre le truc au sérieux, le truc étant : la vie. Dans leur premier album, CRISPS, sorti en novembre, ils vitupèrent sur l’exploitation des locataires par leurs propriétaires dans le drôle "Biscuit Tin" électro-punk.

    « Biscuit Tin », Getdown Services, 2023 https://www.youtube.com/watch?v=Mqmc0NZt_wI

    Ils gueulent sur la routine et les divertissements débiles qui nous rassurent dans "Evil On Tap", abordent aussi la gentrification, un no-futur, les démons du capitalisme anglais, ou encore les hipsters modernes. Évidemment, ils refusent donc qu’on les range dans une étagère à disques étiquetée d’un seul genre. Tantôt disco, tantôt krautrock, funk ou bien new wave, ils ont vraiment des airs de Sleaford Mods sur certains titres, ou de YARD ACT, avec des lyrics en critique sociale acéré(e)s.

    Si vous souhaitez croiser la rédac’, rendez-vous à Saint jean de Luz du jeudi 18 au samedi 20 juillet. Nova a sacrément hâte de ce Udada Festival, à suivre sur nova.fr.

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    3 mins
  • "Alphabetical", 20 ans pour la quête pop versaillaise de Phoenix
    Jul 17 2024

    Une guitare acoustique, épaulée par un triangle des plus scintillants et des airs de soft-pop acidulée, « Everything is Everything » est le titre qui ouvre le deuxième album du groupe Phoenix, nommé Alphabetical.

    “Everything is Everything”, Phoenix, 2004 https://www.youtube.com/watch?v=TFVeSefg72U

    Sorti en mars 2004, ce disque culte a fait briller le groupe et souffle ses vingt bougies cette année. Aux commandes d’Alphabetical, quatre têtes chevelues : celle de Deck D’Arcy au clavier et à la basse, de Christian Mazzalai à la guitare accompagné par son frangin Laurent Brancowitz, le tout emmené par le leader de la bande, le chanteur Thomas Mars.

    Ce quatuor apparait également en premier plan de la pochette de l’album, créée avec l’aide d’un certain Hedi Slimane, styliste et photographe qui a suivi de près le groupe pour la pochette, pendant leurs sessions studio à New York. Parmi une mosaïque en noir et blanc s’immiscent donc ces quatre versaillais entourés de tout un tas d'instruments et de matos studio.

    Car Alphabetical c’est aussi un bon mélange des genres, à la fois fidèle à la musique pop et avide de piocher sans modération dans à peu près tous les styles musicaux. Une mosaïque visuelle donc, mais aussi auditive où s’y entremêlent des vagues jazz à l’effigie d’ « Everything is Everything », et des airs plus rock, funk, voire presque hip-hop.

    Le disque, comptant 11 tracks, est également pimpé par des airs de carillon, des guitares acoustiques, du triangle, et surtout des choeurs à la fois gracieux sur « Anybody », ou carrément aigus sur « I’m an actor ».

    « [You Can't Blame It On] Anybody », : Phoenix, 2004 https://www.youtube.com/watch?v=ssw73rIHdDc&pp=ygUPYW55Ym9keSBwaG9lbml4

    « I’m an Actor », Phoenix, 2004 https://www.youtube.com/watch?v=QtlqfmIg2cQ

    Alphabetical s’érige donc comme l’un des disques cultes des quatre membres de Phoenix, un album de transition, entre le carton de United, le tout premier long-format du groupe, et Wolfgang amadeus Phoenix au succès planétaire.

    Pour ses vingt ans, une soirée spéciale consacrée à la French Touch lui prépare un anniversaire haut en décibels, un concert exclusif qui aura lieu ce soir, au sein d’un lieu tout autant unique, le toit de l'aéroport Charles de Gaulle. À l’affiche, toutes les grosses têtes de la French Touch, Etienne de Crécy, séparé de son trio Boombass et DJ Falcon, Alan Braxe en b2b et, évidemment, le gang des versaillais, avec les groupes Air et Phoenix.

    La rédac’ sera sur place, et ce sera à retrouver sur nova.fr

    Photo : Le chanteur et leader du groupe Thomas Mars, aux Francofolies, 2010, Phoenix© Xavier Leoty / AFP

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    2 mins
  • Mulatu Astatke : « L’éthio-jazz permet au monde de mieux se comprendre »
    Jul 16 2024

    À Jazz à Vienne, Nova a rencontré une légende de la sono mondiale : le père de l’éthio-jazz Mulatu Astatke, auteur d’une performance remarquable samedi soir au Théâtre antique de Vienne.

    Mulatu Astatke est l’inventeur de l’éthio-jazz et ce précisé biographique très vite jeté suffit à résumer l’importance du musicien, compositeur et chanteur dans l’histoire du jazz, de la musique africaine, de cette sono mondiale que nous défendons sur Radio Nova depuis des décennies.

    Né à Jimma, en Éthiopie, c’est dans les pays anglo-saxons, à Birmingham et à Londres d’abord, puis à New York et Boston, que Mulatu Astatke, percussionniste de formation qui joue aussi du vibraphone et des congas, apprend la clarinette et l’art de la composition, art qu’il maîtrise si bien qu’il deviendra le premier étudiant africain du Berklee College of Music, l’une des plus grandes écoles de musique privées des États-Unis, ce qui n’est pas rien. Nous sommes à l’interstice des années 50 et des années 60 et les choses, pour les musiciens africains, commencent gentiment à bouger.

    Dans le nord des États-Unis, et parce qu’il a notamment découvert, aux côtés d’un certain Duke Ellington, la musique jazz, il fonde avec quelques camarades (le trompettiste et pianiste Rudy Houston, qui joua avec Yambu, et Felix Torres, qui accompagna La Sonora Ponceña) The Ethiopian Quintet, un projet formé avec des musiciens éthiopiens, latins et afro-américains.

    Retrouvez l'intégralité de l'article dédié à Mulatu Astatke sur Nova.fr

    Photo : Mulatu Astatke par Nicolas Tourancheau

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    4 mins
  • « Fight The Power - Comment le hip-hop a changé le monde » : le docu’ de Chuck D qui retrace l’histoire du rap américain
    Jul 16 2024

    Alors que le break dance fait son entrée aux Jeux Olympiques, que des graffeurs illustres ornent de fresques les murs de la capitale, que se crée du spectale au HipHop 360 show ou encore au Petit palais, avec l’expo "We are Here", il est bon de recevoir un cours d’histoire de la part de nouvelles légendes du mouvement.

    Comme le dit très bien Isadora Dartial, « l’histoire trébuche et comme un disque rayé, elle semble condamnée à buter sur le même sillon ». Une phrase qui résonne avec nombre de titres de rap et particulièrement « Fight The Power » de Public Enemy, qui 30 ans après, est toujours d’actualité.

    Public Enemy, « Fight the power », 1990 https://www.youtube.com/watch?v=8PaoLy7PHwk

    Ce titre a été écrit en 1989 pour le film Do The Right Thing du réalisateur Spike Lee. C’est Chuck D, membre du groupe et auteur du texte qui propulsera le morceau qui deviendra la bande son du héros du film, Raheem, ghetto-blaster vissé à l’oreille, qui mourra étouffé sous la prise d’un policier. Un morceau qui dénonce le racisme, les problèmes de la communauté afro-américaine et qui sensibilise à la fierté d’être noir quelques décennies après le titre Say It Loud, I’m Black and I’m Proud de James Brown.

    « Say it Loud- I'm Black and Proud », James Brown, 1968 : https://www.youtube.com/watch?v=4hj1iWqoYEc

    En 2023, Chuck D a ainsi réalisé une série documentaire disponible sur Arte jusqu’au 30 septembre, qui répond au nom de Fight The Power - Comment le hip-hop a changé le monde.

    Un documentaire en quatre volets dans lesquels rappeurs et historiens racontent le hip-hop, de sa genèse à sa consécration, de ses racines et de ses ressorts politiques. Articulé autour de moments clés de l'histoire américaine à partir des années 1960, l'épopée du hip-hop se raconte à travers 4 épisodes de 50 minutes. On y revit Les origines, les block parties de 1977, dans le Bronx et Harlem, le tournant des années 80, et le fameux morceau qui pouvait passer jusqu’à 30 fois dans la même soirée, The Message du groupe Grandmaster Flash and the Furious Five.

    « The Message », Grandmaster Flash and the Furious Five, 1982 https://www.youtube.com/watch?v=PobrSpMwKk4

    Des émeutes du Bronx en 1973 jusqu’au Black Lives Matter de 2020, l'histoire retrace l’expression de la colère, mais également, par extension, la culture, qui a trouvé des oreilles attentives dans la population dominante.

    « Les jeunes Blancs découvraient dans nos albums la réalité de ce que nous vivions », explique Ice-T, le chanteur de N.W.A, Niggers With Attitude et Body Count. Les deux derniers volets se nomment la guerre des cultures et Le combat continue, et Fight the power décortique aussi le déferlement du hip-hop dans le monde entier avec moults invités et archives fascinant·es.

    C’est porté par la télévision publique américaine PBS, produit par Chuck D, et surtout, c’est gratuit sur YouTube et ARTE VOD, alors profitez-en.

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    3 mins
  • Le "jet-setting" ou ciné-tourisme, cette nouvelle façon de choisir ses vacances
    Jul 16 2024

    Peut-être avez-vous, vous aussi, rêvé de vacances à Venise après avoir regardé Vacances à Venise, ou bien de faire le point sur votre vie dans les Cévennes, après avoir vu Antoinette dans les Cévennes, et vous n’êtes pas sans savoir que les américains sont devenus fous de Paris après Emily in Paris

    Les séries et les films sont de vraies sources d’inspirations pour les voyageurs et voyageuses, qui puisent des envies touristiques dans la fiction, et ce n’est pas pour déplaire aux destinations.

    Figurez-vous que tout cela a un nom. Cela s’appelle le set-jetting qu’on peut franciser en ciné-tourisme, pour les puristes.

    En ce moment, le set-jetting est en hausse. Une étude menée par Hotels.com, Abritel et Expedia en 2022 en témoigne, ajoutant même que « les documentaires, films et séries en streaming sont désormais la deuxième plus grande source d'inspiration pour partir en voyage […] juste derrière les recommandations d'amis ou de la famille ».

    En France, 40% des interrogés ont ainsi réservé un séjour grâce aux contenus visionnés sur les plateformes.

    Pour preuve, après la diffusion du show Emily in Paris, sur Netflix, en fin d’année 2023, il y a eu une explosion de plus de 200% des recherches pour les séjours dans la capitale selon l'agence de voyage Expedia.

    Plus encore, après la saison 1 à Hawaï de The White Lotus, il y a eu plus de 300% de recherches en ligne pour les destinations vues dans la série, puis pour celles de la saison 2 en Sicile.

    En 2016, l'office du tourisme d'Irlande du Nord estimait qu'un touriste sur six venait grâce à la série Game of Thrones et depuis The Bear, on mesure 45% d’intérêt en plus pour la ville de Chicago, tandis qu’en Roumanie on constate un regain de curiosité pour le pays avec 150% de recherches supplémentaires lors de la diffusion de Mercredi.

    Le phénomène semble plutôt concerner les millenials, les personnes nées entre 1980 et la fin des années 1990. Plus de la moitié des 18-44 ans disent ainsi avoir déjà recherché, voire même réservé un voyage, après avoir été inspirés par des fictions.

    Pour donner un thème à ses vacances, retrouver l’ambiance et marcher sur les traces de ses personnages préférés, les fans de la série La Chronique des Bridgerton, qui se passe au XIXe siècle, ont pris d'assaut les châteaux au Royaume-Uni sur les plateformes de location. C’est ainsi que les recherches ont été multipliées par 50 à la sortie de la saison 3.

    Evidemment, le secteur du tourisme a vu les chiffres aussi, et surfe sur le set-jetting. À Dunkerque, par exemple, lieu de tournage du film éponyme de Christopher Nolan, plein d’activités liées au film ont vu le jour. Entre sortie en mer pour voir les épaves, Dynamo Tour en minibus ou exposition immersive dans les coulisses du tournage, la mission séduction est réussie puisque l’office de tourisme décomptait que 28% des visiteurs de l'été 2017 –l'année de sortie du film– étaient venus directement grâce à ce dernier.

    Plus encore, certaines régions veulent attirer des tournages. L'Occitanie a, par exemple, investi 4,7 millions d'euros en 2023. C’est pourtant un pari risqué, entre le risque de surtourisme ou de disneylandisation des lieux comme pour la ville croate de Dubrovnik où ont été tournées plusieurs scènes de Game of Thrones.

    En 2019, Dubrovnik a ainsi été confrontée à une sur-fréquentation et les autorités ont dû empêcher les arrivées de touristes pour éviter que la ville ne soit radiée de la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

    Même inquiétude dans le village d'Atrani, l'un des plus petits d'Italie, pris d’assaut depuis la série Ripley. Airbnb a ainsi constaté une hausse de 93% des réservations depuis la diffusion de la série.

    Le set-jetting, bientôt le nouveau guide du Routard ?

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    3 mins
  • On était à la « Peacock Society Festival » avec Teki Latex
    Jul 15 2024

    La semaine dernière, on vous parlait sur Nova de la mythique DJ Palestinienne qui a fait émerger la techno en Palestine, Sama’ Abdulhadi. Ce week-end, elle était à la Peacock Society Festival, le rendez-vous des raveurs parisiens, tout comme Teki Latex, un habitué de chez Nova. Et ça tombe bien, car Siam Catrain et Léna Gandrey y sont allés et l’ont rencontré pour vous.

    Né le en 2013 à l’initiative des collectifs We Love Art et Savoir Faire, la société des paons revient chaque année pour se pavaner. Difficile de faire autrement quand on voit la qualité et le prestige des reusta qui s’y succèdent depuis 11 ans.

    Cette année, la Peacock quitte le parc de Choisy pour investir la warehouse du parc floral de Paris. Le line-up n’a encore pas déçu avec en tête d’affiche Horse girl, Sama’ Abdulhadi, Jersey, Jyoty et Interplanetary Criminal.

    Mais celui que tout le monde attendait, c’est Skrillex qui a montré une fois de plus qu’il est un vrai magicien. En l’espace d’1h30, entre kick et drop, il aura réussi à faire monter la température du hangar d’au moins 20 degrés.

    Après ce set bouillant, Nova s’est baladé et sur le trajet, on a croisé un régulier de Nova, Teki Latex. Arrivé à l’ouverture des portes du festival, il est venu prendre la température pour se mettre déjà dans l’ambiance.

    Julien Pradeyrol dit Teki Latek est derrière les platines depuis la fin des années 1990. Précurseurs de la ghetto tech en France, c’est pourtant la première fois qu’on le voit apparaître sur l’affiche de la Peacock.

    Mission accomplie pour Teki et pour fêter ça, on lui a laissé le mot de la fin.

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    3 mins
  • L’opération séduction de Trump envers les rappeurs américains
    Jul 15 2024

    Nous sommes le samedi 22 juin. Alors qu’en France, on se réveille douloureusement des festivités de la fête de la Musique, aux États-Unis, des photos surprenantes circulent sur les réseaux.

    Ot7 Quanny, rappeur de Philadelphie, une casquette rouge “Make America Great Again” vissée sur la tête, est installé en compagnie du candidat Trump dans un restau de steaks. Sur une autre photo, les deux compères posent dans le jet privé de Trump avant de se rendre dans un meeting durant lequel Trump en profite pour flatter le rappeur, disant notamment de Quanny qu’« il a tellement d'argent qu'il ne sait pas quoi en faire », avant de le féliciter pour la casquette.

    Ce n’est pas le premier rappeur à soutenir publiquement le candidat républicain.

    Le mois précédent, lors d’un meeting dans le Bronx à New-York, les rappeurs de drill Sheff G et Sleepy Hallow, qui viennent de Brooklyn, sont venus rejoindre Trump sur scène, affichant au grand jour leur soutien.

    Il s’avère d’ailleurs qu’ils ne soient pas arrivés à ce meeting du Bronx par hasard. Ils ont en effet été contactés par un dénommé Billy McFarland. En 2018, le ministère de la Justice de Trump avait envoyé en prison Billy McFarland qui n’est autre que l’organisateur du Fyre Festival qui a escroqué des milliers de personnes en organisant un prétendu festival de musique de luxe en 2017, qui s’est finalement révélé être une entreprise frauduleuse qui a bloqué les clients sur une île des Bahamas.

    Après 6 ans de prison, Billy est de nouveau libre et aide désormais Trump dans sa course à la présidentielle en participant à organiser les rencontres entre Trump et des rappeurs.

    Depuis les balbutiements de ses campagnes, Trump a toujours cherché à rallier l’électorat de personnes noires. Récemment, on l’a vu avec des photos faites à l’IA où il pose avec des hommes noirs, et déjà en 2016, un mois après l’élection, il rencontrait Kanye West, qui a été un ardent défenseur de Trump tout au long de son mandat présidentiel, tout comme 50 Cent.

    Avant les élections de 2020, Trump a gracié les rappeurs Lil Wayne et Kodak Black des accusations fédérales. Il a également invité Lil Pump pour un rassemblement.

    Ce qui est certain, c’est que l’équipe de campagne de Trump organise des réunions et des événements publics avec moults artistes hip-hop, et beaucoup, comme Billy McFarland, sont chargés du recrutement des rappeurs.

    Aussi, Trump était dégouté que Snoop Dogg ne rejoigne pas ses rangs, lui qui a déclaré en début d’année qu'il n'avait désormais « rien d'autre que de l'amour et du respect pour Donald Trump ».

    L’opération séduction est en marche avec le hip-hop comme outil principal. L’objectif de Trump étant de capturer les électeurs noirs , un groupe démographique clé qui contribuera à faire basculer les élections de 2024.

    Photo : La chaîne de Forgiato Blow le 22 février 2024, Brendan Smialowski, AFP

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    2 mins